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1er Forum de coopération parlementaire entre l’Algérie et la France
le 20.09.16 | 10h00

Abdelkader Bensalah a souligné que l’Algérie a modifié ses textes de loi pour avoir plus
d’attractivité auprès des investissements étrangers, particulièrement français.
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Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, et son
homologue Gérard Larcher, président du Sénat français, ont coprésidé,
hier à Paris, le premier Forum de coopération parlementaire entre
l’Algérie et la France. Ce nouveau rendez-vous de haut niveau entre
Alger et Paris aurait comme objectif le renforcement des relations
bilatérales en ajoutant à l’exigeante diplomatie politique l’apport important
d’une «diplomatie parlementaire».
Selon M. Larcher, lors d’une déclaration
à la presse, «cette coopération marque une nouvelle étape dans les relations
entre nos deux pays». Pour lui, «aujourd’hui, face au terrorisme, face aux
enjeux économiques et de développement, l’Algérie et la France, dans la
diversité de leurs institutions,peuvent cheminer, doivent cheminer ensemble».
Et ce, insiste-t-il, sans être «tributaires des orientations partisanes ou des
majorités en place». Dans ce sens, le représentant de l’opposition française,
majoritaire au Sénat, a martelé que «la relation avec l’Algérie n’est pas une
affaire de droite, du centre ou de gauche !»
De son côté, M. Bensalah a affirmé
que notre pays a changé et s’est amélioré également sur ce plan en affirmant que
«la délégation comporte des sénateurs de l’opposition associés aux discussions».
Le président de la Chambre haute du Parlement algérien considère qu’il fallait
absolument repenser «le futur de nos relations parlementaires en ayant à l’esprit
que les Parlements et les parlementaires jouent, de plus en plus, un rôle très
déterminant dans la politique internationale».
En exprimant une nouvelle fois la
solidarité de l’Algérie avec la France face aux «actes terroristes barbares» de ces
derniers mois, il a rappelé l’existence d’«une bonne coopération sécuritaire» pour
lutter plus efficacement contre le terrorisme que «l’Algérie a subi pendant plus
d’une dizaine d’années, seule».
Au-delà du sécuritaire, le n°2 de l’Etat algérien a
profité de cette occasion pour réitérer le soutien du Parlement algérien
«aux politiques qui sont en application par nos deux gouvernements respectifs
pour développer une coopération stratégique dans l’intérêt des deux peuples».
Il a ainsi souligné que l’Algérie a modifié ses textes de loi pour avoir plus
d’attractivité auprès des investissements étrangers, particulièrement français.

C’est pourquoi la première édition du Forum de coopération parlementaire a
retenu deux thématiques : le dialogue autour des «questions sécuritaires et la
lutte contre le terrorisme» ; la discussion autour des «questions économiques et
les opportunités offertes à nos deux pays, en termes d’investissements ou de
diversification des secteurs productifs, dans un contexte marqué par la baisse
du prix des matières premières».
Pour rappel, Abdelkader Bensalah a été reçu à
l’Elysée par le président français, François Hollande, auquel il a remis un message
du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Il achèvera aujourd’hui sa
visite officielle de deux jours en France par une rencontre avec Claude Bartolone,
président de l’Assemblée nationale française. Au menu, toujours, le renforcement
des relations bilatérales et de la coopération parlementaire.


Ghezlaoui Samir