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Discussion: Soit dit en passant

  1. #131
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    Post Mauvaise humeur au menu !

    Mauvaise humeur au menu !

    SOIT DIT EN PASSANT
    19 Juillet 2016

    Par Malika Boussouf
    journaliste, écrivaine


    Pièce jointe 24997

    [email protected]
    Il est des jours comme ça où si je n’ai aucune raison de râler, je me dis que
    quelque chose ne tourne pas rond. Certains lecteurs auraient le droit de
    me reprocher d’être à l’affût de la moindre occasion de m’énerver. Vrai !
    Mais, pourquoi parler de choses qui vont bien, de gens qui font le travail pour
    lequel ils sont rétribués, d’immeubles qui sentent bon, de rues qui sont propres
    et, surtout, pas défoncées ou d’ordures ménagères qui sont ramassées à la
    nuit tombée ? A quoi cela sert-il de se frotter le ventre et de se montrer satisfait
    à propos de choses qui, dans un Etat normal, devraient toujours aller bien ?
    Pourquoi ne pas tenter d’attirer l’attention sur ce qui agresse notre équilibre ?
    Je veux bien admettre que cela soit déstabilisant de se dire que les choses
    vont en se dégradant, mais ce ne sont certainement pas les situations de
    confort qui encouragent l’émulation ou donnent envie de bouleverser l’ordre
    des choses. On ne me l’a pas encore dit, mais j’imagine tout à fait que l’on puisse
    attendre de moi un regard plus souriant et, surtout, moins négatif. Il faudra,
    pour cela, patienter quelque peu, sans pour autant désespérer. Il y en a eu un,
    pas celui dont j’ai déjà partagé avec vous la prose, qui, fou de rage que je parle
    de cerises comme je l’ai fait, allez savoir pourquoi ce fruit a suscité autant de
    passion chez nos émigrés au Canada, m’a expliqué que j’étais une amère,
    une aigrie, une jalouse et une sale envieuse qui s’acharne sur ceux qui ont le
    privilège de vivre ailleurs. Voyez vous ça !
    Cet espace n’étant pas conçu
    pour servir, systématiquement, de tribune aux excités de rivages lointains,
    je vais laisser cela en suspend et ne faire aucun commentaire désagréable à
    ce qui l’a déjà largement été. Et puis, qui sait après tout, ces personnes
    appartiennent peut être à une catégorie d’individus qui auraient précocement
    compris que dépendre d’un pays qui a du mal avec son identité et ne sait
    presque plus à quoi ressemble son histoire n’a rien de rassurant lorsque l’on
    y vit ? Mais alors, pourquoi vouloir le défendre de l’extérieur quand on ne
    dispose pas de la crédibilité pour le faire ?

    M. B. 
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    Post Acte isolé et détermination plurielle !

    Acte isolé et détermination plurielle !

    SOIT DIT EN PASSANT
    20 Juillet 2016

    Par Malika Boussouf
    journaliste, écrivaine


    Pièce jointe 24997

    [email protected]
    Il est des jours comme ça où un acte, même s’il est supposé isolé et
    ne coûte qu’une victime à l’ennemi, alors qu’il fait un nombre incalculable
    de morts, fait froid dans le dos. Je pense à Nice, cette célèbre ville côtière
    française où un homme, d’origine tunisienne, a commis un carnage tandis
    que le pays tout entier célébrait sa fête nationale, à coups de feux d’artifice.
    L’objet de ce billet n’est pas de refaire l’enquête et encore moins de feindre
    connaître les motivations de criminels tels que ceux qui vont à la mort
    sans savoir s’ils seront récompensés pour l’ignominie de leur acte ou si
    le crime qu’ils décident de commettre pourra leur assurer une paix d’un
    autre genre ailleurs. Faut-il croire que le monde, pour aller mieux, fait
    régulièrement le plein de psychopathes nourris à la liberté et aussi à l’acte
    gratuit ? Je ne veux pas dire pas par là que les sociétés occidentales sont
    trop libres avec les leurs. Je m’interroge juste sur ce que l’on affirme bon
    pour certains et qui ne le serait pas pour d’autres. A quelle planète appartiennent
    donc tous ces monstres qui pensent pouvoir gagner les faveurs d’une force
    fantasmée comme idéale en commettant l’innommable ? Sans même en mesurer
    l’impact, les mots s’organisent peu à peu en faveur du bourreau que l’on traite
    de plus en plus comme on le fait à l’égard d’un challenger. Au lieu de toujours
    considérer comme nébuleuse l’association de criminels qui composent
    Daesh et les groupuscules qui gravitent autour, on renonce de plus en plus
    à qualifier d’organisation ce que l’on élève au rang d’Etat islamique.
    Comme si pour justifier son intervention au Moyen- Orient, il devenait important,
    pour Paris, de décrire la capacité de nuisance de Daesh comme celle d’un Etat
    constitué. On ne ferait pas mieux si l’on admettait lancer son armée contre
    celle très entraînée d’un adversaire redoutable. Comment s’étonner que tout le
    monde ne fasse pas de rejet de l’horreur élevée au rang de personnage principal
    d’une tragédie qui fait de la volonté de tuer une pratique contagieuse.Ce qui reste
    terrible, c’est de ni savoir ni pouvoir se prémunir contre ce qui n’est pas identifié.


    M. B. 
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  4. #133
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    Post Deuil et drapeaux en berne !

    Deuil et drapeaux en berne !

    SOIT DIT EN PASSANT
    21 Juillet 2016

    Par Malika Boussouf
    journaliste, écrivaine


    Pièce jointe 24997

    [email protected]

    Il est des jours comme ça où une tragédie qui plonge tout un pays dans le
    chagrin ne vous épargne rien quand elle vous renvoie, inévitablement,
    l’image d’autres corps déchiquetés, d’autres corps sans vie, d’autres
    épreuves que l’on a tenté, un jour, ailleurs, de surmonter et qui ont valu
    tellement de deuils successifs aux familles et au pays. Une fois la brutalité
    du choc quelque peu atténuée et que la colère a cédé le pas aux
    interrogations, les questions affluent et parmi elles certaines qui
    pourraient aisément passer pour incongrues. Allez savoir pourquoi, en même
    temps que je regarde des citoyens français se recueillir et rendre hommage
    aux victimes d’un fou furieux qui, un matin, a décidé d’en finir avec la vie en
    s’en prenant à celle des autres, je me surprends à compter. Je compte
    les journées de deuil décrétées par les uns, concernés en premier lieu, et
    celles décrétées par d’autres, indirectement impliqués mais qui n’en font
    pas moins une affaire de première importance. Ce n’est pas tant l’acte en
    lui-même qui interpelle mais la gravité qu’il suppose dès lors qu’il est annoncé
    et aussitôt appliqué. Trois jours de deuil pour les uns quand la situation est
    douloureuse, grave et que cela concerne le pays et huit jours pour d’autres,
    histoire de marquer une proximité dont personne ne doute avec un
    peuple en mal d’autodétermination qui perd de façon naturelle son leader.
    Le président Bouteflika semble attaché au chiffre huit. A chaque disparition,
    naturelle ou qui survient à la suite d’une maladie, le palais d’El-Mouradia plonge
    d’autorité tout le pays dans un deuil qu’il ne conteste d’ailleurs pas, conditionné
    qu’il est, dans sa grande majorité, à adhérer sans discuter.Drapeaux en berne,
    musique classique et programmes insipides sur les chaînes de radio et de
    télévision témoigneront d’une tristesse solidaire qui,au-delà de la symbolique,
    finit, fatalement, par se banaliser. Lorsque le deuil est partagé, il est censé
    permettre à ceux qui en sont d’œuvrer spirituellement pour recouvrer une part
    de sérénité. Mais pourquoi faire autant de zèle quand les intérêts communs
    ne sont pas menacés ?

    M. B. 
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  5. #134
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    Post Deux indépendances, deux conduites opposées !

    Deux indépendances, deux conduites opposées !

    SOIT DIT EN PASSANT
    23 Juillet 2016

    Par Malika Boussouf
    journaliste, écrivaine


    Pièce jointe 24997

    [email protected]
    Il est des jours comme ça où, même en admettant que l’on puisse user d’une
    machine à remonter le temps, il nous serait difficile de revivre dans les moindres
    détails ces jours où l’Algérie a signé l’acte fondateur de son indépendance.
    Je dis cela parce qu’en suivant la retransmission du défilé du 14 Juillet, je me suis souvenue que la nôtre de date d’indépendance avait été marquée un peu comme
    si, un peu comme ça, quelques jours auparavant. J’avoue, pourtant, ne pas être
    vraiment friande de démonstrations dont on comprend, vite, qu’elles sont plus une affirmation de puissance et de force. Une espèce de salon ambulant, de kermesse
    où est exposé tout l’arsenal militaire dont dispose un pays et au cours de laquelle
    défilent tous les acteurs engagés dans la préservation de la souveraineté française,
    mais pas que cela. Une manière, que l’on voudrait efficace, de dissuader tout ennemi potentiel qui s’aventurerait à porter atteinte à la pérennité d’une nation. A quoi
    pense-t-on de part et d’autre au moment de fêter son indépendance ?
    Comment perçoit-on ces dates et en apprécie-t-on la valeur ? En regardant l’ancienne puissance coloniale s’adonner à une démonstration de force et de «grandeur» comme
    elle le fait, je me demande, au regard de ce que l’Algérie a fait de son indépendance, comment elle a pu, 54 ans auparavant, en finir avec l’occupant français ?
    Si à une époque, désormais révolue, les Algériens ont vanté haut et fort les mérites
    de leur révolution, ils ont fini par ne plus y faire référence sans distinguer les vrais bâtisseurs de ceux qui la dépouillent depuis qu’ils ont eu l’opportunité d’accéder aux
    hauts postes de commandement.
    Quand les uns saluent les leurs, blessés lors
    d’opérations menées au nom de l’entité qu’ils représentent, les autres rendent hommage aux assassins et oublient les forces qui ont vaillamment défendu le pays durant les dures années de terrorisme. On ne demande même pas de rendre hommage aux héros disparus auxquels l’Algérie doit sa libération mais aux derniers défenseurs des villes et villages
    dont on s’est vite débarrassés, sitôt la réconciliation nationale consacrée.
    M. B. 
    Dernière modification par zadhand ; 24/07/2016 à 21h41.
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  6. #135
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    Post Non, vraiment rien à redire !

    Non, vraiment rien à redire !

    SOIT DIT EN PASSANT
    24 Juillet 2016

    Par Malika Boussouf
    journaliste, écrivaine


    Pièce jointe 24997

    [email protected]

    Il est des jours comme ça où cela coûte beaucoup de se dire
    «Nous y voilà ! Quoi d’étonnant à ce que des désapprobations fusent
    ici et là lorsque, alors que vous regardez ce qui se réalise ailleurs,
    vous osez évoquer la situation peu amène dans laquelle baigne
    l’Algérie. Pardon à ceux qui ne trouvent rien à redire à ce qui menace
    le pays. Ceux-là ont sans aucun doute pu réussir leur ascension sans
    gros efforts. Ils font partie d’une élite d’un genre nouveau qui aura
    creusé son petit trou et su renflouer son bas de laine à l’ombre des
    privations imposées à d’autres. Personne n’aura besoin d’expliquer
    ou de justifier les intérêts bradés avec un art de mieux en mieux
    accompli. Parce que personne ne le demandera à personne.
    Comment expliquer, d’ailleurs, que ce sont ceux-là-mêmes qui crient
    au loup qui sont les mieux pris en charge par l’animal ? Ils détournent
    ici et investissent là-bas. Ne jamais faire confiance à ceux qui s’essoufflent
    à critiquer l’ancien occupant. S’ils affirment, pour la galerie, ne rien
    lui pardonner des horreurs commises, ils courent lui confier leurs biens
    si mal acquis en prévision d’une retraite confortable lorsqu’ils n’auront
    plus rien à gratter au pays. Il n’est pas utile de se demander comment
    nous en sommes arrivés là !Car, abstraction faite de ce plus en réalisations
    que l’on pense ou prétend avoir apporté au pays depuis son accession à
    l’indépendance et de toutes les réussites inscrites à l’actif des chefs qui
    se sont succédé aux commandes du bateau Algérie, quelles sont les
    valeurs ajoutées que l’on pourrait mettre sur le compte des uns et des
    autres ? Ou tout ne serait-il que pur vernis et l’Algérie qui travaille et réussit
    ne serait que pure utopie parce qu’elle le ferait ailleurs ? Personne ou presque,
    aujourd’hui, n’a envie d’aller au charbon pour mieux s’assurer que l’argent du
    contribuable est bien utilisé.Cela ne veut pas dire qu’à l’époque où l’Algérie
    goûtait fraîchement à son indépendance, il n’y avait pas de gens déterminés à
    l’élever au rang de nation fortunée. Mais comment le dire, aujourd’hui, à ceux
    pour qui le devoir à accomplir reste, encore, une évidence ?
    M. B. 
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    Post Partager le plaisir et pas le courage ?

    Partager le plaisir et pas le courage ?

    SOIT DIT EN PASSANT
    25 Juillet 2016

    Par Malika Boussouf
    journaliste, écrivaine


    Pièce jointe 24997

    [email protected]

    Il est des jours comme ça où lorsque l’on vous affirme que vivre simplement
    peut inspirer du plaisir et, au-delà, susciter de la satisfaction, vous vous en
    étonnez, même si vous admettez volontiers qu’il y a peut-être du vrai là-dedans.
    Bien sûr, il y en aura toujours qui voudront prétendre le contraire, pourrir
    l’ambiance et critiquer les efforts consentis pour embellir, par exemple,
    la perspective d’une promotion améliorée. Lorsque les mots se mettent de
    la partie et contrarient la réflexion, cela calme définitivement toute tentative de
    passer outre les décisions qui fleurissent au gré des ambitions. Ces derniers
    jours, comme cela arrive assez ponctuellement, on a évoqué les droits
    légitimes à la liberté. Celle-là même qui englobe, entre autres, la circulation et
    l’expression. Celle qu’a fait valoir le juge qui a libéré le général Benhadid
    lorsqu’il a été autorisé à enterrer la patate, trop chaude pour être gardée plus
    longtemps dans la main. Le but premier de ce billet était de parler de vacances,
    de loisirs et de plaisirs à partager. Il se voulait faire la liste des activités à
    inscrire dans l’emploi du temps du vacancier. Je ne sais pas pourquoi leur
    énumération a heurté des inquiétudes d’un autre genre. En rapport avec la
    notion de droits légitimes que l’on évoque dans un pays où la cinquième roue
    du carrosse est ce peuple que l’on ne sollicite que lorsque s’impose le souci
    de montrer patte blanche et celui de rassurer le regard extérieur ! S’interroger
    sur le temps que le système pense tenir debout tandis qu’il use d’autorité à
    n’importe quelle occasion n’est ni le but ni le jeu. Ces derniers sont ailleurs.
    Ils se pensent au mépris total de populations dont on aura réussi à
    dompter les revendications et réduire les courageuses ambitions. Matés
    ici où on les empêche d’accéder à la reconnaissance, ils réagissent ailleurs.
    A n’importe quelle occasion, il y en aura toujours un qui s’écriera
    «Mais pourquoi n’est-ce pas à moi que cela arrive ?» En pensant, évidemment,
    aux belles choses qui rendent heureux ! Parce que, pour le reste, on
    s’en déleste allègrement et même généreusement.

    M. B. 
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    Post L’Algérie envers et contre tous !

    L’Algérie envers et contre tous !

    SOIT DIT EN PASSANT
    27 Juillet 2016

    Par Malika Boussouf
    journaliste, écrivaine


    Pièce jointe 24997

    [email protected]


    Il est des jours comme ça où lorsque je fais la rencontre de quelqu’un
    qui me parle de l’Algérie comme j’aime qu’on le fasse, je me dis que
    c’est sans doute parce que je préfère évoluer dans un contexte en
    apparence serein que devoir me rassurer sur l’avenir. Il faut dire que
    les drames qui se déroulent régulièrement, et dans un coin à chaque
    fois différent de la planète, sont loin de réconforter, à l’exception des
    malades qui ont opté pour un moyen aussi radical de rompre avec la vie.
    Et comme autour de nous, les choses évoluent plutôt calmement au
    niveau sécuritaire, je me surprends à prier sourdement pour que cela
    dure, au moins le temps que les Algériens réapprennent à regarder
    le futur d’une façon plus enjouée. Du coup, on comprend mieux
    pourquoi il n’y a rien d’étonnant à préférer entendre conjuguer l’héroïsme
    algérien au passé qu’insulter le présent ou imaginer l’avenir de manière
    aussi déroutante.
    Il y a quelques jours, j’ai parcouru, avec autant d’intérêt
    que de plaisir, une contribution que j’ai trouvée aussi belle qu’émouvante.
    Nous sommes nombreux, lorsque nous parlons de l’Algérie, à le faire avec
    amour, fierté et complaisance. Mais comment ne pas l’être quand on sait
    tous les sacrifices consentis par nos aînés pour que l’on en soit là à nous
    interroger sur le mieux à faire qui nous rendrait dignes de leur abnégation?
    Il sont si peu nombreux ceux qui, par les temps qui courent, se demandent
    encore si le jeu en valait la chandelle !
    Mais comment renoncer à croire
    en une capacité algérienne à affronter le pire, quand les choses tournent au
    vinaigre et que l’on se retrouve dos au mur ? Je ne dis pas cela par
    chauvinisme parce que, même si cela était, je n’aurais pas à m’en excuser,
    mais parce qu’évoquer la guerre de libération aura toujours de quoi
    largement forcer le respect. Pas seulement grâce aux témoignages de ceux
    des nôtres qui ont survécu à la guerre et n’en ont raconté qu’une infime
    partie. Il faudra penser, un jour, à élever au rang de justes tous ces autres
    qui, pour avoir contribué à notre indépendance, nous rappellent ponctuellement
    le courage et la bravoure des disparus.

    M. B. 
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    Post La mémoire, aussi, a besoin de fidèles !

    La mémoire, aussi, a besoin de fidèles !

    SOIT DIT EN PASSANT
    28 Juillet 2016

    Par Malika Boussouf
    journaliste, écrivaine


    Pièce jointe 24997

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    Il est des jours comme ça où j’ignore pourquoi je m’endors et me réveille
    avec l’Algérie en tête alors que j’y vis et ne devrais, logiquement, pas
    être obsédée par elle. Je m’empresse, pourtant, de chercher une réponse
    crédible au fait que les Algériens n’aiment pas, sauf à le faire entre eux,
    que l’on critique leur pays. Mais qui d’autre, me diriez-vous, accepterait
    que quiconque le fasse pour le sien ? Je ne sais pas, non plus,
    pourquoi j’éprouve, de temps à autre, comme c’est le cas aujourd’hui,
    de louer ce qui fait la grandeur d’un pays où l’on a plus souvent
    l’impression que les choses vont de travers que le contraire. Et pourtant,
    il suffit qu’une potentielle menace, fut-elle imaginaire, nous soit signalée
    pour que l’on s’élève contre le complot ourdi et que l’on manifeste sa
    détermination à en protéger la souveraineté, quitte à en payer le prix fort.
    Les hauts responsables du pays, qui le savent bien, n’hésitent jamais à
    jouer la partition du «c’est nous ou le chaos» à chaque fois qu’ils
    sentent leur autorité dangereusement contestée. Lorsqu’ils s’empressent
    d’alerter sur un danger à nos portes, ils savent qu’ils n’auront pas à
    mettre, longtemps, la pression, avant d’enregistrer le feed-back pronostiqué.
    La contribution, dont j’ai dit hier qu’elle m’avait beaucoup émue, m’a
    interpellée sur l’attachement que chacun d’entre nous peut éprouver à l’égard
    de son pays. La lecture a réveillé en moi un souvenir désagréable.
    L’image d’un compatriote qui m’a un jour confié, à propos de son épouse,
    qu’elle s’était plus investie dans la campagne pour la présidentielle de
    Nicolas Sarkozy qu’un Français de souche ne l’aurait fait. Je ne sais plus si
    j’avais décelé de la fierté dans la confidence. Je pense que oui, sinon
    pourquoi m’en serais-je souvenu et surtout pourquoi s’il n’en avait pas été
    fier, m’aurait-il fait une telle révélation ? Autant dire que face à pareil aveu,
    je me réjouis que nous ne soyons plus sous occupation. La trahison
    qui se montre, toujours, plus zélée que la fidélité explique pourquoi on
    s’accroche à ce qui se met au service de la mémoire, fut-elle fugitive.
    M. B. 
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    Post Faire carrière sur internet !

    Faire carrière sur internet !

    SOIT DIT EN PASSANT
    30 Juillet 2016

    Par Malika Boussouf
    journaliste, écrivaine


    Pièce jointe 24997

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    Il est des jours comme ça où l’idée de revenir sur le fait que l’on puisse,
    aujourd’hui, faire valoir ses talents et réussir une carrière en dehors
    des sentiers battus comme, par exemple, par le biais d’internet est
    de plus en plus d’actualité.Dans un billet précédent, j’avais évoqué le
    fait que les grands journaux et les médias lourds étaient de plus en
    plus contraints d’aller chercher l’information mise en ligne presque au
    moment où les faits se déroulent quand ils ne sont pas carrément laissés
    à la marge par la célérité avec laquelle les choses s’imposent à eux
    d’une manière plus étendue, voire plus globale. Perdre de façon fulgurante
    leur ascendant sur le public dont ils revendiquent l’impact, ce n’est
    pas ce à quoi ils pensaient arriver il y a quelques années encore.
    La suffisance empêche souvent d’ouvrir les yeux sur ce à quoi le monde
    peut s’intéresser et ce à quoi il lui est permis de participer via
    les désormais incontournables réseaux sociaux. Ceux-là mêmes au
    pouvoir desquels on s’en remet de plus en plus volontiers. Beaucoup
    et même très nombreux sont les services qui se sont développés et même
    construits une solide réputation au contact, par exemple, de talents
    découverts en ligne. Beaucoup de vocations se sont épanouies là où
    l’influence des amis virtuels bouscule les idées reçues. C’est comme ces
    livres publiés sur le Net ou ces morceaux de musique composés et mis
    en ligne par des particuliers anonymes, toujours, et qui propulsent leurs
    jeunes auteurs en haut de l’affiche au mépris de l’avis des professionnels
    des maisons d’édition ou de disques.Les médias n’ont plus, en effet,
    ce pouvoir de fabriquer ou de couler une réputation qui se serait construite
    à l’ombre de leur approbation. Quand le pouvoir s’émousse et l’autorité de
    filtrer au profit de qui l’on veut s’estompe, ce sont celles et ceux qui ne
    jouissent d’aucun appui important qui raflent la mise. Je suis tombée par
    hasard sur une jeune web radio algérienne qui organise des débats d’un
    niveau excellent.Quand je pense que la Chaîne III, si célèbre à une
    époque révolue, s’essouffle, aujourd’hui, en vain pour garder le cap !

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    Post A Alger, ça sent mauvais !

    A Alger, ça sent mauvais !

    SOIT DIT EN PASSANT
    31 Juillet 2016

    Par Malika Boussouf
    journaliste, écrivaine


    Pièce jointe 24997

    [email protected]


    Il est des jours comme ça où, parce que c’est l’été et que nous sommes
    contraints et forcés de sortir de chez nous, non pas pour aller bronzer
    mais pour bosser ou faire des courses, j’avoue personnellement que j’ai
    du mal avec tout ça et que j’y vais à reculons. Et pour cause ! Ce n’est
    jamais pour rien que l’on hésite à mettre le nez dehors et à la seule
    pensée d’avoir à supporter la chaleur tout en courant le risque de se
    casser la figure, on y va mais en traînant les pieds. Lever l’étendard blanc,
    c’est le premier geste que l’on pense à faire pour manifester notre
    renoncement à vouloir attirer l’attention des pouvoirs publics sur la
    clochardisation des rues d’Alger et l’état de délabrement avancé des
    immeubles censés raconter l’histoire de la capitale et faire état de sa
    beauté. Je ne dis pas qu’Alger est en tête des villes les plus sales au
    monde, mais je suis prête à parier qu’elle n’en est pas loin. Il y a les
    trottoirs éternellement défoncés, les ordures, les crachats..., et quand il
    n’y a pas tout ça, il y a ces odeurs nauséabondes, ces relents
    d’urine qui donnent l’impression que l’on se déplace dans une gigantesque
    pissotière. J’ignore si dans toutes les villes les travaux de restauration de
    certaines façades d’immeubles vont à la même allure. A Alger, on a
    la désagréable sensation d’un chantier qui n’en finit pas. Il y a des
    échafaudages partout qui donnent l’impression d’une ville en ébullition
    en voie de faire peau neuve. Mais il ne faut pas quitter les grandes
    avenues pour garder cette sensation. Ne pas emprunter les petites ruelles
    pour ne rien voir de l’état d’abandon des bâtisses, à l’origine des effondrements
    réguliers. Qui est responsable de l’incurie ? On pourra toujours badigeonner les
    façades d’immeubles. Les trottoirs, eux, sont, à l’année,difficilement praticables.
    Dans quoi est englouti le budget réservé à leur réfection ? C’est comme les routes
    que l’on ne répare jamais d’une traite et que l’on préfère rapiécer. Le goudron finit
    toujours pas craquer. Et c’est ainsi que se démocratisent les satanés privilèges qui permettent d’offrir du travail aux copains entrepreneurs.


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