TOP 14 : 9ème Journée
Le Racing, c'est pas le pied23 - 19
Un but de pénalité et une transformation manqués par l'ouvreur remplaçant du RM92, Benjamin Dambielle, permettent au Stade Français, bousculé en fin de match, d'emporter sur le fil, 23-19, un derby de faible qualité.
L'arrière remplaçant du Racing-Métro, Brice Dulin, met la pression sur l'ouvreur du Stade Français, Jules Plisson, lors du derby, samedi
Le match : en deux temps
Petit derby que celui-là. Il ne valut que par les derniers instants : ceux de la première et ceux de la deuxième période. La première fois, le Racing Metro perdit pied et tête, puni par deux cartons jaunes successifs. Avant ce premier tournant du match, on avait vu l’ouvreur international du Stade Français, Jules Plisson, manquer trois buts (12e, 13e, 28e) à sa portée pour laisser le RM92 collé au score.
Le Racing Metro, pas brillant mais opportuniste, avait marqué sur sa première action tranchante, celle terminée par le centre Alexandre Dumoulin traversant la défense parisienne comme dans du beurre (24e). Puis il y eut le coup de dague du duo parisien Vuidravuwalu-Arias (34e), raconté par ailleur. Devant les échecs répétés de Plisson, Julien Dupuy avait pris les choses au pied (31e, 40e, 59e) afin de permettre au Stade Français de se sortir du piège. On se dirigeait donc, mollement, vers un succès des Parisiens, 20-7. Mais l’essai surprise de l’ouvreur sud-africain du RM92, Johan Goosen (61e, 20-14), et celui de son remplaçant, Benjamin Dambielle (76e), permettaient au Racing-Métro, dominateur sur la fin, de viser un succès inattendu.
Hélas, Benjamin Dambielle manquait un but de pénalité (71e) puis la transformation de son essai du bord de touche, tandis que son vis-à-vis Jules Plisson passait son troisième but (79e, 23-19), offrant ainsi au Stade Français un court mais important succès d'estime face à son meilleur ennemi dans un stade Jean-Bouin presque plein.
Le fait : patron, deux jaunes !
C’est une affaire de Sud-Africains. Avant-dernier au classement des équipes indisciplinées avec seulement quatre cartons en huit journées, le RM92 en a récolté deux de plus en dix minutes, un moment d'égarement qui lui a couté le derby. A la 31e, l’international tricolore Bernard Le Roux écopait du premier jaune pour un plaquage dangereux. Neuf minutes plus tard, son capitaine, François Van der Merwe, récoltait bêtement le sien pour avoir empêché du pied une sortie de balle dans un regroupement anodin, geste d’anti-jeu qui n’avait pas échappé à l’arbitre, M. Van Heerden. Le Racing Metro menait, 7-6, depuis la 24e et se retrouvait alors distancé, 17-7, juste avant la mi-temps.
L'action : Arias sur le fil
On joue la 33e. L’ouvreur francilien Johan Goosen tente le drop et le ballon heurte le poteau parisien. Il est attrapé par le centre Waisea Vuidravuwalu qui perce depuis ses 22 m avant d’être plaqué dans le camp du RM92. Il vole ensuite jusqu’à l’ailier Julien Arias qui feinte, temporise et vise le coin de l’en-but. Bien lui en prend car le ballon touche ce poteau juste avant que le Parisien ne sorte en touche. L’arbitrage vidéo valide cet essai, décision qui a surpris jusqu’à Arias lui-même, conscient d'avoir été bien trop gourmand sur cette action.
Bordeaux trop supérieur59 - 7
En infligeant un cinglant 59-7 aux Castrais, l'UBB établit son nouveau record de points à domicile. Les Tarnais, eux, poursuivent leur chemin de croix. Montpellier, Lyon et Clermont se sont imposés à domicile, respectivement face à Oyonnax (25-9), Bayonne (24-19) et La Rochelle (30-10).
Le troisième ligne aile Louis-Benoit Madaule savoure son essai, le cinquième des neuf incrits par Bordeaux face à Castres, samedi après-midi.
Ça n’a pas duré longtemps. Cinq minutes. Avant que Talebula n’inscrive le premier des neuf essais bordelais. Jamais les Castrais n’ont existé dans ce match, produisant une bouillie de rugby, terminant leurs actions les plus dangereuses par des en-avants ou des passes approximatives. Peu concerné, manquant de justesse technique et tactique, ainsi que le remarquait en première période son entraîneur David Darricarrère, le vice-champion de France a été catastrophique.
Contraste saisissant avec des Bordelais euphoriques dans la foulée de leur large succès face à Clermont (51-20) la semaine dernière. Le tarif devient élevé à Chaban-Delmas. Sept essais face à l’ASM, neuf devant Castres, ça commence à chiffrer, et l’UBB ne va pas pouvoir se cacher longtemps derrière des discours modestes et humbles. En l’espace de deux succès monstres, Bordeaux s'ancre désormais solidement dans le Top 6 de l’élite.
L'Aviron récupère un bonus, Clermont perd le sien
25 - 9
À l’Altrad Stadium, Montpellier, privé dès la 24e minute de son ouvreur et chef d’orchestre François Trinh-Duc, victime d’une fracture du tibia droit, s’est vu diminué pour contrecarrer les plans d’Oyonnax. L’USO a longtemps résisté, touchant le poteau sur le but de l’égalisation à la 54e, avant de s’incliner finalement25-9. Teddy Iribaren, le buteur héraultais, a lui aussi touché le poteau... entrant (60e), avant qu'un essai de pénalité sur mêlée ne parachève ce succès, privant les hommes d’Urios d’un bonus défensif qui aurait été mérité.
24 - 19
À Lyon, Bayonne a d'abord imposé sa force grâce à sa mêlée, récoltant un essai de pénalité (75e) et un point de bonus défensif face au LOU, bloqué par la puissance basque mais qui est néanmoins parvenu à l’emporter (24-19). Clermont, lui, avait obtenu dès la 42e minute le bonus offensif face à des Rochelais accrocheurs mais encore trop indisciplinés (deux cartons jaunes), avant de craquer sur la fin. Cudmore a récolté un carton jaune (73e) et l'ailier rochelais Olofa a inscrit l'essai (75e, 30-10) qui privait, contre toute attente, l'ASM du bonus offensif.
Le cauchemar de Germain26 - 25
Gaëtan Germain, buteur du CA Brive, a eu la victoire au bout du pied ce vendredi soir à Grenoble (25-26). Mais les crampes, un tee qui n'arrivait pas et un arbitre aux aguets l'ont empêché de réussir sa transformation du bord de touche. Histoire (rocambolesque) du tournant du match.
Gaëtan Germain avait la victoire au bout du pied à Grenoble.
78e minute de Grenoble - Brive. Le FCG mène (26-20) mais peine. Au bout d’un long assaut briviste, Jean-Baptiste Péjoine marque en coin. Au même moment, Gaétan Germain est allongé dans les 22 mètres grenoblois. «Je n’ai même pas vu l’essai, j’avais des crampes», raconte l’arrière corrézien. Problème : reste à transformer pour gagner et, normalement, c’est le boulot de Germain. Il se relève. Pour rejoindre l’endroit d’où il doit taper, Germain marche sur les talons, comme pour s’étirer en même temps. «Les crampes étaient passées, mais elles sont revenues.»
Son visage est barré d’une grimace. Et pendant ce temps, le chrono tourne : sur les 90 secondes dont il dispose pour transformer, il n’en reste plus que 44. Et le tee n’est pas encore arrivé. Germain se tourne vers son banc, fait signe qu’on le lui amène. Le temps qu’un membre du staff traverse le terrain, «j’ai continué à m’étirer», relate le joueur, alors mains au sol et jambes tendues. Malheureusement pour lui, on n’amène qu’un seul tee : le sien. Et donc pas celui de Rian Swanepoel, également capable de buter.
«Je me suis dit : tant pis, faut assumer.» Il pose son tee, le ballon dessus, commence à prendre ses marques, mais l’arbitre, M. Garner, l’interrompt. «Il m’a demandé de me décaler de 2 mètres, je n’étais pas en face de l’endroit où on a marqué», s’amuse Germain. Qui s’exécute. Mais le chrono tourne, encore et encore. Plus que 20 secondes maintenant. Le buteur du CAB effectue ses pas de recul, et l’arbitre le coupe à nouveau pour lui montrer le chrono. C’est comme si tous les éléments étaient ligués contre lui. Sous la bronca qui tombe des tribunes du Stade des Alpes, il cherche sa concentration. En vain. «Je n’ai pas pu faire ma routine», souffle Germain. Il reste 4 secondes au chrono quand son coup de pied part se perdre à droite des poteaux, dans une trajectoire bizarre. Brive a perdu.
Toulouse assure sa 8ème place21- 10
![]()
Toulouse s'impose 21-10 face à Toulon. Les Toulonnais ont dominé cette seconde période mais ont commis beaucoup trop de fautes de main pour espérer revenir. Toulouse sort de la zone rouge et passe à la 8ème place. Toulon passe second.
30 - 10
![]()