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Re : gaza
La question hallucinante de la BBC sur Gaza: "Les écoles et les hôpitaux sont-ils des cibles légitimes?
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Re : gaza
Gaza c’est fini ! Il n’y aura plus de prochaine fois…?

Les égyptiens jubilent, les saoudiens avec eux car le Hamas terrorisé est d’accord pour un cessez-le-feu sans conditions… A l’impossible le Hamas s’est tenu. Cela veut dire que le blocus qui dure depuis près de 10 ans et qui tue un enfant tous les 3 jours va continuer. Les pêcheurs palestiniens sont retournés à l’eau mais ils ne peuvent pas dépasser 3 milles or les poissons sont à 8 milles.
Gaza est dévasté pendant qu’Israël annonce aux 450.000 palestiniens déplacés dans ce camp de concentration de rentrer chez eux c’est-à-dire aller voir les ruines et essayer d’y récupérer un souvenir.
Près de 1900 morts, près de 400 enfants et des milliers de blessés c’est-à-dire paralysés, amputés, traumatisés à vie.
Tout ça pourquoi ? Pour que les Gazaouis comprennent qu’ils sont seuls au monde face à l’impunité et au crime de guerre après la colonisation. Pour que le Hamas accepte le cessez-le-feu sans conditions, il faut qu’il ait été vraiment terrorisé. Il y a de quoi quand chacun sait qu’il n’y a nulle part où échapper aux bombardements par air, terre et mer jusqu’aux écoles de l’ONU plusieurs fois bombardées pour bien montrer qu’il n’y a pas d’échappatoire.
Chose incroyable, France2 chaîne publique a censuré les propos du ministre des affaires étrangères Laurent Fabius quand il a dit lundi qu’il s’agit d’un carnage et qu’il faudrait imposer deux états comme l’a dit avant lui Dominique de Villepin.
Pourquoi cette censure ? Une telle déclaration de Laurent Fabius est incroyable venant du ministre des affaires étrangères du Hollande que l’on découvre, griot de Netanyahu…
Normalement on aurait dû avoir droit à un petit débat entre les politiques à ce sujet. Eh ! bien non… Pas sur la chaîne publique dont le JT, même en été, est regardé par près de 4 millions de personnes en France sans parler de tout le monde francophone qui suit ce qui s’y dit à propos de la Palestine.
Voilà ce qu’a dit Fabius extrait d’un article du journal Le Point :
« "Combien de morts faudra-t-il encore pour que s'arrête ce qu'il faut bien appeler le carnage de Gaza ?" a dénoncé M. Fabius dans sa déclaration. Face à cette situation, le ministre dit soutenir et même "exiger" l'instauration d'un cessez-le-feu tel que proposé par l'Égypte et préconise la solution politique des deux États, qui "devra être imposée par la communauté internationale".
"C'est pourquoi nous soutenons, nous exigeons l'instauration d'un réel cessez-le-feu comme le propose l'Égypte et nous sommes prêts, en tant que Français et Européens, à concrètement y contribuer. C'est pourquoi aussi une solution politique est indispensable, dont les paramètres sont connus et qui, selon moi, devra être imposée par la communauté internationale, puisque les deux parties, malgré d'innombrables tentatives, se sont malheureusement montrées incapables d'en conclure la négociation", développe M. Fabius. "Cessez-le-feu, imposition de la solution de deux États et sécurité d'Israël, il n'y a pas d'autre voie", a-t-il dit. »
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Ceux qui ne regardent que la télé, à savoir le plus grand nombre, ont été désinformés de la façon la plus sordide qui soit dans cette affaire or le service public en matière d’information devrait être comme le droit à la justice, à la sécurité ou aux soins dans l’admirable république française.
Hélas, le peuple qui regarde France2 n’a pas le temps de lire plusieurs journaux pour se faire une idée d’un sujet, sans parler de la navigation sur le net un peu partout pour essayer d’y voir le moins sombre possible, ce peuple français-là a été trahi par France2, enfumé comme jamais pour en faire le complice d’une politique de la terreur d’une puissance étrangère apparemment plus si étrangère que ça…
L’heure est très grave pour ces français, pour la France quand face à une situation pareille c’est Jean-Marie le Pen qui a plus d’humanité et qui porte plus haut les valeurs de la république que François Hollande en déclarant que le peuple palestinien est un peuple martyr dans cette affaire.
Ne parlons pas de ces intellectuels qui écrivent de partout à Hollande en posant les bonnes questions mais dont la voix restera marginale loin des oreilles du plus grand nombre.
Voir cet extrait du journal Le Monde :
« « M. Hollande, vous êtes comptable d'une certaine idée de la France qui se joue à Gaza »
Par Rony Brauman (Ex-président de MSF, professeur à Sciences Po), Régis Debray (Ecrivain et philosophe), Edgar Morin (Sociologue et philosophe) (Directeur de recherches émérite au CNRS) et Christiane Hessel (Veuve de Stéphane Hessel)
« Quand la violence crée une spirale incontrôlée et la mort de 300 civils innocents, la situation exige une réponse urgente et déterminée », viennent d'indiquer à bon escient le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, au moment d'élever au niveau 3 les sanctions économiques contre la Russie.
On ne sait pas si le président russe, Vladimir Poutine, où l'un de ses subordonnés, a donné l'ordre de faire sauter en vol le Boeing 777 de la Malaysia Airlines. Mais il y a déjà cinq fois plus de civils innocents massacrés à Gaza, ceux-là soigneusement ciblés et sur l'ordre direct d'un gouvernement. Les sanctions de l'Union européenne contre Israël restent au niveau zéro. L'annexion de la Crimée russophone déclenche indignation et sanctions. Celle de la Jérusalem arabophone nous laisserait impavides ? Peut-on à la fois condamner M. Poutine et absoudre M. Netanyahou ? Encore deux poids deux mesures ? »
Ceux qui ne regardent que France2 après le travail car n’ayant pas le temps d’aller voir ailleurs ni peut-être même l’envie à cause du conditionnement de l’implacable société de consommation où la précarité est au coin de la rue et l’individualiste sous tous les paillassons, ceux-là n’ont rien vu du massacre sinon des mots sans visages, ils n’ont vu de la guerre que des ruines silencieuses après le crime assourdissant.
Selon la soupe qu’on leur a fait avaler, tout est parti des trois jeunes israéliens enlevés. Puis ils ont appris que le pouvoir isrealien a commencé les recherches en jetant en prison tous les dirigeants palestiniens qui leur tombaient sous la main car le Hamas était tout désigné et dans ces cas-là tout palestinien est du Hamas. Jamais ils ne sauront que le Hamas n’y était pour rien. Puis la découverte des corps puis l’engrenage. Provocation, roquettes, représailles. Puis l’affaire des tunnels inconnus jusque-là sinon pour nourrir les palestiniens et faire quelques trafics sont devenus des portes ouvertes sur Israël pour tuer les populations et enfin la guerre pour détruire ces tunnels.
Il n'y a pas en droit international de droit à la sécurité qui implique en retour un droit à l'occupation et encore moins un droit au massacre. »
Dernière modification par edenmartine ; 10/08/2014 à 15h32.
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Re : gaza
L'ONU enquête sur d'éventuels crimes de guerre à Gaza

Pendant que la nouvelle trêve de soixante-douze heures entre Israël et le Hamasétait respectée par les deux parties, les Nations unies ont constitué lundi 11 août une commission d'experts chargés d'enquêter sur d'éventuels crimes de guerre lors de la dernière offensive militaire israélienne à Gaza.
Dirigée par William Schabas, un professeur canadien en droit international, cette commission d'enquête internationale indépendante va se pencher sur « les violations du droit international commises dans le territoire palestinien occupé, notamment à Gaza, dans le contexte des opérations militaires menées depuis le 13 juin 2014 », précise l'ONU dans un communiqué.
La commission d'enquête devra rendreses conclusions en mars 2015 au conseil des droits de l'homme de l'ONU.
Pour Israël, cette mission relève d'un « tribunal fantoche ». « Cela fait des années que le conseil des droits de l'homme de l'ONU s'est transformé en un “Conseil des droits des terroristes” dont les pseudo-investigations sont déterminées par avance », a réagi le ministère des affaires étrangères israélien.
Le Hamas a salué pour sa part cette décision.
Selon un bilan fourni par les autorités de Gaza, l'opération « Bordure protectrice » lancée par Israël le 8 juillet après une recrudescence des tirs de roquettes palestiniennes, a fait près de 1 900 morts côté palestinien, pour la plupart des civils.
L'armée israélienne a dit déplorer 64 morts tandis qu'en Israël trois civils ont été tués.
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Re : gaza
Gaza: cinq morts durant le démantèlement d’un missile israélien

Un Palestinien de la bande de Gaza allongé sous un abri de fortune, le 13 août. La région est un vaste champ de décombres.
Dans la bande de Gaza, les hostilités ont cessé depuis deux jours, depuis l’instauration d’une trêve de 72 heures. Cependant, ce mercredi 13 août au matin, cinq personnes ont été tuées. Parmi elles se trouve un journaliste étranger. C’est l'opération de démantèlement d’un missile israélien qui a mal tourné. Que s’est-il passé exactement ce matin ?
Selon le porte-parole de la police, la déflagration a eu lieu dans un terrain vague qui sert à entreposer les obus et les missiles qui n’ont pas explosé. Des policiers transportaient un de ces engins et l’accident a eu lieu. Des journalistes se trouvaient sur place. Ils ont eux aussi été victimes de l’explosion. L’un d’entre eux, Simone Camilli, un journaliste italien travaillant pour l'agence de presse Associated Press (AP) a été tué avec au moins quatre autres personnes. L'agence AP qui ajoute que son photographe palestinien Hatem Moussa a également été grièvement blessé dans l'explosion.
Endroit noirci par les cendres
Sur le terrain, on peut encore apercevoir l’endroit noirci par les cendres, quelques restes d’obus et une voiture de police endommagée. Le porte-parole de la police palestinienne qui donne ces informations précise que, depuis le début de la guerre, une unité spéciale est chargée d’aller chercher les munitions non explosées.
Engins entreposés
Ils reçoivent beaucoup d’appels de la population. Ensuite, les policiers entreposent ces engins dans des terrains vagues, mais dit-il, ils ne les désamorcent pas. Ce n’est pas leur mission. Ils attendent pour cela l’arrivée de spécialistes étrangers après la guerre, comme cela s’est fait pour les autres conflits. Selon le porte-parole de la police, il resterait encore un millier d’engins non explosés à Gaza.
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Re : gaza
Gaza sans électricité, sans carburant, sans gaz, sans médicament, sans eau potable!!!
Au Venezuela et en Amérique Latine “nous sommes tous la Palestine”.

Manifestation de solidarité avec la Palestine, Caracas, 2 août 2014
“Vous avez dépassé tout ce que nous attendions d’un peuple aussi éloigné de la Palestine mais si proche de sa lutte. Nous sommes témoins de votre appui, de la solidarité, de la mobilisation qui émanent des principes de la Révolution Bolivarienne impulsée le président Chavez”.
C’est par ces mots que le Ministre des Relations Extérieures de Palestine Riad Malki, accompagné de l’Ambassadrice de Palestine au Venezuela Linda Sobeh Alí, a salué l’envol depuis l’Aéroport International Simón Bolívar de 12 premières tonnes d’aide humanitaire à destination de sa patrie.
Comme ailleurs sur le continent, en Équateur notamment, cette aide a été rassemblée en huit jours de collectes citoyennes – syndicats, mouvement sociaux, personnes ont apporté leurs dons dans des centres ouverts dans tout le pays : aliments non périssables, médicaments, vêtements, matériels de campement, eau potable, destinés aux deux millions de personnes déplacées dans la Frange de Gaza.

Venezuela, 12 août 2014. Le Ministre des Relations Extérieures du Venezuela Elías Jaua, son homologue palestinien Riad Malki, accompagnés de l’Ambassadrice de Palestine au Venezuela Linda Sobeh Alí, assistent au départ de l’avion aux couleurs de l’ALBA emportant 12 premières tonnes d’aide humanitaire à destination de la Palestine.
Le chancelier Riad Malki a rappelé que l’offensive militaire israélienne laisse à ce jour près de 2000 morts avec 80 pour cent de victimes civiles dont 437 enfants et 243 femmes, 10 mille blessés, 17 hôpitaux totalement détruits, 141 écoles endommagées, 11 mille maisons détruites totalement et 32 mille détruites partiellement. La seule centrale électrique, les réseaux d’électricité et d’eau potable ont été détruits également.
”Nous ne faisons que notre devoir, a répondu le chancelier Elias Jaua, l’article 152 de la Constitution Bolivarienne déclare que notre politique extérieure est basée sur le principe de la solidarité internationale et l’appui aux peuples qui luttent pour leur émancipation”. Jaua a précisé qu’un autre avion décollera jeudi avec plus de quinze tonnes de matériel chirurgical et que des équipes médicales vénézuéliennes se préparent à rejoindre la Palestine.
Autre point des réunions de travail avec le chancelier Malki : l’accueil dans les jours prochains au Venezuela d’orphelins palestiniens. Le 5 août dernier, à la demande du président Nicolas Maduro, le chancelier Elías Jaua avait rencontré à l’hôpital Nasser, en Égypte, des rescapés des massacres perpétrés par l’armée israélienne.
En accord avec les autorités égyptiennes, le Croissant Rouge local et avec l’appui de l’ACNUR (ONU) et de l’UNICEF, le Venezuela s’apprête à accueillir ces enfants qui ont perdu leur famille – “Le centre d’accueil est prêt, pour qu’ils puissent recevoir tout l’amour et les soins médicaux nécessaires, et vivre chez nous le temps qu’il faudra jusqu’à ce qu’ils puissent rentrer dans leur Patrie.
Les enfants compteront sur l’appui d’un personnel volontaire, de médecins et de femmes de la communauté arabe et palestinienne au Venezuela” a expliqué Elías Jaua. La population vénézuélienne se mobilise pour préparer leur arrivée : des dizaines d’artisans de tout le pays ont fabriqué des jouets à leur intention.

Artisans vénézuéliens fabriquant des jouets pour les orphelins palestiniens bientôt accueillis au Venezuela.
Le chancelier Malki se trouve depuis lundi au Venezuela pour le suivi des accords de coopération signés en mai 2014 entre les présidents Mahmoud Abbas et Nicolas Maduro, et qui prévoient notamment notamment la fourniture de pétrole à la Palestine (1). Le gouvernement bolivarien vient par ailleurs de décider d’accroître le nombre d’étudiants palestiniens au Venezuela en multipliant les bourses d’État : 200 jeunes pourront ainsi suivre des études de médecine dès 2015.
Après avoir insisté au sein du Conseil des Droits Humains à Genève sur l’urgence de dépêcher à Gaza une commission d’enquête de l’ONU (2), le Venezuela, comme pratiquement tous les gouvernements et les mouvements sociaux d’Amérique Latine, maintient la pression diplomatique pour mettre fin aux crimes de guerre et aux crimes contre l’humanité commis contre le peuple Palestinien. Plusieurs pays de la région ont rappelé leurs ambassadeurs (3), ce qui a provoqué une réaction agressive du gouvernement israélien traitant le Brésil de “nain diplomatique” et le président de l’Uruguay de “menteur”.
La réunion de l’UNASUR, composée des douze États d’Amérique du Sud, prévue le 21 août à Montevideo, reviendra sur ce thème. “Pour ce sommet nous travaillons avec plusieurs chanceliers en vue d’effectuer un nouvel appel de tous les pays d’Amérique Latine à l’arrêt des attaques militaires contre la population civile et au retour à un dialogue sans conditions, position déjà exprimée par le Mercosur. En tant que République Bolivarienne nous allons proposer une solution structurelle au conflit” a indiqué le Ministre des Relations Extérieures Elías Jaua.
Parallèlement, de Santiago à La Paz ou à Managua, les mouvements sociaux multiplient les manifestations de solidarité avec le peuple de Palestine et exigent que cesse l’impunité des criminels de guerre. Ce mercredi 13 août Caracas accueillera une nouvelle manifestation sur le thème “Nous sommes tous la Palestine” en présence des chanceliers palestinien et vénézuélien. Une initiative qui s’ajoute aux innombrables mobilisations organisées dans le monde entier et qui renforcent l’isolement d’Israël et de ses alliés états-uniens et européens face à la communauté internationale.
Thierry Deronne
Caracas, le 13 août 2014.
Dernière modification par edenmartine ; 15/08/2014 à 06h58.
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Re : gaza
A Gaza, « il y a encore des corps sous les décombres »
Le Monde
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Après deux semaines de combats et d'occupation israélienne, la trêve permet aux Gazaouis d'estimer les dégâts et de compter les victimes. | AP/Khalil Hamra
Sur la colline du quartier d'Al-Boura, à Beit Hanoun, à l'extrémité nord-est de la bande de Gaza, un groupe se masse autour des enquêteurs de la défense civile. Les employés du ministère des travaux publics palestiniens sont venus évaluer, jeudi 14 août, les dommages subis dans ce quartier laissé à l'état de ruines après deux semaines d'occupation de l'armée israélienne.
Dans leur carnet, ils notent l'emplacement des immeubles détruits, leur surface et le nom des propriétaires. Certaines familles ont laissé sur les décombres de leur maison une bannière en plastique avec leur nouveau numéro de téléphone. Zaki Wahdan, un Palestinien de 19 ans, indique aux officiels son immeuble effondré, où sont morts douze membres de sa famille.
Lorsque les ambulances et les bulldozers ont pu pour la première fois accéderaux lieux, le 5 août, ils n'ont retrouvé que quatre corps et les membres de cinq autres proches, dont ceux de ses deux frères, Ahmed, 14 ans et Hussein, 10 ans.« Il y a encore des corps sous les décombres, mais il faut les bulldozers », dit le jeune homme. Les équipes de la défense civile, mobilisées sur d'autres sites, ne pourront pas intervenir aujourd'hui.
Résigné, Zaki Wahdan préfère retourner à l'école Al-Ayyoubiyya de l'United Nations Relief and Works Agency (UNRWA), l'agence de l'Organisation des Nations unies qui vient en aide aux réfugiés palestiniens, dans le camp de Jabaliya, où il vit désormais avec le reste de sa famille. Des dizaines d'autres familles passent leur journée devant leur immeuble détruit, assises sur une paillasse installée sous une tente de fortune à l'abri du soleil.
16 000 MAISONS DÉTRUITES
Au milieu des décombres, où flotte ici et là le drapeau vert du Hamas, les hommes fouillent les gravats à la recherche d'effets personnels.
Cinq jours après le début de la trêve, les équipes chargées d'évaluer les dommages humains et matériels n'en sont qu'au début de leur immense tâche.
Plus de 16 000 maisons ont été détruites dans la bande de Gaza, selon l'Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA), l'agence de coordination des affaires humanitaires de l'ONU, ainsi qu'une partie importante du réseau électrique et des infrastructures d'eau.
Un quart des 350 000 personnes réfugiées dans les écoles de l'UNRWA ou chez des proches n'ont nulle part où retourner. L'UNRWA se prépare à accueillir ces familles pendant de longs mois encore, le temps que la reconstruction commence. Il faudra des semaines pour établir le bilan définitif des victimes, aujourd'hui estimé à 1 973 morts par l'OCHA.

15 août. | AFP/ROBERTO SCHMIDT
A Jabaliya, le camp de réfugiés a retrouvé son animation d'avant-guerre. Les habitants font leurs courses dans les boutiques du marché. Dans les rues défoncées par les bombardements, et inondées d'eaux saumâtres, des embouteillages se forment. Camionnettes de livraison, voitures transportant couvertures et ballons d'eau neufs, véhicules d'aide des Nations unies et cyclomoteurs transportant des familles se livrent bataille pour emprunter les rues étroites.
Le même spectacle se reproduit dans tout le territoire, sous le regard impassible des forces de police du Hamas qui ont fait leur retour.
LE HAMAS ÉVALUE LES DÉGÂTS
A Gaza-ville, une longue queue s'est formée sur le trottoir à l'entrée de la banque de Palestine pour percevoir les aides distribuées par l'Autorité palestinienne.
Ahmed, un jeune homme de 32 ans, ne trouve pas son nom sur la liste. « Il faut s'enregistrer avant », lui explique un homme. D'autres font la queue devant les agences de l'UNRWA, qui distribuent des paquets d'aide alimentaire.
Le Hamas a lui aussi distribué des aides aux combattants et à ses employés.« Les employés du Hamas ont perçu une aide ponctuelle de 300 dollars », indique Iyad Al-Ghussein, vice-ministre de la communication. Les comités du mouvement islamiste passent dans les quartiers détruits pour évaluer les dégâts.
A Chajaiya, près de Gaza-ville, Nasser Hayat a reçu leur visite. Il revient chaque jour dans son immeuble, où sont morts onze membres de sa famille dans un bombardement. L'homme d'affaires de 47 ans regarde, consterné, son stock de vêtements importés déchiquetés par les débris d'obus. « J'espère que le gouvernement va nous dédommager, mais on n'y croit pas trop. Il y a des personnes qui n'ont encore rien touché pour les dégâts occasionnés pendant la guerre de 2012 », dit-il dans le salon de l'appartement luxueux qu'il venait tout juste de terminer pour son fils Hani, qui devait se marier cette semaine.
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