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13 Février 2015
A la une/Actualité
«Le premier travers à éviter est de croire que la réduction des distances est synonyme de réduction des distances bureaucratiques»
Mohamed Bahloul. Economiste et directeur de l’Institut de développement des ressources humaines à Oran
le 13.02.15
10h00
La décentralisation a été longtemps diabolisée par l’Etat, qui l’assimilait jusque-là au régionalisme.
Qu’est-ce qui a changé aujourd’hui ?
La décentralisation a été, dès le départ, posée comme un principe fondateur de l’organisation de l’Etat et de la gestion du territoire. On la retrouve comme une constante doctrinaire dans tous les textes fondamentaux de la nation (chartes, Constitution, lois organiques…). Il y a aussi un discours dominant qui entretient la permanence d’une décentralisation posée aussi comme démarche organisationnelle pour favoriser le développement local par la participation des citoyens à la gestion des affaires de leur cité. Donc de ce point de vue, rien n’a changé.
Au contraire, la décentralisation est réaffirmée et représentée comme une valeur substantielle de l’Etat national unitaire issu de l’indépendance. L’Etat central découvre même, et de plus en plus, la décentralisation comme valeur instrumentale pour réduire les pressions et les tensions qui deviennent chaque jour plus pesantes et même menaçantes pour les grands équilibres de la collectivité nationale et son devenir. Ce qui explique en partie les accélérations que l’on observe en matière de réforme
et de réorganisation du territoire.
le 13.02.15
15h37
L’enterrement de la romancière Assia Djebbar avait eu lieu ce vendredi dans la matinée au cimetière de Cherchell, sous une pluie fine. Beaucoup de personnalités étaient présentes à cet ultime rendez-vous avec l’académicienne française, aux côtés des membres de sa famille et des citoyens anonymes, tous avaient tenu à se recueillir devant la tombe de l’immortelle.
Il aura fallu attendre exactement une heure avant que Assia Djebbar ne rejoigne son espace pour l’éternité, non pas comme elle avait souhaité aux côtés de son père, mais les décideurs avaient jugé utile de creuser la tombe juste à l’entrée du cimetière. Jean-Baptiste Faivre Ministre Conseiller en fonction à l’Ambassade de France était présent. L’assistance avait attendu l’arrivée du Ministre de l’Information, Hamid Grine avant de commencer la simple cérémonie, dépourvue d’une oraison funèbre.Les hautes autorités civiles et militaires de la wilaya de Tipasa, Ali Benflis, d'ex.Ministres, Boualem Benhamouda, Kamed Bouchama, Mihoub Mihoubi, Abdelkader Bounekraf ; des membres du bureau national de l’O.N.M ; des étudiants venus d’Alger et de Tizi-Ouzou ; des cinéastes et des responsables du mouvement associatif venus de tous les coins des wilayas environnantes.Une foule venue rendre le dernier hommage à cette grande dame algérienne, cette femme hautement cultivée mais qui était toujours en quête du savoir, cette membre de l’UGEMA de Tunis qui n’a jamais dissimulé son inégalable attachement à sa patrie, en dépit de toutes les épreuves vécues par sa personne à travers le monde entier. Morte, Assia Djebbar accompagnée par des femmes jusqu’à sa dernière demeure, a réussi à briser un tabou pour la 1ère fois dans l’histoire de la ville de Cherchell. En effet, le fait que les femmes étaient présentes au cimetière, un impondérable surprenant qui a suscité moult commentaires.
L’imam qui continue à ensorceler des pauvres fidèles, malgré le fait qu’il traîne des casseroles, bien qu’il a la main mise sur les responsables locaux, avait affiché son impuissance face à l’esprit de cette algérienne,Assia Djebbar allongée paisiblement dans son cercueil enveloppé par l’emblème national. Femmes, jeunes, hommes chantaient en chœur « min djibalina » au moment où Assia Djebbar se trouvait sous terre, chant suivi par des yous yous et des applaudissements. Des couronnes de roses et des fleurs ornent sa tombe.
« Avec la présence de la grande romancière algérienne Assia Djebbar, Cherchell deviendra une ville immortelle », déclare le wali. Hamid Oudaï, l’un des 02 fils de l’héroine Zoulikha Oudaï, objet du roman « la dame sans sépulture » ; « je n’oublierai jamais Assia Djebbar qui avait sorti ma mère de l’anonymat, nous dit-il, elle était venue en 1976 chez nous à la maison pour commencer le tournage du film « Nouba des Femmes du Chenoua », c’est une femme très fière qui aime son pays, l’Histoire de son pays, qui a toujours milité pour le droit des femmes, afin qu’elles soient présentes à tous les niveaux dans tous les domaines », conclut-il.
Alors que l’assistance s’est dispersée pour quitter le cimetière, un véhicule de couleur noire s’arrête face à cet amas de terre fraîche agréablement colorée par les fleurs. Assise à l’intérieur de ce véhicule, la maman de Assia Djebbar fatiguée en raison de sa maladie, jette un dernier regard. Samir, le frère de Assia Djebbar, accompagné par ses proches s’est dirigé plus loin, pour se recueillir devant la tombe de son père. Assia Djebbar est à présent au milieu des siens. Elle a suscité la curiosité. Elle a réuni les membres de sa famille qui ne se sont pas rencontrés depuis des décennies. Les habitants de Cherchell sont aujourd’hui fiers de la présence de Assia Djebbar chez eux.

Une veillée funèbre a été organisée à la bibliothèque communale de Cherchell en présence de sa mère, de ses enfants, de ses proches, de personnalités du monde de la culture et de ses admirateurs.
A la une/Culture
Inhumation de l’acteur Roger Hanin à Alger
le retour de l’enfant prodigue
le 13.02.15
20h39
Depuis vendredi matin, le célèbre acteur français, Roger Hanin décédé vendredi à l’âge de 89 ans, repose dans la même tombe de son père Joseph Lévy, au cimetière juif de Bologhine (ex-Saint Eugène), à Alger, sa ville natale.
La dépouille de l’acteur Roger est arrivée à bord du vol régulier AH 1009 d’Air Algérie depuis Paris, tôt le matin. Le défunt était accompagné à sa dernière demeure, au cimetière israëlite de Bologhine (ex-Saint Eugène)-à un jet de pierre du 25 rue Marengo, à Bab El Oued qui l’a vu naître le 20 octobre 1925- par les membres de sa famille, le réalisateur Alexandre Arcady avec qui il crèvera l’écran dans le film culte Le Grand Pardon, l’Ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, la ministre de la Culture, Nadia Labidi ou le Wali d’Alger Abdelkader Zoukh, Tewfik Khelladi, directeur général de l’ENTV, Mohamed Seghir Babès, président du Conseil national économique et social (CNES), ou encore Me Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH).
Générosité d’Alexandre Arcady
Comme l’a souhaité la famille de Roger Hanin-une situation inédite et à rebours pour un pied-noir-, ce fut une inhumation dans l’intimité en sa ville natale. Avec de surcroît, un impressionnant cordon de sécurité à l’intérieur et aux abords du cimetière. Et la presse présente en force n’y avait pas accès. Malgré l’entremise du réalisateur et producteur de cinéma, Bachir Derrais, et Alexandre Arcady « himself » qui est sorti du côté de l’issue de la morgue et quitté le cortège pour nous faire entrer avec l’équipe des journalistes de France 2, nous fumes éconduits et reconduits à la sortie sous l’injonction formelle et intraitable des membres de Direction de la Sécurité et de la Prévention de la Présidence (DSPP).
Au nom du père
Le cortège officiel est arrivé vers 11h devant l’entrée de la morgue du cimetière. Alors que tout le monde attendait devant l’enceinte du portail principal. La dépouille était transportée à bord d’une ambulance. Le cercueil sera porté par huit pompiers et passera devant une haie d’honneur de la protection civile. Après une oraison funèbre prononcée par le Grand Rabin de Paris, Roger Hanin, a été enterré dans la sépulture de son père Joseph Lévy.
« Bien, voilà ! On a perdu un frère, un ami, un être cher. Son geste est hautement symbolique, fort et fraternel. Il lui ressemble. Il faut remercier les autorités algériennes, le président de la République, le Premier ministre, la ministre de la Culture d’avoir aidé à accomplir sa dernière volonté. Etre ici, dans cette terre qui l’a vu naître. Cette terre qui lui ressemblait tellement. Cet enfant de la Casbah, comme je l’ai été, était tellement imprégné de cette Algérie natale, que chaque jour je pense, la couleur, l’émotion, la ferveur…C’était son dernier vœu d’être enterré, ici, à Alger. Et même, vous voyez, le ciel pleure ( il commence à pleuvoir à torrents) ! » déclarera le cinéaste Alexandre Arcady en quittant le cimetière et ce, sous les applaudissements et les youyous.
Des youyous…
Des amis d’enfance de Roger Hanin de Bab El Oued, sont venus déclamer des poèmes en guise d’hommage. De front, le réalisateur algérien Ghaouti Bendedouche( Moissons d'acier, La Voisine ) soulignera la mémoire de Roger Hanin : « Dommage, on nous a pas laissé entrer au cimetière pour assister à l’enterrement. Roger Hanin fait partie de la famille de la culture. C’était un ami de l’Algérie. C’est un Algérien, bien sûr ! Chaque fois que j’allais à Paris, on se rencontrait. Et notre discussion tournait autour de l’Algérie, de Bab El Oued, Alger…Il portait l’Algérie dans le cœur. Dans les moments durs de l’Algérie, il était inquiet. Il connaissait presque tous les films algériens. Il rêvait de réaliserun film avec le grand et regretté comédien Allal Mouhib. Roger Hanin est un grand du cinéma, théâtre, télévision et de la culture… ».
Alger a désormais son « Père-Lachaise »
Hocine, un ami à Roger Hanin nous confiera : « J’ai l’ai connu beaucoup plus en France. Roger Hanin est resté quelqu’un de très algérien. Quand il était venu avec le président Mitterrand, il s’était rendu à la rue Marengo en pleine Casbah. Et il montrait cela avec fierté. Il avait un cœur terriblement algérien. Je rends hommage au président (Bouteflika) de l’avoir honoré de son vivant… ». Le retour de l’enfant prodigue en son humus natal. Désormais, Alger a son « Père-Lachaise »( cimetière parisien où reposent Jim Morrison, Edith Piaf, Marcel Proust.. La preuve. Ils étaient nombreux , ceux qui voulaient visiter sa tombe.
K. Smail
A la une/Foot-Ball
Interdite des deux prochaines CAN
La Fédération marocaine défie la CAF
La Fédération royale marocaine de football (FRMF) a décidé de rejeter «l’ensemble des sanctions sportives et financières prises par le comité exécutif de la CAF».
Réuni mardi dernier à Rabat, le comité directeur de la FRMF et après étude des sanctions infligées au Maroc par la Confédération africaine de football (CAF) a donc décidé de rejeter l’interdiction de participation de la sélection marocaine aux deux prochaines éditions de la CAN (2017 et 2019), ainsi que les 9 millions d’euros réclamés par la CAF, suite au désistement des Marocains pour l’organisation de la CAN-2015, en expliquant sa position par son «étonnement des décisions prises par la CAF», affirmant qu’«elles ne correspondent en rien aux conclusions de la réunion tenue préalablement au Caire avec le président de la CAF», défiant ainsi la CAF, ce qui annonce un bras de fer entre la Fédération marocaine et l’instance suprême du football africain.
Une décision de la FRMF qui ne devrait pas tarder à faire réagir la CAF, qui avait, pour rappel, décidé le 6 février dernier de suspendre le Maroc des deux prochaines éditions de la CAN, en sus d’un amende d’un million de dollars, tout en sommant la FRMF de s’acquitter de la somme de 8 050 000 euros, en réparation de l’ensemble des préjudices matériels subis par la CAF et les parties prenantes du fait de son désistement.