Jeudi 5 Janvier 2017
Béjaïa, terre des nuques libres !
Par Hakim Laâlam
**Contenu caché: Cliquez sur Thanks pour afficher. **Algérie ! Colère, manifestations de rue et émeutes après
que la…… Mauritanie se soit déplacée à AlgerJe ne pensais pas un jour me réjouir de l’échec d’un mouvement de «protestation» contre ce régime. N’enlevez surtout pas les guillemets entourant le mot protestation, j’y tiens plus que tout, en ces moments. Eh oui ! Ceux qui ont soufflé dans la nuque de casseurs se sont… cassé le nez à vouloir embraser la Kabylie. Et dans un secret espoir mortifère, l’Algérie entière. J’avoue que je suis ce matin en admiration face à la réaction citoyenne. Il n’y a aucune «redjla chroniqueuse» à vouloir taire cette admiration sous prétexte que cet espace a toujours été celui de la critique, du houspillage, du dézingage et de l’humour vache et caustique. Hier, aujourd’hui et demain, il le restera. Mais je ne suis pas appointé au dézingage de mon pays. Pour une raison toute bête : je n’en ai qu’un, et aucun autre de rechange. Ce qui ne me semble pas être le cas de beaucoup d’entre les souffleurs dans les nuques des émeutiers. Non ! Non ! Et non ! Je ne vais pas non plus m’engouffrer dans la théorie de la main de l’étranger. Je note juste que des citoyens à la nuque libre, allergiques aux souffleurs, ont vite réagi face à ceux qui ont tenté d’entraîner toute une région du pays dans un mode d’«expression» — là aussi, gardez-moi les guillemets — qui n’a rien à voir avec la revendication et tout à voir avec l’atomisation d’une nation à un moment particulier. Très particulier. Celui d’une reconfiguration du monde. Un second, voire un troisième Yalta ! Des quidams, des citoyens lambda ont dit «Stop» à la casse. Parce qu’ils prennent le bus tous les matins. Parce qu’en cas d’incendie ou d’accident de la route, il leur semble primordial de pouvoir compter sur un camion des pompiers ou sur une ambulance en état de rouler. Alors, oui ! La réaction des citoyens a été tout simplement merveilleuse. Et du coup, je n’envie plus les seuls Tunisiens d’opérer leur mue démocratique pacifiquement. Aujourd’hui, chez moi, en Algérie, un autre mode de contestation, une autre manière de dire merde au pouvoir est enclenchée. Et je ne suis pas sûr que cette option apaisée, démocratique et civilisée ne gêne pas plus que l’autre, celle de la casse. Tant mieux ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
avec son équipe B !
H. L.