Rugby

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l'incroyable essai de Jonny May face aux All Blacks




EXPLOIT - Même si le XV de la Rose s'est incliné face à la Nouvelle-Zélande samedi à Twickenham (21-24), le public a pu vibrer sur un essai magnifique de Jonny May. En tout début de match, l'ailier a passé en revue la défense néo-zélandaise pour aplatir dans l'en-but après une course de 50 mètres.






Parfois, le temps se suspend. Comme durant les quelques secondes qu'il a fallu à Jonny May samedi après-midi pour avaler à toute allure la cinquantaine de mètres de pelouse de Twickenham et ouvrir le score pour le XV de la Rose. Un essai incroyable pour l'ailier anglais qui, avant d'aplatir dans l'en-but de la Nouvelle-Zélande, s'est offert le luxe d'effacer pas moins de quatre All Blacks.


Quatre Blacks laissés dans le vent

Une course folle pleine d'audace, à l'image de la performance livrée par les hommes du sélectionneur Stuart Lancaster qui ont poussé les champions du monde dans leurs derniers retranchements. Une défaite 21-24 avec les honneurs pour l'Angleterre et une rencontre spectaculaire, avec cinq essais en tout. Dont celui magnifique de Jonny May, donc.

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TOP 14 11ème Journée


UBB-Toulouse (20-21) - Plus rien n'arrête le Stade toulousain !






Sixième victoire de suite pour le Stade toulousain qui a réussi à renverser sur sa pelouse Bordeaux-Bègles, invaincu cette saison jusque-là (20-21).


Cette fois, pas de doute, le Stade toulousain est bien de retour à la table des grands ! Difficile de croire qu'il s'agit de la même équipe qui avait enchaîné une série historique de cinq défaites d'affilée et qui en est depuis à six succès consécutifs toutes compétitions confondues. Ce samedi, les hommes de Guy Novès ont fait le match qu'il fallait pour contrer le jeu des Girondins, qui n'ont marqué qu'un essai en fin de match par Madaule (78e), sous l'impulsion d'un Luke McAlister de gala. Un coup énorme sur la pelouse de l'ambitieuseUBB (20-21) qui permet aux Rouge et Noir de revenir à une longueur de son adversaire du soir, désormais sixième et dernier qualifié.

Le film du match

La victoire aurait pourtant très bien pu filer sous les doigts des partenaires de Yannick Nyanga, exemplaire dans le combat et les intentions ce samedi, dans ce match parfois fou qui a connu un temps de jeu effectif de 35 minutes. Peu avant la sirène, les Girondins parvenaient enfin à trouver la clé du coffre-fort haut garonnais, en force, par l'intermédiaire de Louis-Benoît Madaule (78e). Au bout de ses pieds, Pierre Bernard pouvait devenir le héros de Chaban-Delmas et évacuer par la même occasion la frustration d'avoir été écarté du groupe qui a battu les Fidji plus tôt dans la journée. Mais le rugby est souvent une affaire de centimètres, et l'ouvreur bordelo-béglais voyait la transformation de la gagne passer à l'extérieur du poteau. À coup sur pas la meilleure semaine de l'année pour l'ancien Castrais.

McAlister a fait la différence au pied


Après avoir mis du temps à rentrer dans le match, les Toulousains, disciplinés dans leur défense inversée mise en place pour empêcher l'UBB de déployer son jeu sur les extérieurs, faisaient preuve de pragmatisme en inscrivant deux essais dans le premier acte par Poitrenaud (20e) et Fritz (35e). Un ascendant qui s'est effrité dès lors que Pierre Bernard est entré en jeu à la place de Lionel Beauxis pour dynamiser le jeu de son équipe. Sous la houlette de son demi d'ouverture (presque) internationale, l'UBB sortait de sa torpeur et s'offrait même une balle de match en toute fin de partie. La suite, on la connaît.

Sa victoire, Toulouse la doit aussi en grande partie à son ancien All Black Luke McAlister. De retour à l'ouverture, le Neo-Zélandais a bonifié les ambitions de son équipe en réussissant des coups de pieds difficiles (36e, 44e, 68e). Mieux, il inscrivait un drop décisif en fin de match (73e). Quand il affiche une telle précision au pied, le Stade toulousain repart rarement bredouille. Les Stadistes en viendraient presque à regretter la coupure internationale, eux qui effectuent un retour des plus spectaculaires au premier plan de notre Top 14. La réception de Grenoble dans trois semaines lui permettra peut-être de s'assoir confortablement dans le top 6. On peut déjà parler de résurrection.







RM92-Aviron bayonnais (27-10)







Les Racingmen ont réagi après leur revers à domicile contre Oyonnax la semaine passée. Victoire sur Bayonne avec de la maîtrise (27-10).


Le Racing-Métro 92 s’impose sur sa pelouse du stade Yves-du-Manoir face à l’Aviron bayonnais, avec la manière mais sans le point de bonus offensif, sur le score de 27-10. Une victoire nette et sans bavure, obtenue grâce à un jeu retrouvé et à une défense basque indisciplinée et aux abonnés absents en seconde période. Le Racing remet la marche avant et prouve que la défaite face à Oyonnax a été digérée…

Le film du match

C’est peu dire que l’on attendait le Racing au tournant cette semaine. Après une défaite à domicile piteuse la semaine passée face aux Oyomen, on devine que la remontée de bretelles a dû être copieuse. Et la réception de Bayonne, auréolée de sa victoire contre Clermont, ne s’annonçait pas sous les meilleurs auspices : week-end de doublon oblige, ce n’est pas moins d’une quinzaine de joueurs qui manquaient à l’appel pour composer la feuille de match.

La victoire des remplaçants


C’était donc aux habituels remplaçants qu’était dévolue la tâche de laver l’affront et de remettre le club du président Lorenzetti sur les bons rails, ceux d’une qualification en phase finale. Tâche rondement menée, tant les joueurs franciliens se sont montrés appliqués et enthousiastes dans le jeu. Avec deux essais inscrits, par Chavancy (16e) et Andreu (74e) et quantité de belles actions à leur crédit, les Racingmen ont fait le plein de confiance ce sameid soir. En prime, un excellent Maxime Machenaud, tant au pied (17 points) qu’à la main avec plusieurs actions de classe. Les remplaçants ont démontré qu’ils pouvaient répondre présent, et de quelle manière !

Bayonne, de son côté, s’est montré certes courageux, avec une belle réaction d’orgueil en deuxième période grâce à un essai d’Anthony Etrillard (54e), mais trop limité dans le jeu et surtout beaucoup trop indiscipliné et distrait en défense pour pouvoir espérer quoi que ce soit. Des symptômes récurrents à l’extérieur, qu’il serait bon de gommer pour ne pas avoir à regarder derrière au classement. Au final, il s’agit là d’une victoire importante pour le Racing, qui gère parfaitement ce premier doublon, et qui rassure sur les capacités à réagir dans l’adversité de l’ensemble du groupe francilien.

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Oyonnax: Urios va retrouver Castres l'an prochain







Après sept saisons à la tête d'Oyonnax, Christophe Urios a décidé de rejoindre Castres la saison prochaine. Un club qu'il connaît bien pour y avoir évolué.


C’est la fin d’un long suspens, le manager d’Oyonnax, Christophe Urios, en poste depuis sept ans, a confirmé ce samedi soir, à l’issue de la victoire bonifiée de son équipe contre La Rochelle (37-9), qu’il quitterait l’Ain en fin de saison pour rejoindre Castres, où il occupera aussi un poste de manager général pour quatre saisons. Il a donc choisi le vice-champion de France, Castres, club où il a débuté sa carrière d’entraîneur comme coach des avants en 2002, avant de rejoindre Bourgoin en 2005, mais ce n’est pas l’affectif qui a parlé, il l’assure.

"Quand le président Revol (Pierre-Yves Revol, président du CO) m’a dit qu’ainsi la boucle serait bouclée, je lui ai dit que je n’ai rien à boucler. Mes racines sont presque ici (Oyonnax) maintenant. Je vais à Castres parce que j’ai de l’ambition. C’est un projet qui peut continuer à grandir et à avancer, il me correspond. Je connais parfaitement la maison et je veux gagner un titre dans les quatre ans".

Urios: "Une forme d'usure


Mais c’est non sans émotion que l’ancien talonneur du CO justement, entre 1990 et 1999, s’est expliqué sur cette décision

"pas évidente, un choix extrêmement difficile et douloureux. Difficile car les projets qui étaient en face, j’avais besoin de les écouter et presque de ne pas les refuser et douloureux car on a construit un truc ici très très fort, sur le plan humain et sportif".

Mais il était important pour lui de clarifier sa situation très tôt dans la saison :j’avais besoin d’avoir l’esprit libre". Il assure avoir pris sa décision mardi matin mais

"le dernier mois était extrêmement compliqué, en raison des résultats. Au delà d’avoir bâti des choses fortes, je pense que le projet à Oyo n’est pas terminé. Je me suis vraiment posé la question de savoir si je devais continuer à le porter, parce que cela demande une énergie folle".

Quant à savoir ce qui l’a poussé à tourner la page,

"il y a une forme d’usure. J’avais besoin de voir autre chose",

ce que l’on peut comprendre alors qu’il a entamé sa huitième saison dans le Haut-Bugey où il laissera une empreinte indélébile. Notamment pour ce qu’il a fait de l’USO, passé sous ses ordres pour la première fois de la Pro D2 au Top 14, et pour son humour inégalable, à l’image de sa manière de conclure cette conférence de presse...

"Je vais partir d’un projet des Oyomen qui est d’une virilité forte, pour aller rejoindre un projet castrais, c’est moche ! (rires)."

Car oui, s’il avoue qu’Oyonnax ne joue rien d’autre que le maintien cette saison, il reste très lucide :

"je suis un homme de choix. Je n’ai aucun regret, même si je ne perds pas de vue que Castres peut être en Pro D2 la saison prochaine".

Qui pour lui succéder ?

Si le président Thierry Emin a d’abord tenu à saluer le travail de son manager,

"une page importante du club va se tourner, mais elle n’est pas terminée",

car le projet oyonnaxien de viser un bon maintien et le Top 6 rapidement se perpétue, il se projette bien évidemment sur le futur. Les adjoints Frédéric Charrier et Joe El Abd sont en fin de contrat et c’est davantage le profil d’un manager qui est recherché plutôt qu’un binôme.

"On a besoin de quelqu’un qui nous aide à construire tout ce qui est autour du sportif".

Et Christophe Urios assure qu’il aidera si on lui demande, alors que la décision devrait être prise avant la fin de l’année.Un autre point important de cette annonce c'est la colère partagée par l’entraîneur et son président sur les fuites qui ont précédé cette prise de parole, jugées comme un manque de respect pour l’USO par les deux hommes. Mais vont-ils rechercher qui est la taupe ? Certains l’ont déjà fait sans succès dans un autre sport...








Montpellier: Fin de l'aventure pour Mario Ledesma






Par le biais d'un communiqué de presse, le président montpelliérain Mohed Altrad a annoncé ce mercredi matin le départ du club du désormais ex entraineur des avants, Mario Ledesma.

Comme pressentie depuis lundi et annoncée par le Midi Olympique, la rupture entre Mario Ledesma et le Montpellier Hérault Rugby a bien eu lieu. Le technicien argentin fait donc les frais de la très mauvaise passe du MHR, qui vient d'enchaîner quatre revers consécutifs: deux en Champions Cup, qui éliminent quasiment le club de la compétition, et deux en championnat dont une dernière défaite inattendue face à Brive (10-25) à domicile lors de la 11e journée de Top 14, il ya 12 jours.

Ledesma, arrivé dans l'Hérault en juillet 2012 en provenance du Stade français pour succéder à Eric Béchu, avait pourtant prolongé en juin dernier son contrat jusqu'en 2017.

Après Fabrice Ribeyrolles, démis de ses fonctions à La Rochelle en septembre, l'ancien talonneur des Pumas (41 ans, 84 sélections) est le deuxième entraîneur à quitter son poste cette saison.

LE COMMUNIQUÉ DE MOHED ALTRAD:

Comme je l’avais annoncé, j’ai donc mené différentes réunions et entretiens la semaine dernière. Cette démarche fait suite à la succession de contre-performances sportives tant sur le plan des résultats que du jeu proposé. Mais elle fait également suite à la réunion entre les joueurs, le staff et moi-même qui a suivi le fiasco de la défaite contre Brive.

Un certain nombre de dysfonctionnements ont été identifiés. Ces dysfonctionnements sont en cours de traitement. Dans ce contexte, et d’ores et déjà, l’entraineur des avants – Mario Ledesma - m’a fait part de sa décision de quitter ses fonctions avec effet immédiat. Cette prise de position aussi forte que courageuse a le mérite d’être clair sur la capacité de Mario de faire face et d’assumer sa possible part de responsabilités. Comme je l’ai déjà dit, je ne souhaite le départ de personne, d’autant plus de collaborateur de la qualité et des compétences de Mario. Mais je respecte sa décision qui me fait penser à une sorte de «sacrifice» pour faire réagir les hommes et les pousser à se remettre en question et en action pour atteindre les objectifs fixés.

J’incite maintenant tout le monde à véritablement prendre ses responsabilités, à l’image de Mario, pour rétablir la situation et remettre le club au standard qu’il mérite et que j’attends en termes de performances et de résultats. Pour ma part, je prendrai les miennes.



















François Trinh-Duc: "Je ne me fixe pas de date de retour pour l'instant"




Opéré d'une fracture du tibia droit il y a un mois, l'ouvreur de Montpellier et des Bleus,François Trinh-Duc, ne se met pas la pression concernant son retour.


Touché face à Oyonnax le 11 octobre, l'ouvreur du MHR, François Trinh-Duc était l'invité de Judith Soula mercredi soir dans l'émission "Rugby et Compagnie" sur Sud Radio. L'occasion de faire avec lui un point sur sa phase de rééducation, lui qui a été opéré le lendemain de sa blessure d'une fracture du tibia droit.

"Aujourd'hui, ça va un peu mieux. J'ai repris la marche. Je marche à peu près normalement en boitant un petit peu. La prochaine étape, c'est dans 15 jours avec la reprise progressive de la course.

Ça se consolide bien donc je reprends la forme"

, a-t-il soufflé en préambule.

"J'étais en centre de rééducation le premier mois. Tous les matins, j'y allais pour retrouver un peu de mobilité à la cheville et au genou mais aussi me re-muscler un peu. Désormais, je suis revenu au club. Les kinés m'aident à me remettre sur pied. Je fais aussi un peu de musculation avec les préparateurs de Montpellier".

" Le départ de Mario Ledesma a été une surprise pour tout le monde"

Un véritable coup dur pour le numéro dix de Montpellier qui s'apprêtait certainement à intégrer le groupe XV de France pour la tournée de novembre. Mais pas de quoi pour autant le miner :

"Forcément, on est pas préparés à ce genre de choses. Ça n'arrive jamais au bon moment. Mais je le prends comme un nouveau défi dans ma carrière et je vais essayer de le relever. Il y a des moments un peu plus longs et durs mais le fait d'avoir été en centre de rééducation me permet de relativiser car il y avait des gens plus gravement blessés, voire emputés après des accidents de la route. Les proches et la famille me permettent de garder le cap".

Pas question par contre de se mettre la pression alors que son absence était estimée à trois mois environ au moment de son opération:

"Je ne me fixe pas de date de retour pour l'instant. Je n'ai pas envie d'être trop déçu si je ne respecte pas la date ou au contraire vouloir revenir trop vite. Je pense revenir aux environs du mois de février".

Il faut dire que le demi d'ouverture aurait des raisons de vouloir revenir le plus rapidement possible. Depuis sa blessure, ses coéquipiers n'ont pas remporté la moindre rencontre alors que tout tournait plutôt bien jusqu'alors avec notamment l'apport d'un Trinh-Duc en jambes. A Toulouse, contre Glasgow, à La Rochellepuis à domicile contre Brive, les Cistes ont enchaîné les revers, de quoi précipiter le départ de Mario Ledesma, entraîneur des avants au club.

"C'est compliqué. Voir que tout marche au club me permettrait de travailler plus sereinement pour revenir. Ce n'est pas le cas, c'est une période difficile comme il y en a dans touts les saisons. On va en ressortir grandis je l'espère".
Et d'enchaîner :
"Le départ de Mario Ledesma a été une surprise pour tout le monde. J'espère que ce sera un mal pour un bien. C'est un peu dur à encaisser tout ça mais il faut que l'on soit solidaires entre joueurs et que sur le terrain, on ait des actes. On est dans une mauvaise passe, il faut réagir".


Le Mondial en ligne de mire


Pendant sa période de rééducation, François Trinh-Duc garde bien sûr un oeil sur les Bleus :Je regarde les matchs de l'équipe de France. J'ai vu les deux premiers de la tournée, qui m'ont satisfait. C'était plaisant à regarder. Les deux victoires sont importantes pour la confiance. Il y a eu aussi du jeu et une défense solide qui nous permet de faire déjouer nos adversaires. Et FTD n'a pas dit son dernier mot avec les Tricolores:

"Je n'étais pas très loin de retrouver une sélection en équipe de France même si rien n'était fait. Mon objectif, c'est de revenir sur pied et en forme. La vérité d'aujourd'hui n'est pas celle de mars, avril, juin ou septembre. Il y aura des objectifs intermédiaires pour moi avant le Mondial mais c'est bien évidemment quelque chose que je garde en ligne de mire".








Peceli Yato, la nouvelle bombe de Clermont






Un fidjien a particulièrement brillé samedi soir. Pas à Marseille avec son équipe nationale, mais à Clermont sous le maillot Jaune et bleu. Auteur d'une prestation remarquable pour sa première à domicile avec les pros, le troisième-ligne clermontois Peceli Yato s'est offert un doublé. Un espoir à suivre, à condition d'aller vite.


Après le match France-Fidji proposé en première partie sur les écrans géants du stade, le grand orchestre de Clermont a offert à son public une symphonie aux sonorités venues des îles du Pacifique. Dans le sillage du Samoan d'origine Fritz Lee, à nouveau destructeur, la colonie Fidjienne a mis le feu au terrain. On a retrouvé la puissance de Napolioni Nalaga. On a eu confirmation que Noa Nakaitaci est un funambule détonnant. Et on a découvert leur "petit frère" Peceli Yato, croisement d'ailier et de troisième-ligne. 1m96 et 108 kilos de puissance et de vitesse.

Né il y a 21 ans aux Fidji, Yato vient de se faire un nom dans le championnat de France. Après une première titularisation à Bayonne, le troisième-ligne polyvalent a déroulé face au Stade français une partition sans fausse note. Présent sur les points de rencontre, généreux au soutien, c'est lui qui crée l'avancée sur le premier essai de Fritz Lee. Avant d'ajouter à son instrument la corde du finisseur, et de s'offrir un doublé dont on se souviendra. Un premier essai sur un pick and go explosif. Le second sur un ballon récupéré à trente mètres, où il s'arrache du plaquage de Mostert, écarte Arias d'un raffut et échappe au retour deDanty. Avant de poursuivre sa course dans l'en-but et communier avec le public en frappant les mains des supporters installés derrière les poteaux.


Adoubé par le public, Yato a aussi séduit son entraîneur Franck Azéma :

"Ca fait plaisir de le voir comme ça. La performance du cinq de devant a permis de lui libérer des espaces et il a été récompensé du travail qu'il avait fait dans la semaine. Il est monté en régime et on a vu toute sa palette. Il est très très rapide et il a été acharné de bout".


Sur les pas de Nalaga, Nakaitaci ou Talebula


Deux jours avant cette soirée de bonheur partagé, il apparaissait réservé face à la presse et confiait dans un souffle son bonheur de fouler pour la première fois la pelouse du stade Michelin en match officiel:

"A Bayonne, c'était ma première comme titulaire et j'en suis très fier. Ce sera différent de jouer à la maison, et je vais essayer de monter mon niveau..."



Tout est allé très vite pour la nouvelle pépite de la mine d'or Nadroga. L'académie de rugby de cette province des Fidji est liée par un partenariat avec Clermont depuis 2011. Le club aide le centre de formation local à se développer et à se structurer, et accueille les jeunes joueurs fidjiens les plus prometteurs en Auvergne. Des éléments déjà imprégnés des bases de l'école de rugby clermontoise grâce aux échanges entre les deux clubs, qui ont tous fait le bonheur de l'ASM. Nalaga, Nakaitaci, le rochelais Murimurivalu ou le bordelais Talebula sont issus de la "Nadroga connection".



Peceli Yato a suivi leurs traces en décembre 2012. Il s'illustre très vite en championnat de France Espoirs, qu'il remporte avec Clermont en 2014. En troisième-ligne et souvent à l'aile, il enquille les essais. Il en était déjà à neuf cette saison, dont un quadruplé face à Grenoble, avant de passer chez les grands. Privé de Chouly,Bardy, et Lapandry pour le déplacement à Bayonne, le staff a jugé le moment opportun pour jeter Yato dans la melée. Et l'a reconduit dans le XV de départ face au Stade français, pour le récital que l'on sait. La vraie révélation de Peceli Yato. Une éclosion que Franck Azéma avait vu venir:

"Il a beaucoup travaillé sur tout ce qui est collectif. Les touches, la coordination qu'il doit avoir dans le jeu, et nos méthodes. Il s'est beaucoup investi et l'important c'est qu'il livre ses qualités. Il est athlétique, il va vite, il est explosif. Il faut qu'il utilise ses forces sans se poser de question".


Pour le club à l'inverse, une question va devoir se poser. Celle de l'avenir de Peceli Yato, actuellement sous contrat espoir avec Clermont, mais dont la côte vient subitement de grimper en flèche

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Invaincu à domicile, cinquième au classement... Grenoble est dans ses clous







Dans la douleur, le FCG a préservé samedi soir son invincibilité à domicile face à Lyon (34-30), un concurrent direct pour le maintien. Avec 28 points en 11 journées, il est pour le moment pleinement en phase avec cet objectif. Par contre, Grenoble sait qu’il va devoir trouver de nouvelles solutions dans son jeu face à des équipes qui l’ont désormais bien décrypté.


Une victoire au forceps contre Lyon (34-30)



Les Grenoblois avaient conscience d’être passés près d’une première défaite à domicile samedi soir contre Lyon. "On a eu quelques occasions de scorer qu’on n’a pas mises au fond, après on reste à portée de fusil", analysait l’arrière Fabien Gengenbacher.

"Les Lyonnais ont joué le match parfait à l’extérieur, très stratégique. Ils ont mis en place une défense agressive et se sont appuyés sur un bon jeu au pied".

Deux essais du Lou viennent au départ d’un jeu au pied d’occupation de Stephen Brett. Le troisième est un coup de pied rasant de l’ouvreur néo-zélandais dans le dos de la défense du FCG atterrissant dans l’en-but et aplati par l’ailier Toby Arnold. Néanmoins, le capitaine grenoblois voulait retenir l’état d’esprit affiché par le groupe grenoblois, capable de renverser une situation très mal embarquée. Le FCG était mené de six points à trois minutes de la fin.

"Renverser des matches comme ça, avoir un tel état d’esprit, ne rien lâcher, s’envoyer comme on s’est envoyé, ça ne peut que fédérer un groupe".

Un manque d'alternance dans le jeu

"On aurait dû plus alterner en première mi-temps. On s’est un peu entêté à tenir le ballon. Dans leur camp, c’était le bon choix mais après dans le nôtre, on aurait dû trouver des solutions par le pied".

Cette réflexion de Fabien Gengenbacher sur la stratégie à adopter face à une défense très agressive et dense sur le premier rideau revenait dans les conversations à la fin du match contre Lyon. Le FCG va tenter ces prochaines semaines de trouver des solutions face à des adversaires qui ont désormais bien décrypté son jeu.

"Le but, c’est de surprendre les équipes à la reprise du championnat", annonce le directeur sportif Fabrice Landreau.

Record personnel pour Wisniewski


Le FCG peut dit un grand merci à Jonathan Wisniewski. Le demi d’ouverture a réalisé un dix sur dix dans ses tentatives de but (neuf pénalités et la transformation décisive de l’essai de James Hart) face au Lou. Avec 29 points inscrits, l’ancien joueur du Racing-Métro a établi un nouveau record personnel, le précédent, 28 points, il l’avait réalisé avec les Ciel et Blanc au Stade de France contre Toulouse (43-21) en mars 2011.

"Chaque fois que je posais le ballon, j’avais le sentiment que c’était la pénalité la plus importante parce qu’elle permettait soit de recoller, de les faire douter ou de passer devant. Ça a réussi, j’en suis très content pour le groupe"

se félicitait Wisniewski samedi soir. Une performance d’autant plus remarquable que l’ouvreur du FCG était diminué toute la semaine par une blessure au genou. Il n’avait pu taper que quelques pénalités vendredi, la veille de la rencontre.

Un bilan comptable satisfaisant


Grâce son succès sur Lyon, Grenoble est remonté au cinquième rang du Top 14 avec 28 points. Jusqu’à présent, il a dominé au Stade des Alpes tous ses concurrents directs pour le maintien. Le président Marc Chérèque est satisfait de l’invincibilité à domicile mais rappelle que le FCG n’a pas encore reçu les cadors du championnat.

"Le bilan comptable est bon. On a reçu six fois, on reste invaincu à la maison. Rester un des rares clubs invaincu à domicile (avec le Stade français, Ndlr) est une grosse satisfaction, sachant qu’on n’a pas encore rencontré les grosses équipes à domicile. On les rencontrera en fin de saison. C’est là que cela se jouera puisque les concurrents de notre championnat :

Brive, Oyonnax, Lyon ont perdu des matches à domicile contre ces équipes-là. Il faudra qu’on essaye de les gagner pour faire la différence. A l’extérieur, c’est un peu moins bon sauf les deux premiers matches (deux bonus défensifs à Clermont et Montpellier). Nos trois dernières sorties sont assez médiocres (zéro point ramené d’Oyonnax, Castres et Toulon, Ndlr). C’est ça qu’il faut qu’on arrive à corriger.

Le prochain match est un déplacement à Toulouse qui est pleine bourre. Il faudra qu’on s’y déplace avec l’ambition de faire mieux que ce qu’on a fait sur nos derniers déplacements."











Oyonnax-La Rochelle (37-9)





Une semaine après s'être imposé au Racing, Oyonnax a confirmé en décrochant le bonus offensif contre La Rochelle, concurrent direct pour le maintien (37-9).

Oyonnax, grâce à son succès acquis à domicile sur La Rochelle (37-9) samedi, sort de la zone de relégation, et s'offre un deuxième succès d'affilé après son exploit au Paris Racing (17-21). De sa sixième sortie en top 14, La Rochelle est à nouveau revenu fanny. Son compteur vierge de tout point acquis loin de ses terres, le promu a, plus qu'Oyonnax, souffert de l'absence de ses internationaux. Privés du Fidjien Levani Botia, du Français Uini Atonio et du Samoan Alofa Alofa, les maritimes ont subit le pressing offensif oyonnaxien notamment en première mi-temps. Manquant d'agressivité, maladroits sur leurs rares possessions de balles, les visiteurs n'ont que très rarement passé les trente mètres oyonnaxiens.

De son coté, dominateur en mêlée et propre en touche, Oyonnax a sevré de ballons son adversaire. Mieux encore, c'est en récupérant un lancer rochellais sur une touche jouée à cinq mètres de la ligne d'essai visiteuse que les locaux inscrivaient par Jenneker le premier essai (7-0 à la 14e), mettant fin à une série de trois matchs de rang sans essai.

L'Uso a muselé le Stade rochelais

Alternant jeu au ras et au large, Oyonnax faisait main basse sur la partie. Une première période conclue d'un essai opportuniste de Yves Donguy (38e). L'ex toulousain se retrouvant en conclusion d'une action entamée sur une penalité de Benjamin Urdapilleta repoussée par les perches (15-6 à la 36e). Tout à l'avantage des locaux, la seconde période vu les Oyonnaxiens, parfaitement museler leur adversaire. Toujours aussi dominateurs dans la possession de balle, les hommes de Christophe Urios, parvenaient trois nouvelles fois en terre promise sur trois essais signés Silvere Tian (63e), Christophe Andre (75e) et Fabien Cibray (80e, 37-9) et décrochaient alors une victoire bonifiée porteuse d'espoirs.











Castres peut souffler





Le match : 22-14


La première période a été d’un bien faible niveau technique. On était bien loin de deux dernières finales de Top 14. Que ce soit côté castrais ou côté toulonnais, les maladresses se sont accumulées avec des passes dans le vide, des en-avants. Une vraie mauvaise première période heureusement marquée par les deux essais du CO (Capo Ortega, 18e et Cabannes, 26e). La suite n’allait pas être mieux malgré les inspirations de Sivivatu.


Le joueur : François Joseph Bordewie a souffert


Pénurie en première ligne toulonnaise oblige, François Joseph Bordewie (22 ans) jouait ce samedi son premier match de Top 14. Un événement dont les joueurs se souviennent toute leur vie. Ce sera le cas pour lui, mais ce baptême au poste de pilier droit face à Taumoepau, un ex-Toulonnais n'aura pas été une sinécure. À chaque mêlée, Bordewie a été en souffrance. Pénalisé à deux reprises, l’arbitre M. Lafon lui a logiquement adressé un carton jaune (31e). Pourtant, ses partenaires ont tout fait pour le ménager. Mais le jeune pilier n’était pas au niveau exigé en Top 14. Il a été remplacé par Karim Bougherara (42e), qui est resté sur le terrain jusqu’à la 77e.

Le tournant : Sivivatu, retour gagnant


Il ne voulait pas manquer son premier match de la saison avec son nouveau club, le Castres Olympique. Alors à la 44e minute, Sitiveni Sivivatu, l’ailier All Black, est redevenu un joueur de rugby. Sur un regroupement, à la limite des 22 mètres du RCT, il est en position de demi de mêlée. Une feinte de passe dans laquelle plonge toute la défense adverse. Sivivatu vient de s’ouvrir un boulevard et marque en levant le bras. Palis transforme et le CO s’envole au score (22-0, 44e).

Toulon ne reviendra jamais. Applaudi par le public quand il a quitté le terrain pour un carton jaune (68e). C’est à ce moment-là que Toulon a recollé au score grâce à un doublé de David Smith (68e et 70e), mais il était trop tard pour le champion de France.








ASM Clermont 51-9 Stade français

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Les Australiens ont causé 8.000 euros de dégâts dans le vestiaire irlandais





L'Irlande a battu l'Australie en test-match (26-23), le 22 novembre 2014, à Dublin.


La défaite contre l'Irlande (26-23), samedi, est semble-t-il mal passée chez les rugbymen australiens. Selon le site de la BBC, ces derniers auraient abîmé une porte, son encadrement et un pan de mur dans le vestiaire qu'ils occupaient à l'Aviva Stadium de Dublin. Au total, il y en aurait pour quelque 8.000 euros de dégâts.


Selon un membre de l'équipe australienne cité par la BBC, ces dommages résulteraient d'un «accident». La Fédération irlandaise, de son côté, n'a pas souhaité commenter cette affaire

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RC Toulon : Après les insultes de Castrogiovanni, Mourad Boudjellal enverra une lettre d'excuses à Leicester






Martin Castrogiovanni avec l'Italie contre l'Afrique du Sud, le 22 novembre 2014.


Il y a des retrouvailles avec son ancien club qui se passent mal. Demandez donc au pilier du RC Toulon Martin Castrogiovanni. Dimanche, lui et ses équipiers ont perdu en Champions Cup à Leicester (25-21), là où l'Italien a passé sept ans entre 2006 et 2013. Après la rencontre, Martin Castrogiovanni est allé se présenter devant la presse et a vidé son sac. Ses cibles: Leicester bien sûr, et son ancien entraîneur Richard Cockerill.


«Il dit que les gens partent pour l'argent alors qu'il a dans son effectif des p... de joueurs qui sont payés autant, a-t-il clamé. J'ai dû donner de mon p... d'argent pour pouvoir partir. Je ne joue pas au rugby pour l'argent. J'aime ce sport et j'aimais ce club. Je ne parlerai plus jamais à "Cockers". Si vous n'avez pas été clean avec moi ou que vous avez été un enc..., je suis le genre de gars qui ne vous parlera plus. C'est comme ça. Je ne suis pas faux. Si je vous déteste, je vous le dis en face et je ne vous parle plus jamais. Aimez moi ou détestez moi. Je ne déteste personne. Peace and love. Mais je n'aime pas les enc...»


Ces propos font désormais l'objet d'une enquête pour propos injurieux de la part de l'EPCR.Le président du RCT Mourad Boudjellal a essayé de calmer le jeu. «Nous allons envoyer au club de Leicester et à son manager Richard Cockerill une lettre d'excuses, affirme-t-il ce mardi dans L'Equipe. Et avec Bernard Laporte, nous allons convoquer le joueur et on décidera si on fait quelque chose ou pas. Une sanction n'est pas à exclure.»

[benatoo]

Castres n'y arrive pas

Vainqueur à domicile du Castres Olympique sur un ultime but de pénalité signé Bustos-Moyano après la sirène (21-19), l'Aviron Bayonnais a maintenu le CO à la dernière place.

Le Racing gagne le festival

Le Racing Metro 92 s'impose difficilement contre Grenoble (34-29) au terme d'une rencontre riche en points et en intensité. Il consolide sa quatrième place.

Clermont, service minimum

L'ASM a dominé laborieusement une équipe de Bayonne remaniée. Mais sans bonus offensif (28-16). Toulon aura l'occasion de reprendre la place de leader ce samedi soir.


Toulon montre les dents

Archi dominateur face à Brive (34-11) le RCT reprend la tête du Top 14. Si la fin de match a été un peu laborieuse pour les Varois, le quadruplé de David Smith a enchanté le public de Mayol.


Brive peut souffler

Brive s'impose à domicile face au Racing Metro 92 (36-12). Un résultat mérité pour les Corréziens.
Toulon dompte Lyon sans trembler

Samedi soir, en inscrivant trois essais de contre en première période, le RCT, dont la composition a été très remaniée durant la partie, s'impose à Lyon (22-14). Et du coup rejoint Clermont en tête du Championnat.

[ericbos]

Stade Rochelais


Le match à Chaban-Delmas sera un test pour la défense maritime, plus à son avantage qu’en début de saison.

21e journée Top 14 - La Rochelle: les trois faits à savoir avant le derby à Les Rochelais se déplacent à Bordeaux pour ce que certains appellent le "derby de l’Atlantique". Un match particulier pour les supporters rochelais, en raison de la proximité et des liens entre les deux villes. Pour les joueurs, un match de plus, à gagner de préférence pour le maintien. Ce qu’il faut savoir avant le court voyage en Gironde.

• Les Rochelais en masse à Bordeaux

Combien seront les supporters rochelais au stade Chaban-Delmassamedi ? Nombreux. Car pour le chiffre exact, personne ne le sait vraiment. "On parlait de 4 000 en milieu de semaine", signale Alain Mayoux, le président de l’association Agir avec le XV rochelais. "C’est compliqué de savoir mais je serai déçu s’il n’y a pas au moins 5 000 ou 6 000 Rochelais à Bordeaux. Nous serons par exemple plus d’une centaine de notre association à Bordeaux, nous sommes les seuls à faire tous les déplacements". Les raisons à cette marée Jaune et Noir sont multiples. Il y a avant tout la proximité avec la Gironde. "Pour les supporters, c’est bien. Ils font une heure et demie de voiture, et ils sont à Bordeaux" , sourit le troisième ligne Nicolas Djebaïli. "L’équipe est aussi dans une phase dynamique", poursuit Alain Mayoux. "Les supporters croient en l’équipe depuis le début de la saison. On a failli aller gagner deux fois à l’extérieur (Toulouse et Montpellier). Bordeaux, c’est un peu l’endroit rêvé pour s’imposer, avec les souvenirs de la finale de Pro D2 de l’an passé". "Tant mieux qu’il y ait du public, ça prouve qu’on déplace du monde", souligne l’entraîneur en chef Patrice CollazoL’esprit ni-revanchard,ni-nostalgique A La Rochelle, on aborde ce match comme le 21e du championnat. La tête n’est pas à la défaite concédée fin septembre (26-29) – la seule à domicile – contre les Girondins. Encore moins à la nostalgie de la finale de Pro D2, il y a dix mois contre Agen. Pour Patrice Collazo, la défaite à l’aller à Marcel-Deflandre n’est pas d’actualité : "C’était il y a combien de temps ? Quatre mois, six mois ? Je ne m’en souviens plus !" L’épisode de la finale de Pro D2 n’a pas non plus envahi les esprits des joueurs. "Non, on n’en a pas trop parlé entre nous", fait remarquer Nicolas Djebaïli. On conclura avec les propos du troisième ligne Kévin Gourdon qui donne davantage la température de l’effectif : "On est tous beaucoup plus concentré du 1 au 15, et ça change beaucoup de choses"

[ericbos]

21e journée Top 14 - UBB-Stade rochelais (21-22): La Rochelle tient enfin son exploit à La Rochelle a remporté sur la pelouse de Bordeaux-Bèglesson premier succès à l'extérieur de la saison (21-22). Capital dans l'optique du maintien. Pour l'UBB, qui arrache tout de même le bonus défensif à la dernière seconde, les phases finales s'éloignent après ce nouveau faux-pas.

La sensation de cette 21e journée de Top 14 se nomme La Rochelle! Battus à l'aller à Marcel-Deflandre (26-29), les Maritimes se sont adjugés le deuxième round du derby de l'Atlantique, venant cueillir chez elle une Union Bordeaux-Bègles en course pour les phases finales (21-22). Avec l'appui du vent, les hommes de Patrice Collazo ont pris le large en première période (3-16) et ont su résister aux vagues girondines dans une fin de partie terminée à quatorze. Une première victoire à l'extérieur de la saison synonyme d'énorme bouffée d'air dans l'optique du maintien, eux qui comptent provisoirement dix points d'avance sur la zone rouge en attendant le résultat de Castres à Grenoble. Pour Bordeaux-Bègles, en revanche, cette troisième défaite d'affilée en championnat sera bien dure à rattraper en vue des play-offs.Le film du matchComme souvent en 2015, l'UBB a attendu d'être mise en danger chez elle pour réagir. C'était passé contre Toulon fin février (28-23), pas contre le Stade français la semaine suivante (22-23) et cela coince encore ce samedi. Il faut dire que, cette fois, les Girondins ont attendu d'être vraiment décrochés pour commencer à changer de cap. Trop tard. Largement menés à la pause (3-16), évitant même deux essais, ils sont tout simplement passés à côté de leur premier acte, le vent contraire ne pouvant pas tout excuser. Des fautes de main, un jeu décousu... on ne retrouve plus l'équipe qui imposait sa loi à toutes les autres à Chaban-Delmas durant la première partie de saison. La précision de Pierre Bernard au pied (39e, 52e, 57e, 80e) et l'essai en bout de ligne de Talebulaà quelques secondes de la sirène n'ont pas suffi à faire pencher le destin d'un match que les Rochelais ont mérité d'emporter.Six sur six pour Fortassin

Solidaires et généreux, les Maritimes ont livré un beau combat devant et en défense. Des efforts souvent récompensés par la botte de Fabien Fortassin. Le six sur six réussi par l'ancien Tarbais (8e, 14e, 30e, 35e, 61e, 68e) est pour beaucoup dans l'exploit rochelais, tout comme l'apport des internationaux Uini Atonio et Loann Goujon dans les moments chauds de la seconde période.

Kevin Gourdon lors de la victoire de La Rochelle à Bordeaux - Icon Sport

Les Bordelo-Béglais doivent s'y résoudre, la défaite à domicile contre le Stade français le 7 mars dernier a cassé la dynamique d'une équipe déjà à court de souffle depuis le début de l'année civile. Une victoire ce samedi devait propulser les partenaires de Sofiane Guitoune, auteur d'un essai (66e), sur une route bien tracée pour les phases finales, compte tenu du calendrier favorable qui les attend. Cette défaite sera très compliquée à effacer et les plonge dans le spectre de la saison passée. Tout le contraire de Rochelais euphoriques au coup de sifflet final, comme il y a dix mois sur cette même pelouse bordelaise après la finale d'accession du Pro D2 contre Agen. Ils avaient alors gagné le droit de jouer parmi l'élite. Ils se sont ouverts cette fois-ci un sacré boulevard pour y rester une année de plus.
Fiert d'etre Rochelais

[benatoo]

21e journée de Top 14: Toulouse renversant, premières pour La Rochelle et Castres

Quatre succès à l'extérieur en guise de très bonnes affaires lors la 21e journée de Top 14. Castres, La Rochelle et Toulouse ont impressionné et réalisé des gros coups. Notre bilan.

Les résultats

• Le Racing a fait preuve de pragmatisme en s'imposant sur le terrain de Bayonne (6-12) vendredi soir en ouverture de la 21e journée. Les coéquipiers de Dimitri Szarzewski, supérieurs en touche et intraitables en défense, signent leur quatrième succès hors de leurs bases cette saison. Bayonne, malgré une grosse débauche d'énergie, ne glane même pas le bonus défensif et reste sous pression dans la lutte pour le maintien.
• Enorme prestation des Parisiens à domicile face aux Clermontois. Malgré plusieurs cadres absents lors de cette rencontre (Parisse, Slimani, Papé), les hommes de Gonzalo Quesada ont réalisé une performance XXL (40-26). Pour les Clermontois, par contre, ce n'est pas la préparation idéale avant le quart de finale de Champions Cup contre Northampton.
• S'ils ne veulent pas encore parler d'autre chose que du maintien, les Oyonnaxiens sont presque assurés de figurer encore en Top 14 l'an prochain après avoir battu Brive (24-3). Mieux, à force d'enchaîner, les joueurs de Christophe Urios vont bientôt se poser en candidats légitimes pour la qualification en barrage. Pour Brive, il va falloir encore cravacher pour le maintien.
• François Trinh-Duc est de retour aux commandes du jeu montpelliérain et ça se voit. L'ouvreur a montré la voie aux siens en inscrivant le premier essai du MHR. Ensuite, les Héraultais n'ont fait qu'une bouchée des Lyonnais en passant six essais aux Rhodaniens (45-17) et se sont replacés dans la course à la qualification en empochant le bonus offensif.
• L'une des bonnes affaires de la journée est pour La Rochelle. Le Stade rochelais est allé s'imposer sur la pelouse de Bordeaux-Bègles (21-22) grâce à une première mi-temps idéale. Les Maritimes ont su résister au come-back girondin pour l'emporter d'une courte tête, signer leur premier succès à l'extérieur de la saison et se donner de l'air dans l'optique du maintien. L'UBB est elle clairement dans le dur.
• Quel match de Toulouse au Velodrome! Mené de 18 points face au RCT, le Stade toulousain a totalement renversé la tendance en seconde mi-temps pour finalement prendre le meilleur sur Toulon (24-34), qui ne s'empare même pas du bonus défensif. Une première pour une réception depuis septembre 2011! Toulouse peut désormais viser plus haut après un tel coup.
• Castres n'est pas encore mort, qu'on se le dise. Bien lancés par l'essai rapide de leur ailier Sivivatu, les Tarnais ont enfin décroché leur premier succès à l'extérieur de la saison à Grenoble ce samedi en clôture de la 21e journée (12-16). Au meilleur moment puisque le CO reprend espoir dans la course au maintien. Pour le FCG, en revanche, c'est un énorme coup d'arrêt pour la qualification.

Castres gravit la montagne

Samedi soir, en s'imposant à Grenoble (16-12), les Tarnais, auteurs du seul essai du match, ont empoché leur première victoire à l'extérieur face à un adversaire qui a gâché vingt-deux points.

Le match: 12-16

Dernier du Top 14 au coup d’envoi, Castres attaquait d’entrée cette rencontre et plantait un essai par son ailier all black Sitiveni Sivivatu (3e) après deux actions de jeu. Grenoble n’avait pas vu le ballon. Et puis ensuite, ce fut la distribution de cadeaux, Grenoble laissant passer dix-sept points en première période. Castres, qui n’en demandait pas tant et virait en tête, 0-10, à la surprise générale.

A l’heure de jeu, les Isérois, menés 9-13, cherchaient le K.-O. Il ne leur restait plus que ça à faire, car ils n’avaient récolté que trois points durant leur première longue période de domination (51e-59e) aux abords de l’en-but, quand les Castrais étaient en infériorité numérique (carton jaune à Talès, 45e). Les ballons portés et l’alternance large-ras n’avaient pu venir à bout de la défense tarnaise, organisée autour de son homme fort, Rory Kockott, revenu à son meilleur niveau.

Emporté par son élan, Rory Kockott (67e, carton jaune) laissait ses partenaires à quatorze en fin de match mais ils tenaient le choc, arc-boutés en défense. Jonathan Wisniewski retrouvait sa mire mais avec leur point d’avance, 12-13, les Castrais trouvaient assez d’énergie pour revenir dans le camp isérois, passer un but par Palis (77e) et l’emporter à l’extérieur pour la première fois de la saison.
Le joueur: Kockott a beaucoup donné

Il a beaucoup parlé, gesticulé, tentant d’articuler le jeu de son équipe. Le demi de mêlée castrais Rory Kockott a plaqué comme un troisième-ligne, sauvant plusieurs essais devant sa ligne entre la 51e et la 59e, lors du gros temps fort grenoblois. On notera plus précisément son plaquage sur son vis-à-vis et compatriote Mcleod (55e). Il a aussi buté (50e) de loin et passé un immense drop de 50 m (32e) qui a fait du bien aux siens. A force de s’engager à la limite, il a craqué, victime d’un carton jaune (67e) pour jeu au sol.
Le fait: Grenoble dispendieux

En laissant échapper deux essais par l’arrière Gio Aplon (9e) et le deuxième-ligne Hendrik Roodt (54e), alors que les deux joueurs étaient entrés balle en mains dans l’en-but mais surtout quatre buts (7e, 22e, 25e, 40e) de Jonathan Wisniewski, pourtant premier au classement des réalisateurs du Top 14, le FCG, peu réaliste et inefficace devant l’en-but adverse, s’est mis dans l’embarras pendant quatre-vingt minutes et encaisse sa deuxième défaite à domicile.

21e journée: Toulouse brise l'élan de Toulon

En inscrivant quatre essais au stade vélodrome, samedi, face à Toulon, les Toulousains l'emportent, 24-34, privant le RCT de bonus défensif et confortant leur place dans le haut du tableau. Dans le sillage de leur arrière, Maxime Médard, supersonique.

Le match : 24-34

Devant 64 819 spectateurs, record du stade Vélodrome, tous sports confondus, cette rencontre fut construite en trois actes. Une première période (presque) totalement à l’avantage des Toulonnais, confortés par le carton jaune du talonneur toulousain Flynn (17e) pour un plaquage à vide. Jeune ailier fidjien de 21 ans, international à 7, Josua Tuisova (1,80m, 108 kg) arrivé sur la rade en 2013, inscrivait son premier essai à la 22e sur un contre sidérant initié par Michalak. Le second onze minutes plus tard, derrière une récupération de Masoe. Deux raffuts sur Médard et McAlister, excusez du peu, et une accélération foudroyante le long de la ligne de touche propulsaient le RCT largement en tête, 18-0.

Il a fallu un relâchement coupable du deuxième-ligne Ali Williams, commettant un en-avant puis s’arrêtant de jouer, pour que Maxime Médard récupère le ballon et s’évade avant de servir Jean-Marc Doussain en position d’ailier (38e). Cet essai inattendu sonnait le réveil toulousain en seconde période. Médard traversait toute la défense à rebours (42e) puis McAlister, au pied, bonifiait les avancées de son pack. Toulouse se retrouvait même à un point de son adversaire (18-17, 48e) tandis que Flynn, décidemment pas à son avantage, samedi, manquait un ballon d’essai (64e) qui aurait permis aux siens de passer en tête. Fin du deuxième acte qui voyait Toulon lancer ses perces-murailles (Bastareaud, Mermoz, Mitchell, Steffon Armitage) pour rester en tête, 24-20.

Mais dans les derniers instants, Toulouse modifiait la physionomie du score et du match grâce à une relance de Vincent Clerc, Jano Vermaak au relais et Maxime Médard à la finition pour son doublé (73e, 24-27). Après avoir mené durant tout le match, les Toulonnais se voyaient même débordés par le duo Clerc-Médard pour l’essai (77e, 24-34) de Vermaak, le trio gagnant côté toulousain. Et privés de point de bonus défensif. Un authentique exploit de Toulouse, installé plus confortablement désormais dans le wagon des barragistes.
Le joueur : Médard en pleine lumière

Alors qu’il avait été oublié par le staff tricolore dans le Tournoi, l’arrière toulousain Maxime Médard s’est rappelé au bon souvenir du coach national, Philippe Saint-André, présent aux côtés de Marcelo Bielsa, l’entraîneur de l’Olympique de Marseille. En inscrivant deux essais (42e, 73e) et en en offrant deux à ses coéquipiers, Jean-Marc Doussain et Jano Vermaak, Médard a marqué des points.

Le fait : Michalak, le bon retour

Après six mois d’absence (blessé à l’épaule gauche le 13 septembre 2014 et opéré de l’articulation pour la deuxième fois en moins d’un an), l’ouvreur international Frédéric Michalak, qui a rejoué avec les Espoirs varois le 22 février dernier, a réussi trois buts et une transformation face à son club formateur. Trois échecs au pied (deux buts, une transformation) n’ont pas entaché sa performance. On retiendra surtout ses crochets, ses feintes et son interception (22e) à l’origine du premier essai de Tuisova.

Piqué par la défaite contre Toulouse, Mourad Boudjellal va rendre le bouclier de Brennus


Mourad Boudjellal n'a visiblement pas apprécié la défaite de Toulon, samedi au Vélodrome contre le Stade Toulousain lors de la 21e journée de Top 14 (34-24). À chaud, le président varois n'a pas mâché ses mots, et a fait du Boudjellal : «Ce soir (samedi soir), on n'est plus champion de France. Avec une défaite comme celle-là, j'estime qu'on ne mérite plus le titre de champion, qu'on n'est plus légitime. Donc cette semaine, on va rendre le bouclier de Brennus à la Ligue, on va le rendre avant l'heure. Après s'ils (les joueurs) veulent aller le chercher, s'ils sont capables de le récupérer... c'est leur problème.»