Séisme de magnitude 6,1 entre l’Espagne et le Maroc.
Panique en Espagne. Côté marocain, on jure n’avoir rien
ressenti. Et c’est là que je confirme :La marocaine, c’est de la bonne ! Le procès Sonatrach-Saipem s’est ouvert hier à Milan. Quelle différence avec le procès Sonatrach ouvert il y a quelques jours déjà à Alger ? Un tas ! Un immense tas de différences. D’abord, celle-là. En ce moment, à Alger, il fait 18 degrés. A Milan, hier, à 11 heures, il a fait à peine 10 degrés. Et encore, renseignements pris, le soir, les Milanais et Milanaises ont dû se couvrir un peu plus que les Algéroises et Algérois, puisqu’à Milan, il a fait un tout petit 4 degrés, contre un 11 à Alger. C’est déjà énorme comme différence. Il y a ensuite la langue. Au procès de Milan, on parle italien. Au procès d’Alger, on parle l’algérien, une langue codée, cryptée même, que seuls des hommes et des femmes habillés d’hermine parlent encore dans des téléphones creux. Autre différence de taille. Au procès de Milan, le parking du tribunal n’est pas géré par des «parkingueurs». Alors qu’au tribunal d’Alger, tu peux comparaître pour outrage à un «parkingueur» et refus d’obtempérer à son ordre de payer ton stationnement. Au tribunal de Milan, les marches de l’escalier donnant accès à l’édifice sont faites d’une matière antidérapante. A celui d’Alger, tu manques à tous les instants de t’étaler à cause du marbre qui jalonne ton assomption vers ce temple marbré de la justice. Et si tu commets l’erreur de déposer plainte pour «mise en danger de ton squelette à travers l’utilisation non réglementaire d’un matériau non agréé», tu risques 20 ans de prison pour collaboration avec la France coloniale dans le génocide des bouquetons de Kabylie en 1956, alors que toi, t’es né en 1964 ! Et puis, suprême différence entre les deux procès. A Milan, les costards des avocats se devinent de bonne, de très bonne coupe, même sous leur robe noire. A Alger, Bourayou fait bien de cacher le sien sous sa robe ! Et il ferait encore mieux de vite programmer un voyage à Milan pour les soldes.
Voilà ! Mais sinon, mis à part tout ça, procès Sonatrach à Milan ou à Alger, c’est pareil.
Aux deux audiences, Chakib Khelil est absent !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. |