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Discussion: Algèrie-France

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    Post Accords de partenariat Algéro-Français signés à Alger

    A la une/Algérie-France_Accords de partenariat Algéro-Français signés à Alger
    10/04/2016 - 11:29


    signature de 9 accords de coopération institutionnelle
    et 15 protocoles d’accord entre entreprises


    L'Algérie et la France ont signé, ce dimanche à Alger, neuf (9) accords de coopération dans les domaines
    de la Justice, l'Education, l'Enseignement supérieur et les Assurances sociales, à l'issue de la 3ème session
    du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN).
    Il s'agit d'un accord additionnel au protocole judiciaire algéro-français signé à paris le 28 aout 1962.
    Cet accord a été paraphé par le ministre de la Justice, Garde des sceaux Tayeb Louh
    et son homologue français Jean jaques Urvoas.
    Dans le domaine de l'Education, trois documents de coopératon bilatérale ont été également signés.
    Il s'agit de trois avenants : un lié à l'accord entre les deux pays relatif au lycée international Alexandre Dumas
    d'Alger, signés à Alger le 21 octobre 2001, alors que le second avenant est lié à l'accord entre l'Algérie
    et la France relatif à l'ouverture, à Alger, d'une Ecole primaire destinée à la scolarisation d'enfants
    de cadres d'expatriés d'entreprises signé en juillet 2006.
    Le troisième avenant signé par la ministre de l'Education national, Mme Nouria Benghebrit,
    et la ministre française de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche,
    Mme Najat Valaud-Belkacem, est relatif au programme d'actions du 19 juin 2013 entre les ministères
    de l'Education des deux pays.Par ailleurs, une convention cadre de partenariat pour la formation doctorale
    d'exellence en mathématiques entre le ministère algérien de l'Enseignement supérieur et de
    la Recherche scientifique, et le ministère français de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur
    et de la Recherche a été signée.Ce document a été paraphé par M.Tahar Hadjar, ministre de l'Enseignement
    supérieur et de la Recherche scientifique, et la ministre française de l'Education nationale,
    de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. M. Hadjar et Mme Valaud-Belkacem ont également paraphé
    un avenant à l'accord entre les gouvernements des deux pays relatif à la création de l'Ecole supérieure des affaires,
    signé à Alger le 13 juillet 2004.Dans le domaine de la Santé, les deux parties ont signé un arangement administratif
    entre le ministère algérien de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et le ministère français
    des Affaires sociales et de la Santé. Ce document a été paraphé par le ministre de la Santé M. Abdelmalek Boudiaf
    et son homlogue française, Mme Marisol Touraine.D'autre part, un protocole de soins annexe à la convention générale
    entre les gouvernements algérien et français sur la sécurité sociale du 1er octobre 1980 a été signé ainsi
    qu'un arrangement administratif relatif aux modalités d'application du protocole de soins annexe à la convention
    générale entre les deux gouvernements sur la sécurité sociale du 1er octobre 1980.
    Ces deux documents ont été paraphés par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale,
    Mohamed El Ghazi, et la ministre française des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine.
    Signature de 15 protocoles d’accords entre des entreprises algériennes et françaises
    Au total quinze protocoles d’accord de partenariat ont été signés dimanche à Alger entre des entreprises
    algériennes et françaises publiques et privées dans différents domaines de coopération.
    Douze accords de coopération portant notamment sur la mécanique, le numérique, la formation et
    la logistique ont été signés dans l’après-midi, en marge des travaux du forum d’affaires algéro-français
    ouvert mardi par le Premier ministre Abdelmalek Sellal et son homologue français Manuel Valls.
    Parmi ces accords, un accord a été signé entre le Forum des chefs d’entreprise (FCE) et le groupe français
    d’ingénierie, de montage de projets et d’exploitation (EGIS) pour « la réalisation sur le long de l’autoroute
    Est-Ouest d’un parc industriel de 3.000 hectares au minimum », a déclaré à l’APS M. Mehdi Bendimerad,
    vice-président du forum.« Ce sera un parc industriel moderne à l’instar des parcs qui existent dans les autres
    pays développés. Il comprendra une zone industrielle avec tous les aménagements autour pour permettre
    un cadre adéquat aux entreprises et à l’investissement en Algérie », a-t-il ajouté. Plus tôt, dans la matinée
    trois protocoles d’accords ont été signés.Ces accords portent sur la création d'une joint-venture pour
    la production d'engrais phosphatés et l'aliment de bétail, l'extension de l'activité de l'usine de l'assemblage
    et la maintenance de tramways (Cital) et la création dune usine pour la production industrielle,
    le conditionnement et la commercialisation en Algérie et à l'international des produits de la marque
    Lesieur (groupe Avril) (agroalimentaire).
    APS

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    Post Patrick Mennucci, Président du groupe parlementaire d’amitié France-Algérie

    Patrick Mennucci, Président du groupe parlementaire d’amitié France-Algérie
    le 02.06.16|11h54

    «Nos relations bilatérales sont trop profondes, trop fondamentales,
    pour être tributaire des remous de l’actualité au quotidien»


    Patrick Mennucci, député des Bouches-du- Rhône et président du groupe
    parlementaire d’amitié France-Algérie a défendu en mars dernier la volonté
    du président français François Hollande de commémorer le cessez-le- feu
    de la guerre d’Algérie. Se disant très attaché à l’Algérie où il compte de nombreux
    amis, il fait partie de la délégation parlementaire conduite par le président de
    l’Assemblée française, Claude Bartolone, qui est attendue aujourd’hui à Alger.
    A cette occasion, Patrick Mennucci, a bien voulu nous faire le point sur l’état
    des relations parlementaires entre l’Algérie et la France.


    Propos recueillis
    Par Zine Cherfaoui

    Peut-on connaitre, monsieur Mennucci, l’objet de votre visite en Algérie ?
    Tout d’abord, c’est toujours un honneur et un plaisir pour moi de me rendre
    dans votre pays auquel je suis très attaché par des liens aussi bien politiques
    que personnels et affectifs. Ensuite, en tant que président du groupe
    parlementaire d’amitié France-Algérie, il est normal que j’accompagne.
    Le Président Bartolone, qui présidera avec son homologue M. Ould Khalifa
    les travaux de la grande commission parlementaire algéro-française.

    Quel est l’état de la coopération parlementaire entre l’Algérie
    et la France ? Quels sont les principaux dossiers que vous aborderez
    avec vos homologues algériens ?

    La coopération parlementaire est un élément essentiel des relations bilatérales
    entre nos deux pays car elle est moins sujette aux fluctuations liées à l’actualité
    immédiate. Par ailleurs, depuis 4 ans, j’ai noué des relations de confiance et
    d’amitié avec mes homologues algériens, en particulier le Président du groupe
    parlementaire algérien M. Belkacem Bellabes. Ce climat de confiance et de respect
    mutuel a donné des résultats appréciables, par exemple le fait d’être arrivés,
    à notre initiative, à une reconnaissance commune des massacres du 8 mai 1945
    à Setif, Guelma et kherrata. Enfin, nous avons pesé en coulisses pour faire
    avancer de nombreux dossiers, en matière sécuritaire et économique notamment.

    Justement, vous nous avez récemment indiqué qu’il sera aussi question
    lors de vos échanges avec vos collègues députés algériens de la sécurité
    en Afrique. Au niveau parlementaire, cela est assez inédit.
    De quoi parlerez-vous exactement ?

    Comme vous le savez, la France est engagée sur plusieurs théâtres d’opération
    en Afrique afin de lutter contre notre ennemi commun, je veux bien sûr parler du
    terrorisme. Il est clair que l’Algérie est la clef de voûte de la sécurité pour une
    grande partie du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne. Par ailleurs, vous savez
    que notre constitution prévoit que le parlement doit être consulté en matière
    d’opérations militaires extérieures, notamment si celles-ci doivent se prolonger.
    Notre intervention dans ce domaine est donc parfaitement légitime dans le respect
    des prérogatives du Président, du gouvernement et des forces armées.

    Évoquerez-vous plus généralement la question de la coopération sécuritaire
    entre l’Algérie et la France ? De votre point de vue, elle en est où actuellement ?

    Bien sur, et cela constitue même le thème central de ma communication devant la grande commission. Actuellement, la coopération sécuritaire entre nos 2 pays est excellente
    pour la bonne et simple raison que nous faisons face ensemble à la barbarie terroriste.
    La France a connu les attentats barbares que vous savez, quand au peuple algérien,
    il a expérimenté dans sa chair cette horreur durant la décennie noire.
    Les perspectives de coopération resteront, je le crois, excellente, jusqu’à ce que
    l’hydre terroriste soit définitivement mise hors d’état de nuire.

    Des observateurs pensent que le conflit du Sahara occidental, dans le cas
    où il venait à perdurer, pourrait déteindre sur les relations algéro-françaises
    qui n’ont probablement jamais été aussi bonnes (Du moins, cela jusqu’au
    tweet du Premier ministre français, Manuel Valls). Cela, disent-ils, en raison
    du soutien franc accordé par la France au Maroc. Qu’en pensez-vous ?

    Tout d’abord, permettez-moi d’adresser par votre intermédiaire mes plus sincères
    condoléances au peuple sahraoui suite à la disparition de leur leader
    M. Mohamed Abdelaziz. J’ai eu l’occasion de le rencontrer lorsque je me suis rendu
    au camp de réfugiés en septembre 2014. Je garde le souvenir d’un homme
    entièrement habité par la cause qu’il défendait et représentait. Ensuite, sur votre
    question je vous répondrai que je ne suis pas un observateur, mais un acteur politique,
    et à la place qui est la mienne, je n’ai pas à commenter des commentaires.
    Ceci dit, la position française est connue, basée sur le respect du droit international,
    et non pas dictée par des considérations conjoncturelles. J’ai, d’ailleurs, moi même
    récemment prononcé le discours d’ouverture d’un colloque de soutien au
    peuple sahraoui qui s’est tenu le 19 Avril 2016 à l’Assemblée Nationale. Enfin, comme
    je l’ai indiqué au début de notre entretien, la relation bilatérale est trop profonde,
    trop fondamentale, pour être tributaire des remous de l’actualité au quotidien.

    Z.C

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    Post Franco Algériens soutiennent l’Algérie

    La France accepterait-elle que des franco-algériens soutiennent
    l’Algérie lors d’un match entre les deux pays ?

    lundi 11 juillet 2016 21:54

    La France accepterait-elle que des franco-algériens d’origine algérienne supportent
    l’Algérie en cas de finale de coupe du Monde entre la France et l’Algérie ?
    La question a été posée à Rama Yade, l’ex-secrétaire d’État chargée des Sports par
    le journaliste Claude Askolovitch.Rama Yade a répondu « Non, je ne pense pas »,
    avant de préciser que « certains pyromanes qui aiment souffler sur les braises des
    divisions, aiment créer de l’identité là où il n’y en a pas » et de conclure que
    « le passé par rapport à l’Algérie n’est pas encore passé ».Lors de la finale de l’Euro
    2016 entre le Portugal et la France, des franco-portugais d’origine portugaise ont
    supporté les camardes de Christiano Ronaldo.
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    Post Conseil de la Nation et le Sénat Français

    Algérie-France-parlement
    Bensalah en visite officielle lundi en France

    Forum de Coopération Parlementaire entre
    le Conseil de la Nation et le Sénat Français

    le 18.09.16 | 16h38

    Le président du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah effectuera
    les 19 et 20 septembre (lundi et mardi) une visite officielle en France à
    l'invitation de son homologue français Gérard Larcher et ce à l'occasion de
    la tenue du 1er forum de coopération parlementaire entre
    le Conseil de la nation et le Sénat français.


    Cette visite intervient après celle effectuée par le président
    du Sénat français en Algérie du 8 au 11 septembre 2015
    et suite aux rencontres parlementaires et ministérielles
    entre les représentants des deux pays que ce soit en
    Algérie ou en France. Elle s'inscrit également dans le cadre
    de l'échange de délégations et de visites, devenu une tradition
    entre les deux pays qui sont liés par des " relations fortes
    et diversifiées".
    Ce forum parlementaire prévu demain lundi
    s'inscrit dans le cadre de "la mise en £uvre du protocole
    de coopération parlementaire" signé entre les deux institutions
    à Alger en septembre 2015. Outre l'évaluation de la coopération
    entre les deux institutions parlementaires et l'examen des
    moyens de "la consolider", le forum sera l'occasion de passer
    en revue les relations bilatérales et d'échanger les vues sur
    les questions régionales et internationales d'intérêt commun,
    conclut la même source.

    APS
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    Post La sécurité et l’économie au menu

    La sécurité et l’économie au menu

    1er Forum de coopération parlementaire entre l’Algérie et la France
    le 20.09.16 | 10h00

    Abdelkader Bensalah a souligné que l’Algérie a modifié ses textes de loi pour avoir plus
    d’attractivité auprès des investissements étrangers, particulièrement français.
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    Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, et son
    homologue Gérard Larcher, président du Sénat français, ont coprésidé,
    hier à Paris, le premier Forum de coopération parlementaire entre
    l’Algérie et la France. Ce nouveau rendez-vous de haut niveau entre
    Alger et Paris aurait comme objectif le renforcement des relations
    bilatérales en ajoutant à l’exigeante diplomatie politique l’apport important
    d’une «diplomatie parlementaire».
    Selon M. Larcher, lors d’une déclaration
    à la presse, «cette coopération marque une nouvelle étape dans les relations
    entre nos deux pays». Pour lui, «aujourd’hui, face au terrorisme, face aux
    enjeux économiques et de développement, l’Algérie et la France, dans la
    diversité de leurs institutions,peuvent cheminer, doivent cheminer ensemble».
    Et ce, insiste-t-il, sans être «tributaires des orientations partisanes ou des
    majorités en place». Dans ce sens, le représentant de l’opposition française,
    majoritaire au Sénat, a martelé que «la relation avec l’Algérie n’est pas une
    affaire de droite, du centre ou de gauche !»
    De son côté, M. Bensalah a affirmé
    que notre pays a changé et s’est amélioré également sur ce plan en affirmant que
    «la délégation comporte des sénateurs de l’opposition associés aux discussions».
    Le président de la Chambre haute du Parlement algérien considère qu’il fallait
    absolument repenser «le futur de nos relations parlementaires en ayant à l’esprit
    que les Parlements et les parlementaires jouent, de plus en plus, un rôle très
    déterminant dans la politique internationale».
    En exprimant une nouvelle fois la
    solidarité de l’Algérie avec la France face aux «actes terroristes barbares» de ces
    derniers mois, il a rappelé l’existence d’«une bonne coopération sécuritaire» pour
    lutter plus efficacement contre le terrorisme que «l’Algérie a subi pendant plus
    d’une dizaine d’années, seule».
    Au-delà du sécuritaire, le n°2 de l’Etat algérien a
    profité de cette occasion pour réitérer le soutien du Parlement algérien
    «aux politiques qui sont en application par nos deux gouvernements respectifs
    pour développer une coopération stratégique dans l’intérêt des deux peuples».
    Il a ainsi souligné que l’Algérie a modifié ses textes de loi pour avoir plus
    d’attractivité auprès des investissements étrangers, particulièrement français.

    C’est pourquoi la première édition du Forum de coopération parlementaire a
    retenu deux thématiques : le dialogue autour des «questions sécuritaires et la
    lutte contre le terrorisme» ; la discussion autour des «questions économiques et
    les opportunités offertes à nos deux pays, en termes d’investissements ou de
    diversification des secteurs productifs, dans un contexte marqué par la baisse
    du prix des matières premières».
    Pour rappel, Abdelkader Bensalah a été reçu à
    l’Elysée par le président français, François Hollande, auquel il a remis un message
    du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Il achèvera aujourd’hui sa
    visite officielle de deux jours en France par une rencontre avec Claude Bartolone,
    président de l’Assemblée nationale française. Au menu, toujours, le renforcement
    des relations bilatérales et de la coopération parlementaire.


    Ghezlaoui Samir
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    Post 36 crânes de résistants algériens cherchent sépulture

    36 crânes de résistants algériens cherchent sépulture

    Ils restent patrimoine du musée de l’homme à Paris

    le 01.10.16 | 10h00

    Le contentieux entre l’Algérie et la France ne semble pas avoir pris fin.
    Du moins sur le plan mémoriel.
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    Plus d’un siècle après, 36 crânes de résistants algériens tués par
    l’armée coloniale puis décapités sont toujours conservés dans des
    cartons au sous-sol du musée de l’Homme à Paris. Boubaghla, à
    la tête d’une forte insurrection en Kabylie, cheikh Bouziane,
    Issa El Hammadi, Si Moussa Al Darkaoui, Mokhtar Al Titraoui,
    ainsi que d’autres résistants algériens ont combattu «l’ennemi
    français» à la fin du XIXe siècle. Les crânes font partie des collections
    anthropologiques du musée de l’Homme à Paris, mais ne sont plus
    accessibles au public.
    C’est l’historien Farid Belkadi qui, faisant un
    travail de recherche sur Boubaghla, a découvert que certains fragments
    des corps étaient conservés au musée de l’Homme depuis 1880, date
    à laquelle ils sont entrés dans sa collection ethnique. Ils proviennent de
    nombreux résistants tués ou emprisonnés lors de nombreuses batailles
    contre l’armée coloniale.
    Interrogé par France 24, le directeur du Muséum
    national d’histoire naturelle, Michel Guiraud, a expliqué que «ces crânes
    proviennent de diverses collectes souvent issues de missions d’exploration
    qui avaient lieu au cours du XIXe siècle». Il a ajouté que sur les 1800 crânes
    conservés au musée, seule l’identité de quelque 500 crânes est connue,
    dont 36 appartenant à des résistants algériens. Après avoir été conservés
    par des collectionneurs, ces crânes ont été ensuite cédés au musée de
    l’Homme en 1880. Ce dernier ne sait pas quoi en faire. «ça reste des objets
    scientifiques, ajoute le directeur du musée.
    Le fait que ce soit des restes
    identifiés rajoute un élément, ce n’est pas un élément scientifique, mais
    plutôt moral puisqu’il peut y avoir des descendants qui peuvent réclamer
    ces crânes. Cependant, personne ne les a réclamés.» Pourtant, une pétition
    qui a rassemblé près de 30 000 signatures, dont des historiens
    (voir El Watan du 25 mai 2016) avait été lancée pour demander aux
    autorités algériennes de rapatrier les crânes. Le ministre des Moudjahidine,
    Tayeb Zitouni, pour sa part, déclarait en juillet dernier que des démarches
    étaient entreprises auprès des autorités françaises pour permettre leur
    récupération.
    «En collaboration avec notre ministère des Affaires étrangères,
    nous œuvrons à la récupération de ces restes pour leur donner une sépulture
    digne. Des rencontres se tiennent régulièrement dans ce sens», avait-il
    affirmé lors d’une rencontre à Oran. Pour Farid Belkadi, chercheur et
    historien, cité par France24, la place de ces crânes ne doit pas être au musée
    de l’Homme : «Ces crânes n’appartiennent pas à des voleurs ou à des bandits.
    Ce sont des résistants algériens, comme Cherif Boubaghla, qui était à la tête
    d’une puissante insurrection en Kabylie au début de 1850, ou cheikh Bouziane,
    héros de la bataille de Zaatcha en 1849. Ils doivent être enterrés dans leur pays.»


    Yacine Farah
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    Post Nouvelle convention d'entraide judiciaire entre Alger et Paris

    Nouvelle convention d'entraide judiciaire entre Alger et Paris

    Auditions par visioconférence, partage des avoirs confisqués
    et échange de casiers judiciaires

    08-10-2016


    Le déplacement du ministre de la Justice, Tayeb Louh,
    en France, mercredi dernier, à l'invitation de son homologue
    Jean-Jacques Urvoas, s’est soldé par la signature d’une nouvelle
    convention d'entraide judiciaire en matière pénale. Cette
    convention «permet aux deux parties de faire face aux défis des
    nouvelles problématiques du crime, notamment le crime organisé transnational», a indiqué M. Louh, «dans le sens où elle a prévu
    l'échange d'informations, des actes de procédures et de documents
    à travers les nouvelles technologies de la communication». Il a
    précisé que cette convention a prévu aussi des dispositions liées
    aux principes «essentiels» qui consolident la coopération judiciaire
    et «prend en considération les spécificités des systèmes juridiques
    et judiciaires des deux pays». Quant à l'autre convention relative à l'extradition, le ministre a indiqué qu'il a convenu avec son
    homologue français qu'à la fin du mois de novembre, les experts
    des deux pays se rencontreront à Alger pour la finalisation du texte.

    De son côté, M. Urvoas dira : «Nous avons mis cinq ans à travailler
    parce que nous voulions être certains de couvrir l'ensemble des
    champs de coopération judiciaire.» L'Algérie est un «est un de nos interlocuteurs essentiels», ajoutera-t-il. Il a expliqué que le protocole
    du 28 août 1962 nécessitait une modernisation pour «couvrir tous les champs». «Donc, nous avons souhaité, le ministre et moi-même,
    lorsque nous nous sommes rencontrés à Alger, un document […],
    qui nous permettra d'amplifier la coopération, renforcer le travail qui
    existe entre les tribunaux des deux pays, favoriser la compréhension mutuelle et d’aboutir à des résultats pour les justiciables»,a-t-il précisé.
    Il y a lieu de préciser que la nouvelle convention autorise notamment
    les auditions par visioconférence, le partage des avoirs criminels confisqués, ou encore l’échange d’extraits de casiers judiciaires par
    voie électronique. Elle prévoit également des règles de protection des données personnelles compatibles avec les engagements européens de
    la France. La convention permettra ainsi aux deux pays de relever les
    défis des nouvelles formes de criminalité.

    H. Y.
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    Post «Ma visite en Algérie un acte de témoignage et d’engagement»

    «Ma visite en Algérie
    un acte de témoignage et d’engagement»


    ARNAUD MONTEBOURG AU SOIR D’ALGERIE
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    08 Décembre 2016

    Propos recueillis par Khedidja Baba-Ahmed
    Arnaud Montebourg sera samedi 10 décembre (après-demain) en Algérie pour un séjour de trois jours. Ce n’est pas la première fois que l’ancien ministre du Redressement productif vient ici en visite. Cette dernière a toutefois une particularité, elle intervient alors qu’il s’est déclaré candidat, parmi de nombreux autres, aux primaires socialistes qui se dérouleront en janvier prochain. Certains n’ont pas manqué d’y voir une tentative d’allier à son programme les Franco-Algériens qui votent ici et là-bas, mais aussi une opération de séduction des officiels algériens qui pourraient l’aider. C’est de bonne guerre, rétorqueront d’autres, et beaucoup d’autres avant lui l’ont fait. Montebourg, et c’est en cela que le candidat intéresse l’Algérien, n’a jamais caché et s’est même glorifié de ses origines algériennes dans une conjoncture française marquée par le retour en force des voix de stigmatisation. «Il n’y a pas de Français de souche, il n’y a pas de communauté d’origine, mais une communauté de destin.» Une réponse très forte du candidat qui n’a jamais mâché ses mots. Avant même que François Hollande ne renonce à sa candidature aux primaires, le candidat Montebourg déclarait que «le bilan de ce quinquennat n’est pas défendable». Il se présente, quant à lui, avec un programme, «Le projet France» qu’il souhaite voir amener à lui tous les autres concurrents. En attendant, et dans le cas où il gagnerait cette primaire et au-delà, une fois président, que fera-t-il de la demande de repentance ? Quelle position sur la décolonisation du Sahara occidental, et plus globalement, quel type de relation bilatérale avec notre pays envisage-t-il ?
    Le Soir d’Algérie : Vous êtes à la veille d’un voyage en Algérie. Cette escale peut-elle être qualifiée d’un voyage du cœur, ou, comme certains le disent, de «l’urne», ou des deux ?
    Arnaud Montebourg : Il ne s'agit pas vraiment d'une escale. Je serai en Algérie pour 3 jours. Je connais des escales plus courtes (rires). C'est un acte de témoignage et d'engagement. A travers l'étape oranaise de ce déplacement, je témoigne de mon attachement profond à mes origines algériennes.
    Ma mère y est née. Une partie de ma famille y vit toujours. Ce lien avec cette terre d'Afrique du Nord constitue une richesse supplémentaire, qui a, sans aucun doute, participé à la formation de l'homme que je suis. Ce séjour en Algérie est aussi une marque d'engagement vis-à-vis de la place que je veux donner à la relation franco-algérienne, et plus généralement à ma volonté de faire de l'Afrique un axe de développement fondamental pour la France et l'Europe.
    Peut-on connaître, dans ses grandes lignes, le programme retenu pour vos trois jours de visite ? Est-il envisagé des rencontres avec les officiels algériens et lesquels ?
    J'effectuerai une première étape à Oran. Je visiterai l'usine Renault que j'ai contribué à installer en Algérie et qui a permis de produire des véhicules Made in Algeria, qui étaient auparavant fabriqués en Turquie. Plusieurs rencontres sont prévues. Ainsi qu'un volet plus personnel, avec ma famille. J'irai ensuite à Alger, pour y rencontrer des personnalités de la vie économique et politique. Je compte aussi rencontrer les Algérois et les Français installés à Alger.
    La France connaît depuis quelques années, surtout ces derniers mois, un climat pollué caractérisé par un rejet assez important de l’autre, et notamment de tous les musulmans. Quelle est votre lecture de cet état ? Les actes terroristes abominables qu’a connus l’Hexagone expliquent-ils, à eux seuls, le basculement dans le rejet de l’autre ?
    Nous vivons depuis quelques années un climat lourd autour des sujets religieux, notamment par rapport à l'islam. Les débats me paraissent dangereux et excessifs, et parfois une forme d'hystérie collective et médiatique s'en empare. Il me paraît indispensable d'apaiser les débats, et de revenir à l'essentiel. La loi de 1905, sur la laïcité, fixe très bien le cadre dans lequel le fait religieux doit se situer dans la société. Il faut revenir à la philosophie d'un Aristide Briand, grand promoteur de cette loi. Par ailleurs, une très écrasante majorité de musulmans en France participent admirablement au développement et à la cohésion de notre pays, malgré ce climat pesant, dans lequel ils peuvent parfois se sentir montrés du doigt. Le terrorisme djihadiste, qui se drape dans un extrémisme religieux se revendiquant scandaleusement de l'islam est un ennemi féroce que l'Algérie a bien connu et affronté quasiment seule, isolée du reste du monde. Depuis, ce terrorisme a voyagé, s'est déplacé, s'est transformé pour prendre des visages multiples. Ce terrorisme nous a frappés. Durement. Même si dans son ensemble le peuple français s'est montré solide et résilient, la seule réponse de la société française doit être l'unité. Je regrette donc le manque de sang-froid et l'emportement qui a conduit certains à promouvoir la déchéance de nationalité pour les binationaux, ou je ne sais quel «Guantanamo à la française». Nous devons combattre fermement ceux qui nous attaquent et condamner avec la plus grande sévérité ceux qui tentent de diffuser, notamment auprès des jeunes, les idées noires du radicalisme islamiste. C'est par la cohésion nationale que nous y parviendrons.
    D'où ma proposition de rétablissement d'un service national civil et militaire.

    Vous avez, en ce qui vous concerne, choisi ce moment pour vous déclarer Français et Algérien eu égard à vos origines. Plus globalement, vous avez dit : «Il n’y a pas de Français de souche, il n’y a pas de communauté d’origine, mais une communauté de destin.» Cette déclaration vous semble-t-elle partagée par beaucoup et notamment par les amis du PS ? Autrement dit, n’est-elle pas en décalage avec l’opinion publique d’aujourd’hui ?
    Le brassage est une réalité puissante en France, car un tiers des Français ont un grand-parent étranger. Je pense que les Français n'accepteront jamais le projet du FN. Le problème c'est que les idées du FN gangrènent la vie politique, et se retrouvent parfois chez d'autres, de manière édulcorée, mais le venin est là. La construction de la France d'aujourd'hui s'est faite grâce à l'apport de populations venant des quatre coins du globe. Et toutes ces populations, sans exception, se sont retrouvées autour de nos valeurs. Nous devons protéger cela, tel est notre destin.

    Le FN n’a jamais connu une progression aussi importante que durant le quinquennat de François Hollande. A quoi cela est-il dû, selon vous ? La crise économique qui a ouvert un boulevard aux populismes en France comme ailleurs ? Plus intrinsèquement, à la gouvernance actuelle et aux erreurs et parfois concessions qu’elle aurait commises? Nous vivons effectivement, à l'échelle mondiale, une crise économique prolongée artificiellement dans la zone euro par des politiques d'austérité destructives et d'appauvrissement des gens modestes. C'est pourquoi l'extrême-droite progresse. Mais cette dérive n'est pas reproductible à tous les pays. Voyez ce qui vient de se passer en Autriche avec la victoire du candidat écologiste. Je suis persuadé que nous pouvons convaincre nos concitoyens qu'une voie alternative est possible, pour offrir à notre pays une nouvelle dynamique, pour le progrès et la justice sociale. F. Hollande a annoncé qu’il ne briguera pas un 2e mandat. A droite, mais aussi certains à gauche parlent d’aveu d’un énorme échec (J.-L. Melenchon). Quant à vous, vous «saluez la décision sage, réaliste, lucide et hautement responsable». Mais au-delà, que permet ce jet d’éponge pour la gauche et n’allez-vous pas vers une pléthore de candidats ?
    C'est un risque possible. Mais je n'y crois pas. La décision de François Hollande permet de clarifier la situation. Trop d'erreurs ont été commises. Les électeurs pourront donc choisir entre une offre alternative, que je souhaite incarner, et un candidat qui porte le fardeau d'un quinquennat raté. C'est aux électeurs de choisir. Et la différence entre ces deux offres possibles est très claire, très nette.
    Vous entreprenez ce voyage dans notre pays à la veille de la primaire du PS pour l’élection présidentielle dans laquelle vous êtes engagé. Lors de l’officialisation de votre candidature, vous déclariez : «Le bilan de ce quinquennat n’est pas défendable.» Et poursuiviez : «Un sentiment de gâchis, une grande occasion manquée, un oubli général de ceux qui nous ont mandatés.» Vous dites, toutefois : «Je suis convaincu que nous pouvons, cette fois, l’emporter.» Qu’est-ce qui vous donne cette certitude alors que l’unité de la gauche n’est pas encore là pour battre l’ultralibéralisme qui semble gagner du terrain ?
    Je suis tout d'abord satisfait que M. Hollande ait entendu les nombreuses voix qui lui demandaient de renoncer à se représenter. Mon objectif avec cette primaire est d'organiser une première étape d'un rassemblement qui se voudra encore plus large. Nous avons montré en 2011 que la primaire est un outil pour rassembler. Je souhaite que cette nouvelle primaire s'inscrive dans la même logique.
    Qu’est-ce qui dans votre programme intitulé «Le projet France » ou projet alternatif peut amener les électeurs qui ne veulent ni de l’extrême-droite ni du programme de Fillon, qui n’en n’est pas très éloigné, à voter pour vous ?Il s'agit de changer de logiciel. Celui de la mondialisation effrénée a montré ses faiblesses. Il est temps de revenir à des échanges économiques et commerciaux justes et profitables pour tous. Je promeus ainsi le made in France, les circuits courts de production et de distribution. Je souhaite protéger nos grandes entreprises de la prédation des compagnies étrangères, venant faire leur marché, pour ensuite délocaliser nos entreprises et détruire nos emplois. Je souhaite réformer l'Europe, pour la mettre au service des peuples. L'ultralibéralisme de M. Fillon est une impasse. Et je ne peux accepter la destruction de l'unité nationale qu'impliquerait une victoire du FN. Quelle alliance possible pourriez-vous envisager dans le cas d’une victoire au premier tour des primaires ? Je parlerai avec les Verts, et Yannick Jadot. J'appellerai le Parti radical de gauche et Sylvia Pinel à rejoindre ce mouvement de rassemblement. Je souhaite aussi pouvoir dialoguer avec les communistes, pour trouver un chemin commun, et construire un programme commun avec Jean-Luc Melanchon. Plus nous serons nombreux à nous rassembler, plus nos chances de gagner en 2017 seront grandes. J'y crois fermement. Et je m'attacherai à réaliser ce rassemblement.
    Le dossier de la repentance empoisonne toujours les relations entre Alger et Paris. Vous président, comment l’aborderiez-vous ? C'est un sujet douloureux et difficile. Mais il faudra l'aborder lucidement et sincèrement. Il est temps de se confronter à ce passé et d'envisager le futur avec sérénité. Je suis né en 1962, quelques semaines après l'indépendance de l'Algérie. Notre histoire commune est faite de passion, de souffrance, mais aussi d'amour. Des millions de nos compatriotes ont le cœur qui bat pour nos deux pays. Je prendrai mes responsabilités afin de nous permettre de nous projeter ensemble dans l'avenir et clore ces querelles mémorielles. De la même façon et peut-être plus encore, le soutien très fort apporté par Hollande aux thèses marocaines sur le maintien de la colonisation du Sahara occidental pollue les relations entre les deux pays et les Algériens ne comprennent pas votre position...Dans ce dossier, l'ONU et la communauté internationale disposent des moyens pour le règlement du problème. La France n'a aucune raison de se départir des orientations que prendra l'ONU conformément aux principes et au droit international.
    Plus globalement, changeriez-vous quelque chose et quoi dans la relation
    bilatérale ? Oui. Je souhaite donner un souffle nouveau. Et faire de la relation entre la France et l'Algérie une des priorités de la politique étrangère française.
    K.B.-A.
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    Post Crânes de résistants algériens

    Citation Envoyé par zadhand Voir le message
    36 crânes de résistants algériens cherchent sépulture

    Ils restent patrimoine du musée de l’homme à Paris

    le 01.10.16 | 10h00

    Le contentieux entre l’Algérie et la France ne semble pas avoir pris fin.
    Du moins sur le plan mémoriel.
    ***Hidden content cannot be quoted.***


    Plus d’un siècle après, 36 crânes de résistants algériens tués par
    l’armée coloniale puis décapités sont toujours conservés dans des
    cartons au sous-sol du musée de l’Homme à Paris. Boubaghla, à
    la tête d’une forte insurrection en Kabylie, cheikh Bouziane,
    Issa El Hammadi, Si Moussa Al Darkaoui, Mokhtar Al Titraoui,
    ainsi que d’autres résistants algériens ont combattu «l’ennemi
    français» à la fin du XIXe siècle. Les crânes font partie des collections
    anthropologiques du musée de l’Homme à Paris, mais ne sont plus
    accessibles au public.
    C’est l’historien Farid Belkadi qui, faisant un
    travail de recherche sur Boubaghla, a découvert que certains fragments
    des corps étaient conservés au musée de l’Homme depuis 1880, date
    à laquelle ils sont entrés dans sa collection ethnique. Ils proviennent de
    nombreux résistants tués ou emprisonnés lors de nombreuses batailles
    contre l’armée coloniale.
    Interrogé par France 24, le directeur du Muséum
    national d’histoire naturelle, Michel Guiraud, a expliqué que «ces crânes
    proviennent de diverses collectes souvent issues de missions d’exploration
    qui avaient lieu au cours du XIXe siècle». Il a ajouté que sur les 1800 crânes
    conservés au musée, seule l’identité de quelque 500 crânes est connue,
    dont 36 appartenant à des résistants algériens. Après avoir été conservés
    par des collectionneurs, ces crânes ont été ensuite cédés au musée de
    l’Homme en 1880. Ce dernier ne sait pas quoi en faire. «ça reste des objets
    scientifiques, ajoute le directeur du musée.
    Le fait que ce soit des restes
    identifiés rajoute un élément, ce n’est pas un élément scientifique, mais
    plutôt moral puisqu’il peut y avoir des descendants qui peuvent réclamer
    ces crânes. Cependant, personne ne les a réclamés.» Pourtant, une pétition
    qui a rassemblé près de 30 000 signatures, dont des historiens
    (voir El Watan du 25 mai 2016) avait été lancée pour demander aux
    autorités algériennes de rapatrier les crânes. Le ministre des Moudjahidine,
    Tayeb Zitouni, pour sa part, déclarait en juillet dernier que des démarches
    étaient entreprises auprès des autorités françaises pour permettre leur
    récupération.
    «En collaboration avec notre ministère des Affaires étrangères,
    nous œuvrons à la récupération de ces restes pour leur donner une sépulture
    digne. Des rencontres se tiennent régulièrement dans ce sens», avait-il
    affirmé lors d’une rencontre à Oran. Pour Farid Belkadi, chercheur et
    historien, cité par France24, la place de ces crânes ne doit pas être au musée
    de l’Homme : «Ces crânes n’appartiennent pas à des voleurs ou à des bandits.
    Ce sont des résistants algériens, comme Cherif Boubaghla, qui était à la tête
    d’une puissante insurrection en Kabylie au début de 1850, ou cheikh Bouziane,
    héros de la bataille de Zaatcha en 1849. Ils doivent être enterrés dans leur pays.»

    Yacine Farah
    Crânes de résistants algériens
    le président du Musée de l'homme de Paris évoque la complexité
    du processus de restitution

    le 14.12.16 | 17h32

    Le président du Muséum national d'histoire naturelle, Bruno David, a évoqué devant les députés de l'Assemblée française la complexité du processus de restitution des crânes des résistants algériens réclamés par l'Algérie. "En tant que dépositaires des collections, nous devons
    évidemment en prendre soin, mais nous n'avons pas le droit de les
    céder. Cela peut d'ailleurs poser des problèmes éthiquesn nous
    conservons des crânes de résistants algériens du XIXe siècle que
    l'Algérie réclame, mais, dans la mesure où ils ne nous appartiennent
    pas, je ne peux pas les restituer sans suivre un processus assez
    compliqué", a-t-il expliqué lors de son audition par la Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire, le 7
    décembre, dont le compte-rendu a été publié mardi. Il a précisé que
    le processus obéit à des règles, du point de vue éthique, "afin de
    protéger la propriété intellectuelle et le patrimoine de chaque pays,
    mais elles compliquent sensiblement la vie du Muséum", indiquant
    qu'il faut "garantir la traçabilité des matériels et être prêt à les
    restituer en fonction des situations". Il a affirmé que "c'est loin
    d'être simple" pour les crânes humains.Dans une interview accordée
    à l'APS, le 31 octobre dernier, le ministre des Moudjahidine, Tayeb
    Zitouni avait indiqué que les démarches "vont bon train" pour
    récupérer ces ossements et les enterrer en Algérie, soulignant que
    "la dignité humaine est sacrée et doit être respectée même pour les
    morts et que rien ne justifie, ni moralement ni idéologiquement, que
    ces ossements soient laissés dans la situation déplorable actuelle".
    Pour sa part, le directeur des collections au Muséum national d'histoire naturelle (MNHN) de Paris, Michel Guiraud, avait dit que son institution
    était "prête" à examiner "favorablement" la demande de restitution
    des 36 crânes de chouhada, résistants algériens morts au champ
    d'honneur au début de la colonisation française, conservés depuis plus
    d'un siècle."Nous sommes prêts à examiner favorablement la demande
    de restitution des crânes des Algériens, conservés dans notre musée", avait-il affirmé dans un entretien à l'APS, indiquant qu'il y a cependant
    "un chemin à prendre" sur le plan procédural pour que la demande soit prise en considération. "Pour leur restitution, il y a un chemin à prendre. Nous reconnaissons le droit de la famille et celui des descendants relayés par leur Etat", a-t-il dit, soulignant que les demandes "doivent passer par
    le canal diplomatique et non pas par une association qui n'a pas un droit particulier par rapport aux restes humains".Une pétition a été lancée en ligne, rappelle-t-on, par un universitaire algérien Brahim Senouci pour rapatrier en Algérie ces restes afin d'"y recevoir une digne sépulture".
    Les 36 crânes, des dons provenant de médecins militaires à l'époque de
    la colonisation, sont effectivement conservés dans des boîtes de carton entreposés dans une armoire métallique au musée. C'était dans une déclaration à l'APS, en 2011, que le chercheur en histoire, l'Algérien Ali Farid Belkadi, avait révélé, rappelle-t-on, que les restes mortuaires d'Algériens, ayant résisté à la colonisation française au XIXe siècle,
    avaient été retrouvés au MNHN de Paris.
    Les restes, des crânes secs pour la plupart, appartiennent à Mohamed Lamjad Ben Abdelmalek, dit Cherif "Boubaghla", au Cheikh Bouziane, le
    chef de la révolte des Zaâtchas (région de Biskra en 1849), à Moussa El-Derkaoui et à Si Mokhtar Ben Kouider Al-Titraoui. La tête momifiée d'Aïssa El-Hamadi, qui fut le lieutenant du Cherif Boubaghla, fait partie
    de cette découverte, de même que le moulage intégral de la tête de Mohamed Ben-Allel Ben Embarek, lieutenant de l'Emir Abdelkader.
    APS
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    Relations Algéro-Françaises
    Régler les dossiers mémoriels


    PUBLIE LE 01-01-2017

    La visite de travail, en début de l'année, en France du ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, la première du genre depuis l'indépendance de l'Algérie, aura été le fait le plus marquant de l'année 2016 dans les relations algéro-françaises.

    Cette visite de trois jours, qualifiée d'«historique», s'est achevée avec une note d'optimisme quant à la volonté de l'Algérie et de la France de régler les dossiers liés à la mémoire, même si des résistances persistent au sein de la classe politique française, notamment de droite. «Si je n'étais pas optimiste, je ne serais pas venu en France pour une visite de travail», ne cessait de souligner Tayeb Zitouni, qui était porteur d'un message «clair» à la France et aux Français, les assurant de la volonté de l'Algérie d'établir «un climat de confiance pour construire un avenir prometteur pour les relations entre les deux pays».Dans ce contexte, trois grands dossiers sont en chantier entre les deux pays, les archives, les disparus durant la guerre de Libération et les victimes des essais nucléaires français dans le sud algérien. «Nous n'avons, avec la France, aucun différend. Nous avons seulement, entre nous, des dossiers en suspens qui empoisonnent constamment nos relations», avait-il martelé, soulignant que les Algériens «n'éprouvaient aucune hostilité ni rancœur vis-à-vis du peuple français». Mais, du côté français, les vieux démons ne comptaient pas rester indifférents et ont saisi l’occasion de la célébration par le président François Hollande de la journée du 19 mars (1962 : cessez-le-feu qui marque la fin de la colonisation française en Algérie) pour déposer un projet de loi abrogeant celle instituant cette journée nationale française.
    Des résistances qui persistent
    La célébration officielle de cette journée, appelé par la France «Journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats au Maroc et en Tunisie» et par l'Algérie «Journée de la victoire», le 19 mars dernier par François Hollande, a été considérée par la droite française comme un «affront» et a suscité de vives réactions. Face à cette résistance très passionnelle d'une partie de la classe politique française, que l'historien Alain Ruscio qualifie de tenants de «l'Algérie française de papa» qui «pensent encore détenir la vérité sur leur histoire», 78 députés de la gauche ont déposé, il y a quelques semaines, un projet de loi décliné en un seul article : «La France reconnaît publiquement sa responsabilité dans le massacre causé par la répression de la police française, le 17 octobre 1961 à Paris, de manifestants algériens réclamant l'indépendance de leur pays.» Ils ont estimé que, le 17 octobre 2012, le président François Hollande, «en reconnaissant le caractère sanglant de la répression, a ouvert la voie de la reconnaissance de ce massacre par le Parlement français».Dans ces dossiers liés à la mémoire des deux pays, la question des 36 crânes de résistants algériens, conservés au Muséum national d'histoire naturelle (MNHN) de Paris depuis le milieu du XIXe siècle, a ressurgi en 2016, après toute la lumière faite, en 2011, par l'historien algérien Ali Farid Belkadi, à l’origine de cette découverte.
    Dans l’attente d’une sépulture
    À cet effet, une pétition a été lancée en ligne par un universitaire algérien, Brahim Senouci, pour rapatrier en Algérie ces restes afin d'«y recevoir une digne sépulture». Le directeur des collections au MNHN, Michel Guiraud, avait déclaré que son institution était «prête» à examiner «favorablement» la demande de restitution des 36 crânes de ces
    chouhada, résistants algériens morts au champ d'honneur au début de
    la colonisation française.Pour sa part, le ministre des Moudjahidine avait indiqué, en octobre dernier, que les démarches «vont bon train» pour récupérer ces ossements et les enterrer en Algérie, soulignant que «la dignité humaine est sacrée et doit être respectée même pour les morts
    et que rien ne justifie, ni moralement ni idéologiquement, que ces ossements soient laissés dans la situation déplorable actuelle».
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