20 Janvier 2015
Allez, mon minou, descends de cet arbre !

Par Hakim Laâlam
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Abdelfattah Hamadache : L’Etat islamique circule
dans mon sang.» Celui-là faut absolument le bannir
des…
…campagnes de don du sang !
Et dire que certains coincent sur les mesures d’austérité à prendre pour faire face à la chute des cours du pétrole ! Ne trouvent pas les bonnes idées, ne savent pas vraiment là où il faut opérer les coupes budgétaires. Pourtant, c’est là, devant leurs mirettes, visible à des kilomètres à la ronde. Il faut supprimer les walis ! Mais non ! Pas comme ça ! Nous ne sommes pas des barbares. Quand j’écris «supprimer», il faut comprendre supprimer la fonction, le poste. Et dans la foulée, supprimer aussi les chefs de daïra. Eh oui ! A quoi ça sert un wali, un pouvoir local lorsque pour le gaz de schiste, par exemple, il faut parachuter sur place, dans le sud du pays, des «Envoyés Spéciaux» du Palais ? Et pas que pour le gaz de schiste, au demeurant. Pour tout et n’importe quoi, c’est tout le bataclan d’Alger qui prend l’avion en urgence pour aller éteindre le feu dans les régions du pays profond. Bientôt, et à ce rythme, lorsqu’un chat sera coincé dans un arbre, les pompiers locaux ne seront plus d’aucune utilité ni d’aucune autorité. Il faudra envoyer le patron, le colonel Lahbiri en opération de sauvetage, voire plus ! A mon avis, à mon humble avis, y a des économies à faire dans cette affaire. Supprimer les walis et les chefs de daïra et les remplacer par une équipe unique d’Envoyés Spéciaux du Président. Une sorte de super-team multiservice. Du puits de gaz de schiste au chat qui a le vertige et qui s’entête à refuser de quitter sa haute branche. De la crise de l’emploi au club d’astronomie de Bir-El Menfi-sur-Oued dont le président menace de s’immoler par le feu parce que la douane lui a saisi un télescope acheté aux puces de Montreuil, en France, avec les cotisations des membres adhérents ! Fini les sièges des wilayas assiégés. Fini les daïras saccagées ou carrément brûlées. Place aux super-Envoyés Spéciaux de Abdekka. En même temps, et vu le nombre d’incendies locaux à éteindre un peu partout, à travers le vaste pays, une seule équipe d’envoyés spéciaux, fussent-ils supers, ne suffirait pas. Il en faudrait plusieurs. Et là, nous retomberions dans des dépenses supplémentaires. Alors que mon idée était censée nous faire économiser du blé. Bon, je vous l’accorde, mon plan est foireux. Les walis ont encore un sursis. Mais juste un sursis. Le temps que je trouve autre chose. En attendant, j’implore tous les chats du bled, je les supplie d’observer une trêve, tout en fumant du thé pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue.
H. L.
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21 Janvier 2015


La ch’kara ne craint aucun AVC !

Par Hakim Laâlam
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Allez ! Je l’admets volontiers. Les Sud-Africains sont
plus forts que nous.
Au rugby !
C’est au moment où des populations démunies de tout dans le Grand Sud mais qui trouvent malgré cela le «courage social» de se préoccuper de leur environnement menacé par l’extraction de gaz de schiste, qu’Al-Khabar nous apprend que le fils du patron du FLN détient un compte en banque en France approvisionné à plus de 2,5 millions d’euros. Le quotidien arabophone affirme détenir copie de ce chèque qui porte d’ailleurs mention de domiciliation au fameux appartement parisien du père. Vomitif ! Nausée. Confirmez-moi, SVP : j’ai bien entendu l’ancien animateur de fêtes de mariage jurer, il y a quelques jours à peine, avoir alerté le Palais sur le drame vécu par les populations du Sud algérien. Y a-t-il pire drame que celui de ces fortunes «miraculeusement» amassées sur le dos cassé des Algériens, de tous les Algériens, quelle que soit la région, et qui trouvent l’instant sadique pour verser une larme sur le sort des compatriotes du pays profond ? Prenons le plus grand mathématicien du pays, et l’Algérie compte des lumières en la matière, alhamdoulillah, demandons-lui de résoudre juste cette équation : comment, à partir d’une carrière de drabki, d’animateur de petits mariages de quartier peut-on quelques années après, pas des tonnes d’années, juste quelques années, se retrouver avec sa famille à la tête de fortunes pareilles ? En argent et en immobilier. Le mathématicien va caler. Il va se choper des migraines. Et je doute qu’il arrive à résoudre cette équation. En logique pure, en entendement universel, en valeurs absolues qui régentent le monde structuré et normal, c’est IMPOSSIIIIIIIBLE ! Pourtant, prenez et reprenez cette Une d’Al-Khabar. Lisez-la et relisez-la. Et si vous avez encore des doutes, relisez-la à l’envers ! Dans une société équilibrée, dotée de structures fonctionnant de manière cartésienne, la justice se saisit immédiatement, dans l’heure, de l’affaire, s’autosaisit plus exactement et fait son job, montrer si «miracle financier et économique» il y a ou il n’y a pas. S’il est possible de devenir milliardaire en euros aussi vite sans avoir joué au loto ou juste en frottant une lampe trouvée dans une brocante de Oued Souf ! Sauf que là, ici, et maintenant, la justice s’autosaisit des propos de Saïd Sadi sur des acteurs forcément publics de l’histoire algérienne, donc dissécables, analysables et critiquables. Et au bout, voilà la galerie de portraits ! Voilà en gros les calibres, les pedigrees avec lesquels il nous faudra composer à l’avenir, après le départ de Abdekka. Eh oui ! La transition calabraise est en marche. Faites jouer ce que vous voulez. L’article 88. Le 89. Le 90 et suivants. Abdekka partira. Un jour ou l’autre. Mais ça ne changera rien. Car le système de rapine et d’emprise de la ch’kara sur la vie de ce pays est maintenant fonctionnel et présente un avantage majeur pour ses parrains : il ne craint aucun AVC. Il se régénère. Il a un cœur artificiel alimenté par le cours de l’euro et du dollar. Et surtout, il a une durée de vie quasi illimitée, parce que nourri en permanence par le hold-up d’une Algérie léguée en héritage aux enfants chéris et choyés. Juste ça ! Tout le reste n’est que ghaïta et bendir, c’est le cas de le dire et de l’écrire ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
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