FLASH INFOS : 17/09/2014
«De nouvelles étapes dans la construction d?un Etat civil...» - Actualité - El Watan
Le ministre de l’Énergie, Youcef Yousfi, à Mostaganem
“La chute du cours du baril inquiète le gouvernement !”
Selon lui, la chute enregistrée depuis le mois de juin s’est déjà traduite par un manque à gagner de 13%.
La tendance baissière des cours du baril sur le marché international, qui semble s’installer dans la durée, inquiète, outre mesure, le gouvernement algérien. “C’est là une grande préoccupation ! Et ce qui nous préoccupe davantage réside en cette tendance particulièrement rapide de ce cours du baril”, a affirmé, à ce propos, le ministre de l’Énergie, Youcef Yousfi, en
marge de la visite de travail et d’inspection qu’il a effectuée à Mostaganem. “Nous suivons avec une très grande attention cette évolution et nous sommes en train d’étudier les répercussions potentielles de cette chute qui ‘s’entretient’ dans la durée, alors que l’équilibre entre l’offre et la demande en pétrole est demeuré entre-temps relativement maintenu. Depuis le mois de juin, nous enregistrons des chutes qui culminent à 13% de manque à gagner. C’est là une très grande préoccupation dont nous nous attelons à étudier les tenants et aboutissants”, a-t-il précisé.
Au sujet de la distribution de l’énergie électrique, le ministre a affirmé que “tous les moyens ont été mobilisés afin que nous passions un été sans grande difficulté”. Au même titre, d’ailleurs, que la production, dont l’offre fut assurée au point de couvrir largement la demande. En ce sens, la demande maximale, équivalente à 10 900 mégawatts, a été amplement satisfaite, malgré des difficultés relevées en certaines régions du pays, notamment dans le Sud où la mise en service des équipements a été retardée.
Une satisfaction à la lumière de laquelle le représentant du gouvernement anticipe pour prédire un bon été 2015.
Interrogé sur les priorités arrêtées par son secteur au titre des prochains plans de développement, le ministre a indiqué qu’elles consistent en l’augmentation des capacités de production, en la modernisation et la rénovation du réseau de distribution, et en la réalisation du colossal programme de l’interconnexion des deux réseaux du Sud et du Nord, consistant en la pose de centaines de kilomètres de lignes HT.
Concernant la visite consacrée à la wilaya de Mostaganem, le ministre de l’Énergie dira que “la centrale électrique dont nous avons lancé aujourd’hui les travaux sera la plus grande d’Algérie. Elle sera livrée à la fin de l’année 2015.
Elle aura une capacité de production de 1 450 mégawatts. Je souligne qu’elle sera la plus grande centrale de production d’électricité en Algérie. La pose de la canalisation de gaz naturel devant l’alimenter est en cours, presque totalement achevé, tout comme l’est, d’ores et déjà, le réseau de lignes de transport de l’électricité à produire.
À sa réception, elle va confortablement renforcer le potentiel de production d’électricité du pays”. “En matière de couverture énergétique, la situation est satisfaisante à Mostaganem. La desserte en énergie électrique est assurée à plus de 98%. Le programme de l’électrification rurale sera parachevé dans les 2 ou 3 prochaines années. Le raccordement au gaz de ville, actuellement à hauteur de 18 communes desservies parmi les 32 communes de la wilaya, connaît, malheureusement, un retard relatif qu’on tente de rattraper”, conclut le ministre.
L?Enfant de la haute plaine, premier roman de Hamid Benchaar - Culture - El Watan
NASSIMA CHABANE, INTERPRÈTE DE CHANT ET MUSIQUE ANDALOUS, À L'EXPRESSION
"Je suis un électron libre"n électron libre"
«La scène est mon milieu naturel»
La chanteuse et instrumentiste algérienne retrouve sa verve aux côtés des siens, elle qui se considère comme ambassadrice de la chanson arabo-andalouse et de la musique classique algérienne. Avant la sortie de son nouvel album Hommage à l'Emir Abdelkader, L'Expression l'a rencontrée à Alger.
L'Expression: Racontez-nous Nassima Chabane... d'où est-elle venue et comment est-elle arrivée dans le monde de la chanson?
Nassima Chabane: Je dirais tout simplement que je suis venue de Blida, cette ville fondée par des Andalous. Bien sûr, ces populations venues s'y réfugier après la chute de Grenade en 1492. Ces Andalous, quand ils sont venus, ont laissé derrière eux tous leurs biens, leur fortune. Ils n'ont ramené que leurs trésors immatériels: les arts et métiers, le savoir, la peinture, la musique... Déjà, le lieu où je suis née à Blida est une rue qui porte le nom d'un métier, «Douirates», qui veut dire les maisonnettes.
Moi, j'ai eu la chance de naître dans cette ville. J'ai eu la chance d'avoir été à l'école de très grands maîtres de la musique, de la poésie... et de plus, des maîtres qui m'ont fait connaître et enseigné les secrets de cet art.
Parce qu'il est vrai qu'il faut parler de secrets. Des maîtres qui, avant de transmettre les secrets de cet art, s'assurent d'abord que la personne peut réceptionner ce qu'ils lui transmettent.
A quel moment avez-vous décidé d'intégrer ce monde de la musique et de la chanson?
Moi, je n'ai pas décidé d'intégrer ce monde... je n'ai rien programmé. Même ma carrière, je ne l'ai pas programmée. Je suis une passionnée d'art et de musique. Nous sommes des mélomanes, chez nous, à la maison.
Ma mère chantait merveilleusement bien,... mais à la maison! Ma soeur aussi chantait très bien. La musique, il faut dire que je l'ai tétée du sein de ma mère.
Ma grand-mère, même quand elle parle, elle le fait en poésie. Il fallait voir comment elle s'exprimait! C'est tout un art! C'est dire que même si nos grand-mères ne savaient peut-être pas lire et écrire, elles savaient comment transmettre le patrimoine oral. Moi, depuis mon enfance je chantais. C'était ma manière de m'exprimer. J'aime chanter, j'ai commencé à imiter le muezzin quand il lançait son appel à la prière.
Je disais à ma grand-mère: «Même si le muezzin a une belle et forte voix,moi je vais le dépasser en faisant mieux.»
Alors, je n'arrêtais pas de l'imiter à longueur de journée, jusqu'à ce que ma grand-mère me dise un jour: «Ma fille, mais ce n'est pas encore l'heure de la prière!»
Et moi, je continuais à le faire...
j'étais dans le jeu, mais réellement, je faisais mes premières vocalises. Enfant, je ne faisais que chanter, lors des récréations à l'école, au hammam, dans les couloirs, dans la chambre... je ne faisais que ça; je testais en fait l'acoustique!
Tout le monde avait constaté que j'étais une passionnée de chant... Comme disait saint Augustin: «Celui qui se perd dans sa passion perd moins que celui qui perd sa passion!». Et comme nous avions des maîtres dans la ville de Blida, ils avaient constaté que j'avais une belle voix, alors ils ont dit: «Faites la venir!». J'ai commencé donc avec El Hadj Medjber, Dahmane Ben Achour... J'ai eu une formation classique au Conservatoire, c'est-à-dire la lecture des notes...le solfège, le solfège rythmique,... J'ai étudié les bases universelles de la musique. J'ai appris aussi notre patrimoine dans la pure tradition, c'est-à-dire avec les «chouyoukh».
Et après, j'ai intégré la doyenne des associations El-Widadia, fondée en 1932 par Mohammed Khodja, Ben Guergoura,... la liste est longue.
Vous étiez cette petite fille de sept ans qui a rejoint le monde des grands maîtres... Comment avez vous vécu cela?
C'est vrai, à cet âge, je ne réalisais pas à l'époque. J'étais une mélomane, une passionnée, j'aimais chanter, je montais sur scène normalement! C'était les gens qui se posaient cette question-là. Les Blidéens même m'appelaient: «Planète de la Mitidja» ou le «Rossignol»... ils m'adoraient! Ceux qui étaient avec moi dans le groupe me voyaient sous l'angle de la «musique», «voix», ou du «patrimoine». Ils étaient fiers de moi. D'ailleurs, les maîtres me soutenaient. Les Blidéens qui ne vivaient pas avec nous, demandaient aux musiciens et aux maîtres: «Comment se fait-il qu'elle soit avec vous?».
En fait, quand je monte sur scène, dès que j'entends les premières notes, je suis déjà dedans, je suis transportée.
La scène, c'est l'endroit où je me sens le mieux, plus que ma chambre, plus que ma maison. La scène est mon milieu naturel. C'est comme la mer pour le poisson!... D'ailleurs, je suis du signe astrologique «poisson»! (sourire)
Les oeuvres du répertoire andalou, des merveilles artistiques, c'est aussi un travail de mémoire...
En effet, c'est un travail de mémoire! Pour preuve, quand on parle de ce patrimoine, j'ai cité, mis en valeur combien de maîtres qui ont fait notre histoire.
Et puis, pas seulement la mémoire... parce que ce patrimoine déjà, au temps de la colonisation française, les maîtres de l'époque, à travers la chanson, avaient montré que nous avions notre culture, notre patrimoine, notre identité et notre personnalité. Ce n'était pas propre au domaine artistique, nous avions prouvé que nous n'étions pas français et nous ne pouvions pas l'être et ce, dans tous les domaines. Nous avions livré à la France, en plus d'une guèrre militaire, une guerre artistique, littéraire, sportive...
A l'époque, tous nos maîtres avaient sur leurs instruments gravé une étoile et un croissant, symboles liés au drapeau algérien.
Aujourd'hui, même quand je monte sur scène dans un pays étranger, j'exige que le décor soit algérien: un tapis sobre algérien. Je joue avec un instrument algérien, je porte une tenue algérienne... Même mes pensées à l'étranger sont algériennes. Je fais voyager les étrangers dans les profondeurs de la culture algérienne.
Vous avez dédié un album aux femmes, non seulement algériennes, mais du monde entier. Vous considérez-vous comme féministe?
Non! Moi, je suis plutôt féminine que féministe. Je reste un électron libre et quand quelque chose me fait mal ou me donne de la joie, je l'exprime. J'ai interpellé effectivement toutes les femmes algériennes et les femmes du monde entier. J'ai écrit un texte parce que je ne pouvais plus voir la violence. J'ai dit que quand mes semblables sont touchés, je suis touchée. Ce n'est pas seulement quand c'est une femme qui est touchée.
Un homme, quand il est touché, je suis aussi touchée. Quand l'humain est touché, je le suis aussi!
J'ai des enfants, parmi eux des garçons! L'homme pour moi, c'est mon maître d'abord, c'est le père, c'est mon fils...
Qu'est-ce que c'est que d'être une femme-artiste en Algérie?
Il faut être la meilleure par la maîtrise. C'est ainsi qu'on se fait respecter tout simplement. Dans l'art comme dans tout autre domaine.
Quand une femme maîtrise bien son domaine, les hommes la respectent. Quand je monte sur scène et je dirige un orchestre d'hommes, ils me respectent parce que je maîtrise mon domaine.
Vous avez fait une incursion dans le chant kabyle, français... Comment expliquez-vous ces changements de genre?
Ce n'est pas un changement de genre, parce que je reste toujours dans mon genre. Spécialiste de la musique arabo-andalous algérienne, mais j'ai toujours, dans mes répertoires, chanté le hawzi, el aroubi, le chaâbi... Ce sont des dérivés. Le-Medh aussi.. un répertoire spirituel, voire religieux.
Ce sont les dérivés de la musique classique algérienne. A côté, et comme j'aime innover et créer, j'apporte ma touche. Moi, je vis ce temps, je chante les textes andalous médiévaux, mais il y a des textes d'aujourd'hui que j'ai exprimé, aujourd'hui. A titre d'exemple:l'exil, la disparition d'êtres chers...
Considérez-vous que vous êtes valorisée ou pas dans votre pays?
Je vais vous dire une chose! C'est la première fois que nous avons des festivals institutionnalisés en Algérie.
Depuis près de 12 ans, c'est la première fois que j'inaugure un festival de musique au niveau de la salle Ibn Zeydoun de Riad El Feth, dans la capitale. C'est la première fois qu'en tant qu'ambassadrice de la chanson algérienne je rentre dans cette salle.
Donc, ça vous dit quelque chose! D'ailleurs, je tiens à remercier Maâmmar Guenna, directeur de l'Oref qui a assuré d'excellentes conditions de travail.
Le ministère de la Culture, avant, a «bien» ignoré le talent algérien. Dieu merci il y a eu la venue de l'actuelle ministre et je la salue. Je lui souhaite la bienvenue. L'actuelle ministre, Nadia Labidi, est d'abord issue d'une famille de la culture. C'est une femme d'innovation. Elle a tendu la main à tous les vrais acteurs de la culture algérienne.
Personnellement, elle m'a accueillie merveilleusement, elle m'a écoutée comme il le faut. Moi, je lui fait confiance et je la soutiens. Vraiment, elle m'a rendu l'espoir.
Quand vous vous rendez à Blida, votre ville natale, comment la trouvez-vous aujourd'hui?
Blida aujourd'hui... La ville ne possède même pas un théâtre! Je suis partie la dernière fois, j'ai eu le coeur déchiré. Ce n'est plus la ville que j'ai connue. Celle qui m'a vu naître et grandir. Il y a de la matière, il y a des artistes, il y a encore des gens passionnés... mais il y a quelque chose qui ne va pas. Prenez l'exemple de ce petit théâtre au centre-ville, au niveau de la place des Mûriers, appelé «le Capitole» il y a très longtemps, aujourd'hui baptisé du nom de «Mohammed Touri». C'était une oeuvre d'art! C'est là-bas que j'ai fait mes premiers pas. Il faut voir comme il était beau ce théâtre avec ses beaux balcons. Doté d'une belle acoustique. En 1914, ce théâtre a abrité un festival international. Puis le premier Festival de la musique arabo-andalouse a eu lieu après l'indépendance dans cette même salle. Un héritage historique et culturel incroyable. Je suis revenue pour enregistrer un film documentaire dans ce théâtre. J'étais contente de retrouver ce lieu qui m'a vu grandir. A peine rentrée, je trouve le plafond sur le point de s'effondrer, les fauteuils complètement abimés,... Je ne veux pas être très dure dans mon propos, mais j'aimerais juste dire qu'il y a quand même des choses dont il faut prendre soin. C'est une oeuvre d'art qu'il faut au moins restaurer...
Votre pays, l'Algérie, comment le trouve aujourd'hui Nassima Chabane?
Quand je chante à l'étranger, je fais beaucoup d'efforts pour transmettre mon message. Dans mon pays, tout ce qui sort de ma bouche touche le coeur des Algériens! Je me sens bien dans mon pays.
Qui n'aime pas son pays? Même si il y a des manques, nous devons oeuvrer pour les rattraper. Nous n'avons pas d'autres pays que l'Algérie.
Je suis prête aujourd'hui, avec ma formation, avec mon expérience, avec tout ce que j'ai appris, à mettre mes connaissances à la disposition de mon pays, de nos artistes, de nos enfants pour contribuer à l'épanouissement de notre culture.
Quels sont les projets de Nassima Chabane?
Déjà, le 1er novembre, je serai ici en Algérie pour assister aux commémorations de cette journée historique. Nous allons rendre hommage à tous les martyrs de l'Algérie... tous les martyrs. Par la même occasion, il y aura la sortie du nouvel album Hommage à l'Emir Abdelkader. Un album qui compte 13 titres. Et il y aura aussi Les chants des femmes d'Algérie.
En un mot, qu'aimez-vous le plus?
La sincérité
Qu'est-ce que vous regrettez le plus?
Ne pas être à la hauteur de quelque chose
Votre plat préféré
La «rechta».
L’Enfant de la haute plaine, premier roman de Hamid Benchaar
Une guerre sans images n’en est pas une et ne serait qu’un vague souvenir englouti par l’oubli. C’est pour échapper à cette fatalité que Hamid Benchaar a écrit son premier roman qui raconte la guerre de l’indépendance de l’Algérie à travers les yeux d’un petit garçon de sept ans, Zine, qui pourrait être lui,enfant.
« La Guerre d'Algérie demeure une inconnue pour les générations post-indépendance pour qui, elle n'existe simplement pas, car sans images », dit l’auteur dans le blog qu’il tient sur le site du journal français Le Monde.
L’Enfant de la haute plaine, commence en 1958 au moment où« la guerre d'Algérie entre dans sa quatrième année. Tortures, viols et tueries s'abattent du jour au lendemain sur de paisibles paysans de cette région qui fut à la pointe de la lutte pour l'indépendance », peut-on lire en quatrième de couverture de ce roman publié récemment chez l’Harmattan.
L’enjeu de raconter cette guerre ? Ne pas la raconter « fait l'affaire des bourreaux d'hier qui peuvent ainsi nier l'existence des exactions commises et notamment la torture. Heureusement, il y a les écrits qui témoignent et qui accusent », ajoute l’auteur.
« J'ai voulu, dans ce livre, rappeler combien ce conflit fut atroce et complexe, et combien il était difficile, sur le moment, de faire la distinction entre les bourreaux et les victimes », dit ce diplômé de l’Institut polytechnique national de Grenoble (France).
Hamid Benchaar vit entre Montréal et Ottawa où il exerceactuellement comme consultant en systèmes informatiques pour le gouvernement canadien.
Natif des Aurès en Algérie, il a déjà publié à compte d’auteur un essai, Liberté choisie et appartenance subie: Réflexions de nature politique et philosophique sur l'exil, la mémoire et l'histoire des sociétés, qui est une compilation de textes postés sur le même blog.
Le doyen des entraîneurs algériens n?est plus - Sports - El Watan
SMAÎN KHABATOU A ÉTÉ ENTERRÉ HIER À SIDI YAHIA
Une autre légende s'en va
Un sportif au long cours
C'est un authentique patrimoine du football algérien qui vient de nous quitter avant-hier, à l'âge de 94 ans.
Celui que tout le monde sans exception appelait communément Aâmi Smaïn, vouait une passion sans limite au ballon rond et surtout pour le doyen des clubs algériens, en l'occurrence l'ancestral MCA. Peut-être que le nom de Smaïn Khabatou n'évoque rien de particulier pour les jeunes d'aujourd'hui, mais celui qui avait offert à l'Algérie du foot en 1976 son premier titre africain des clubs champions, sous les couleurs du Mouloudia d'Alger, était en réalité un véritable monument du football algérien. Tous ceux qui ont eu le grand privilège de côtoyer de près cet homme qui respirait le football sont légion et vouaient tous un très profond respect à celui qui a de son vivant, forcé admiration et fierté partout où il est passé. Malgré une silhouette qui ne payait pas de mine, le défunt Smaïn Khabatou portait en lui cette voix rauque que beaucoup de joueurs, notamment ceux du Mouloudia, craignaient vraiment. Certes, Aâmi Smaïn n'était pas plus haut que trois pommes, mais il en imposait bigrement grâce à sa connaissance du football. Smaïn Khabatou symbolisait à lui seul toute une science du ballon rond et, surtout une école qui avait permis à l'Algérie post-indépendance, de poser ses premiers jalons, avant de connaître par la suite, ses premières consécrations d'après- guerre coloniale.
Celui qui avait été le tout premier entraîneur algérien à obtenir avec brio son diplôme en 1948, dans la ville française de Reims, a surtout brillé de mille feux avec le MCA, durant les années 1960-1970. Adepte du football offensif et surtout bien léché, grâce auquel toute une génération de joueurs a souvent crevé l'écran sous les couleurs du Mouloudia, Smaïn Khabatou et le football représentaient tout un état d'esprit, malheureusement complètement révolu aujourd'hui. Celui qui vibrait souvent pour le MCA, avec lequel il a longtemps écumé la plupart des stades de football algériens, avait été aussi l'un des premiers sélectionneurs de l'EN, avec laquelle il avait battu en janvier 1963 au stade du 20-Août 1955 (ex-les Anassers), la très grande RFA de l'époque, sur le score de 2 à 0. Un match mémorable qui s'était joué à cette époque sous la pluie et sur un terrain en tuf, celui-là même sur lequel Smaïn Khabatou avait entamé sa carrière de footballeur à 15 ans, sous les couleurs du Stade algérien de Belcourt, avant d'opter pour le MCA.
Le défunt Aâmi Smaïl portera aussi par la suite en 1951, les couleurs de l'USM Blida. En tant qu'entraîneur, il dirigera plusieurs équipes du Centre, en l'occurrence l'OM Ruisseau, et le WA Boufarik. Mais, c'est surtout sous les couleurs du Mouloudia d'Alger que Smaïn Khabatou s'est avéré comme le véritable artisan du grand succès du Doyen en 1976, et que drivait à l'époque Hamid Zouba. Smaïn Khabatou et aussi Abdelkader Drif, avaient grandement contribué à la belle époque au cours de laquelle le Mouloudia d'Alger avait longtemps marqué de son empreinte le football algérien, avant la mise en place de la réforme sportive, et suite à laquelle le MCA était passé sous tutelle de la Sonatrach.
Mais jamais le défunt Aâmi Smaïl que nous avons tant de fois rencontré de son vivant, semblait «rassasié» de football, encore moins de son Mouloudia à cause duquel il lui arrivait parfois de pleurer.
Celui qui avait l'oeil vif et le verbe bien «algérois», nous laisse aujourd'hui combien de souvenirs et d'anecdotes au plus profond de notre mémoire, et que beaucoup d'anciens joueurs du Mouloudia ne vont pas manquer d'évoquer, pour ne jamais oublier celui qui prenait un sincère plaisir à «chanter» parfois en public le Mouloudia d'Alger, et qui avait fini avec le temps, par se retirer du football d'aujourd'hui, avant de nous quitter à son tour. Adieu Aâmi Smaïn! Tu faisais incontestablement partie de ces hommes authentiques, partis avant toi et qui respiraient le vrai football que l'Algérie du foot a toujours évoqués, et souvent cités avec beaucoup de fierté. Tu rejoins à ton tour le défunt Ali Doudou, celui-là même que tu avais aligné un jour face à la grande Allemagne des années 1960. Mais ton nom et celui du Mouloudia sont indissociables pour l'éternité. C'est un véritable autre pan de l'histoire du football algérien qui vient de nous quitter.
EN
Gourcuff fait taire la rumeur
La récente sortie de Charles Biétry, vice-président en charge des programmes de BeIn Sports, selon laquelle, l’actuel sélectionneur national, Christian Gourcuff, pourrait quitter l’équipe nationale pour revenir au club Rennais, a été vite démentie par Christian Gourcuff lui-même ...
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Projet de la loi de finances (PLF) pour 2015
Des mesures pour améliorer la trésorerie des clubs professionnels de football
L'amélioration de la trésorerie des clubs professionnels de football (sociétés par actions) ainsi que l'augmentation des potentialités d'investissement de ces derniers figurent en bonne place dans le projet de la loi de finances (PLF) pour 2015. ...
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ORGANISATION DE LA CAN 2017 À LA PLACE DE LA LIBYE
L'Algérie va-t-elle postuler?
La décision sera prise en concertation entre la FAF et le MJS
Le samedi 23 août dernier, la Libye se désistait de l'organisation de la CAN 2017 pour raisons sécuritaires, annonçait la CAF alors que la FAF avait indiqué être prête une vingtaine de jours avant, à prendre le relais.
Reste donc à savoir si vraiment l'Algérie est prête à remplacer la Libye ou pas, car les faits indiquent que le doute subsiste sur le sujet. A 15 jours de la clôture du délai fixé par la CAF (30 septembre) pour la présentation de la candidature à cette édition et lors de sa visite au Centre sportif de Ghermoul en marge de la réunion avec les DJS, représentant 23 wilayas du pays, le quotidien El Watan a rapporté que le ministre des Sports, Tahmi, avait annoncé que «l'Algérie ne se portera pas candidate pour l'organisation de la CAN de football 2017. Cette décision n'est pas liée à la mort tragique du joueur Albert Ebossé, mais parce que nous sommes candidats à l'organisation des éditions de la Coupe d'Afrique des nations 2019 et 2021», a déclaré le professeur Tahmi. Ce qui contredit la déclaration du président de la FAF, au début du mois d'août dernier.
En effet, lors du forum de l'Organisation nationale des journalistes sportifs algériens (Onjsa), le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, avait annoncé au début du mois d'août dernier que «l'Algérie est prête à remplacer la Libye dans l'organisation de la CAN 2017, je pense que nous avons tous les moyens d'abriter un tel événement.
D'ailleurs, la dernière visite d'inspection de la CAF en Algérie a été positive. Mais nous n'en sommes pas encore là, puisque le Comité exécutif de la CAF se penchera sur la question lors de sa prochaine réunion», avait alors fait remarquer le premier responsable de la FAF.
Pays hôte de la CAN 2017, la Libye qui traverse depuis quelque temps une crise sécuritaire a décidé de se désister. Ce qui pousse le Comité exécutif de la CAF, lors de sa prochaine réunion, le 19 septembre prochain à Addis-Abeba (Ethiopie), à lui retirer l'organisation. «Il s'agit d'une réunion annuelle où il sera question également de l'attribution de la CAN 2019 et 2021, pour lesquelles l'Algérie est candidate. Si la CAF retire l'organisation de la CAN 2017 à la Libye, l'Algérie ne sera pas logiquement en lice pour les éditions de 2019 et 2021.
Je tiens à préciser que pour la CAN 2017, le suppléant de la Libye doit être un pays membre de l'UNAF (Union nord-africaine de football).» Il est important de signaler qu'un nouveau pays-hôte sera désigné par la CAF au cours de l'année 2015. Et aux dernières nouvelles, le quotidien Echourrouk a rapporté dans son édition d'hier, une déclaration de Tahmi à Bordj Bou Arréridj annonçant qu'il attendait le retour de la délégation de la FAF de l'Éthiopie pour se réunir et être fixé officiellement sur ce dossier. Il faut savoir que les dossiers de la CAN 2019 et de la CAN 2021 ont été déposés se basant sur cinq stades (5-Juillet, Baraki, Douéra, Annaba et Oran) alors qu'en réserve il y a le stade Tchaker à Blida et le stade Chahid Hamlaoui de Constantine. Il faut juste savoir que la CAF a déjà prévenu qu'en raison du court délai, elle sélectionnera «un pays hôte possédant déjà l'essentiel des infrastructures et facilités requises (stades, terrains d'entraînement, hébergement, voies de communication...)».
Reste donc d'abord à savoir si l'Algérie est intéressée par l'idée de remplacer la Libye ou maintiendrait-elle ses deux candidatures pour l'une des éditions 2019 ou 2021?...