Une raclée comme on les aime !
Une raclée comme on les aime !
SOIT DIT EN PASSANT
20 Août 2016
Par Malika Boussouf
journaliste, écrivaine
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Il est des jours comme ça où, pardon messieurs, qui ne méritez pas que l’on
se moque de la suffisance et des fausses certitudes qu’affichent certains d’entre
vous, j’inviterais volontiers à esquisser une danse endiablée, tous ceux qui
doutent de la capacité des femmes à mettre à terre un agresseur, sans avoir à
en appeler à l’aide masculine. Personnellement, j’ai eu à subir la douloureuse
expérience de celles qui se font agresser dans la rue sans que personne, aucun
homme surtout, juge bon d’intervenir. Même lorsque l’agresseur vous assène un
coup violent entre les omoplates et poursuit sa route en vous abandonnant genoux
à terre, certains esprits décadents choisissent de rester à l’écart pour ne pas
déranger l’agresseur à propos duquel on aime vite conclure qu’il s’agit du mari,
du frère ou du petit ami qui administre une leçon à son épouse, sa sœur ou son
amante.Dans l’esprit de certains, un homme ne bat jamais gratuitement une femme
et s’il le fait, c’est que cette dernière a forcément mérité la correction.
L’objet de ce billet n’était pas d’évoquer cet après-midi d’été où en une fraction de seconde, je me suis écroulée à terre, à moitié dans le cirage, le souffle coupé sans
qu’une quelconque âme virile ne s’empresse de me tendre la main pour m’aider à
me relever. Le but de ce billet était de rendre hommage à une jeune femme dont l’agresseur a eu tort de croire qu’elle était sans défense et facile à terrasser.
A dire vrai, j’adore ces histoires qui racontent comment une femme a flanqué une
raclée spectaculaire à un petit malfrat. Cela ne s’est pas passé en Algérie, mais
quelle importance ! Quand une femme met hors d’état de nuire, en lui donnant une
leçon dont il se souviendra toute sa misérable existence, un voyou qui pense ne
faire qu’une bouchée de son sac à main, ce sont toutes les femmes qui se délectent. Même les fous censés ne faire aucune distinction de genre, cèdent à la discrimination lorsqu’ils s’en prennent à quelqu’un.Même un fou porte en lui une forte empreinte de messages préconçus. Après la prise de judo, elle a appelé les secours parce que
lui peinait à se relever.
M. B.
Dernière modification par zadhand ; 20/08/2016 à 20h11.
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