Proverbe algérien : à l’approche du Ramadhan, même
mort, le…
… poulet s’envole !
Plus que trois ans à vivre ! Quatre tout au plus. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Sellal qui nous a révélé, à partir de Tizi-Ouzou, que nos réserves de change nous feront tenir quatre années à tout casser. 4 ans ! Il n’y a plus de temps à perdre. Je dois vivre ces quatre années en 4e vitesse. Quatre ans, on se dit, ça va, c’est long, on a le temps de voir la fin venir, erreur ! Faut pas se fier à ces 48 mois qui composent les quatre années. Vivre ! Vivre ! Vivre quatre ans comme si j’en étais aujourd’hui au dernier jour du 47e mois et que je suis sur le point d’aborder, dès ce soir, minuit et une minute, le premier jour du 48e. Vous me suivez ? Vous avez intérêt à me suivre, parce que le verdict de Sellal, son pronostic de vie ne s’adresse pas qu’à moi. Il vous concerne tous ! Et quand j’écris tous, c’est… 40 millions d’âmes. Mon Dieu ! Le chiffre 4, encore et encore. Quatre années à vivre tout au plus pour 40 millions d’habitants. Et quatre années à vivre sous le règne des 40… Non ! Si je veux encore vivre intensément mes quatre dernières années, faut que j’coupe maintenant, là, tout de suite, ma langue de vipère. J’ai autre chose à faire durant ces quatre ans que de balancer mon venin, de critiquer tout ce qui bouge et de couper les cheveux en… quatre. Mais quoi faire mis à part médire en permanence ? Commencer par demander pardon. Mais à qui ? A tout le monde ! Faut pas que j’y aille par… quatre chemins ! Je prends le plus court. A tous ceux que j’ai offensés, froissés, heurtés ou fait rire, voire pliés en… quatre, pardon ! Le sarcasme, c’est fini !
Le cynisme, c’est terminé ! Les finasseries de supermarché, basta ! Les p’tites blagues de comptoir à gazouz,
ça y est ! Dès demain matin, fort de mes… 4 résolutions, je passe à mon assurance, je récupère l’indemnité de
mon bateau brûlé et je mets le cap sur les Bermudes.Où c’est les Bermudes ?
Tapez… 4 degrés sud sur votre GPS Condor
et vous arriverez peut-être à me localiser. Sinon, fumez du thé et guettez ma prochaine…
4e de couverture, notre cauchemar à tous continue.
H. L. |