Les retraités : 16 Décembre /2014
Des sénateurs relancent le débat sur les mutuelles sociales
Trop tard !
Dans le cadre de la présentation pour adoption, des membres du Conseil de la nation ont critiqué mardi 9 décembre 2014 certains aspects du projet de loi relatif aux mutuelles sociales tels le contrôle et le prix de référence de remboursement des frais médicaux des assurés sociaux. Démarche tardive et vaine, car le projet de loi a déjà été approuvé par l’Assemblée populaire nationale.
Il y a eu quand même quelques interventions qui ne sont pas inintéressantes. C’est ainsi, selon l’APS, que le sénateur Salah Derradji a insisté sur la nécessaire création d'une autorité de régulation et de contrôle car elle constitue, selon lui, la «meilleure manière» d'appliquer les mesures relatives à l'utilisation des fonds d'épargne de la mutuelle. «50% des articles prévus par le projet de loi ne servent pas les intérêts des adhérents», a-t-il dit. Le projet de loi qui comporte 110 articles pour l'amendement de l'ancienne loi sur les mutuelles a été élaboré sans y «associer les parties concernées du fait que plusieurs mutuelles sociales, au nombre de 36 à travers le pays, n'ont pas été invitées par la tutelle à prendre part au débat ni à l'élaboration du texte de loi», a-t-il affirmé.
Il a appelé à mettre en place une «base de références qui permettra un large débat avec tous les partenaires sur les problèmes communs». S'agissant du système de sécurité sociale, le sénateur a souligné l'impératif de «régler le problème des travailleurs non déclarés en prenant les mesures nécessaires contre les entreprises qui emploient illicitement des travailleurs».
«De nombreux problèmes et dépassements liés aux dépenses»
Par ailleurs, le sénateur Daoud a mis l'accent sur le contrôle administratif et financier des mutuelles précisant que ce sont les conseils d'administration élues des mutuelles qui «assurent la gestion administrative et financière», ce qui a suscité, a-t-il dit, de «nombreux problèmes et dépassements liés aux dépenses des fonds des adhérents dans des domaines non prévus par la loi». Il a proposé, dans ce sens, la «redynamisation du contrôle administratif et financier en astreignant les mutuelles à envoyer des rapports au ministère sur leurs activités». Un taux de 2% de la masse salariale devrait, selon la loi, être orienté vers les œuvres sociales, a-t-il dit, précisant que ce montant s'élevait à plusieurs milliards dans certains secteurs et qu'il était «dépensé anarchiquement».
Il a appelé à «trouver un mécanisme de complémentarité entre le travail des œuvres sociales et celui des mutuelles sociales en vue de bénéficier efficacement des milliards des œuvres sociales». Selon certains membres du Conseil de la nation, le montant de référence du remboursement des assurés sociaux «ne correspond pas aux frais des examens médicaux» appelant à l'actualisation des prix adoptés.
LSR
Le gouvernement appelle les entreprises retardataires à s’acquitter des cotisations dues
auprès de la Cnas
Le ministre en charge de la Sécurité sociale a appelé mardi dernier les entreprises retardataires à s’acquitter des cotisations dues auprès de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (Cnas). Certaines entreprises publiques et privées ont accusé un retard dans le paiement de leurs cotisations à la Cnas, occasionnant un déséquilibre dans le budget des caisses de Sécurité sociale, dont la CNR. Concernant la révision de la tarification des soins médicaux, le ministre a fait état d'une nouvelle convention entre les médecins et le système des assurances sociales au titre de l'élargissement du système du tiers payant.
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Objectif d’augmentation du taux d'adhésion aux mutuelles sociales de 10% à 80% du nombre des travailleurs
Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a affirmé, mardi dernier, que son secteur œuvrait à «l'augmentation du taux d'adhésion aux mutuelles sociales, de 10% à 80% du nombre global des travailleurs». Le ministre, qui présentait le projet de loi relatif aux mutuelles sociales lors d'une séance plénière du Conseil de la nation, a précisé que «le nombre de travailleurs mutualistes est actuellement estimé à 1,2 million d'adhérents, tandis que le nombre global de travailleurs assurés sociaux est de 10,5 millions», a-t-il ajouté. S'agissant du contenu du projet de loi sur les mutuelles sociales, il a souligné qu'il visait essentiellement l'adaptation de la législation en matière de création de mutuelles sociales, estimant que cela constituait un «acquis important pour les mutualistes du fait qu'il vise l'amélioration de leur situation aussi bien pour les travailleurs salariés, non salariés et retraités». Le projet de loi prévoit l'institution de la retraite complémentaire au titre des prestations facultatives des mutuelles sociales visant à permettre aux travailleurs de bénéficier, à l'âge de la retraite, de revenus complémentaires : «L'ouverture du droit à la pension de retraite complémentaire est prévu à l'âge légal de la retraite du régime général de la Sécurité sociale, et cela après une durée minimum de cotisation de 15 années» à la mutuelle sociale. S'agissant de l'intégration des mutuelles sociales au système de la carte Chifa et au système du tiers payant, le projet de loi permet aux assurés sociaux adhérents à la mutuelle sociale de bénéficier des avantages des deux systèmes suscités. Le texte de loi prévoit, en outre, des dispositions fixant «le taux maximum des dépenses de la mutuelle sociale et son fonctionnement fixé à 8%, conformément aux critères de gestion adoptés par les caisses d'assurance sociale». Le projet de loi fixe les conditions et les modalités de création, d'organisation et de fonctionnement des mutuelles sociales et s'inscrit dans le cadre de la réforme de la mutuelle sociale qui constitue un système de couverture sociale complémentaire du système national de sécurité sociale, au titre des réformes réalisées au profit de ce secteur.
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Droit à la retraite pour les «Patriotes»
Une année entière pour signer un décret d’application !
Les Patriotes avaient prévu la semaine dernière de marcher sur Alger, à partir de Blida, pour obtenir un droit à la retraite pourtant inscrit dans la loi de finances pour 2014, loi adoptée il y a une... année ! Leur marche - plusieurs centaines de Patriotes étaient venus de plusieurs régions du pays - a été empêchée par le gouvernement, mais une délégation des manifestants a fini par être reçue par des hauts fonctionnaires du ministère de l’Intérieur.
On leur a promis de mettre en place une commission interministérielle où figureront des représentants de l’Intérieur, du Travail, de la Défense et des Finances afin d’étudier et prendre en compte les revendications des Patriotes. «Il y a beaucoup de cas, ceux qui sont blessés, handicapés, décédés, les exclus et ceux qui activent toujours auprès de l’armée dans des opérations de ratissage dans les montagnes.
L’essentiel, c’est que les pouvoirs publics ont finalement répondu à notre appel pour nous délivrer de ce conflit, qui n’a que trop duré», a estimé le représentant des Patriotes.
Pris de panique par cet énième mouvement social, le gouvernement a fini par signer dans la foulée un décret d’application (pris par le Premier ministre) d’une disposition de la loi de finances pour 2014, relative au droit à une retraite exceptionnelle pour les Patriotes. Mais pourquoi avoir mis une année entière pour publier ce texte réglementaire ? Qui a failli ? Le ministère de l’Intérieur ? Le ministère des finances ?
Le secrétariat général du gouvernement qui gère les publications officielles ou tout simplement le cabinet du Premier ministre où le projet de décret moisissait dans un tiroir ? Pour rappel, la loi n° 13-08 du 30 décembre 2013 portant loi de finances pour 2014 est parue au Journal Officiel n°68 du 30 décembre 2014 (voir ci-dessous le lien électronique de ce numéro).
Du pain sur la planche pour la CNR
Ce que prévoit son article 77 : «Les citoyens volontaires ayant participé aux côtés de l’Armée nationale populaire à la lutte contre la subversion et le terrorisme, postérieurement à 1992, conformément à la réglementation en vigueur, ouvrent droit à une pension de retraite proportionnelle exceptionnelle et au rachat, sur le budget de l’Etat, des cotisations de sécurité sociale et de retraite. Les modalités d’application du présent article sont définies par voie réglementaire.» Fin de citation.
Il y aurait à peu près 80 000 Patriotes : combien parmi eux auront droit à cette retraite exceptionnelle et combien cela coûtera à la charge de l’Etat ? Du pain sur la planche pour la CNR qui gérera ces dossiers pour le compte de l’Etat, en espérant que ces derniers payent effectivement les cotisations sociales dues. Et dire que cette marche aurait pu dégénérer par la faute de bureaucrates incompétents et défaillants !
Djilali Hadjadj
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