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Discussion: Soit dit en passant

  1. #181
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    Post Des béquilles pour Alger la Blanche !

    Des béquilles pour Alger la Blanche !

    SOIT DIT EN PASSANT
    28 Novembre 2016

    Par Malika Boussouf
    journaliste, écrivaine


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    Il est des jours comme ça où à regarder tous ces peintres s’affairer autour des immeubles d’Alger, on se demande si
    on ne ferait pas mieux d’y aller franchement et de restaurer l’intérieur de ces derniers. Les façades ayant déjà été refaites il y a quelques années, on ne comprend pas pourquoi
    la mairie ou la wilaya ne vont pas là où elles devraient.
    Tout le parc immobilier d’Alger est dans un état de
    délabrement à pleurer. On entend dire ici et là que l’on
    s’est, enfin, décidé à remettre en marche les ascenseurs qui ont cessé de fonctionner aussitôt les immeubles désertés par leurs propriétaires d’avant 1962, et aussi vite envahis par
    une population d’un autre genre qui pensait qu’une fois le
    pays débarrassé de ses occupants, elle aurait le droit d’y vivre sans lever le petit doigt, elle, tellement plus à
    l’aise, lorsqu’elle évoluait en plein air. Et alors ?Inutile
    de faire les gros yeux ou de me reprocher un quelconque sectarisme. A chaque fois que l’on parle de laisser aller,
    ceux qui ne se sentent pas concernés sourient et opinent de
    la tête sans jamais émettre de propositions. Quant à ceux qui se savent en partie responsables des dégâts causés aux beaux immeubles haussmanniens qui gardent, malgré l’acharnement mis
    à les dégrader, de belles traces de leur passé, ceux- là vous insultent sous le fallacieux prétexte que vous feriez l’apologie du colonialisme. S’il est vrai que l’occupant français avait construit pour lui parce qu’il comptait rester là indéfiniment, sans se douter qu’un jour les indigènes que nous étions se soulèveraient pour réclamer leur indépendance, il n’en demeure pas moins que la plupart de ceux qui se sont précipités sur Alger et ont foncé sur les beaux appartements
    et les magnifiques demeures laissées en l’état par des propriétaires en fuite n’en ont pas pris soin. Il m’est
    arrivé, pour les besoins d’amis, de pénétrer dans des
    immeubles dont les escaliers et les murs ont perdu de leur
    bel éclat et dont les appartements portent encore les traces
    de leurs premiers locataires. Pourquoi les pouvoirs publics n’obligent pas les gens à entretenir les lieux dans lesquels ils vivent ?
    M. B.
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  3. #182
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    Post L’Algérie, rempart ou pas rempart ?

    L’Algérie, rempart ou pas rempart ?

    SOIT DIT EN PASSANT
    29 Novembre 2016

    Par Malika Boussouf
    journaliste, écrivaine


    Pièce jointe 24997


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    Il est des jours comme ça où je ne sais plus à quelle puissante analyse
    me fier, à quel avis me ranger, à quel sain me vouer. Lorsque j’entends
    dire que l’Algérie n’est plus à l’abri, je me demande de quoi on parle.
    Il y a longtemps, quelques décennies déjà, que je ne me suis pas sentie
    vraiment en sécurité. Et en voilà qui viennent m’assurer que je vais
    bientôt ne plus l’être du tout. Nous assistons de plus en plus fréquemment
    à des émissions au cours desquelles les invités présents débattent de ce à
    quoi nous devrions faire face dans un futur proche. Parce qu’il se trouve
    qu’avec la nouvelle donne que constitue Daesh, on se montre de plus en
    plus dubitatif lorsqu’il s’agit de prévoir ce qui va se passer à moyen terme.
    L’un des thèmes abordés il y a quelques semaines, toujours par une chaîne
    de télévision étrangère, a particulièrement retenu mon attention. On s’y
    demandait comment vivre avec la peur ! Je suis restée collée à mon écran
    à suggérer en mon for intérieur de demander leur avis aux Algériens. Sans
    vouloir prétendre que nous savons tout sur tout, sur la peur, par contre, nous
    savons de quoi il en retourne et même beaucoup plus que ceux qui,
    aujourd’hui, découvrent la férocité à laquelle nous avons été soumis bien
    avant eux. Les algériens savent parfaitement de quoi il en retourne parce
    qu’ils ont appris à la contourner à leurs dépens. Ils savent comment composer
    avec la mort et lorsqu’elle ne vient pas avec la crainte de la voir surgir à
    n’importe quel moment parce qu’elle surgit, effectivement, y compris quand
    on ne s’y attend pas. A force de me répéter que la peur est humaine, je finis par revenir au fait que la menace soit permanente. C’est vrai que l’horreur causée
    par Daesh n’a pas son égale aujourd’hui. C’est, d’ailleurs, incroyable qu’il y
    en ait qui privilégient le camp de la terreur à celui de la paix. Lorsque l’on se
    fixe pour but de surfer sur la peur ou le malaise des gens, on fait en sorte que
    les informations que l’on distille voyagent et permettent un retour d’écoute
    quasi immédiat. Pourquoi faut-il que le partage d’avis prenne aussi vite une connotation meurtrière ?

    M. B.
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  4. #183
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    Post A propos d’avenir sécuritaire !

    A propos d’avenir sécuritaire !


    SOIT DIT EN PASSANT
    30 Novembre 2016

    Par Malika Boussouf
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    Il est des jours comme ça où je n’arrive pas à prendre mes distances par rapport
    à certaines certitudes relatives au devenir de l’Algérie. Je me rends de plus en plus
    compte que je ne suis pas la seule à m’interroger sur la situation que traverse
    mon pays, cerné, affirme-t-on, à ses frontières par des groupes terroristes affiliés
    qui à Daesh, qui à El-Qaïda. Quoi de plus normal, me diriez-vous, d’opter pour
    l’une ou l’autre des lectures qui sont faites du contexte local, quand on vit sur place ?
    Je n’aime pas trop l’attitude de certains cabinets américains qui émettent des avis en
    veux-tu en voilà, comme s’ils étaient les seuls à savoir évaluer les risques sécuritaires
    encourus par les uns et les autres. Je les déteste quand ils affirment ne pas voir d’un
    bon œil l’avenir qui attend les algériens. Mais, heureusement, tous les supposés
    rompus aux analyses du genre n’usent pas de la même arrogance pour expliquer
    pourquoi les choses ont des chances de bien ou mal tourner pour le reste de
    la planète. Je me souviens être tombée il y a quelques semaines sur deux points de
    vue aux antipodes l’un de l’autre. Celui d’un institut, l’AEI, l’American Entreprise
    Institute, qui parle de l’Algérie comme d’un pays très exposé et donc programmé à
    un effondrement certain dans un futur proche. L’auteur, qui aurait fait ses classes au
    Pentagone, nous désigne même à la troisième place parmi les dix pays promus par
    lui à une invasion imminente. J’en ai eu froid dans le dos avant de me rendre
    compte de la faiblesse des arguments avancés pour étayer ledit raisonnement.
    A-t-on le droit de parler avec autant de légèreté quand on traite de choses aussi
    graves ? C’est fou comme les Occidentaux peuvent, aujourd’hui, ne plus faire
    illusion lorsqu’ils abordent la question terroriste. Par chance, je suis tombée quelques
    jours après sur un site d’informations spécialisé dans les questions sécuritaires.
    Lui affirme tout à fait le contraire et m’a quelque peu rassurée en évoquant un
    «niveau de sécurité élevé» ! L’auteur a eu la bonne idée, pour nous servir un point
    de vue de qualité, de se faire briefer par notre ambassadeur à Washington !

    M. B.
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  5. #184
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    Post Notre ami Fidel !

    Notre ami Fidel !

    SOIT DIT EN PASSANT
    01 Décembre 2016

    Par Malika Boussouf
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    Il est des jours comme ça où, à tellement entendre dire à propos
    de Fidel Castro qu’il était un grand révolutionnaire, ami des peuples
    en lutte pour leur liberté, grand ami de l’exemplaire Algérie dont il
    a, jusque tard porté la tenue de son équipe nationale, j’ai
    fini par me demander s’il y en aurait qui en parleraient autrement.
    Lorsque j’ai abordé le sujet de la disparition du grand homme
    avec quelques-uns de mes amis, insistant sur l’expression
    «grand homme», il s’en est trouvé qui m’ont rétorqué de façon
    cinglante : «Je m’en fous !» Après de brefs échanges, j’en ai conclu
    qu’il n’y avait pas que ceux qui le vénéraient, mais aussi ceux qui
    en parlent en termes peu éloquents. Une fois qualifié de dictateur,
    ceux qui refusent de céder à la glorification fustigent ses
    cinquante ans d’autoritarisme avant d’enchaîner sur ces hommes de
    pouvoir qui ne s’interrogent jamais sur la moindre équation qui
    s’offre à eux et qui font mine d’en maîtriser les moindres contours,
    sans même y avoir jamais réfléchi. Le deuil de 8 jours décrété par
    l’Algérie, en même temps qu’il ne m’a pas interpellée plus que cela,
    ne m’a pas empêchée de balancer entre les premiers et les seconds.
    C’est fou l’émoi que la disparition d’un homme que l’on savait
    pourtant à l’article de la mort a pu susciter chez les Algériens
    auxquels aucun commentaire contraire à leur admiration quasi égale
    à celle exprimée par une partie de son peuple n’échappe. A croire
    que l’on est en sérieux manque de leader à porter aux
    nues. La reconnaissance algérienne à l’égard du chef d’Etat
    défunt ne serait-elle pas disproportionnée ? Je ne dis pas injustifiée
    parce que ce serait faux, mais disproportionnée ! Il y en a
    qui vont s’empresser de me dire mon fait même si je ne rapporte
    là que l’avis de ceux qui, sans exagérer le trait, ont saisi la
    perche pour passer en revue la personnalité de ces dirigeants qui
    règnent sans partage et sévissent sans état d’âme. C’est là qu’en
    rappelant que sa propre sœur, elle-même exilée aux Etats-Unis,
    lui avait fortement reproché d’avoir transformé Cuba en une
    prison à ciel ouvert, un autre ami a parlé de syndrome de
    Stockholm à grande échelle !
    M. B.
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    Post Fatiguée, Alger s’affaisse !

    Fatiguée, Alger s’affaisse !

    SOIT DIT EN PASSANT
    04 Décembre 2016

    Par Malika Boussouf
    journaliste, écrivaine


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    Il est des jours comme ça où même si vous avez la sensation
    de tenir le bout de quelque chose, vous êtes loin de vous
    douter que les faits sont encore plus graves que vous ne le
    pensez. Lundi dernier, je partageais avec vous un billet ayant
    pour titre «Des béquilles pour Alger la Blanche».Le jour-
    même, un immeuble, encore un, menaçait de s’effondrer à
    la rue Blaise-Pascal, qui joint le boulevard Bougara au Télemly,
    pas loin de l’Ecole supérieure des beaux-arts. Les dégâts
    étant importants selon l’avis des riverains, j’ai attendu d’en
    savoir un peu plus. Non pas que l’accident m’ait surprise plus
    que cela, mais juste pour en connaître la cause. Le fait que le
    glissement de terrain n’ait pas été naturel mais dû à une
    manipulation anarchique du terrain comme révélé plus tard
    par le maire d’Alger-Centre n’avait rien d’étonnant.Le terrain
    s’est affaissé lorsqu’un habitant du quartier s’est mis en tête,
    sans en référer à qui que ce soit, ni cru devoir demander une
    autorisation, de faire des travaux chez lui.La rumeur dit
    que ce dernier creusait pour s’aménager une piscine dans son
    jardin. L’idée qui, sur le coup, m’a paru saugrenue, ne l’a plus
    été lorsque je me suis souvenue que l’on avait beaucoup
    rapporté à propos de la célèbre boulangerie «La Parisienne»,
    au bas de la rue Didouche-Mourad, qu’elle aurait été à
    l’origine d’un effondrement programmé de l’immeuble situé
    au-dessus. Les locataires avaient été évacués parce qu’ils
    risquaient le pire d’un moment à l’autre. Beaucoup
    mettent encore aujourd’hui, à tort ou à raison, le trou béant
    provoqué par la démolition de l’édifice sur le dos du
    propriétaire de la boulangerie en question.On avait raconté à
    l’époque où l’immeuble menaçait ruine que ledit commerçant
    avait, pour pouvoir réaménager l’arrière-boutique, abattu
    les piliers qui portaient tout le poids de la bâtisse. J’ignore si
    l’anecdote est réelle comme j’ignore ce à quoi l’on destine
    l’espace qui a résulté de la déconstruction. Ce que je sais,
    c’est que les règles d’urbanisme ne faisant même pas débat
    chez nous, un immeuble moderne, tout en vitrage,
    ruinerait l’image architecturale du quartier.

    M. B.
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  7. #186
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    Post Les algériens racistes ? Allons bon !

    Les algériens racistes ? Allons bon !

    SOIT DIT EN PASSANT
    05 Décembre 2016

    Par Malika Boussouf
    journaliste, écrivaine


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    Il est des jours comme ça où je me réveille avec un goût vraiment amer
    au fond de la gorge et honteuse à ne plus savoir quoi faire pour me
    désolidariser de cette mentalité bien de chez nous et de ces
    esprits étroits, détestables à plus d’un titre, surtout quand ils
    se prennent à rejeter tout ce qui se différencie d’eux ! Même
    lorsqu’ils vivent ailleurs, qu’ils pensent se suffire à eux-mêmes et
    s’adonnent à un misérable repli communautaire. Il y a quelques
    jours, sur les hauteurs d’Alger, dans un quartier censé abriter une
    population qui se distingue dans sa grande majorité du
    lumpenprolétariat, des résidents, avec l’intolérance qui les caractérise
    désormais, ont osé s’en prendre à des migrants originaires d’Afrique
    subsaharienne.J’ai toujours pensé que si des hommes, des femmes et
    des enfants quittaient leur pays et sacrifiaient, en se déracinant, la
    terre qui les a vu naître, ce n’était pas pour le plaisir de changer
    d’air.Le sort aurait dû leur permettre, comme à d’autres, de ne pas
    avoir à s’exiler le ventre creux, pour fuir des violences comme le
    terrorisme ou la faim. On n’opte jamais de gaîté de cœur pour
    ce mode de transplantation. Il faut vraiment que la vie nous mette à
    la marge, ici, pour que l’on tente de se bâtir une autre vie, là où
    l’herbe a la réputation d’être plus verte. A dire vrai, je déteste
    ces pitoyables trabendistes qui, parce qu’ils pensent avoir enfin
    décroché la particule, s’improvisent en concepteurs d’une morale à
    trois balles et en garants de ce qu’ils assimilent à une organisation
    respectable du quartier. Ce qui devient de plus en plus inquiétant,
    c’est que l’on semble avoir trouvé à Dély-Ibrahim une raison de casser
    du nègre à coups de batte. Comment attendre d’un système qui néglige
    l’essentiel, qu’il tienne à distance des agresseurs qui se croient
    dans leurs bons droits, sous prétexte qu’ils sont chez eux ? Entre
    un corps social qui évolue à l’abri et un autre qui arrive là, en
    demandeur, et qui espère, en faisant le dos rond, surmonter les
    effets d’une médiocrité mentale rompue à toute épreuve, sans compter
    le fanatisme qui va avec, il y a un pas à franchir qui fait pleurer.

    M. B.
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    Post A propos de violence à l’égard des femmes !

    A propos de violence à l’égard des femmes !

    SOIT DIT EN PASSANT
    06 Décembre 2016

    Par Malika Boussouf
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    Il est des jours comme ça où certaines réactions nauséabondes à un écrit me font bondir
    de colère. J’ai reçu quelques messages affligeants, d’individus fous de rage que l’on ose
    dénoncer une pratique qu’une partie de la gent masculine a tellement bien intégrée dans
    son comportement quotidien qu’elle n’admet pas que l’on puisse la contester. Je veux bien
    faire l’économie, aux lecteurs que cela n’intéresse pas, de la façon dont d’autres de leurs
    congénères se comportent à l’égard du genre féminin. Des gros bras qui puisent ici et là
    des contenus de discours qui les confortent dans leur comportement violent au sein du
    microcosme familial. J’avoue être suffoquée par certaines réactions dont des hommes n’ont
    pas honte de se faire l’écho dès lors qu’elles se manifestent en privé. Il y en a même qui
    vous soulèveraient le cœur par leur vulgarité. Parce que je range aussi le fait de ne pas
    porter secours à une femme à terre dans la case violence à son encontre, j’ai hérité de
    messages ahurissants dans lesquels certaines plumes, à l’inventivité laborieuse, se sont
    empressées de m’expliquer pourquoi les hommes ne réagissaient pas dans ces conditions.
    Je ne vais pas toutes les citer, je vais juste me souvenir de celui qui m’a affirmé que si l’on
    ne relève pas une femme qui se fracasse le genou ou le dos, c’est par respect pour elle et
    pour la société ! Quel talent ! A l’exception de ceux qui n’ont retenu du billet que le court
    passage sur les sous-vêtements, ceux qui ne cautionnent pas se taisent, eux ! Hélas ! Voilà
    pourquoi et comment on vous incite à comptabiliser certaines performances individuelles
    lorsqu’une virilité, qui abuse de contorsions pour se faire entendre, choisit d’emprunter des
    chemins de traverse. Oh ! pas question d’oublier ce retraité de l’éducation nationale de Bordj-Bou-Arréridj qui m’a suggéré de plutôt réfléchir au comportement de certaines femmes comme
    à une violence à l’encontre des hommes dont on ne parle jamais.A tout ce dont la femme dite
    victime se rendrait coupable pour mériter de se faire battre. Coupable de ramollir la tête de
    son mari ! m’a-t-il écrit sur un ton docte.
    M.B

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  9. #188
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    Post Quand j’ai honte pour nous !

    Quand j’ai honte pour nous !

    SOIT DIT EN PASSANT
    07 Décembre 2016

    Par Malika Boussouf
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    Il est des jours comme ça où à la seule question de savoir si nous aurons une chance, une seule, de transcender la médiocrité mentale dans laquelle nous baignons au quotidien, je me dis qu’il nous faudra attendre encore un certain temps. J’ai pensé toute la semaine à notre ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Condition féminine. Des termes bien pompeux pour qualifier la mission d’une femme qui, même en voulant rectifier le tir, s’arrange pour enfoncer le clou là où il a toutes les chances de faire mal. Madame Meslem, plus que consciente de la chance qu’elle a eu d’être élevée au rang qu’elle occupe, s’est un matin réveillée un peu plus inspirée qu’à l’ordinaire. Elle allait demander aux femmes de se sacrifier à nouveau en cédant leur salaire à l’Etat pour aider ce dernier à résorber la crise que lui-même a engendrée et à remplir les caisses que lui-même a vidées. Voilà qui est consternant ! Beaucoup de journaux en ont parlé et les réseaux sociaux en ont fait des gorges chaudes. j’aurais pu me dire que cela suffirait à lui faire prendre conscience de cette énormité, mais je n’ai pas pu me résoudre à traiter la déclaration par le mépris. J’ai d’abord pensé à une blague de mauvais goût avant de réaliser, en écoutant débiter le tout d’une voix fluette, sans doute reconnaissante à son homme de subvenir à ses besoins, que la dame parlait très sérieusement ! Elle suggérait en résumé aux femmes, cadres de l’Etat, de renoncer à se faire payer puisque ce n’est pas leur salaire qui les ferait vivre mais celui de leurs généreux maris ! Il fallait que quelqu’un ose insulter l’indépendance des citoyennes algériennes. C’est elle qui s’y est collée. Je me souviens de ce 9 juin 1984, où des femmes députées avaient joint leurs voix à celles de la majorité faite d’hommes pour voter ce code infâme qui scellait leur propre sort et les transformait en mineures à vie. Et voilà que l’on fait appel une fois de plus au dit sexe faible pour sauver de la banqueroute le pays qui a failli. Quand les femmes au pouvoir montent au créneau, elles n’y vont pas de main-morte. Manifestement, personne n’a conseillé à celle-là de se taire !
    M.B
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  10. #189
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    Post Quand j’ai honte pour nous ! (suite et fin)

    Quand j’ai honte pour nous ! (suite et fin)

    SOIT DIT EN PASSANT
    08 Décembre 2016

    Par Malika Boussouf
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    Il est des jours comme ça où je me réveille abattue à la pensée que certaines
    de mes congénères se transforment volontiers en fossoyeuses de la cause
    qui nous ferait avancer. Je réalise, tandis que je me demande où elles vont
    puiser cette énergie qui les fait creuser plus profond que leurs collègues
    masculins, que j’en ai, encore, trop gros sur le cœur. Mais d’où sortent-
    elles ces femmes qui, à tour de rôle, vous mettent la tête à l’envers ? On dit
    de cette ministre de la Solidarité qu’elle a fait ses classes dans le bureau
    d’une association où on lui aurait enseigné le sens de la revendication
    féminine. Remarquez, ce ne sera pas la seule à avoir abandonné aussi
    honteusement la partie pour se ranger aux côtés de celles et ceux
    qui nous ensevelissent et rajoutent régulièrement une pelletée sur des
    revendications qui piétinent. Ainsi, à l’une nous avons fait la courte échelle,
    sans nous douter des suites qui nous seraient réservées, pour lui permettre
    d’asseoir ses ambitions et voilà que l’une de ses supposées anciennes
    subalternes offre de nous dépouiller et nous rappelle la chance que nous
    avons de vivre sous la tutelle d’un mâle qui nous dispenserait de
    subvenir à nos besoins les plus élémentaires. Mais oui, mesdames !
    Pourquoi, tant qu’à faire, ne pas lui permettre de continuer à jouer à celle
    qui pense de façon aussi pathétique ? Dans le cas précis qui nous intéresse,
    je ne peux pas dire que Madame Meslem, qui n’aura jamais autant fait parler
    d’elle, soit mon alliée. Il faut croire que lorsque l’on entend proférer
    de telles énormités, on comprend mieux pourquoi il est aussi difficile de faire
    valoir la moindre égalité entre les hommes et les femmes. S’il est admis
    que ces dernières ne sont pas forcément généreuses les unes envers les
    autres, cela n’empêche pas de qualifier ce mode de raisonnement
    d’irresponsable. Merci de nous apprendre que le faible taux de femmes actives
    serait capable à lui seul de résoudre les problèmes financiers du pays ! Il
    fut un temps où pareil profil n’avait aucune chance de se voir propulser à un
    poste aussi sensible. Aujourd’hui, les cancres rivalisent les uns avec les autres.

    M. B.
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    Post 10%, ça fait combien ?

    10%, ça fait combien ?

    SOIT DIT EN PASSANT
    10 Décembre 2016

    Par Malika Boussouf
    journaliste, écrivaine


    Pièce jointe 24997

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    Il est des jours comme ça où quand vous apprenez que des
    ministres de la République sont prêts à se délester de 10%
    de leur salaire, ça vous fait doucement sourire.Non pas que
    le geste ne soit pas louable ! Loin de moi l’envie de me
    moquer ! Bien au contraire , c’est lorsque je me demande
    combien ils gagnent et que je n’arrive pas à évaluer
    le montant des privilèges dont ils bénéficient en plus du
    salaire, que mon sourire se transforme en grimace et que je
    me dis louable à quel point ? Mais au fait, ils gagnent
    combien nos ministres ? Faisons une toute petite
    simulation. Admettons qu’ils perçoivent 400 000 DA. 10%
    équivaudraient à 40 000 DA. Il leur resterait après leur don
    au Trésor 360 000 DA, sans compter tous les avantages
    liés au poste. Moi, je veux bien contribuer à renflouer les
    caisses de l’Etat dans des conditions similaires. Parce qu’à
    la fin de ce petit calcul, on réalise qu’en fin de compte,
    tous les «à-côtés» dont ils bénéficient grâce à la fonction
    permettent de récupérer bien plus que ce qu’ils concèdent.
    En plus des membres du gouvernement, il y a tous ces hauts
    fonctionnaires qui font tourner les cabinets ministériels, tous
    les postes de premier rang liés à la fonction présidentielle
    et tous les députés et sénateurs censés faire tourner
    la machine parlementaire.Voilà par quoi il fallait commencer,
    avant de penser aux femmes et à leur sens du sacrifice
    bien souvent convoqué pour la bonne cause. Je continuerai
    de penser que les cuvées successives de ces dernières
    années prennent l’eau de toutes parts et qu’il n’y en a pas
    une pour rattraper l’autre. Quoi d’étonnant sachant qu’en
    Algérie, quand on prend goût au profit, on apprend vite à
    ne rien lâcher de ce que l’on sait pouvoir encore engranger
    sans se battre. Cela expliquerait peut-être le fait que tout en
    bas de l’échelle, les gens ne protestent ni ne s’entretuent.
    Comme ils n’ont rien à préserver, ils n’ont aucune raison
    de se battre. J’attendrai, avant de croire que les choses
    pourraient rentrer dans l’ordre, de voir comment se
    comporteront les représentants du peuple face à la
    crise dont ils ne semblent pas mesurer la gravité.
    M. B.
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