A LA UNE/ACTUALITÉ_Les Retraités
02 Février 2016
Ce que vous devez savoirEn vertu de la législation en vigueur, bénéficient d’une pension de retraite : les personnes salariées,
Comment et qui peut bénéficier d’une pension de retraite
travaillant sur le territoire national à quelque titre ou quelque lieu que ce soit,
pour un ou plusieurs employeurs ou organismes employeurs.
Conditions d’octroi : Elles varient en fonction de l’âge et de la condition de travail.
L’âge légal : Pour pouvoir bénéficier d’une pension de retraite il est fixé à
60 ans pour l’homme et 55 ans pour la femme, à sa demande.
Bénéficient d’une réduction d’âge : De cinq (5) ans, les moudjahidine (personnes ayant participé à la guerre de Libération nationale telles que définies par la législation en vigueur dans ce domaine). Le moudjahid invalide a droit en outre à une réduction d’âge d’un an pour chaque tranche d’invalidité de 10 % en raison de sa participation à la guerre de Libération nationale ; d’un an par enfant et dans la limite de trois (3) années, les travailleurs de sexe féminin qui ont élevé un ou plusieurs enfants, pendant au moins neuf (9) ans ; de cinq (5) ans pour les mineurs.
Suppression de la condition d’âge : Aucune condition d’âge n’est requise pour l’octroi d’une pension de retraite
(avec jouissance immédiate) dans les cas ci-après :
- lorsque le travailleur est atteint d’une incapacité totale et définitive et sans pour autant pouvoir bénéficier de la pension d’invalidité, car ne remplissant pas les conditions de travail prévues par la législation sur les assurances sociales. Dans ce cas, le nombre d’annuités servant
au calcul de la pension ne peut être inférieur à 15 ;
- lorsque le travailleur ayant la qualité de moudjahid justifie d’un nombre d’annuités validées donnant
droit à un taux de pension égal à 100 % ; et
- lorsque l’assuré social décède en activité, les pensions d’ayants droit sont calculées sur la base de la pension qu’il aurait pu obtenir à la condition d’âge et de durée de travail et sans que le nombre d’années validées dans le calcul de la pension puisse être inférieur à quinze (15) années.
La condition de travail : Pour pouvoir bénéficier d’une pension de retraite, le travailleur doit
avoir travaillé pendant au moins quinze (15) années.
Cette durée minimale doit avoir donné lieu à un travail effectif et à versement de cotisations
pendant une période égale à au moins sept ans et six mois.
La validation des années de travail s’effectue sur les bases suivantes : Est considérée et compte comme une année d’assurance, l’année ayant donné lieu à au moins 180 jours ou 1440 heures de travail. Est validée pour un trimestre, le trimestre au cours duquel ont été accomplis
au moins 45 jours ou 360 heures de travail.
Les périodes assimilées à des périodes d’activité sont les périodes :
-indemnisées au titre des assurances maladie, maternité, accident du travail et maladies professionnelles ;
- d’interruption de travail due à la maladie, lorsque l’assuré a épuisé ses droits à l’indemnisation ;
- pendant lesquelles l’assuré a bénéficié d’une pension d’invalidité ou d’une rente accident du
travail correspondant à un taux d’incapacité égal ou supérieur à 50% ;
- les périodes ayant donné lieu au versement d’une indemnité de l’assurance chômage et/ou d’une retraite anticipée ;
de congé payé, de service national (à l’âge légal de 60 ans), de mobilisation générale ;
- de participation à la guerre de Libération nationale, comptées doubles.
La retraite proportionnelle et sans condition d’âge : L’ordonnance 97-13 du 31 mai 1997 prévoit à la demande exclusive du travailleur : la retraite sans condition d’âge lorsque le travailleur salarié a accompli une durée de travail effectif ayant donné lieu au versement de cotisations égale à trente-deux (32) ans au moins.
A partir de l’âge de cinquante (50) ans, le travailleur salarié qui réunit une durée de travail effectif ayant donné lieu au versement de cotisation égale à vingt (20) ans au moins, peut demander le bénéfice d’une pension de retraite proportionnelle. L’âge et la durée de travail dans le cadre de la retraite proportionnelle sont réduits de cinq (5) ans pour les travailleurs salariés de sexe féminin. Sont validées au même titre que les périodes travaillées, celles déjà citées dans le cadre de la loi 83-12 du 2 juillet 1983, à l’exception du service national, et de la période d’invalidité. Les pensions accordées dans ce cadre sont liquidées définitivement et ne sont pas révisables en cas de reprise d’une activité rémunérée postérieurement à l’admission en retraite. L’admission en retraite proportionnelle ou sans condition d’âge intervient à la demande exclusive de l’intéressé. Est nulle et de nul effet toute mise en retraite prononcée unilatéralement par l’employeur. Les pensions de retraite proportionnelle et sans condition d’âge n’ouvrent pas doit au complément différentiel dans le cadre du seuil minimum de retraite.
Les bases de calcul de la pension de retraite
Montant de la pension : Le montant de la pension est calculé sur la base des années d’assurance validées et du salaire de référence.
Taux : Chaque année validée donne droit à 2,5 % du salaire de référence. Salaire de référence : c’est le salaire mensuel moyen des 5 dernières années précédant la mise à la retraite, ou si c’est plus favorable, au salaire mensuel moyen déterminé sur la base des 5 années ayant donné lieu à la rémunération la plus élevée au cours de la carrière professionnelle de l’intéressé.
Les éléments du salaire de référence
C’est le salaire soumis à cotisation de sécurité sociale. En sont exclus (voir décret 96-208 du 5 juin 1996) :
- les prestations à caractère familial (allocations familiales, primes de scolarité, salaire unique…) ;
- les indemnités compensatoires des frais engagés (prime de transport, de panier) ;
- les congés payés cumulés non consommés ;
-les primes à caractère exceptionnel (prime de départ à la retraite, indemnités de licenciement …).
Majorations
Majoration pour conjoint : Le montant de la pension principale de retraite, déterminé sur les bases sus-indiquées, est assorti d’une majoration en faveur du pensionné ayant un conjoint à charge. Le montant de cette majoration est fixé par arrêté du ministre
chargé de la sécurité sociale. Actuellement il est de 1 500 DA par mois.
Majoration pour tierce personne : Le retraité titulaire d’une pension de retraite substituée à une pension d’invalidité de la troisième catégorie ainsi que le travailleur atteint d’une incapacité totale et définitive admis directement en retraite parce qu’il ne remplit pas les conditions pour bénéficier d’une pension d’invalidité ont droit à une majoration pour tierce personne lorsque après contrôle médical de la caisse leur état nécessite le recours à l’assistance d’une tierce personne.
Cette majoration est égale à 40% du salaire servant de base à la pension d’invalidité.
Montants minimum et maximum
Montant minimum de la pension de retraite : Le montant minimum de la pension de retraite ne peut être
inférieur à 75℅ du SNMG quels que soient les droits contributifs.
L’ordonnance n°06-04 du 15 juillet 2006 portant loi de finances complémentaire dispose
dans son article 29 qu’il est attribué une indemnité complémentaire mensuelle de pension de retraite et d’invalidité (ICPRI).
Cette indemnité porte à 10 000 DA à compter du 1er juillet 2006, le montant des pensions inférieures à ce seuil.
Montant maximum de la pension de retraite : Le montant annuel de la pension ne peut être supérieur
à 80% du salaire soumis à cotisation de sécurité sociale.
Ce montant peut atteindre 100℅ pour les moudjahidine. Le montant maximum brut ne peut être supérieur
à 15 fois la valeur du SNMG, soit 15x18 000 DA = 270 000 DA.
LSR
Exemple de calcul d’une pension de retraite
Un travailleur âgé de 60 ans et ayant à son actif 32 ans d’activité, avec un salaire mensuel moyen de 19 900 DA.
Le montant de sa pension de retraite sera de : 32 x 2,5% = 80%. Le décompte de la pension sera comme suit :
- avantage principal : 191 040 DA ;
- retenue Sécurité sociale : 3 820,80 DA ;
- retenue IRG : 0 DA (loi de finances pour 2008 et loi de finances complémentaire pour 2008
dispositions relatives à l’IRG applicables aux pensions de retraite) ;
- majoration pour conjoint à charge : 18 000 DA ;
- total annuel de la pension : 205 219,20 DA ;
- total mensuel de la pension : 17 101,6 DA.
Voie de recours : loi n°08-08 du 23 février 2008 relative au contentieux en matière de sécurité sociale.
Lieu d’obtention : agences de la CNR (et de la Cnas ou Casnos)
Références juridiques
• Loi n° 83-12 du 2 juillet 1983 relative à la retraite, modifiée et complétée par les ordonnances
n° 96-18 du 06 juillet 1996 et n° 97-13 du 31 mai 1997 et par la loi n°99-03 du 22 mars 1999
• Décret législatif n°94-05 du 11 avril 1994 modifiant la loi n°83-12 du 2 juillet 1983, relative à la retraite.
• Ordonnance n°96-18 du 6 juillet 1996 modifiant et complétant la loi n° 83-12 du 2 juillet 1983, relative à la retraite.
• Ordonnance n°97-13 31 mai 1997, modifiant et complétant la loi n°83-12
du 21 Ramadhan 1403 correspondant au 2 juillet 1983, relative à la retraite.
• Loi n°99-03 du 22 mars 1999 modifiant et complétant la loi n°83-12 du 2 juillet 1983 relative à la retraite.