Pour une conscience absolue
SOIT DIT EN PASSANT
20 Février 2016
Pour une conscience absolue
Malika Boussouf
Journaliste, écrivaine
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Par Malika Boussouf
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Il est des jours comme ça où nous aimons à penser que les choses que nous disons
pourront être entendues à défaut d’être partagées. Non pas qu’elles véhiculent des
valeurs indispensables à la compréhension de la vie, mais il reste tout de même
évident que l’on ne peut avancer sans avoir une conscience absolue des choses.
Certains observateurs avertis de la scène nationale pensent de l’Algérie qu’elle est
une cause perdue, sous prétexte que, comme dit la pub : «Il y a ceux qui parlent et
il y a ceux qui agissent.» Dans un pays comme le nôtre, qui serait frappé
d’un fatalisme imperméable à toute tentative de compréhension, quand on réalise
que, malgré toutes les alertes, personne en haut lieu ne semble vouloir prendre
la mesure du danger, les espoirs que le monde porte à bout de bras s’écroulent.
Combien sont-ils à ne plus compter leurs nuits blanches pour rester en adéquation
avec les attentes du pays ? Combien sont-ils à vouloir relever un défi
et à ne pas se démonter à la seule idée du parcours hasardeux ?
Avoir des potentialités précoces et être déterminé à évoluer en harmonie avec
les autres n’est-il pas fondamental pour un pays ? Ce billet n’a pas pour vocation
de répondre à toutes les questions qu’il pose, mais, par contre, à toujours s’interroger.
Comme, par exemple, sur cette énergie dépensée, par une poignée d’hommes
et de femmes, pour prémunir le pays du danger qui le guette.
Les abus du système, qui détourne à huis clos pour son compte et démonte
à grands coups de massue les rêves de ses administrés, ne suscitent aucune réaction
chez les principaux concernés, aujourd’hui dans l’incapacité de recenser les choses
qui conviennent le mieux à leur bien-être. Est-ce que quelqu’un qui se pense libre
l’est forcément ? Il y a des gens qui préfèrent ne pas agir par eux-mêmes mais
se laisser guider. Ils aiment vivre sous contrôle, se sentent rassurés par les œillères
qu’on leur fait porter et sont tétanisés à la seule idée de devoir avancer
sous prétexte qu’ils ne savent pas ce qui les attend à l’étage au-dessus.
M. B.
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