SOIT DIT EN PASSANT
05 Avril 2016
Biométrique ? laisse, je s’occupe ! (suite)
malika boussouf
journaliste, écrivaine
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Par Malika Boussouf
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Il est des jours comme ça où, en lisant certains courriers inspirés par notre administration quand elle bat le rappel de
ses troupes, on réalise pourquoi au vu de travers aussi édifiants, nous ne réussissons pas à avancer dans le bon sens.
Est-ce que le consulat d’Algérie à New York n’aurait pas apprécié que l’on rende publics les reproches qui lui sont faits
par une ressortissante algérienne à laquelle il doit, entre autres, sa raison d’exister sur le sol américain ?
Dans un précédent billet, je reprenais un témoignage adressé au journal par une compatriote résidant à Chicago et
contrainte d’aller jusqu’à New York pour son dossier de passeport biométrique. Un autre Algérien m’écrit de Californie pour
me signaler des problèmes de la même veine, ainsi que ceux de sa fille résidant, elle, en Allemagne. Et puis,
il y a eu ce courrier de quelqu’un dont je doute fort qu’il soit un lecteur «ordinaire» comme il l’affirme, qui avoue qu’après
avoir entendu dire beaucoup de mal à propos de l’accueil au consulat, il est allé sur place constater, par lui-même,
le contraire : il nous raconte qu’il a été agréablement surpris par l’excellence du personnel diplomatique. Question
pourquoi devrait-on le croire lui, plutôt que la dame qui nous a écrit pour se plaindre ? En quoi serait-il plus crédible qu’elle ?
Il parle de 1000 dossiers traités par la mission mobile qui s’est déplacée à Chicago. D’où tient-il cette information et
qui l’a mandaté pour parler au nom des 1000 personnes concernées ?
La ressortissante qui nous a contactés s’est également basée sur le témoignage d’un père de famille qui, après s’être rendu
seul à New York, doit y retourner avec son épouse et ses cinq enfants. Pourquoi les deux numéros de la station mobile
ne répondent-ils pas ? A quoi servent-ils ? Cher «Nournourmama» qui tient tant à son anonymat, dans un cri d’orfraie,
vous ajoutez que la station mobile est une faveur pas une obligation. En qualité de qui parlez-vous ?
Seriez-vous le consul ou un responsable du consulat ?
M. B.