08 Février 2015

Comment vendre le produit Anouar
Haddam en 2015 !

Par Hakim Laâlam
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A l’issue de leur tête-à-tête, Abdekka et Béji Caïd
Essebsi ont pris une décision forte : créer un front
commun algéro-tunisien pour combattre la …
CAF !
C’est l’exercice en vogue en ce moment ! Nous vendre Anouar Haddam comme «repenti», voire même relifté citoyen bon chic bon genre, et souhaitant bénéficier des dispositions de la loi sur la «repentance et la réinsertion» des tangos. Comment faire pour retravailler le package Haddam ? Le reconditionner pour le rendre attractif, comme le ferait vulgairement le service «reconditionnement» de la Fnac ou de Darty. D’abord, toujours commencer par nous rappeler en bio-express que cet homme est un universitaire émérite. Technique jumelle de celle adoptée par Rachad pour vendre son «docteur» suisse, Mourad Dhina. Comment les éradicateurs d’Alger, vassaux des généraux, incultes notoires, peuvent-ils s’attaquer ainsi à des hommes de science brillants ? Cette escroquerie intellectuelle a marché durant la décennie de mystification de l’Occident. Hélas, ça marche beaucoup moins depuis que les «grands esprits» du terrorisme ont eu la géniale idée d’envoyer deux avions contre les tours jumelles de New York et un troisième sur le toit du Pentagone. Allah ghaleb, les cerveaux Verts ! Fallait penser aux dommages collatéraux énormes qu’induisait cet acte héroïque contre l’Amérique. Passons à la seconde étape du reliftage et du reconditionnement du produit Haddam. Sur tous les toits du monde, et depuis quelques jours à peine, sur les toits de l’Algérie et sur ses balcons électroniques aussi, on nous martèle cette assertion ridicule du bonhomme : je n’ai pas de sang sur les mains ! Merde, alors ! C’est un peu court pour un cerveau brillant comme le sien ! Eh oui ! Je te rappelle Einstein que l’apologie du terrorisme a été criminalisée depuis quelque temps déjà. Et applaudir à un attentat, c’est de l’apologie selon la définition la plus scientifique qui soit. Dernière touche de cette grande et généreuse campagne de maquillage du produit Haddam : nous assurer qu’il veut rentrer de son plein gré consentant et plus si affinités. J’ai juste une petite remarque, ou plus exactement une suggestion toute gentille à soumettre le plus poliment possible : si Haddam rentre effectivement en Algérie, et s’il bénéficie, comme semblent le revendiquer ces vendeurs-promoteurs patentés de la loi d’amnistie, alors autant nous demander à nous tous, sans distinction, d’aller pisser sur les tombes des victimes de l’attentat du boulevard Amirouche. Là au moins, les choses seront claires. Faut assumer la vente, mais aussi le service après-vente, bande de camelots ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
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