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Discussion: Soit dit en passant

Vue hybride

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  1. #1
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    Post Real Madrid ou Barça ?

    SOIT DIT EN PASSANT
    03 Mai 2016
    Real Madrid ou Barça ?
    malika boussouf
    journaliste, écrivaine


    Malika Boussouf.jpg

    Par Malika Boussouf
    [email protected]


    Il est des jours comme ça où je découvre avec bonheur que les adeptes
    du ballon rond ne fréquentent pas que les rubriques sportives. Ce qui ne
    me surprend, par contre, pas, c’est le nombre de réactions. Je n’en ai jamais
    compté autant à l’un de mes billets. Il faudra bien, par conséquent, qu’un jour,
    je me fasse à l’idée que le foot c’est le sport roi et qu’il me faudrait, pour mieux
    être dans le coup, abandonner le tennis pour le ballon rond que j’ai renoncé à aimer
    à cause des hooligans. Etant contre le fanatisme d’où qu’il vienne, ce billet n’a pas
    pour vocation de polémiquer autour d’un Karim Benzema qui, à mon sens,
    ne se conduit pas plus mal que d’autres. Je ne suis pas stupidement chauvine,
    mais ce que je ne supporte pas c’est que l’on tombe à bras raccourcis sur
    un jeune joueur auquel on ne pardonne pas d’être bourré de talent. Il y en a qui
    le traitent de «racaille», de «petite frappe», de «maître chanteur» et de multimillionnaire
    qui refusait de payer la pension de sa grand-mère ! A ceux-là, j’ai envie de répondre
    que c’est juste cette violence-là qui m’insupporte. Benzema a le droit d’être multimillionnaire.
    Sa richesse, il l’a construite à la force de ses crampons.Quant à ses histoires de famille,
    il faut vraiment haïr le petit gars pour se souvenir d’informations aussi vieilles.
    Le joueur a le droit de distribuer sa fortune à qui il veut. Ne réagissez donc pas en héritiers
    dépossédés. Au fait, et le tout petit Valbuena ? Il avait besoin de filmer ses ébats amoureux ?
    J’ignore si le Karim, en sale gosse qu’il est, parlait sérieusement quand il l’a menacé de publier
    la sextape en question. Je ne prends pas pour argent comptant tout ce qu’on raconte.
    Cela dit, merci à ceux qui ne m’ont pas trouvée si nulle que ça dans l’affaire. Mais il faut,
    quand même, vous avouer qu’autour de moi, des supporters du Real Madrid m’expliquent
    que les détracteurs de l’enfant terrible sont des fans absolus du Barça.
    Je vais dire, à mon tour, pourquoi j’aime le Real. J’adore Placido Domingo. J’adore l’opéra
    et j’adore cette équipe parce que son hymne est chanté par lui. Quelle voix !

    . M. B.
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    Post A vos sites de rencontres !

    SOIT DIT EN PASSANT
    04 Mai 2016
    A vos sites de rencontres !
    malika boussouf
    journaliste, écrivaine


    Malika Boussouf.jpg

    Par Malika Boussouf
    [email protected]


    Il est des jours comme ça où, en naviguant sur internet, je n’ai pas le temps
    d’accéder à l’information recherchée que déjà je me retrouve face à cette
    annonce, devenue quasi incontournable, qui vous invite à trouver
    un mari musulman. C’est clair, il me suffit d’ouvrir n’importe quel papier pour
    y avoir droit et, pour ne rien vous cacher, j’ai fini par trouver ça insupportable.
    Non pas que ce soit la seule annonce qui vous harcèle, mais j’ai la nette
    impression que c’est la seule qui me suit partout. Du coup,
    le «trouver un mari musulman» aura, franchement, fini par, sérieusement,
    me raser. Imaginez que je sois seule dans la vie et que j’aie envie de prendre
    pour époux un chrétien, un animiste, un juif, un bouddhiste ou un athée ?
    Si vous allez sur les réseaux sociaux, vous y avez droit , si vous allez sur Google,
    vous n’y échappez pas, si vous allez sur Yahoo, non plus ! L’annonce fait
    peut-être l’affaire de jeunes célibataires en panne de prétendants ou d’idée
    pour mettre la main sur le profil idéal, mais comment font celles qui n’en ont pas
    besoin ? Pourquoi ne propose-t-on pas aux hommes en perte d’inspiration et
    de repères de leur trouver une épouse musulmane ? Cela dit, l’annonce pourrait
    faire le bonheur de jeunes filles qui ont de plus en plus de mal à rencontrer
    leur pendant masculin. Elles n’ont plus qu’à tenter de s’en décrocher un par
    le biais de ce site. J’avoue ne pas être allée regarder de plus près le contenu de
    la proposition. D’abord, parce qu’à force de la croiser, j’ai fini par développer
    une espèce de rejet tout en me demandant, plutôt, comment faire pour m’en
    débarrasser. Je crains, par ailleurs, si je venais à ouvrir le lien, de tomber
    sur un site islamiste. Les barbes au nombril, les kamis mi-mollet,
    les pantalons au-dessus de la cheville et les chaussettes blanches,
    on en croise au quotidien. Nul besoin d’aller en admirer d’autres sur
    un site de rencontres qui leur est dédié. L’invitation à la noce s’adresserait-elle
    à une population féminine spécifique ? Certainement pas à ces musulmanes
    rompues à la transgression d’interdits qui les empêcherait d’aimer sans contrainte.

    M. B.
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  3. #3
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    Post Ceux d’en haut et les autres !

    SOIT DIT EN PASSANT
    05 Mai 2016
    Ceux d’en haut et les autres !
    malika boussouf
    journaliste, écrivaine


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    Par Malika Boussouf
    [email protected]


    Il est des jours comme ça où lorsque vous êtes rappelé à l’ordre par un lecteur
    qui vous écrit pour dénoncer le mépris de nos gouvernants à l’égard de leurs
    administrés, vous ne pouvez pas faire l’impasse sur la colère de ce dernier, qui
    n’est pas loin de penser qu’en gardant le silence, vous vous conduisez,
    exactement, comme ceux dont vous-mêmes critiquez les méthodes. En voici,
    par exemple, une de question, qui, si elle contrarie celui-ci, va en faire
    grimacer plus d’un autre : «Pourquoi les responsables algériens, à quelque niveau
    qu’ils se situent ne répondent jamais, ou à quelques exceptions près, au courrier
    des citoyens ?» Et à notre ami désabusé de raconter une anecdote qui dit bien
    ce qu’elle veut dire sur la nature de l’échange entre responsables et ceux sans
    le soutien desquels beaucoup d’entre eux ne seraient pas là où ils sont.
    Très remonté, il ose une comparaison qu’il ne devrait franchement pas,
    tellement elle met le doigt là où ça fait mal : le laisser-aller et la négligence.
    Le lecteur qui note «le manque d’éducation» de ces derniers à l’égard de ceux
    qu’ils savent courtiser lorsqu’ils ont besoin de leur voix, raconte comment,
    il y a 4 mois, un ami à lui a adressé, simultanément, un courrier à un ministre algérien
    et un autre, identique, à François Hollande. Le chef de l’Etat français lui a répondu
    dans la semaine. Pas le ministre algérien. Après trois lettres successives,
    son ami attend toujours des nouvelles du ministre.C’est l’irrévérence du haut responsable,
    auquel il faudrait, peut-être, rappeler que le respect ça va dans les deux sens,
    qui révolte notre lecteur. Il sont nombreux à pointer un doigt accusateur vers
    une administration qui opte pour le mépris quand on la sollicite. Notre ami fait,
    pour le coup, une suggestion intéressante. Pourquoi ne pas interroger, ponctuellement,
    les gens d’en bas sur ce qu’ils pensent des gens d’en haut et évaluer comment
    ils appréhendent les droits des masses populaires et le devoir des dirigeants à leur égard ?
    Pourquoi ne pas s’inspirer de l’avis citoyen pour reconduire ces derniers ou
    les démettre de leur mission ?

    M. B.
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    Post Sortir couvert !

    SOIT DIT EN PASSANT
    07 Mai 2016
    Sortir couvert !
    Par Malika Boussouf
    journaliste, écrivaine


    Malika Boussouf.jpg

    [email protected]


    Il est des jours comme ça où en lisant certaines réactions de lecteurs par mail,
    je réalise que, y compris en communiquant de façon privée,
    la personne qui m’écrit éprouve, quelquefois, le besoin de truffer son texte
    de fautes. On en devine, assez vite, le mobile. Ne pas être repéré ! C’est terrible
    de faire autant dans la paranoïa. Tordre son écriture pour à la fois dire ce
    que l’on veut et ne pas apparaître sous sa véritable identité. J’avais cru, avant
    d’en recevoir de façon donc tout à fait confidentielle, qu’il n’y avait que
    les réseaux sociaux qui regorgeaient de profils plus ou moins bizarres.
    Eh bien, non ! Même quand on communique par courriel, il arrive que l’on
    n’y aille pas franchement. Questions. Pourquoi écrire dans ce cas ? Quel effet
    espère-t-on obtenir si l’on y va à reculons ? A quoi sert une correspondance qui
    perd de son intérêt dès lors que celui qui la reçoit ne sait pas de qui elle émane ?
    Il y a une différence entre celui ou celle qui préfère rester anonyme et qui signe
    «Un lecteur assidu», sans doute, par timidité ou parce que peu habitué(e) à
    s’épancher, mais qui en éprouve, parfois, l’envie ou le besoin et celui ou celle
    qui va user d’un pseudo, pour se donner tous les moyens de vous gratifier d’insultes.
    Au-delà du profil qui est travesti, je me demande à quoi rime d’écrire en pataouète ?
    On se doute, bien évidemment, que tout le monde ne maîtrise pas la langue dans
    laquelle il s’exprime. Mais je fais, là, allusion à celles et ceux qui abusent de ce
    procédé pour ne pas divulguer leur identité ou s’exposer aux railleries de tiers.
    Plusieurs de mes amis affirment que certains services de renseignement,
    spécialisés, par exemple, dans le noyautage des réseaux sociaux, interviennent,
    sous le couvert de pseudonymes ou de faux profils. Ils auraient pour mission de
    mieux gérer ce qu’ils comptabilisent comme des dérives ou de continuer à user
    d’un pouvoir, autoritaire, de dissuasion qu’ils pensent infaillible. Il arrive, parfois,
    que l’on ne sache pas aborder les autres en les regardant droit dans les yeux.
    Il faut se faire coacher les amis ! Le terme est très à la mode.

    M. B.
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    Post Le masque et la plume !

    SOIT DIT EN PASSANT
    08 Mai 2016
    Le masque et la plume !
    Par Malika Boussouf
    journaliste, écrivaine


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    [email protected]


    Il est des jours comme ça où l’on éprouve un certain bien-être à se dire
    que l’on appartient à une communauté dont le principe directeur n’est,
    en tout cas, pas de se planquer pour parler librement.Il est agréable de
    constater que sur les réseaux sociaux, tous les journalistes que je connais
    publient sous leur vrai nom. Si pas mal d’entre eux ne se montrent pas,
    cela ne me contrarie pas. J’admets volontiers qu’ils n’aient pas envie
    d’y aller sans filet et je le comprends d’autant mieux que durant les
    années sanglantes, beaucoup de confrères ont payé un lourd tribut au
    terrorisme islamiste dont l’un des objectifs prioritaires était de décimer
    la profession. Les dégâts faits au cœur de la presse sont douloureux
    quand on les évoque. Ils justifient, fatalement, que l’on ait, aujourd’hui
    encore, des craintes quasi identiques à celles vécues à l’époque où nous
    enterrions une part de nous-mêmes avec chaque confrère qui disparaissait.
    Personnellement et dès lors que je les connais, je comprends qu’ils ne
    veuillent pas être, encore, la cible d’agresseurs potentiels.Il y aurait, sinon,
    beaucoup à dire, mais nous y reviendrons, sur ceux qui s’improvisent en
    commentateurs spécialisés, pour émettre des inepties et se délecter de
    le faire de façon impersonnelle. Les faux profils permettent indéniablement à
    leurs concepteurs de jouer aux plus malins. Ils changent d’identité et
    démontrent par extension qu’ils n’assument pas ce qu’ils sont devenus.
    Vous avez ceux qui n’en manquent pas une, qui ont un avis sur tout et qui,
    lorsque l’on s’en débarrasse, vont user de subterfuges, le fameux faux
    profil, pour revenir dans la course. Comme s’il était vital d’être partout,
    de ne rien rater et surtout, de servir un maximum d’horreurs.
    Qui sont donc ces petits futés qui, en découvrant les vertus supposées
    de l’anonymat, parlent enfin, prennent du galon par les mots et s’émancipent
    des brimades qui leur sont infligées ailleurs ? De preux chevaliers qui
    découvrent, un matin, le moyen «idéal» de libérer une parole confisquée
    et partent à la conquête d’espaces auxquels ils auraient,
    autrement, beaucoupde mal à accéder ?

    M. B.
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    Post Londres, et pour quatre ans !

    SOIT DIT EN PASSANT
    09 Mai 2016
    Londres, et pour quatre ans !
    Par Malika Boussouf
    journaliste, écrivaine


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    [email protected]


    Il est des jours comme ça où lorsque, dans la course à l’élection à
    la tête d’une mairie occidentale comme celle de Londres, un fils de riche,
    né avec une cuillère en argent dans la bouche, est terrassé par celui
    d’un pauvre, on se réjouit, même de loin, pour le nouvel élu qui, à aucun
    moment de sa campagne, n’a baissé les yeux ou s’est fourvoyé devant
    ses compatriotes, issus d’ailleurs ou des Anglais de souche.
    Pour un grand nombre d’observateurs, il était impensable, jusqu’à
    son élection, qu’un musulman, avec tout ce que cela suppose en
    ces temps d’intolérance et d’incompréhension et toutes les confusions
    sournoisement entretenues et volontairement affichées, se hisse à
    la tête d’une ville européenne. Et pas des moindres ! Quel magnifique
    pied-de-nez à ses détracteurs, que les Londoniens se soient montrés
    indifférents à ses origines ou à sa sensibilité religieuse au profit de
    convictions politiques et humaines, et de l’engagement citoyen !
    Un coup de maître dans des conditions inédites qui incite à croiser les doigts.
    Que la belle surprise ne se transforme pas en cauchemar pour Sadiq Khan.
    Je retiens, pour ma part, que l’on aura beau reprocher à Londres d’avoir
    abrité des théoriciens du crime et autres chefs intégristes, que l’on aura
    beau lui tenir rigueur de n’avoir pas réagi à leurs appels au crime,
    aujourd’hui, la Grande-Bretagne fait montre de constance. Dans le sens
    où son caractère cosmopolite rend encore plus lisible sa capacité à opter
    pour ce qui lui convient le mieux et à séparer le bon grain de l’ivraie.
    Le petit ton cinglant à son égard était fatalement prévisible. Il n’empêche
    qu’à celui qui, fier de ses origines, affirme vouloir incarner l’espoir au
    lieu de la peur, l’unité plutôt que la division, on réfléchira à deux fois avant
    d’oser lui demander de s’excuser à chaque fois qu’un égaré de la foi se fera
    exploser quelque part dans le monde ou de se désolidariser de
    ses coreligionnaires. Voilà une chose qui ne pourra jamais arriver en Algérie
    où il faut être adoubé par un clan au pouvoir pour changer de statut et devenir,
    non pas utile, mais enfin «fréquentable».


    M. B.
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    Post A qui profite le «djihad» ?

    SOIT DIT EN PASSANT
    10 Mai 2016
    A qui profite le «djihad» ?
    Par Malika Boussouf
    journaliste, écrivaine


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    [email protected]


    Il est des jours comme ça où il m’est impossible de rester indifférente à ce que je lis.
    J’avoue avoir tremblé en parcourant l’histoire douloureuse de ce père impuissant,
    solitaire et désespéré. Comment ne pas éprouver de l’empathie pour des parents qui
    finissent par perdre leur enfant parce que, seuls, ils n’ont rien pu faire et que ceux qui
    en ont la capacité et le pouvoir n’ont pas voulu leur tendre la main ?
    Ce billet n’a pas pour objet de réécrire la tragique histoire de Azzedine Amimour,
    si bien racontée par notre ami Maâmar Farah. Non, l’envie que l’histoire a suscitée en moi,
    après m’avoir gardé suspendue aux paroles de Maâmar, tandis qu’il nous contait le calvaire
    et la souffrance de son ancien voisin et ami, était de revenir, pour la contester, sur la légèreté
    avec laquelle, dans l’Hexagone, on traite l’embrigadement de jeunes gens par Daesh, surtout
    lorsque ces derniers sont issus de l’immigration.Un désintérêt ciblé, envers ces jeunes que l’on
    regarde s’enfoncer dans une voie avec la mort pour seule issue ? Quand les calculs politiciens
    se mettent de la partie, ils deviennent dangereusement responsables de tous les drames ultérieurs.
    Ce qui me révolte, c’est que l’on fasse, consciemment, le jeu de sombres barbares qui, eux,
    ont sans doute l’avantage de savoir où ils veulent mener le monde. À l’asservissement ou
    au chaos ! Et rien ne semble pouvoir les en dissuader. Il devient de plus en plus courant que
    de jeunes recrues que l’on a transformées en zombies après un méticuleux lavage de cerveau
    aillent en Syrie pour servir de chair à canon. J’ignore si c’est toujours le cas, mais dans celui-là,
    ce sont de braves gens qui en font les frais. Lorsqu’un jeune a du mal à trouver sa voie au sein
    d’une société sourde à ses attentes, que la famille n’arrive pas à canaliser des dérives qui
    s’accumulent et qu’elle n’a pas soupçonnées au départ, pourquoi faudrait-il que ce soit Daesh
    qui sache le mieux séduire ? Nous ne sommes pas là en présence d’un jeune en panne de frissons,
    mais d’un garçon timide et renfermé en quête de réponses et qui, un jour, au contact bienveillant
    d’un recruteur, bascule puis s’égare.

    M. B.
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    Post Défendre sans frontières !

    SOIT DIT EN PASSANT
    11 Mai 2016
    Défendre sans frontières !
    Par Malika Boussouf
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    Il est des jours comme ça où j’ai un peu de mal avec l’organisation «Reporters sans frontières».
    Lorsque je reçois un courrier dans lequel on encourage à défendre la liberté de la presse,
    je n’arrive plus à accorder du crédit à l’association alors qu’elle est censée protéger les intérêts
    des journalistes d’où qu’ils soient et essentiellement dans les pays qui les oppriment. Cette année,
    RSF a publié le classement mondial de la liberté de la presse.
    L’Algérie est au 129e rang sur 180. Il n’y a pas de quoi être fier et pas de quoi se réjouir. Et pourtant,
    il m’est aujourd’hui encore difficile de prendre au sérieux les rapports d’enquêtes et les déclarations.
    De 1985 à 2008, durant près d’un quart de siècle à la tête de RSF, Robert Ménard, le maire raciste,
    facho et islamophobe d’une ville de France, y a fait la pluie et le beau temps, soutenant, en ce qui
    concernait l’Algérie, l’islamisme radical qu’il disait légitime tout en dénonçant, auprès de qui voulait
    l’entendre, l’arrêt du processus électoral.

    En 1992, il s’affichait pour la démocratie et le choix du peuple,
    alors que l’ancien pied-noir qu’il est, dont les parents affiliés à l’OAS n’avaient jamais encaissé
    ni l’indépendance de l’Algérie ni de s’être fait avoir par les bougnoules que nous étions, se rangeait du
    côté de l’ennemi. Je savais déjà, pour en avoir fait l’expérience, ce que valait le sombre individu,
    lorsque j’ai rencontré, début 95, à Paris, Zlatko Dizdarevic, le courageux et non moins brillant
    directeur d’Oslobodenj, le plus grand journal de Bosnie-Herzégovine, basé alors à Sarajevo.
    Il venait de publier son ouvrage J’accuse l’ONU. Nous avons parlé du drame que traversait son pays et
    de ce qui ensanglantait le mien. Comme il avait été lauréat de l’association de Robert Menard pour
    son combat en faveur de la liberté de la presse, nous avons échangé nos points de vue sur son
    tout-puissant et inamovible patron. C’est là que Zlatko m’a raconté comment, un matin,
    le triste personnage avait décidé d’en finir avec la cause bosniaque en lançant aux membres de
    son bureau : «Fini la Bosnie. Je veux du Rwanda»
    M. B.
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