Radar de Maghreb-Sat
FLASH INFOS : 17/10/2014
Face au mouvement des policiers : Sellal n’a pas convaincu
Les révoltés du Bounty version CRS. La mutinerie aux allures de mouvement social, secouant les rangs de la police, est décidément promise à complications.
«Pas de marche arrière», criaient hier soir des agents des Compagnies républicaines de sécurité (CRS), dont des centaines étaient venues d’Alger et des wilayas limitrophes, dont Blida, battre le pavé à El Mouradia. Manifestation surréaliste sur ce parvis de la Présidence, dont les abords du palais et les espaces verts alentour sont pris d’assaut, pour la première fois de son histoire, par des centaines de policiers antiémeute chauffés à blanc et décidés à ne rien concéder. «Nous occuperons la place jusqu’à satisfaction de nos revendications, dont le départ de Hamel», fulmine ce policier qui égrène un long chapelet de reproches à l’endroit du Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général-major Hamel Abdelghani, accusé entre autres de «hogra», de répandre les injustices et les brimades au sein du corps de la police.
Catalogué de «transfuge» (de la gendarmerie), de «Brani», le général Hamel cristallise tout le ressentiment et le malaise au sein des effectifs. «Pour un rien, on vous confisque la carte», se plaint-on. «Imaginez un DGSN qui menace ses éléments de mutation à Ghardaïa. Wach maânatha ? Qu’est-ce que ça veut dire ?» La réunion ayant regroupé, à la Présidence (sic), une quarantaine de délégués des CRS avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, n’a pas entraîné les résultats espérés par la troupe. «Même à Evian (négociations), ce n’était pas aussi long», devisent des CRS parqués, pare-choc contre pare-choc à l’entrée de la Présidence.
A 18h30, après plus de 4 heures de conclave, le Premier ministre arrive, après deux tentatives non concluantes, à s’extraire des bâtiments de la présidence de la République. L’issue était littéralement submergée par les CRS et des reporters. «Hamel Irhal» (Hamel dégage), entonnent les policiers manifestants. Les slogans des révoltes arabes arrivant à El Mouradia par fourgons cellulaires de la police. Prévue par le protocole, la prise de parole de Sellal a finalement été annulée. La voiture du Premier ministre et son escorte légère démarrent en trombe, sur les chapeaux de roue, laissant les policiers à leurs vagues supputations. Pas de trace de leurs délégués.
Un conseiller auprès du ministre de l’Intérieur, Tayeb Belaïz (en déplacement à Ghardaïa), rencontré sur le site, affirme que 12 points sur les 19 que comporte la plateforme de revendications émises par les CRS avaient été acceptés par le Premier ministre, «y compris ceux en rapport avec la revalorisation du salaire de base à hauteur de 100% et/ou les primes et indemnités exigées». Les négociations ont toutefois buté sur plusieurs points, dont le premier, exigeant le départ du patron de la police. «Cette revendication est d’ordre politique», leur a signifié le Premier ministre.
Vers 19h, les autobus alignés sur l’avenue de Pekin, à hauteur du rond-point d’El Mouradia, sont renvoyés sans leurs passagers. Les dizaines d’agents qui s’apprêtaient à regagner leurs unités ont été invités, sous les huées et avec force noms d’oiseaux proférés par leurs collègues, à descendre illico presto. Ce qu’ils firent. La circulation automobile est interrompue. Une foule de curieux perplexes regardent se dérouler ce vaudeville. Il fait nuit, l’avenue de Pékin grouille de CRS et la Présidence projette sur Alger ses ombres de palais hanté.
Trois policiers assassinés à Bordj Bou Arreridj
Deux policiers ont été assassinés et un troisième a été blessé par un groupe terroriste ce jeudi dans la région de Zemmoura, à 30km au nord de Bordj Bou Arreridj, sur la RN 75. Le troisième policier a succombé à ses blessures quelques instants après son admission à l'hopital.
Selon notre correspondant à Bordj Bou Arreridj, les policiers en patrouille avait dressé un barrage routier à Zemourra, une région que surplombe une foret. Ils ont été surpris par des tirs nourris d'armes à feu, provenant de la foret qui surplombe la route. Deux des policiers sont morts sur le coup et un troisième a été blessé et évacué à l'hopital de Bordj Bou Arreridj. Il a succombé à ses blessures moins de 2h plus tard.
Une opération de recherche a été immédiatement déclenché pour tenter de retrouver les assaillants.
Skikda : Un bus «sauterelle» fait deux blessés

Un invraisemblable accident s’est produit hier, à la gare routière Mohamed Boudiaf de Skikda. Un bus de marque Toyota et alors qu’il était stationné au niveau du quai de la ligne Constantine-Skikda a subitement démarré, gravi trois marches, escaladé le trottoir et est allé heurter de plein fouet l’enceinte vitrée de la gare routière.
Des témoins oculaires rapportent que le bus était à moitié plein à cet instant. «Heureusement qu’il n’y avait pas beaucoup de monde en face, sinon on aurait assisté à un authentique carnage, vu l’importance du choc», témoignent les mêmes sources. La Protection civile a pour sa part enregistré deux blessés légers. «Il s’agit de deux personnes, des voyageurs certainement, qui se trouvaient dans le bus au moment de l’accident», apprend-on.
Quelles seraient les causes de cet accident pour le moins singuliers ? Des personnes présentes sur les lieux avancent que le conducteur se serait certainement trompé en appuyant sur l’accélérateur et pris de panique, il aurait alors perdu le contrôle de son véhicule qui est allé escalader les marches. Les dégâts matériels occasionnés restent plus ou moins importants et la gare Mohamed Boudiaf, déjà très délabrée est, aujourd’hui, carrément ouverte aux quatre vents.
Colloque national sur Mostefa Lacheraf à Médéa
Retour sur le parcours d’un militant du progrès
C’est la première fois que l’auteur de L’Algérie, nation et société est l’objet d’un colloque national organisé du 14 au 16 octobre par l’université Yahia-Farès de Médéa, suite à des propositions insistantes de nombreux intellectuels et hommes de culture. Une vingtaine de conférenciers algériens, de Tunisie et des Émirats arabes unis ont tenté des approches d’analyse et de lecture diversifiées sur l’œuvre du penseur, homme de lettres et militant de la cause nationale, en livrant des témoignages sur ses positions et son engagement intellectuels en faveur des idées de progrès et de justice. La pensée de Mostefa Lacheraf a toujours suscité des réactions antinomiques qui ont alimenté les débats universitaires et académiques eu égard à la profondeur des idées qu’elle véhicule et à son apport aux problématiques contemporaines des sciences sociales et humaines.
Mostefa Lacheraf est le fondateur de la critique littéraire et de cinéma, selon le docteur Mustapha Madi, maître de conférences en sociologie à l’université d’Alger et consultant aux éditions Casbah.
Contrairement à ce que certains ont voulu faire accroire à propos de l’arabisation de l’école, il dira que Mostefa Lacheraf a été contre une certaine catégorie d’arabisants négatifs et idéologues. D’ailleurs, poursuivra-t-il, l’homme avait une vision prophétique et craignait la survenue de certains événements qui, malheureusement, se sont réalisés. La mauvaise arabisation n’a fait que l’affaire de l’élite francophone, généralement bilingue, au détriment de la masse qui ne maîtrise plus aucune langue étrangère. L’orateur rapportera que Mostefa Lacheraf est le premier à avoir analysé La Colline oubliée de Mouloud Mammeri, et rappellera quelques remarques émises par l’Égyptien Taha Hussein à propos de l’œuvre et de l’auteur. Livrant ses témoignages sur Mostefa Lacheraf, il évoquera la polémique provoquée par le choix entre les notions “nation” et “société” qui a atteint son paroxysme lors de la rédaction de la Charte nationale de 1976 et dont Mostefa Lacheraf était membre du comité de rédaction.
Le choix du terme nation proposé par lui qui n’avait pas reçu l’adhésion des autres membres, hormis Mouloud Kassim et Rédha Malek, a nécessité l’arbitrage du président Houari Boumediene, qui a tranché en faveur de l’emploi du terme “nation”.
Pour le professeur Salah Alouaoui de l’université de Tunis, Mostefa Lacheraf, qui tenait beaucoup à son algérianité, ne voulait pas que celle-ci reste en vase clos, mais s’ouvre sur l’universalité à travers la maîtrise de plusieurs langues. Mostefa Lacheraf prend l’exemple des grands noms qui, dans leur majorité, utilisent plusieurs langues. Pendant la courte période de sa nomination à la tête du ministère de l’Éducation nationale, il est allé dans les écoles assister aux cours pour dresser un diagnostic de la réalité de l’enseignement à travers le pays. Il s’est rendu compte que les enseignants n’étaient pas, dans la majorité des cas, à la hauteur de leur mission, alors que les élèves étaient vifs et avides de savoir. Il n’a pu mettre en marche son projet, bloqué dans sa démarche par les attaques et les critiques de ses détracteurs qui l’ont taxé d’anti-arabisme. D’ailleurs, il ne cessait d’opposer à ses détracteurs l’argument que “l’arabisme se construit à travers l’effort et non pas par l’idéologie”. On rappellera que Mostefa Lacheraf (7 mars 1917-13 janvier 2007) est originaire de la ville de Chellalet El-Adhaoura, partie sud de la wilaya de Médéa. Il milita au Parti du peuple algérien (PPA) et au Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). Il est arrêté en même temps que les autres membres de la délégation des dirigeants de la “Révolution algérienne”, dont l’avion est détourné en 1956 par l’armée coloniale. Emprisonné, il est libéré en 1961 pour des raisons de santé. Il occupera plusieurs fonctions diplomatiques.
Objet d'un colloque au Sénat français
“Le 17 Octobre dans tous ses états” à… Paris
Un important colloque intitulé “Le 17 Octobre dans tous ses états” se tiendra demain au Sénat français. La rencontre se veut également un hommage à Mouloud Aounit, Henri Alleg, Jean-Luc Einaudi, Jean-Louis Hurst et Elie Kagan. Parmi les intervenants, on peut citer, notamment, Benjamin Stora, Edwy Plénel, Gilles Manceron, Farid Aïchoune, Mehdi Lallaoui, Chafia Mentalecheta, Patrick Le Hyaric, Pascal Blanchard, François Durpaire, Samia Messaoudi et Hassen Zerhaoui. Si l'ouverture du colloque échoira à Mme Esther Benbassa, sénatrice membre des Verts, la clôture, quant à elle, sera confiée à Mme Bariza Khiari, sénatrice PS.
Fellag, un nouveau livre, une vieille histoire
France, écrivain, Algérien, Fellag, Humoriste
"Un espoir, des espoirs", c'est ainsi qu'il intitule son dernier livre qui ne ressemble à aucun genre littéraire connu. Peut-être n'est-ce que de la divagation justifiée par des années de douleurs jamais encaissées ?
Comédien, écrivain, metteur en scène et surtout gourou pour lui-même, Mohand Fellag erre dans ce texte qui n'accepte aucune catégorie littéraire au creux de l'histoire de l'Algérie contemporaine. Il n'a raté que l'équipe nationale de foot, la JSK et le meurtre d'Ebossé. Cette chronique qui révèle un vrai, un bon chroniqueur, traverse un demi-siècle d'existence de ce pays si aimé, tant honni : l’Algérie.Nous voici, embarqués dans ce court réquisitoire publié chez Jean-Claude Lattès, dans le bateau Algérie qui a commencé à tanguer à l'époque du GPRA (Gouvernement provisoire de la république algérienne). Fellag semble vouloir dire que ce pays qu'on aime est resté dans le provisoire, le précaire. Il dénonce sans pérorer "l'insoutenable légèreté" de nos gouvernants.A et B, les deux seuls personnages de cette grosse séquence théâtrale qui n'est sans doute pas un roman semblaient vouloir s'entre-déchirer d'emblée. Ils finissent par se calmer et par se parler. L'occasion faisant le larron, Fellag s'envole dans un délire juste qui s'en va récurer notre boîte à souvenirs, ce cerveau tant de fois maltraité. Nous voici embarqués dans cette histoire si douloureusement ressentie qui démarre au cessez-le-feu du 19 Mars 1962 et qui n'est pas, qui ne veut pas se terminer.Nos présidents successifs se sont tous ressemblé. Une anecdote rapportée par Fellag : "La cinémathèque d'Alger qui était à l'époque l'un des rares lieux de culture underground avait projeté le film "Aguirre ou la colère de Dieu" en présence du réalisateur, Werner Herzog. Nous avions, j'y étais ce jour-là, fortement ovationné le film et Werner Herzog nous avait déclaré: "J'aime ce film comme vous l'avez aimé. J'aime la prestation de Klaus Kinski, mais il aurait été meilleur si le rôle principal avait été interprété par Boumédiene. Je suis fasciné par le regard de votre président."Qui peut jurer qu'en ce temps-là, il n'était pas ébloui ? La dictature, en ce temps-là, avait des airs d'un doucereux protectorat. Boumédiene était le papa et la maman. C'est bien plus tard, sous le règne de Chadli, notamment que les Algériens vont commencer à se rendre compte que la révolution a été trahie, qu'ils ont été, eux aussi, trahis.Ce sont toutes ces sales histoires, plus les graves, les crimes commis par les intégristes durant la décennie noire et les milliards détournés ces dernières années que met en scène Fellag, mine de rien.Fellag ne fait pas de politique, il vomit sans vouloir faire de vagues.
Mohand Fellag, le clown fait du rire un acte grave.
Meziane Ourad

Algérie 3 - Malawi 0
Les Verts compostent leur billet pour la CAN
À la faveur d’un facile succès hier à Tchaker face à un faible Malawi, l’Algérie a composté son billet qualificatif pour la Coupe d’Afrique des nations 2015 pour ce qui aura été une balade de santé dans une poule qu’elle surclasse. Cerise sur le gâteau, l’EN mondialiste est le tout premier gros bras du continent qualifié.
À l’image de son entrée fracassante dans ces éliminatoires, la sélection nationale a rapidement mis le Malawi à genou hier, ouvrant le score après seulement 49 secondes de jeu grâce à un petit bijou de son nouveau maître à jouer, Yacine Brahimi.
Après avoir donné le tournis à cinq défenseurs adverses en pivotant sur lui-même à l’entrée de la surface avant de trouver appui sur Slimani qui lui a bien remis la balle, la nouvelle étoile portista est allée de son subtile extérieur du gauche pour trouver la lucarne droite d’un keeper malawite devenu spectateur sur cette action de toute beauté.
Pour avoir d’emblée pris cet avantage décisif, tout est devenu plus facile pour les poulains de Christian Gourcuff. À l’instar d’un Brahimi de gala, les Verts régaleront par moments sans pour autant être inquiétés par un Malawi stérile et sans imagination.
En roue libre, l’EN tombera même dans la facilité à l’approche des bois adverses, comme cet emmêlement des pinceaux d’Islam Slimani après pourtant un service parfait de l’intenable Brahimi.
Mais comme animés par l’ardent désir d’en finir au plus vite avec cet adversaire et cette qualification, les Verts doubleront la mise dans les ultimes secondes de ce premier half à sens unique par Ryad Mahrez qui, superbement servi dans l’intervalle par Feghouli, éliminera son vis-à-vis avant de tromper Arawa d’un enveloppé du droit.
Le sociétaire de Leicester City manquera, au retour des vestiaires, de peu d’inscrire son premier doublé en sélection, enlevant trop sa tentative de près à la suite d’une géniale inspiration d’un irrésistible Brahimi (48’).
La sentence ne tardera, toutefois, pas puisqu’après avoir fait le ménage dos au but puis décalé le même Mahrez sur sa gauche, Islam Slimani profitera d’un centre millimétré de son coéquipier de la Premier League pour placer une tête piquée imparable, signer le 3 à 0 et apporter sa pierre à l’édifice (55’).
Etouffée, assommée et complètement mise hors d’état de nuire par une écrasante Algérie, la sélection de Chimodzi n’aura que ce coup franc cadré de Kamwendo, dévié en corner par une claquette d’un vigilant M’bolhi, à se mettre sous la dent (64’), avant un autre essai du même joueur vingt minutes plus tard, encore annihilé par l’impassable gardien algérien (84’).
Trop peu pour inquiéter une EN déjà sur orbite, intouchable et visiblement décidée à ne certainement pas s’arrêter en si bon chemin, surtout que la belle démonstration de force d’hier aura confirmé, si besoin l’était encore, que cette sélection monte irrésistiblement en puissance et adopte, de plus en plus ostensiblement, des aptitudes d’un futur patron du continent.
Atlas-HD-200 B102 B118
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