Pousse avec eux By Hakim Laâlam
26 Janvier 2016
La santé pour tous,
ou à peu près chouia ! |
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Par Hakim Laâlam
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Notre ministre des Moudjahidine attendu aujourd’hui en
France. Mon Dieu ! Pourvu qu’on ne se…… repente pas ! Pourvu qu’on ne se
repente pas… C’est fou ! Le nombre de fois où je lis ce genre de phrases : «Tel responsable ne peut pas répondre à telle attaque. En soins à l’étranger, dès son retour, il apportera tous les éclaircissements.» Ou encore : «Actuellement en contrôle médical dans un hôpital parisien, tel haut responsable n’a pu être joint pour donner sa version des faits.» Ou encore cette autre variante : «De retour d’un long séjour hospitalier en Europe, il devrait reprendre ses activités dans les tout prochains jours.» Y a-t-il quelqu’un dans les hôpitaux algériens ? Ici ? Oui, puisque les salles d’attente sont bondées, tous les jours de la semaine, week-end compris. Qui les remplit, ces salles d’attente dans le D.Z-Land ? Logiquement, les patients qui ne se soignent pas… à l’étranger. Elémentaire. Pourquoi alors un dignitaire va se soigner à l’étranger, plutôt que chez lui, en Algérie ? Parce que les hôpitaux algériens sont bondés ? Je ne crois pas. Dans la salle d’attente, personne ne crierait vraiment au scandale si un président d’une haute institution, ou le ministre détenteur d’un gros portefeuille grillait la chaîne pour s’allonger sur le lit d’auscultation du médecin. C’est à peine si quelques grognements sourds sortiraient très timidement des bouches des patients en attente. Donc, ce haut dignitaire, ou ce dignitaire tout court, sans même le «haut», pourrait se faire soigner ici même. S’il ne le fait pas, comment expliquer la chose ? Je pense qu’il n’a pas confiance en la capacité des hôpitaux algériens à lui sauver la peau, même totalement ridée et fripée. Et donc dernière question en queue de toutes les autres questions avec lesquelles je vous bassine depuis le début de cette chronique : pourquoi nous, le reste des restes de la salle d’attente, ferions-nous plus confiance en nos hôpitaux que les dignitaires, les ministres, les présidents d’institutions et les Présidents tout court ? Et subsidiairement, doit-on en conclure à un apartheid sanitaire en Algérie ? La plèbe qui se fait charcuter ici. Et l’élite qui se fait chouchouter le derme et ce qui a en dessous, ailleurs, «très ailleurs» ? Voilà ! Je pense avoir posé toutes les questions
qui me trottaient dans la tête. Maintenant, pour digérer tout ça, faut que je me dégote un rendez-vous fissa.Avec un psy. Ici, bien sûr.
En attendant, je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. |
Pousse avec eux By Hakim Laâlam
27 Janvier 2016
Fait plus froid à Milan qu’à Alger ! |
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Par Hakim Laâlam
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Séisme de magnitude 6,1 entre l’Espagne et le Maroc.
Panique en Espagne. Côté marocain, on jure n’avoir rien
ressenti. Et c’est là que je confirme :La marocaine, c’est de la bonne ! Le procès Sonatrach-Saipem s’est ouvert hier à Milan. Quelle différence avec le procès Sonatrach ouvert il y a quelques jours déjà à Alger ? Un tas ! Un immense tas de différences. D’abord, celle-là. En ce moment, à Alger, il fait 18 degrés. A Milan, hier, à 11 heures, il a fait à peine 10 degrés. Et encore, renseignements pris, le soir, les Milanais et Milanaises ont dû se couvrir un peu plus que les Algéroises et Algérois, puisqu’à Milan, il a fait un tout petit 4 degrés, contre un 11 à Alger. C’est déjà énorme comme différence. Il y a ensuite la langue. Au procès de Milan, on parle italien. Au procès d’Alger, on parle l’algérien, une langue codée, cryptée même, que seuls des hommes et des femmes habillés d’hermine parlent encore dans des téléphones creux. Autre différence de taille. Au procès de Milan, le parking du tribunal n’est pas géré par des «parkingueurs». Alors qu’au tribunal d’Alger, tu peux comparaître pour outrage à un «parkingueur» et refus d’obtempérer à son ordre de payer ton stationnement. Au tribunal de Milan, les marches de l’escalier donnant accès à l’édifice sont faites d’une matière antidérapante. A celui d’Alger, tu manques à tous les instants de t’étaler à cause du marbre qui jalonne ton assomption vers ce temple marbré de la justice. Et si tu commets l’erreur de déposer plainte pour «mise en danger de ton squelette à travers l’utilisation non réglementaire d’un matériau non agréé», tu risques 20 ans de prison pour collaboration avec la France coloniale dans le génocide des bouquetons de Kabylie en 1956, alors que toi, t’es né en 1964 ! Et puis, suprême différence entre les deux procès. A Milan, les costards des avocats se devinent de bonne, de très bonne coupe, même sous leur robe noire. A Alger, Bourayou fait bien de cacher le sien sous sa robe ! Et il ferait encore mieux de vite programmer un voyage à Milan pour les soldes.
Voilà ! Mais sinon, mis à part tout ça, procès Sonatrach à Milan ou à Alger, c’est pareil.
Aux deux audiences, Chakib Khelil est absent !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. |
Pousse avec eux By Hakim Laâlam
28 Janvier 2016
Et en plus, ils veulent des excuses
du logeur !
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Par Hakim Laâlam
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Standard & Pool’s, l’une des trois plus grandes agences
de notation au monde, se dit «très inquiète pour l’avenir de
l’Algérie». Heureusement que là-haut, dans le…… Palais, ils sont confiants ! Wallah que maintenant, cette mauvaise blague a assez duré. Elle ne fait plus rire personne. Comment ça l’«ONM et l’Algérie demandent à la France des excuses officielles pour ses crimes coloniaux» ? Comment peut-on encore oser émettre ce genre de demandes, lorsqu’une flopée de nos dirigeants, dont certains aux commandes des affaires publiques, parfois même au poste de pilotage du parti qui a chassé la France, résident en…France, y ont demandé papiers et y ont constitué des sociétés immobilières gérées par leurs enfants ? On ne peut pas décemment commettre ce genre de démarche ahurissante ! Arrêtez de nous foutre la h’chouma, celle que nous infligent à nous, peuple, de manière générique et sans distinction, les Français qui ont ce regard que je devine déjà, mi-malicieux mi-méprisant lorsqu’ils reçoivent «nos» «exigences de repentance». Quelle repentance ? La repentance immobilière, oui ! Carnaval intolérable qui voit des «notables» en activité de gouvernance crécher chez Fafa et exiger d’elle qu’elle demande pardon pour ses crimes coloniaux. Qu’est-ce que tu fous, là-bas, khouya-El-Parisiani ? Yek, c’est des méchants, les Français, des assassins qui ne veulent toujours pas se repentir de leurs atrocités ? Alors habite ici, vis ici, passe tes vacances et respire ici. Ou bien, puisque visiblement tu en as les moyens – même si mathématiquement, c’est difficilement explicable –achète-toi une baraque au Portugal, en Lituanie ou au Vanuatu, mais pas à Paris ! Non faut arrêter, les frères. Avec vous l’Algérie de l’épopée est passée de 22 héros à Century 21 ! Maintenant que cette abomination a été commise, n’en rajoutez pas. N’allez pas en sus, en plus, demander des excuses de ceux chez qui vous résidez ! C’est tout de même hallucinant que nous devions tout le temps vous rappeler cela. Cette douleur que nous ressentons à chaque fois que nous parviennent les ricanements, et même les éclats de rire des Français qui lisent vos «demandes de repentance».
Barakat ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. |
Pousse avec eux By Hakim Laâlam
30 Janvier 2016
Cellule de crise autour
du «désaccord majeur» ! |
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Par Hakim Laâlam
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L’Algérie exige des excuses de la France. Des
excuses ? Pourquoi des excuses ? Les ……appartements ne sont pas assez
confortables à Neuilly ? Tout le monde est sur le pont. Sellal a convoqué le gouvernement dans son ensemble. Même le Premier ministre, Bouchouareb, est là ! Réunion de crise. Que dis-je ? Cellule de crise ! Avec un seul point inscrit à l’ordre du jour de cette rencontre : keskecé que ça, le «désaccord majeur ?» Faut dire que depuis la démission en France de la ministre de la Justice, Christine Taubira et depuis surtout sa phrase énigmatique «je suis partie suite à un désaccord majeur», l’Algérie de la gouvernance est en émoi. Qu’a voulu dire cette femme à travers cette formule ésotérique ? Il ne faut jamais oublier que la France, vue d’Algérie, ce n’est pas n’importe quel pays. Et une ministre de la Justice qui balance un cryptogramme, un rébus pareil, «j’ai démissionné suite à un désaccord majeur», c’est tout simplement préoccupant, pour ne pas dire hautement intrigant, voire profondément inquiétant. Sellal a procédé à un tour de table rapide. Sait-on jamais ! Peut-être que dans la salle du Conseil des ministres, il s’en trouverait un qui aurait déjà la clé à cette histoire de la «démission suite à un désaccord majeur». Regards gênés de l’ensemble des présents. Regards penauds même. Personne n’a compris ce qu’a voulu dire Taubira. Le ministre de l’Intérieur, en homme de l’ordre et de la discipline, a alors proposé de segmenter la formule en deux, pour mieux la disséquer, et peut-être enfin la décoder. Donc, d’un côté, le mot «Démission» et de l’autre un mot et un adjectif «Désaccord» et «Majeur». Ensuite, Sellal a chargé le ministre des Sports de chronométrer la séance. Et de donner le top départ à une demi-heure pour le gouvernement ainsi scindé en deux afin qu’il travaille à déchiffrer les deux blocs du mystère Taubira. Au bout d’une demi-heure, Benghebrit, la ministre de l’Education, a ramassé les feuilles et les a remises au Premier ministre – pas Bouchouareb, l’autre- non sans faire la moue devant des fautes grossières que son regard perçant a relevées au passage sur plusieurs copies. Et là, rien ! Aucune des deux équipes n’a trouvé la solution. Ni pour «Démission». Ni pour «Désaccord Majeur». Le brouillard total. Le smog intégral. Le trou noir. La séance a donc été levée sur ce gros point d’interrogation. Le mystère Taubira restait entier. Dans le communiqué sanctionnant traditionnellement les Conseils des ministres, tout un paragraphe a cependant été consacré à l’excellence des relations entre Alger et Paris, à leur exemplarité
et à l’accord majeur qui régit la coopération entre les deux pays.
Je fume du thé et je reste moi aussi en accord majeur avec mon cauchemar qui continue.
H. L. |
Pousse avec eux By Hakim Laâlam
31 Janvier 2016
Merci pour ces moments ! |
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Par Hakim Laâlam
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Sellal à partir de Laghouat : «En 2016, il faudra faire
exploser l’économie nationale.» Je ne sais pas…… ce qu’il a pris, mais j’veux la même chose ! Je prends ma tension. Ou plutôt je la reprends maintenant que la nouvelle est tombée : 12/7. Ah ! Mon Dieu que je suis rassuré. Un temps emballée, partie en java, ma tension est revenue à la normale. Il faut dire que la nouvelle qui vient de tomber y est pour beaucoup. Y est même pour tout. Le cœur est un organe fragile. Et trop de suspense, trop de… tension tue le cœur. Heureusement, je n’en suis pas arrivé jusqu’à un point critique. La bonne nouvelle est arrivée à temps pour me permettre enfin de souffler un bon coup, d’allonger les jambes sous la table et de me dire «c’est fini ! Nous sommes passés à deux doigts de la cata, mais maintenant, c’est fini !» Si tu prenais un café avant que la nouvelle ne tombe, une fois celle-ci tombée et le suspense levé, tu t’en resserts un deuxième, de café, mais celui-là tu le savoure, tu prends le temps d’en apprécier tous les arômes délicieusement caramélisés, tu en goûtes chaque gorgée comme un nectar divin, tu fermes les yeux et tu apprécies le fait que l’horizon soit enfin dégagé, sans nuages, sans menace de chamboulements et de cataclysmes. Lorsque la nouvelle est tombée, j’ai réellement pris la mesure, compris le sens ô combien profond de l’expression «une enclume qu’on vous enlève de la poitrine». C’est lourd une enclume. C’est opprimant. C’est immobilisant. Vous ne respirez plus normalement, Vous êtes même sur le point de ne plus respirer du tout. Et puis, hop ! D’un coup, une nouvelle arrive, et l’enclume est enlevée, disparue. Vous avalez des goulées d’air. Vous vous enivrez d’oxygène à pleins poumons. Vous revivez. Et vous vous dites au fond de vous que la vie vaut malgré tout d’être vécue. Que serait notre parcours, notre cheminement sur terre sans ces moments d’incertitude ? Un bien triste intermède avant la mort. Mais là, avec le suspense intolérable d’un Conseil constitutionnel dont on ne savait pas jusqu’à l’ultime minute du verdict final s’il allait valider ou pas la nouvelle Constitution de Abdekka,
qui, finalement la valide, c’est toute votre vie qui prend une nouvelle dimension, se révèle palpitante,
bourrée de surprises et tellement, tellement, tellement…tellement que j’en sors épuisé d’émerveillement béat
et que j’en fume du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L. |
Pousse avec eux By Hakim Laâlam
01 Février 2016
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Mon argent sale est plus propre que le tien, na !
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Par Hakim Laâlam
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Le milliardaire Ali Haddad, patron du FCE : «Je ne
suis pas dans la politique. Je ne suis que dans l’éco-
nomie. » S’il pouvait encore faire un petit effort et
n’être que dans l’économie des ……mots ! Saâdani et Ouyahia s’accusent «mutuellement» de pourrir la vie politique algérienne avec l’argent sale. Dernier épisode en date, les sénatoriales où les deux écuries se balancent des noms de «ch’kara» à la tête, chacun y allant de son crachat sur les biffetons de l’autre. Encore une mission pour moi ! J’ai là, en face de mes mirettes, posés sur ma table de travail, sous la grosse lampe halogène à rayons bleus révélateurs, deux spécimens de «billets suspects» obtenus auprès de taupes du FLN et du RND. Je vais essayer de déterminer lequel des deux billets est le plus sale. Et donc, logiquement, lequel des deux billets est le plus propre. C’est bien ! Je sens qu’avec ce genre de préambule, on avance, on avance bien dans l’enquête. D’abord, des gants ! Dans ce genre d’observations scientifiques, on ne manipule jamais l’objet en question sans gants. Mais non, pas pour les empreintes, gros bêta ! Pour les germes. Savez-vous combien de millions de germes crèchent dans un billet de banque ? Alors multipliez sans hésiter ce chiffre par dix dès lors que l’argent provient du RND et du FLN. Oups ! Là, par contre, je vais changer un peu la procédure habituelle. Parce qu’en plus des gants, il me faut vite un masque. Mon Dieu l’odeur qui s’en dégage ! Elles ont séjourné où, ces coupures ? Bon, je rapproche ma lampe, je chausse mes lunettes spéciales anti-contamination et anti-projections et… et zut ! La lampe vient de péter et les verres de mes binocles ont fondu. Oulla ! Visiblement, je suis en présence de billets «chargés», réactifs et bourrés de moyens de riposte. Procédons prudemment. Re-zut ! A chaque fois que j’approche ma grosse loupe des biffetons, ils émettent un grognement sourd, menaçant, et bavent un liquide verdâtre d’où se dégagent des vapeurs visiblement toxiques, comme celles que produit la soude caustique si caractéristique des BP du FLN et du RND. Conclusion, ce n’est pas un boulot pour mon petit laboratoire de campagne, ma petite boîte ridicule de chimiste en herbe. NON ! Pour cet argent-là, il faut de gros moyens.
Comme le laboratoire de Bouchaoui. Au moins !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. |
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Pousse avec eux By Hakim Laâlam
02 Février 2016
Ça y est ! Je vends le match ! |
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Par Hakim Laâlam
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Miloud Chorfi quitte l’Autorité de régulation de
l’audiovisuel pour le Sénat. Ne ratez surtout pas la
passation de consignes avec son successeur à
l’Arav, ce soir, en direct, sur……Atlas TV et El Watan TV ! Purée ! A vous, mais juste à vous et en vous demandant de rester discrets, je peux bien l’avouer. Ça me plairait de terminer au Sénat. Mon Dieu, ça doit être le pied, là-bas. On me jure qu’à côté, l’île de la Tentation, c’est le bagne de Cayenne ! Tu t’imagines, tu rates tout dans ton parcours, tu n’en fous pas une du matin au soir — mon portrait craché — et au bout, une autorité supérieure, une entité mi-homme mi-fauteuil t’accorde en sus un poste de rêve, sénateur du tiers présidentiel. Après le farniente d’une vie, le repos du guerrier que je n’ai jamais été ! C’est à se damner des saints, un truc pareil. Moi, dès demain, je vous «vends vivants» amis lectrices et lecteurs ! Y a pas de fidélité qui tienne. Y a pas d’amitié et de long compagnonnage non plus. Je vends le match pour un séjour de plusieurs années en maison de repos sénatoriale. Et ne vous esquintez pas la santé à me rappeler l’éducation des parents, les principes, la défense des idées, la dignité et youp’lala ! Oualou ! Vivants que je vous vends, je vous le répète ! Pourquoi j’y goûterais pas moi aussi à ce « gâteau des incompétences » ? Je suis aussi, sinon plus incompétent que ceux du tiers, voire même du quart présidentiel. Mieux ! Je revendique une incompétence militante ! Que ne ferais-je pour débarquer sur cette île merveilleuse où vient de s’échouer doucement Miloud khouya ! Bon, je vous l’accorde, lui a un CV sans faille, imbattable. Plus lisse et poli que lui, je ne connais que la porcelaine de Limoges. En plus solide chez lui, parce que Miloud est incassable. Il a traversé les époques et les régents sans une seule égratignure. Pas ébréché pour un sou. C’est dur comme challenge de lui arriver à la cheville ouvrière, mais je vais m’y employer. Et déjà, j’anticipe sur le moelleux du fauteuil et la douceur de la pénombre d’une session de bras levés au signal. Mumm !
Je sens que je vais m’y plaire, au Sénat. Quoi ? Vous attendez la phrase de fin de chronique ?
Celle que je vous sers tous les jours ?Vous pouvez toujours attendre !
Votre thé, fumez-le tout seuls pour rester éveillés à votre cauchemar qui continue.
H. L.
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Pousse avec eux By Hakim Laâlam
03 Février 2016
El mim’hate ! La gomme ! |
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Par Hakim Laâlam
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Le projet de révision de la Constitution soumis au
vote le 7 février prochain. Soumis, c’est sûr !Au vote, ça m’étonnerait !
L’Etat civil vient de commettre son premier gros acte de gestion significatif: permettre à Abdelhamid Brahimi de revenir au pays comme une petite fleur, avec, en prime, un traitement gentillet de la part des gardes-frontières. Le pôvre vieux monsieur avait demandé à un ami avocat de venir l’attendre à l’aéroport d’Alger. Au cas où ! Il n’en a pas eu besoin, car c’était limite zorna et karkabou pour lui souhaiter la bienvenue, notre ami «Hamid la Science». Pour les plus jeunes, cet homme a été Premier ministre sous la Présidence de feu Chadli Bendjedid. Et un jour, cet homme, piqué par quelque «frelon vert», a juré que les méchants généraux algériens, la junte aux mains enduites de sang, ont volé 26 milliards dans les caisses du pays. Puis, pfutt ! Cette bombe dégoupillée et balancée dans la foule, sans preuve, sans motivation documentée, il s’en est allé goûter aux joies et délices de l’exil en Angleterre et de ce qui l’accompagne comme autres douceurs. Aujourd’hui que le pouvoir «très très civil» a déblayé le terrain des mauvaises herbes vertes qui y poussaient hors contrôle, tout est permis. On peut replanter les bégonias là où on le souhaite, même sur les tombes des «imbéciles» qui sont morts pour rien. Et mon petit doigt qui n’est plus très vert depuis un moment me dit que l’aéroport d’Alger, ou celui d’Oran – va savoir — va connaître une activité intense dans les prochains jours. On pourrait appeler cela le retour des damnés de la terre. Pauvre Frantz Fanon s’il m’entendait ainsi pervertir son «concept». Remarquez, grâce au come-back de Hamid la Science, je comprends mieux les avantages du «pouvoir civil». Et l’agencement du dispositif. Mais, je me dis en même temps qu’on aurait pu faire simple, moins pompeux que cette appellation de «pouvoir civil». «La Gomme» ! Juste ça, «la gomme», ça aurait amplement suffi et tout le monde aurait vite assimilé. Enfin, ne chipatouillons pas trop. Le vieux monsieur est rentré. Il a pleuré un bon coup sa nostalgie du pays à qui il a fait «tant de bien» à partir du Londonistan. Place maintenant aux moins vieux. Eh oui ! Ces potes d’errance et de plateaux télé d’où partaient en salves quasi quotidiennes les missiles anti-algériens. On me dit d’ailleurs qu’il y a déjà embouteillage à l’aéroport Abdelaziz Bou…
Je voulais dire Houari-Boumediène. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. |
Pousse avec eux By Hakim Laâlam
06 Février 2016
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Open-Skies, les Frères ! |
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Par Hakim Laâlam
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Ça y est ! Chakib Khelil a annoncé officielle-
ment sa date de retour en Algérie. Ça sera le ……24 février prochain ! C’est l’endroit où il faut être en ce moment ! C’est là que ça se passe ! L’aéroport Houari-Boumediène. Inutile de se rendre aux deux chambres qui s’unissent et font lit commun afin de faire plaisir à un mec allongé ou assis en permanence. Rien ne se passera au «Congrès EPEDA de l’APN et du Sénat» sinon quelques coutures déchirées sous les aisselles pour celles et ceux d’entre les zélés qui voudront montrer que leur bras dépasse en hauteur ceux des autres. Pas la peine non plus de guetter en bas du ring où Saâdani et Ouyahia font du catch, donc du chiqué professionnel, et s’amusent à se donner des coups factices, à s’envoyer des mandales pour de faux. Ne perdez surtout pas votre temps à essayer de faire le tri entre les héros et les traîtres durant la guerre de Libération. Il n’y a eu qu’un seul traître dans cette affaire, c’est le peuple, bien sûr ! Non ! Restez plutôt scotchés sur l’essentiel. Et l’essentiel se déroule et va se dérouler à l’aéroport…. «Tiens ! Bonjour Anouar ! Tu viens d’arriver ! Bienvenue chez toi ! Passe par le desk téléphonie mobile, trois puces des trois opérateurs t’attendent. Forfait illimité et accès direct au Viber du Palais. On se voit tout à l’heure Anouar, comme prévu.» Je vous disais donc, avant d’être interrompu, que l’endroit où il faut absolument se trouver, le lieu à la mode par excellence, c’est Houari-Boumediène…. «Salut Mourad ! T’as pas changé ! Faudra que tu me donnes ta recette pour rester toujours aussi jeune. Oui, c’est vrai que l’air suisse conserve ! Fais comme Anouar, récupère ta puce magique, et n’oublie pas non plus ta carte Chifa. Oui ! Oui ! Elle couvre aussi les maladies chroniques comme l’aversion pour l’Algérie. A tout à l’heure mon grand.» Encore une fois désolé, où en étais-je avant le débarquement de Mourad ? Ah ! Oui ! L’aéroport d’Alger, aux arrivées des lignes internationales. Je leur ai dit au Soir d’Algérie. Faut louer une tente, un chapiteau là-bas et penser sérieusement à confectionner le journal à partir du hall central. Si nous ne nous y prenons pas suffisamment à temps, nous passerons lamentablement à côté de l’actu, la vraie. Et un journaliste qui passe à côté de l’actu n’a plus alors que deux options devant
lui : éplucher des pommes de terre ou fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L. |
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NB: Pas de publication du 04 Février 2016
Le placard à balais qui fâchent !
Publié le...
04 Février 2016
Le placard à balais qui fâchent ! |
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Par Hakim Laâlam
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Sommet africain d’Addis-Abeba. A l’issue de 30
minutes d’entretien avec le patron du FCE, Ali
Haddad, le Président éthiopien commet l’irréparable.Il se livre au TPI ! Alain Juppé a évité les sujets qui fâchent lors de sa visite en Algérie. Je vais finir par croire que tous les sujets qui fâchent sont confisqués aux visiteurs étrangers qui foulent notre sol, dès l’aéroport, à leur arrivée chez nous. J’imagine très bien une sorte de pièce entièrement dédiée aux sujets qui fâchent. Un espace discret au sein de l’aéroport Houari-Boumediène et où seraient entreposés tous les sujets qui fâchent. Une sorte de placard à balais, mais des balais aux poils revêches et aux manches vicieusement tordus. Oh ! Attention ! Il ne s’agirait pas de procédure violente, voire fortement inamicale. Non ! Je pencherais plutôt pour une sorte d’accord tacite entre le visiteur et les visités, c’est-à-dire nos frères du Palais. Les étrangers qui sont programmés pour un voyage d’affaires et de travail et d’amitié indexée sur le cours de leurs présidentielles et sur celui de l’euro pourraient ainsi voyager avec leurs sujets qui fâchent. Au départ de Paris ou d’une quelconque autre capitale occidentale, ils grimperaient dans leur appareil avec, dans leurs bagages, bien rangés, les sujets qui fâchent. Mais, à leur arrivée, et une fois les fleurs et le l’ben servis, ils savent qu’ils doivent faire un petit crochet discret par le «vestibule à sujets qui fâchent». Il est convenu entre toutes les parties qu’il ne s’agit là que d’une simple formalité de passage, n’occasionnant pas trop de retard sur l’agenda général de la visite en elle-même. D’ailleurs, sur place, dans cet espace où sont entreposés les sujets qui fâchent, il y a un personnel formé spécialement à cette tâche. Des professionnels qui, à force d’exercice et de pratique sur le long terme, ont affiné leur technique. Ils accueillent les visiteurs étrangers avec de larges sourires. Les invitent à déposer les sujets qui fâchent en leur possession sur la table, bien en évidence. Ensuite, ces préposés procèdent méthodiquement à l’étiquetage de ces idées qui fâchent et à leur rangement dans des casiers numérotés. Et tout en souhaitant un bon séjour à nos illustres invités, les personnels du placard à sujets qui fâchent précisent tout de même qu’il sera loisible aux voyageurs de les récupérer intacts, à leur départ, au moment de reprendre l’avion retour. De source proche du placard en question, on m’affirme que tous les visiteurs ne récupèrent pas leurs idées qui fâchent. C’est loin d’être systématique. Certains les oublient là, dans cet espace de l’aéroport d’Alger.
Mais toujours aussi méticuleux, les responsables du placard à idées qui fâchent tiennent tout de même à rappeler
qu’à l’identique de la procédure propre aux objets trouvés,les propriétaires d’idées qui fâchent entreposées
à Houari-Boumediène ont une année et un jour pour les récupérer. Au-delà de ce délai,
ils peuvent toujours fumer du thé et rester éveillés à notre cauchemar qui continue.
H. L.
NB: Le problème de la page a été résolu.
Et désolé d'avoir crée cette discussion vue que pendant 40Mn
n'a pu répondre au sujet existant.
Sujet à fusionné.
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