Radar de Maghreb-Sat 16 Janvier 2015
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Je suis Boudiaf
Pouvoir, Algerie, Terrorisme, Sécurité, Politique, Mohamed Boudiaf, Rassemblement

Mohamed Boudiaf à son retour avec Sid Ahmed Ghozali devenu son chef de gouvernement.
Je suis Boudiaf. Je suis Ben Boulaid. Je suis Ben M’hidi. Je suis Didouche. Je suis Abane. Je suis Krim. Nous avons tous été lâchement assassinés, certains par le colonialisme, d’autres, comme moi, à la suite d’un "acte isolé".
Je suis Boudiaf et constate que l’Algérie vit une crise grave alors qu’elle dispose des moyens nécessaires pour la surmonter. Les événements d’Octobre 1988 ont constitué l’aboutissement du processus de rupture et aggravé le discrédit d’un pouvoir coupé du peuple.La faiblesse de l’Etat, conjuguée au laxisme et aux jeux stériles de pouvoir, ont contribué à l’ouverture de la porte à la falsification de la démocratie pour s’emparer du pouvoir en vue de frapper à mort, et la démocratie et les libertés que la Constitution était pourtant censée sauvegarder.Je suis Boudiaf et pour sortir de cette ornière, propose de :- Convaincre de la nécessité d’un changement radical ;- Faire face aux velléités d’ingérence étrangère ;- Animer le peuple de civisme et de foi patriotique;
- S’attacher à l’identité algérienne composée des cultures berbère, africaine, musulmane et arabe ;- Aspirer à la promotion d’une société solidaire, ouverte sur le progrès et la modernité ;- Eduquer le peuple au respect de la chose publique, de l’Etat de droit et de la justice sociale.Je suis Boudiaf et appelle à mobiliser en vue de la constitution d’un Rassemblement National autour de principes et d’objectifs clairement définis.Le Rassemblement National ne sera pas le résultat de compromis opportunistes ou de marchandages politiciens. Il œuvrera à l’émergence des cadres politiques honnêtes, voués au redressement du pays.Il travaillera à intégrer davantage les jeunes en les mobilisant pour la solution de leurs problèmes et en les encourageant à assumer pleinement les responsabilités qui leur reviennent dans l’édification nationale.Je suis Boudiaf et j’imagine le Rassemblement National se constituer autour d’un projet national. Il appartiendra à ses hommes et femmes, à ses structures d’en préciser le contenu.Je suis Boudiaf et milite pour que le projet national s’inscrive dans la logique du changement radical, longtemps attendu par notre peuple, à savoir :- Rupture radicale avec les pratiques, les méthodes et les personnes qui sont à l’origine de la crise que vit le pays ;- Rétablissement de la confiance du peuple en lui-même et en ses institutions.Je suis Boudiaf et projette un Rassemblement National qui s’attellera à mettre en place une lutte acharnée contre la corruption, à travers :- Un Etat qui soit non seulement fort, mais aussi juste et moral. Le peuple attend de ses administrations un changement de comportement, davantage de respect et aussi d’efficacité.- Un Etat qui doit être doté d’une administration moderne fonctionnant selon des normes et des règles précises avec des mécanismes de contrôle efficace, afin de prendre correctement en charge la régulation de la vie économique et sociale.- Réformer les administrations centrales et locales qui ont souffert depuis l’indépendance, de l’instabilité liée aux fluctuations et changements des gouvernements. Il convient de créer un Corps de Commis de l’Etat compétents, efficaces et intègres, capables d’assurer, en toutes circonstances, le service public.- Une administration et des grands corps de l’Etat qui doivent être assainis et les cadres honnêtes, qui ont été marginalisés, réhabilités.Je suis Boudiaf et sur le plan économique, le Rassemblement National lancera les principes de :- Libérer les initiatives et l’esprit d’entreprise en éliminant les verrous bureaucratiques, les tracasseries administratives et les blocages de toutes natures.- Moderniser le fonctionnement de l’économie par l’intégration du progrès technologique et l’amélioration de la formation des cadres et de la qualité du management.- Redéfinir le rôle de l’Etat dont l’action doit porter sur la création des économies de base pour le développement économique : mobilisation hydraulique, infrastructure, formation, recherche, cadre juridique, contrôle.- Créer les conditions pour une vraie relance de l’agriculture en œuvrant au règlement de la question foncière, en impulsant des actions de mise en valeur et de rénovation rurale, en développant les économies rurales de différentes zones (Nord, Hauts-Plateaux, steppe, Sud).- Réorganiser les circuits de distribution et de commercialisation, réformer le système bancaire et financier dans le sens d’une plus grande efficacité et d’une plus grande transparence.Je suis Boudiaf et déplore que notre Ecole, c’est-à-dire l’avenir de la Nation soit aussi compromis. A cet effet, je suggère de :- Revoir les contenus pédagogiques et la méthode d’enseignement ;
- Améliorer la qualification du personnel enseignant par la formation ;
- Accorder les mêmes chances à tous les enfants à travers l’ensemble du territoire national; ce qui suppose une profonde réforme de la répartition des moyens et dans l’élévation du niveau des enseignants ;
- Soustraire définitivement les mosquées et les lieux d’éducation à toutes les formes d’activité partisanes et aux luttes idéologiques ;- Ouvrir l’école et l’université sur la société et sur les sciences modernes.Enfin, le Rassemblement National vise à créer un espace d’expression, de confrontation des idées et de participation. Il veut être un cadre de rencontre pour tous ceux qui croient aux potentialités du peuple algérien. Il veut devenir l’instrument, par le dialogue constructif, d’une mobilisation nationale autour d’un simple mot d’ordre : l’Algérie avant tout.Nacer Boudiaf
A la une/Actualité
Des milliers de personnes manifestent à Alger pour dénoncer les dessins de Charlie Hebdo ( Vidéo )

le 16.01.15 | 15h13 |
Mis à jour le 16.01.15 | 18h07
Des milliers de personnes ont marché, ce vendredi à Alger, pour dénoncer les caricatures « blasphématoires » du journal français Charlie Hebdo à l’encontre du prophète Mohamed.
La petite foule qui s’est ébranlée de la mosquée El Mouaminine de Belouizdad (ex-Belcourt), après la prière de vendredi, s’est grossie par l’arrivée d’autres groupes de « fidèles » au niveau de la place du 1er mai. Les manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « nous sommes tous Mohamed », « Nous sacrifions nos vies pour Mohamed » ou encore « Il n y a de dieu que Dieu et Mohamed son prophète ». Ils ont scandé des slogans à la gloire du prophète et des frères Kouachi qualifiés de « martyres ».
Les slogans en faveur de l’instauration d’un Etat islamique n’ont pas été en reste lors de cette manifestation. La rue Hassiba Ben Bouali a vibré au rythme de « Alayha nahya ou alyha namout wa fi sabiliha noudjahid (pour elle nous vivons, pour elle nous mourrons et pour elle nous combattrons) ». Un chant qui replonge la capitale algérienne dans les années 90 quand le FIS mobilisait des milliers de personnes dans ses manifestations.
Une dizaine d’arrestations
A 14h15, la foule est bloquée par un dispositif policier au niveau du Boulevard Amirouche. Les policiers ont pour consigne d’empêcher les manifestants d’arriver à la rue Zighout Youcef où se trouve le siège du Parlement. Les manifestants ont alors pris les petites ruelles adjacentes et rejoignent la rue Ben M’Hidi avant de prendre la direction de Bab El oued, en passant par la place des martyrs.
Des centaines de manifestants ont réussi à franchir le dispositif policier pour atteindre le siège de la chambre basse du Parlement (APN), où ils ont tenu un sit-in qui a duré près d'une demi-heure. Là, la situation a dégénéré. A 15h00, les policiers chargent la foule. De jeunes manifestants répondent par des jets de pierres. Plusieurs manifestants, environ une dizaine, ont été arrêtés.
http://www.youtube.com/watch?feature...&v=9v7VMDADMzg
TIGUENTOURINE «Je n’oublierai jamais ce que m’a dit le terroriste»
A Tiguentourine, le travail a repris sur fond de mauvais souvenirs
«Entre nous, on ne fait que parler de ça, le sujet est récurrent. Un nouveau détail resurgit dans ma mémoire ou de celle des collègues à tel point que maintenant, je connais par cœur l’expérience comme elle a été vécue par les autres», raconte Aïssa*. «Ça», il s’agit de la prise d’otages dont les travailleurs du site gazier de Tiguentourine, dans la région d’In Amenas, ont été victimes deux ans auparavant, jour pour jour. Rares sont ceux qui se souviennent d’un tel anniversaire. Même, Bachir, alors ingénieur en hydrocarbures à Tiguentourine, ne se souvient plus exactement de la date.
La mémoire a déjà enfoui le drame. «Je ne sais plus, c’était début janvier, le 15 ou le 16, me semble-t-il. C’était un jeudi de mémoire, ou alors un mercredi.» Et d’ajouter : «J’avoue que j’ai fait beaucoup d’efforts pour oublier, je ne veux plus trop me remémorer ce qui s’est passé, parler de ces détails réveille en moi des choses, des sentiments, que je ne veux plus expérimenter. Mais il ne faut pas se leurrer, oublier, c’est impossible.» Aïssa, lui aussi ingénieur, âgé de 47 ans, partage ce sentiment : «Peu importe ce qu’on a vécu, l’intensité avec laquelle on l’a vécu, quand on a été à Tiguentourine, c’est une mission impossible d’oublier.» Lui se souvient de la date, et même de l’heure : «C’était le 16 janvier, il devait être 6h quand j’ai entendu les premiers coups de feu.» Chakib*, membre de l’administration confirme : «Ce matin-là, je m’étais réveillé très tôt. Comme j’habitais un petit peu loin, je devais prendre la voiture.
Chute des prix du pétrole
la CLTD critique les mesures de « rafistolage» prises par le gouvernement

le 16.01.15 | 13h34 |
Mis à jour le 16.01.15 | 17h40
Les mesures prises par le gouvernement pour faire face aux effets de l’écroulement des cours du pétrole sont du « rafistolage improvisé », a estimé la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD), dans un communiqué rendu public à l’issue de sa réunion tenue
hier jeudi à Alger.
Le gouvernement a annoncé, en fin décembre dernier, des mesures d’austérité pour faire face à l’amenuisement des ressources du pays portant, entre autres, sur le gel des recrutements dans la Fonction publique et la « rationalisation » des importations. Ces mesures n’ont pas convaincu la CLTD qui plaide pour le lancement d’un « véritable » processus de transition démocratique. Ce processus, qui doit commencer par « la mise en place d’une instance indépendante de supervision des élections », est le seul moyen pour « formuler une vision globale de développement à même de sortir le pays de sa dépendance aux hydrocarbures », a-t-on ajouté.
La CLTD, regroupant les partis FJD (Aadala), Jil Djadid, RCD, MSP et Ennahda, en plus d'Ahmed Benbitour, a salué les populations du sud qui ont exprimé leur refus à l’exploitation du gaz du schiste. Les habitants de cette région sont « conscients des enjeux écologiques puisqu’ils continuent à souffrir des effets des expériences nucléaires effectuées par la France durant les années 60 ».
Sofiane Djilali à In Salah et Adrar
Selon la CLTD, la décision portant exploitation des hydrocarbures non conventionnels a été prise « sans réunir le haut conseil de l’énergie et avant de réaliser des études spécifiques sur la région concernée par les forages ».
Jil Djadid a annoncé que son président Sofiane Djilali, accompagné d'une délégation du Secrétariat national du parti, a pris ce vendredi la route pour In Salah. Les représentants de Jil Djadid devraient s'associer à la population de la région pour « dénoncer l'exploitation du gaz de schiste ». Ils ont prévu, aussi, de rencontrer la population d'Adrar demain samedi.
A la une/Culture
"La Mise à pied" d'Ali Malek
Un roman sobre pour dire un pays perduC'est une histoire presque en dehors du temps que raconte l'écrivain Ali Malek, dans son dernier roman, "La Mise à pied", qui vient de sortir, à Paris, aux éditions Non-Lieu.
Le roman d'Ali Malek est une fable des temps actuels. Celle d'une génération sans rêve
C'est la chronique souvent amère d'une génération qui vit, dans bien des cas, à la marge d'une société qui perd progressivement ses valeurs. Mall le personnage principal est comptable dans une fabrique ; une petite erreur de calcul lui vaut une mise à pied d'une semaine. Subitement son entourage professionnel le regarde avec un mauvais œil puisque la paie ne va pas arriver en temps voulu pour tous ces travailleurs qui ont tant de peine à joindre les deux bouts. Mall a une mère qui l'aime beaucoup ; quand elle a dit des reproches à lui faire, elle ne lui cuisine pas ses plats préférés, c'est sa façon à elle de communiquer avec lui. Mall traîne avec lui un mal de vivre oppressant. Pour se sentir un peu mieux, il boit et consomme de la drogue. Mall habite à Malga un patelin perdu quelque part où des chiens viennent le soir semer la pagaille.Au Croissant de lune, un établissement fréquenté par les jeunes et moins jeunes de la région, on consomme des bières sans modération ; ici on ne boit pas pour le plaisir, on boit pour tuer le temps et l'ennui qui l'accompagne. Rachi, Tata, Famille Nombreuse, Bouddah, Boussou, Timbre sont, entre autres, les individus que fréquente Mall. La disparition tragique de son compagnon de défonce, Rachi donne de la peine à Mall. Cette tristesse vient accentuer son malaise.Depuis un moment, Mall ne pense qu'à une femme, une inconnue, d'une grande classe, rencontrée à Malga, avec son mari. Cette inconnue l'obsède, il veut la connaître, elle lui rappelle de bien curieuses choses enfouies dans les territoires apaisants de son enfance. Mall suit les moindres déplacements du couple dans la région. Mais cette passion soudaine d'une femme d'un autre monde va finir par le détruire."La Mise à pied" est une fable des temps actuels ; c'est une fiction qui raconte superbement les horizons bouchés d'une génération sans rêves. "Mall n'avait jamais eu peur dans sa vie. Dans un pays qui avait traversé une guerre civile, il avait été relativement épargné. Mais les guerres civiles ont ceci de différent avec les guerres tout court qu'elles ne prennent jamais fin. Elles se poursuivent alors que les combats ont cessé et que l'ennemi a été terrassé. Les soldats ne retournent jamais dans leurs casernes, ils restent déployés dans les villes et les villages à tout jamais, ils continuent pour l'éternité à tenir en joue un territoire qui avait failli leur être arraché", écrit lucidement Ali Malek.Avec "La Mise à pied", Ali Malek continue ses nombreuses quêtes déjà entamées dans d'autres textes de bonne facture, tels "Bleu mon père, vert mon mari" (2002), "Les Chemins qui remontent" (2003) ou encore "Une Terre bénie de Dieu" (2006). "La Mise à pied" vaut le détour, c'est un roman sobre qui restitue admirablement la réalité poignante d'un pays perdu.Youcef Zirem
La Mise à pied d'Ali Malek, éditions Non-Lieu, 142 pages, 11 euros. Le livre sera disponible en librairie dès la semaine prochaine.
A la une/CAN-2015
La demi-finale, seul ticket d’entrée des supporters 
le 16.01.15 | 10h00
«Le déplacement des supporters algériens en Guinée équatoriale ne se fera que si l’équipe nationale se qualifie en demi-finale, voire en finale.» C’est ce qu’affirme Mohamed Salah Daas*, le chargé de communication de Mobilis. «Si elle accède aux derniers tours, les hôtels désempliront au fur et à mesure, et ce n’est qu’à ce moment-là que les supporters pourront poser leurs bagages», explique-t-il. Alors que le sponsor majeur de la Fédération algérienne de football et de la sélection nationale avait l’habitude d’organiser les déplacements des supporters des Verts, l’opération semble compromise cette fois-ci en raison du manque de structures d’hébergement en Guinée équatoriale.
L’opérateur est désolé. «On avait dit qu’on attendait le rapport de la Fédération algérienne de football pour savoir s’il nous sera possible d’envoyer le quota habituel de 250 supporters», explique Mohamed Salah Daas. Des contacts préliminaires ont d’ailleurs été établis avec le Touring voyages Algérie afin de préparer le déplacement des supporters. «Nous avions mandaté le Touring Club afin qu’il tâte le terrain, mais le constat est sans appel : il n’y a pas d’infrastructures hôtelières», poursuit-il. Pour Malik, un directeur commercial de 29 ans habitant à Bab El Oued, la délocalisation de la Coupe d’Afrique a chamboulé tous les plans. «Avec un groupe de supporters, on devait partir au Maroc (le pays organisateur à la base, ndlr), cependant, quand la compétition a été délocalisée en Guinée équatoriale, nous avons dû revoir nos plans», explique-t-il.
Ebola
«Nous avons été pris de court. Si nous l’avions su au moins six mois à l’avance, nous nous serions débrouillés pour partir, mais dans les conditions actuelles, et face au manque d’infrastructures d’hébergement, c’est impossible», confie-t-il. «Pour ma part, ajoute-t-il, d’autres facteurs sont entrés en considération, à savoir mon congé que j’avais consommé dès que j’ai appris que la compétition serait délocalisée.» Idem pour Mohamed, un buraliste quadragénaire inconditionnel du ballon rond, déçu de ne pas pouvoir suivre les Verts. «La Guinée équatoriale est un très petit pays, où les infrastructures sont rares.
Il n’y a même pas de journal de référence !» s’exclame-t-il. «Un ami, avec qui j’ai l’habitude de me déplacer, est parti en éclaireur en Guinée Equatoriale, mais face au manque criant d’hôtels et de restauration, il m’a déconseillé de m’aventurer là-bas», indique-t-il. «Avec tous les moyens de la Fédération algérienne de football, l’équipe nationale ne va pas séjourner dans un hôtel de luxe, loin de là, ça en dit long sur les capacités hôtelières de ce pays», explique-t-il. Si l’épidémie d’Ebola, qui a tué plus de 8000 personnes, dont la plupart des cas sont concentrés dans trois pays d’Afrique de l’Ouest (le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée), a jusqu’à présent épargné la Guinée équatoriale, le spectre du virus ne quitte pas les esprits. «Ebola en a découragé plus d’un», affirme Mohamed le buraliste. «L’Afrique est un continent très difficile et les pays comme la Guinée équatoriale font toujours peur», témoigne-t-il.
Drapeau
Délocalisée en Guinée équatoriale après le refus du Maroc d’accueillir le tournoi par crainte d’Ebola, le petit pays d’Afrique centrale a tenté de rassurer les supporters. «Toutes les mesures sanitaires ont été prises pour faire face à l’afflux de supporters. Des tests de température seront par exemple réalisés sur tous les passagers en provenance de l’étranger, dès leur descente de l’avion», ont a affirmé les autorités guinéennes. Si la majorité des supporters des Verts suivront la compétition sur le petit écran, d’autres ont trouvé le moyen d’assister à l’événement sportif via les gradins. C’est le cas de Abdelkader, un retraité de 65 ans qui affirme : «En plus d’être un grand fan de foot, je suis aussi un globe-trotter.
J’aime découvrir de nouvelles cultures et traditions, et cette expédition en Guinée équatoriale sera une opportunité d’allonger mon carnet de voyages.» Concernant la question de l’hébergement qui a freiné le déplacement de la majorité des supporters, Abdelkader a trouvé la solution :«Je vais occuper une chambre que j’ai louée chez des particuliers.» S’il est ravi de pouvoir suivre les Verts, ce dernier se désole que la Fédération algérienne de football n’ait jamais ne serait-ce qu’un geste envers les supporters algériens, alors qu’ils se déplacent à chaque événement footballistique en masse pour encourager leur équipe. «Je serai accompagné d’un supporter malien. La différence entre lui et moi réside dans le fait que tous ses frais sont payés par la fédération de football de son pays, pour ma part, j’y vais avec mes propres moyens», déclare-t-il.
El Khadra
«Le Malien est payé pour encourager mais moi, je le fais gratuitement par amour pour mon pays. Là où je vais, le drapeau de l’Algérie ne me quitte pas et je le brandis fièrement, je ferai de même en Guinée équatoriale», conclut-il. Si le déplacement des supporters pour assister au lancement de la Coupe d’Afrique semble être fortement lié au rendement de l’équipe nationale sur le terrain, une source du Touring Club qui a requis l’anonymat a confirmé qu’un plan est mis en place, en collaboration avec Mobilis, pour le déplacement des inconditionnels d’El Khadra, seulement en cas de qualification de l’Algérie au carré final de la compétition.
Un déplacement qui ne concernera qu’un nombre réduit de supporters, 2000 environ, pour un voyage qui durera entre 24 à 48 heures. «Les billets seront proposés à un large public dès l’accession au carré final de l’équipe nationale, et le premier arrivé sera le premier servi», précise la source. Cette idée réjouit les supporters. «Dans le cas où l’Algérie se qualifie en finale, Mobilis et le Touring Club organiseront un déplacement des supporters, il est sûr que je serai dans les gradins», espère Malik.
Un planning partagé par Mohamed le buraliste : «Si c’est une question de 36 heures, je serai sûrement présent.» Les Algériens sont donc prêts à des sacrifices, comme à leur habitude, pour aller soutenir leur équipe. La balle – et le ballon – est maintenant dans le camp des joueurs algériens.
GEORGES LEEKENS.
Sélectionneur de la Tunisie L’Algérie est une grande équipe
Vous êtes bien arrivés ?
Oui, après un long voyage, nous sommes bien arrivés, mais un peu fatigués. Nous allons maintenant prendre nos quartiers pour bien récupérer et préparer le premier match de ce dimanche contre le Cap-Vert.
Vous arrivez avec des ambitions, mais aussi avec la déception d’avoir perdu deux éléments importants.
C’est vrai, nous avons perdu deux joueurs importants, Benyoucef et Khelifa qui s’étaient blessés, samedi, face à l’Algérie, mais nous les avons remplacés par deux jeunes joueurs locaux, Akaïchi et Redjaïbi. Nous n’allons pas nous lamenter. C’est vraiment dommage, mais on doit continuer sans eux. Ce sont les aléas du football.
Quels sont les enseignements tirés du match amical contre l’Algérie ?
D’abord, nous avons joué contre une grande équipe algérienne. Même à dix, l’Algérie a prouvé qu’elle est solide. Je pense que c’était un bon test pour les deux groupes. La rencontre était très animée et c’était une fête pour les deux galeries qui se sont bien amusées avant, pendant et après le match.
Peut-on connaître les objectifs de la Tunisie ?
Sincèrement, nous n’avons pas d’objectif pour cette CAN. Mais je pense qu’on a un bon groupe et qu’on doit jouer nos chances à fond. Nous allons d’abord tenter de nous qualifier au deuxième tour et après on verra.
Vous étiez ancien sélectionneur de l’équipe d’Algérie, selon vous, qu’est-ce qui a changé depuis par rapport à l’équipe que vous aviez drivée?
Vous savez, c’est une nouvelle génération. Lorsque j’étais sélectionneur national d’Algérie, la plupart des joueurs étaient des locaux, maintenant l’équipe est constituée de footballeurs évoluant à l’étranger. Je pense qu’on ne peut pas faire de comparaison. A l’époque, nous avons commencé à bâtir quelque chose pour le football algérien et depuis l’Algérie est devenue plus forte grâce notamment au président de la FAF, Raouraoua qui fait un bon travail pour que l’équipe nationale soit toujours plus forte.
Un souhait particulier pour les deux nations ?
Evidemment, j’ai déjà entraîné la sélection algérienne et maintenant je suis à la tête de l’équipe de Tunisie. J’ai beaucoup d’estime pour les responsables du football algérien, notamment le président Raouraoua avec lequel je garde de bonnes relations. J’ai été bien accueilli lors du match amical face à la Tunisie et ceci prouve que dix ans après, je garde de bonnes relations avec les responsables algériens. J’espère que les deux équipes, tunisienne et algérienne, feront un bon parcours durant cette CAN.
Dernière modification par zadhand ; 16/01/2015 à 22h33.
Motif: Radar de Maghreb-Sat 16 Janvier 2015
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