Pousse avec eux By Hakim Laâlam
12 Octobre 2015
Ammar et Ahmed, Algérie mon amour ! |
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Par Hakim Laâlam
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Incendie à l’usine ENIE de Bel-Abbès. Pas de panique !
Selon un communiqué explicatif d’El-Mouradia, ce
sinistre était…… prévu depuis plus de 25 ans et entre
dans le cadre normal d’une restructuration… Admirez la perspective ! Convenez avec moi qu’elle est exaltante : un Président sur un fauteuil avec, assis sur les deux bras de ce trône à roulettes, et se revendiquant même comme moteurs de ce véhicule poussif, Ammar Saâdani et Ahmed Ouyahia ! Je ne sais pas pour vous, mais moi, ça me booste à mort un avenir pareil, carburant à ce triptyque, Boutef-Saâdani-Ouyahia. Tu te dis que tout n’est pas perdu, que le pays va finir par s’en sortir avec une locomotive et deux wagons de ce calibre. C’est simple ! Lorsque j’ouvre la fenêtre de ma chambre, je ne vois plus les choses de la même manière. L’eucalyptus juste en face me semble plus jeune, plus gaillard, plein de vie depuis que Ammar et H’mimed se disputent le soutien de Abdekka. Il pleut dehors, mais j’ai presque envie de sortir nu et d’éprouver à l’air libre les bienfaits de cette ondée typiquement algérienne sur ma peau pourtant fatiguée. Je n’ai plus peur de rien sachant que Ammar et Ahmed se livrent une guerre de leadership aussi saine et s’étripent pour savoir qui dirigera le bateau ivre dans le dos du capitaine qui dort. Et puis, honnêtement, au-delà de ma petite personne, imaginez un instant comment nous allons pouvoir mobiliser enfin les jeunes générations de ce pays en leur faisant miroiter cette voie, juste cette voie de sortie de crise. Cette double voie, pour être plus précis, Ammar et Ahmed ! J’entends d’ici les harragas qui cassent leurs barques et embarcations de fortune, ou les brûlent dans d’immenses feux de joie. On ne peut plus quitter un pays où deux figures comme celles-là se proposent au leadership, n’est-ce pas ? Mieux encore ! Tu demanderais à la jeunesse de cette contrée d’aller se faire canarder par les Marocains ou une quelconque autre entité hostile, qu’ils y iraient la fleur et le sourire au fusil, sachant que le pays est enfin aux mains de Abdekka et aux petits doigts de Ammar et Ahmed ! Demain s’annonce radieux pour l’Algérie. La misère et la désolation sont déjà derrière nous. Si ! Si ! J’te jure. Et si tu ne le vois pas, c’est que tu ne regardes pas avec les yeux éclairés et éclairants de Ammar et Ahmed. Finalement, insensible à mon enthousiasme,
tu n’es bon qu’à fumer du thé et
à rester éveillé à ton cauchemar qui continue.
H. L. |
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Pousse avec eux By Hakim Laâlam
13 Octobre 2015
Vengeance pur sucre ! |
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Par Hakim Laâlam
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Le FLN appelle à la révision de la loi électorale. Pour
une fois que Ammar va…… Réviser ! Et les nouvelles raffineries de sucre qui devraient incessamment sous peu tout à coup casser le «monopole» de Cevital sur ce produit, elles étaient aussi prévues depuis plus de 25 ans, comme pour les réformes du DRS, dans un cadre concerté de restructuration et d’efficacité, hein ? Réfléchissez un peu avant de répondre trop rapidement. Peut-être que ces raffineries avaient déjà été programmées du temps des frères Barberousse ? Ou même avant, à l’époque des rois numides ! Ah ! Ce sucre soudain devenu en 2015 l’urgence des urgences qu’il faille lancer tous poils dehors des unités en vrac, des raffineries à chaque coin de rue et de ck’kara. Comme par hasard, ce hasard coquin qui a vu Rebrab jeté en pâture à la vindicte, livré à l’opinion comme un vulgaire trafiquant, un petit «évasionniste fiscal». L’Etat civil ? Mon œil ! L’Etat des règlements de comptes, oui ! Comme en 1962. Comme avant 1962. Et il est là précisément le problème, le nœud. L’état d’esprit «liquidatif», celui qui est arrivé, juché sur les chars de l’armée de l’extérieur, celui qui a conduit aux purges successives est tout entier aujourd’hui, reproduit grâce à l’ADN tenace, persistant de l’un de ses architectes, Abdekka. La culture de la vengeance. Le mental de l’humiliation qui répond du tac au tac, ou avec un léger différé tactique, au refus d’asservissement, voire d’allégeance électorale. Tu n’es pas avec moi, tu es donc contre moi ! Et je t’écraserai. Combien d’opposants postindépendance toute fraîche en ont été les victimes, rayés de la carte algérienne par le clan ? Le clan d’Oujda ! Cette doctrine de cour des miracles, de la force qui survit en dévorant le reste, les restes de la société, est entière posée en gouvernance aujourd’hui. Avec d’autres moyens, bien sûr. D’autres logiciels mis à jour. Rebrab a parlé ? A trop parlé selon les ingénieurs du son du Palais ? Alors, il doit payer. L’addition est là, présentée dans toute sa mesquinerie : des raffineries de sucre qui, paraît-il, vont pousser comme des champignons. Bel exemple de modèle de développement «réfléchi» de notre industrie. Superbe illustration de ce que peuvent faire des aigris avec le sort de toute une nation. Bâtir sur les rancunes. Condamner le pays à une «industrie biliaire» !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. |
Pousse avec eux By Hakim Laâlam
14 Octobre 2015 Inclassables ! |
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Par Hakim Laâlam
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Quel est le comble pour un ministre du Commerce
s’agissant de l’affaire Rebrab. C’est de n’avoir rien
d’autre à faire que de lui…… casser du sucre sur le dos ! Avant, au moins, c’était clair. Mais aujourd’hui ? Comment tu vas expliquer que t’es victime d’une junte… civile ? Une junte militaire dont tu te plaindrais, les gens, à la limite, comprendraient. Ils savent ce que c’est, une junte militaire. C’est identifié. C’est répertorié dans le bottin mondial de la répression. On a une image de la junte militaire. Parfois stéréotypée, je te l’accorde, mais elle existe : le gros bidasse avec les moustaches enduites de pétrole et lâchant des gaz tellement il est repu. C’est convenu, attendu et formaté même. Mais une junte civile, ya sahbi ! Imagine juste un instant – un instant civil, bien sûr – la tronche du mec ou de la nana préposé aux réfugiés, à Calais, et à qui tu affirmerais sans rire que tu as fui ton pays où sévit de manière féroce une junte civile. Il serait capable d’appeler les gars des urgences psychiatriques, avant que tu ne sois fourré dans un avion retour vers ton pays très civil. Non, franchement, on est mal ! Le seul pays au mode à vivre sous junte civile ! Je suis convaincu que l’on doit déjà rire de nous, ailleurs. Ah ! Ces Algériens ! Même pas foutus de se faire réprimer par des militaires, comme de coutume, comme cela se fait dans les pays normaux. Faut toujours qu’ils se distinguent ! Qu’est-ce qu’ils avaient franchement à aller chercher une junte civile pour leur mener la vie dure, leur en faire baver ? Je ne sais pas ! Piteusement, je dois bien l’avouer, je ne le sais fichtrement pas. Je sais juste qu’il va falloir nous habituer à vivre sous régime de junte civile. ça implique qu’il faille tout de même régler quelques détails. Et surtout répondre à certaines questions légitimes. Une junte civile a-t-elle pouvoir de décréter une loi martiale ? Sous état d’urgence et couvre-feu, est-ce que seuls les civils peuvent sortir le soir après 23 heures, ou alors, les militaires bénéficient eux aussi de ce droit, à la condition que la junte civile le leur accorde de manière exceptionnelle, par décret signé par un civil ? Et puis, question des questions, celle qui me taraude plus que toutes les autres : sous junte civile, l’équipe nationale de foot militaire peut-elle nous représenter au prochain mondial… civil ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. |
Re : Pousse avec eux By Hakim Laâlam
15 Octobre 2015
Il faut se méfier du coquillage qui dort ! |
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Par Hakim Laâlam
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Face aux menaces de l’opposition de faire d’octobre un mois
d’occupation et de manifestations de rue, le Palais prend une
décision ferme et sage. Il supprime le……Mois d’octobre du calendrier algérien ! Mais si ! Puisque je vous dis qu’elle a bougé. Je l’ai vue. J’en suis sûr. Je n’en mettrais pas ma main à couper, puisque de toutes les manières d’autres s’en chargeront bientôt, mais je suis convaincu qu’elle a bougé. Bon, d’accord, c’était à peine perceptible, mais ça compte. Ça veut dire d’abord et avant tout qu’elle vit, contrairement à ce que tous les milieux ricanants affirment sous cape, de biais, sans jamais vous regarder droit dans les yeux. Ils distillent des rumeurs folles sans se préoccuper de savoir si ces fausses informations ne vont pas saper le moral général et porter atteinte aux symboles de la… enfin, vous avez compris, mettez ce que vous voulez après les pointillés, je vous fais confiance. Dire que l’ARAV, l’Autorité de régulation des médias audiovisuels, est une coquille inerte, rejetée un jour sur la plage qui jouxte le Palais, ramassée par le Raïs adoré d’un geste nonchalant de son bras qui pendouille hors du fauteuil et posée ensuite sur une étagère miteuse du régime «naphtalisé», c’est faire injure à cet organisme marin non identifié. Non ! Il vit. Des pulsions ont été enregistrées ces dernières heures par les capteurs placés sur son patron, Miloud Chorfi. Ah ! Miloud, mon Miloud ! Les jeunes ne l’ont pas vécu. Mais moi – et sûrement d’autres – qui avons usé nos fonds de culotte sur les gradins des stades et dans les départements sports, première rubrique d’un journal où on vous fourre pour vous inculquer les rudiments du métier, nous nous souvenons du confrère Miloud. Quelle verve ! Quel dynamisme ! Quel entrain il mettait à vous décrire une rencontre. C’était…comment te dire ? C’était ! Voilà ! C’était ! Faut juste repartir vers les archives et ensuite, bonne nuit les petits ! Mais est-ce une raison suffisante, la sérénité imperturbable du reporter Miloud, pour en conclure que l’ARAV est un corps mort ? Non, bien sûr. Miloud, mon Miloud a cligné d’un œil. Il a bougé une main. Il a même toussoté dans un micro que des âmes charitables et surtout intéressées ont placé devant sa bouche et, après de longues minutes – que dis-je de longues heures – lorsque la lumière verte s’est enfin allumée, il a parlé. Qu’a dit mon Miloud ? Il a dit «attention !». C’est tout ? Il a juste dit «attention» ? Oui, mais attention, justement. Dans la bouche de mon Miloud adoré, «attention» c’est comme si Gaïd t’annonçait qu’il allait envahir le Maroc, tout à l’heure, entre son déjeuner et son goûter,
question de digérer plus rapidement les croissants au beurre.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. |
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Pousse avec eux By Hakim Laâlam
17 Octobre 2015
Un p’tit gland dont le plus affamé
des sangliers ne voudrait même pas ! |
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Par Hakim Laâlam
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Un nouvel anesthésiant mis sur le marché algérien du
médicament :Bounedjah ! Madani Mezrag, plus connu sous son nom de guerre larvée,«Super M. M.», avait promis à Abdekka de lui «faire entendre ce qu’il n’avait jamais entendu auparavant». Et je dois bien l’admettre, Madani Mezrag a tenu parole. Je lis et relis son communiqué. Mon Dieu qu’est-ce qu’il balance au Président chéri et adoré ! Jamais – et j’écris bien jamais –Boutef’ n’a dû entendre autant de…louanges venant d’un seul mecton. Un déluge de guimauve. Une avalanche de superlatifs les uns plus dégoulinants de sueur servile que les autres. Des tonnes de bisous sur la bouche. Des montagnes d’accolades longues, passionnées et effrénées. Même du temps des comités de soutien drivés par Saâdani, il y avait une sorte d’ultime retenue, un dernier sursaut qui empêchait de complètement verser dans l’idolâtrie de lupanar. Là, avec Super M. M., c’est le feu roulant des compliments qui ne s’interrompt qu’un temps, celui nécessaire au tango de Jijel pour s’en prendre à la presse et à… Ali Benflis. Lorsque vous lisez ce que ce chacal des montagnes dit et écrit de et sur Ali Benflis, vous vous retrouvez partagé. Partagé entre l’envie d’en rire, et cette autre envie, plus entêtante, voire plus furieuse de «tomber les mots» à l’assassin de jeunes militaires. Le fait même qu’une gueule puante pareille ait osé se remplir du nom de Benflis, d’avoir commis ce sacrilège de prononcer par cet orifice pestilentiel le nom prestigieux de la famille Benflis et de celle plus large des Aurès est un suicide, si tant est que l’on puisse parler de suicide chez la vermine verte. Plus grave encore, lorsque vous poursuivez la lecture de ce que profère cette triste chienlit de forêt à propos de Benflis, le traitant de «lâche». Purée de bonsoir ! Et qui traite Si Ali de lâche ? Celui-là même qui vient de tomber le pantalon aux chevilles, de se dédire lamentablement, et de demander pardon, la truffe frémissante de soumission obséquieuse. S’il n’existait pas jusque-là une bible de la lâcheté, le prophète M. M. vient de la rédiger tout en se passant la corde au cou. Maintenant, tout le monde, surtout ses «fidèles» compagnons des universités d’été de Jijel et de Mostaganem, et ceux plus anciens des maquis, savent qui est le lâche. Qui s’est renié. Qui s’est déculotté. Voilà résumé en quelques lignes d’un communiqué «culte», «historique» le leader qui leur promettait le califat. Un p’tit gland qu’aucun chêne des forêts, même le plus chétif, n’accepterait de porter. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. |
Pousse avec eux By Hakim Laâlam
18 Octobre 2015
Comment on dit «tiens ton 7e»
en langage des signes ? |
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Inondations monstres et dégâts énormes suite aux
dernières pluies. Le Palais se veut rassurant : «Tout
va rentrer dans l’ordre dès…
… cet été» !14 millions d’Algériens vivent sous le seuil de pauvreté. 10% des Algériens détiennent 80% des richesses du pays. Qui doit «tenir son 7e» pour reprendre cette expression chère à H’mimed ? Les pauvres et ceux qui n’ont pas la chance de figurer dans la liste Forbes-DZ, bien sûr. Oui M’sieur ! H’mimed l’a dit. Le temps est venu de se la fermer. Purée ! Appréciez ce silence de cathédrale. 14 millions de pauvres hères, un bâillon sur la gueule, tête basse vers leurs chaussures, pour ceux d’entre les 14 millions de déshérités qui en ont encore des groles ! Pendant ce temps-là, bien évidemment, les 10% de super-nantis qui détiennent 80% des richesses du bled peuvent parler. Ils ont le droit de jacter. P… quel boucan ils font ! Il est vrai que lorsque tu fais la queue pour une licence de sucre dans un pays en surdose de sucre, tu peux parler. T’as le temps de parler. Tu ne fais que ça, parler fort, juste pour masquer le tintement du tiroir-caisse. Les riches qui parlent fort font penser à une basse-cour, chante Alain Souchon. Qu’est-ce qu’il a à l’ouvrir ce Souchon ? Que lui aussi «tienne son 7e» ! La rue algérienne va avoir fière allure dans quelques heures. Des passants qui passent en silence. Et lorsque l’un d’eux, pas mis au courant ou ayant depuis longtemps vendu sa télé pour manger – et donc en manque d’infos – demande pourquoi tout le monde se tait ainsi, que lui répondent les autres ? «Tiens ton 7e» ! Eh non ! Vous avez tout faux ! Vous êtes tombés dans le piège ! Ils ne répondent rien, les autres. Ils se taisent et ils marchent comme des zombies. Seul l’homme qui détient le secret du «7e» peut dire ce genre de choses, parler. Les autres, silence ! Bellaâ ! Moi, depuis hier, je m’y suis remis. Remis à quoi ? Au langage des signes, pardi ! Je tiens mon 7e, de manière disciplinée, comme me l’a fortement recommandé mon H’mimed adoré, mais je ne rate pas une occasion de parler en langage des signes. Tant qu’il n’y a pas encore de consignes concernant le langage des signes. Finalement, le langage des signes, c’est comme le vélo. Quand tu as appris, une fois, tu n’oublies pas, et ça revient vite dès que tu pratiques. Comment on répond en langage des signes à quelqu’un qui vous crie dans l’oreille «tiens ton 7e» ? Je n’ose vous le montrer. Même en langage des signes. Non !
Je préfère fumer du thé et rester éveillé, le cauchemar continue.
H. L. |
Re : Pousse avec eux By Hakim Laâlam
19 Octobre 2015
La géométrie de la menace |
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Par Hakim Laâlam
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C’est sous le coup de la colère que Gourcuff aurait
menacé de démissionner. Dites, rassurez-moi,
Christian, il est toujours en…… Colère, n’est-ce pas ? Après le militaire Gaïd-Salah, c’est au tour du civil assimilé H’mimed de venir nous jurer que l’Algérie est menacée dans son existence par des forces de l’intérieur, autant que par des forces de l’extérieur. Ces deux personnes sont sûrement mues par de bonnes intentions. Mais moi, je n’en peux plus ! Oui, je craque aujourd’hui, et je suis bien obligé de pousser mon coup de gueule : ahhhhhhhhhh ! Un énorme gros coup de gueule contre la discrimination géométrique. Les dirigeants de ce pays ne voient que des menaces venant d’espaces extérieurs ou intérieurs. Et les espaces sur les côtés, hein ? Les menaces qui s’infiltrent jusqu’à nous par et sur les côtés, personne n’en parle. C’est quoi cette omerta autour des menaces sur les côtés ? Les menaces sur les côtés seraient-elles moins dangereuses que les menaces extérieures ou intérieures ? Je suis désolé, mais cette thèse ne tient pas la route. Elle zigzague même ! A mes yeux, les menaces venant des côtés sont tout aussi dangereuses que celles provenant de l’intérieur ou de l’extérieur. Voire même plus sournoises, car ne surgissant pas frontalement, mais sur… les côtés, comme leur nom l’indique fort bien. Et que dire alors des menaces souterraines ? Là aussi, ni Gaïd-Salah, ni H’mimed, ni Saâdani, ni même Gourcuff n’évoquent les menaces souterraines. C’est grave ! Autant de compétences en matière de géométrie de la menace, mais qui toutes n’arrivent pas à discerner les menaces souterraines. Le pays est en péril ! J’ose aujourd’hui l’affirmer, l’Algérie court réellement un grave danger. Son école n’a pas assez formé de géomètres capables d’analyser les vraies formes de la menace. Toutes les formes de la menace. C’est pour cette raison, et pour d’autres que… l’espace qui m’est imparti ici ne me permet pas d’énoncer qu’il me semble urgent de prioriser l’enseignement de la géométrie à l’école. Doubler les heures actuelles. Ne pas hésiter à faire appel à la coopération internationale en la matière. Oui ! Importer des profs de géométrie étrangers. Des coopérants. Sauf qu’une fois mise sur la table, cette proposition m’apparaît soudain dans toute sa dangerosité féroce. Ne va-t-on pas considérer que l’afflux massif de profs de géométrie étrangers est en soi une menace ? Et cette menace, doit-on la classer dans la rubrique «extérieure» «intérieure», «sur les côtés», «souterraine»…. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar multiforme continue.
H. L. |
Pousse avec eux By Hakim Laâlam
20 Octobre 2015
Et le prophète Bruce Lee a dit «demande
un prêt, même si c’est en Chine» ! |
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Par Hakim Laâlam
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En signe de solidarité avec Hamid Grine, malmené et humilié à
l’aéroport parisien d’Orly, Saâdani ne sortira pas ses poubelles
aux horaires imposés par la mairie de Neuilly.Et toc ! Faut qu’on m’explique à moi qui ne suis pas économiste pour un sou. Si j’ai bien compris, nous allons emprunter de l’argent à la Chine, afin que nous puissions payer Pékin qui nous construit, entre autres, la Grande Mosquée Abdekka ? C’est normal ? Y a pas un épisode de cette sitcom que j’aurais raté, par hasard ? Prête-moi de l’argent pour que je te paie les factures que je te dois ! C’est légèrement tordu comme cheminement. Mais il paraît que notre relation privilégiée avec les camarades capitalistes de la Chine communiste nous permet ce genre de circonvolutions. Mais alors, si la Chine nous prête du blé pour que nous puissions la payer pour ce qu’elle nous construit, et dans le cas précis où des retards dans les chantiers sont enregistrés, nous allons leur demander quoi aux amis chinois ? Des pénalités de retard ? Ils vont donc exiger que nous leur rendions d’abord l’argent qu’ils nous ont prêté afin, qu’à leur tour, ils puissent nous payer les pénalités de retard qu’ils nous doivent, n’est-ce pas ? ça se tient, hein ? Comme se tient aussi cet autre cas de figure : si les bâtisseurs chinois terminent leurs chantiers à temps, sans retard, et si nous Algériens constatons sur P-V officiel de Haddad que l’ouvrage a été terminé dans les délais et sans malfaçons, il nous faudra alors payer rubis sur l’ongle. Sauf si le prêt contracté auprès des Chinois, nous l’avons entre-temps utilisé dans le financement d’un projet avec les Français, ou les Turcs, par exemple. Alors ? Comment faire ? Se ré-endetter auprès des Chinois, je ne vois que ça comme solution. Mais, à force de dettes et de ré-endettements chez le même banquier chinois, l’entreprise en charge de la Grande Mosquée de Abdekka n’est-elle pas en droit d’apporter des modifications au projet. Comme par exemple de faire de cette mosquée un temple bouddhiste ? Un temple bouddhiste à Mohammedia, est-ce que ça ne va pas soulever une émeute dans ce quartier paisible d’Alger ? Les forces anti-émeutes sont-elles convenablement équipées pour y faire face ? Non, bien sûr. Il faut donc leur acheter de nouveaux équipements. Avec quel argent ? Celui des Chinois, bien évidemment. Donc, il faut recourir à un troisième prêt. Stop ! Je ne suis peut-être pas économiste, mais me reste le bon sens paysan. Pourquoi ne pas plutôt voter en 2019 pour le camarade 中华人民共和国主席. C’est quoi ces caractères ? C’est rien ! Ou plutôt si, c’est la transcription en chinois du nom du camarade Président Xi Jinping. Un homme bien, qu’il faut absolument soutenir selon Ammar Lee Xi Saâdani ! Je fume du… thé (eh oui, bien sûr)
et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. |
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Re : Pousse avec eux By Hakim Laâlam
21 Octobre 2015
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La chute d’un grand ! |
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Par Hakim Laâlam
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Rebrab vient d’investir au Brésil. Et là, ils vont faire quoi
les gros malins qui nous non-gouvernent ?Fermer le Brésil ? Dans l’affaire dite de la «fouille au corps de Hamid Grine», le grand perdant, c’est le passeport diplomatique. Son cours vient de s’effondrer brutalement sur le marché très sensible du «bon tuyau». Encore plus brutalement que celui du dinar. On m’a rapporté qu’au square Port-Saïd, ceux qui en faisaient commerce sous cape sont au bord de la banqueroute, et reviennent dare-dare vers des valeurs plus sûres, comme l’euro à plus de 170 dinars. Hier encore, j’ai lu en page «Annonces» du Soir d’Algérie cet encart : «Perdu passeport diplomatique. Petite récompense, compensation financière modique pour sa restitution, sinon, tant pis et sans rancune !» Un ami, ancien ministre qui a vécu la même mésaventure que Grine, m’a raconté que, lui, scotchait carrément son passeport diplomatique sur une partie de son corps qu’il n’a pas voulu me détailler afin que ce document échappe à la palpation et aux sarcasmes des «Pafistes». Hier encore, un autre ami, diplomate encore en poste celui-là, me racontait hilare comment, face à sa fille de 5 ans, paniquée parce qu’elle avait griffonné avec un stylo-bille sur son passeport diplomatique négligemment posé sur le guéridon de l’entrée, il était parti dans un immense éclat de rire, l’avait prise sur ses genoux et lui avait juré que ce n’était pas grave, l’invitant même à couvrir le restant des pages de ses dessins d’enfant innocent. Tous les indices sont là pour confirmer ma thèse : le passeport diplomatique n’est plus aussi couru qu’avant, n’a plus la cote. J’attends d’ailleurs les prochaines élections, anticipées ou pas, pour confirmer mes dires. Si le passeport diplomatique est admis comme pièce d’identité donnant le droit d’exprimer son suffrage de voter, alors oui ! Le passeport diplomatique aura atteint le gouffre. Et Dieu sait que le gouffre de l’urne algérienne, il est profond, loin profond.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. |
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Pousse avec eux By Hakim Laâlam
22 Octobre 2015
Le pays des cigales génocidaires
de la race des fourmis ! |
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Par Hakim Laâlam
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Lorsqu’il est en France, quel est le magasin préféré de
Hamid Grine ?La Foir’Fouille, bien sûr ! Bakhti Bélaïb, ministre de leur commerce, nous demande, nous conseille gentiment de «ne pas diaboliser les emprunts», allusion à la volonté algérienne récente d’emprunter à la Chine. Je voudrais rassurer le ministre du Commerce. D’abord, parce qu’un ministre du Commerce, ça doit être tout le temps rassuré. Un ministre du Commerce qui ne le serait pas, ça influerait négativement sur le marché et sur sa température. Un ministre du Commerce pas rassuré, et hop ! Le marché s’emballe, s’électrise et risque même la dézingue. Donc, c’est là, la première raison pour laquelle il faut absolument que Si Bakhti soit rassuré. Mais, et vous vous en doutiez un peu, je le suppose, vu que nous cheminons ensemble dans cette chronique depuis près de 20 ans maintenant (eh oui !), il y a une seconde raison pour laquelle j’estime que le ministre du commerce bancal Bélaïb doit absolument être rassuré, c’est celle-là : nous ne diabolisons pas les emprunts Si Bakhti. Non ! Ce sont les… emprunteurs que nous diabolisons. Mais si ! Mais si ! Vous savez bien monsieur le ministre, les emprunteurs ! Ceux qui, des années durant, en vérité du plus loin que je me souvienne, nous jurent que tout va bien, que demain ou au plus tard après-demain, la fin de la dépendance aux hydrocarbures nous amènera droit vers la prospérité et la joie de vivre, qui jurent que le pays a des réserves de quoi faire vivre la planète entière, voire même les populations en voie d’être découvertes par la NASA sur mars, mais qui, ensuite, avec un sourire Colgate large comme les trous dans les routes de Amar Ghoul viennent nous susurrer qu’il se «pourrait-bien-wakila-peut-être-c’est-possible» que nous soyons obligés d’aller emprunter en Chine et ailleurs. Voilà ce que nous diabolisons. Cette race d’emprunteurs qui, finalement, et sans même caricaturer, gère le pays de la manière suivante : puiser dans les caisses remplies par le pétrole et le gaz, dépenser sans compter, gaspiller sans raison, ne rien ou si peu investir dans l’après-or noir, puis s’en aller tendre la main pour y signer des reconnaissances de dettes au bas de lourdes ardoises. Ceux-là, Si Bakhti, non seulement nous les diabolisons, mais en plus nous les vomissons. Pour une raison toute simple, au final. Nous les vomissons parce qu’ils font… commerce avec notre patience. Un commerce qui a une durée de vie plus courte qu’on ne le pense. Et dont le registre de commerce peut être résilié à tout moment par l’armée des fourmis excédées. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. |
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