A LA UNE/Après l’attentat meurtrier de Aïn Defla
21/07/2015 Pièce jointe 17670

L’armée à la poursuite des groupes terroristes


Les secteurs militaires opérationnels de Chlef, Tissemsilt, Aïn Defla, Médéa et Blida sont engagés dans ce dispositif d’envergure qui entoure
le lieu de l’attaque dans un rayon de 50 km.

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Quatre jours après l’embuscade qui a ciblé un convoi de militaires à Aïn Defla, tuant neuf d’entre eux et en blessant deux autres, la région est sous contrôle total de l’armée. Selon des sources sécuritaires, un dispositif d’un millier d’hommes a été déployé autour de la région pour prendre part à l’opération de recherche déclenchée après l’embuscade. «Plusieurs secteurs opérationnels, notamment de Aïn Defla, Chlef, Médéa, Tissemsilt et Blida, sont engagés dans cette opération pour permettre un bouclage dans
un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres.

Au nombre d’une vingtaine, les terroristes auteurs de cette attaque ne peuvent pas avoir quitté la zone ; ils sont dans les alentours.» Leur neutralisation n’est qu’une question de temps. Les recherches avancent bien en raison des traces retrouvées et des informations collectées sur les lieux. L’étau se resserre autour de lui», révèlent nos sources, précisant que le renforcement
de ce dispositif concerne aussi bien «les troupes que
les moyens de combat comme les hélicoptères et l’artillerie».


A propos des photos prises par les terroristes lors de l’embuscade et postées sur les réseaux sociaux, nos interlocuteurs indiquent que «les éléments qui apparaissent à visage découvert sont connus des services de sécurité. Il s’agit d’anciens terroristes enrôlés dans les années 1990 dans les rangs du GIA. Les spécialistes sont en train de travailler dessus pour savoir qui les a postées et d’où cela a été fait». En attendant la neutralisation des auteurs de cette attaque criminelle, les réseaux sociaux restent enflammés par des campagnes de solidarité et de compassion avec les familles des victimes.
Des gerbes de fleurs sont déposées quotidiennement au Maqam Echahid à Riadh El Feth (Alger), des selfies (photos prises avec les militaires) sont postés sur les réseaux sociaux pour leur rendre hommage et aussi des regroupements de citoyens sont tenus en signe de solidarité avec les victimes à travers le pays, comme à Oran. Même si, dans le même temps, les réactions de la classe politique et des officiels restent très timides, pour ne pas dire inexistantes. A l’exception d’Ennahda, du RND et de Talaie El Houriat (de Ali Benflis),
aucun parti n’a fait de déclaration.


Ni Amar Saadani du FLN, l’animateur des journaux électroniques aux déclarations souvent sulfureuses, ni le trublion Makri du MSP, encore moins les responsables des autres formations politiques, qu’ils soient proches du pouvoir ou de l’opposition, n’ont daigné se manifester. Le président de la République, prompt à réagir quand il s’agit d’un attentat commis à l’étranger, le dénonçant de la manière la plus énergique, s’est muré dans un silence de marbre.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, semble déjà parti en vacances, alors que le ministère de la Défense nationale a attendu 48 heures pour rendre public un communiqué sur l’attaque. Pendant ce temps, des photos de l’embuscade avaient fait le tour des réseaux sociaux, suscitant au sein de l’opinion publique
angoisse et inquiétude. Mais aussi faisant
courir les plus folles rumeurs aux dégâts incommensurables
sur le moral des troupes engagées sur le terrain et leurs familles
qui les attendaient pour fêter l’Aïd comme tous les Algériens.



Salima Tlemçani