Un œil ici et les deux pieds là-bas ?
SOIT DIT EN PASSANT
04 Juillet 2016 Un œil ici et les deux pieds là-bas ?
Bonsoir , http://www.maghreb-sat.com/forum/att...-shourkoum.jpg mes meilleurs vœux,bonheur,
de santé et de prospérité à la communauté de maghreb-Sat et de la nation arabe et islamique
عيد مبارك سعيد لكم و للأمة العربية و الإسلامي
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Par Malika Boussouf
journaliste, écrivaine
Par Malika Boussouf
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Il est des jours comme ça où, aussitôt réveillée, je me dis que ce
serait amusant de revenir avec vous sur quelques-unes des perles
que je reçois. Pardon à ceux qui écrivent magnifiquement et que
je ne publie pas juste parce que leurs messages sont trop longs
pour l’espace qui m’est concédé. Merci à vous ! C’est tellement
agréable de s’arrêter sur un texte excellemment écrit ! Mais
revenons aux enfileurs de perles qui n’en ratent pas une et qui ont
un avis sur tout, de là-bas, bien sûr.Des petits donneurs de leçon
qui ont tous envie de diriger de loin parce qu’il faut reconnaître que
c’est beaucoup mieux d’officier à distance, si l’on veut éviter
les représailles. Lorsque chaque lecteur aimerait que vous
écriviez juste pour lui, les choses se compliquent parce que le principe
de ce qui est publié dans cet espace c’est de partager une humeur
avec les autres. Et ça convient parfaitement à ceux qui se reconnaissent
dans ce que vous décrivez. Il y en a, par contre, qui, lorsqu’ils ne se
retrouvent pas dans ce que vous racontez, vous rappellent sèchement
à l’ordre. Le ton monte et devient carrément insupportable de violence
et d’intolérance.Parmi ceux qui vous écrivent d’ailleurs, vous vous
demandez en les lisant ce qu’ils peuvent bien faire là-bas ! Ils sont au
fait du moindre pet de travers ici et ne parlent jamais de leur vie ou de
leur galère dans le pays qui les a pourtant adoptés mais où ils n’en fichent
pas une parce qu’ils sont incapables de faire quoi que ce soit et qu’ils
ont emporté avec eux leurs travers d’assistés.Il y en a une qui m’a
même affirmé, en se permettant de parler pour elle et au nom d’autres
compatriotes, que la représentation de son pays chéri la traitait mieux que
celle à l’abri de laquelle elle évoluait. Moi, quand je lis ça, je me demande
si la personne en question et ses amis ne sont pas un peu masos. Je n’ai
rien contre les personnes qui, un jour, ont décidé d’aller planter leur guitoune
dans un pays plus rentable pour leurs affaires. Ce que je n’admets
définitivement pas, c’est que ces mêmes personnes me reprochent la
critique. Vous en voulez, un autre de courrier cocasse ?
M. B.
A propos des cerises trop chères !
SOIT DIT EN PASSANT
05 Juillet 2016 A propos des cerises trop chères !
Bonsoir , http://www.maghreb-sat.com/forum/att...95165846_n.jpg à l'occasion de l'Aid El-Fitr
je présente mes meilleurs vœux,bonheur, de santé et de prospérité
à la communauté de maghreb-Sat et de la nation arabe et islamique
Par Malika Boussouf
journaliste, écrivaine
Par Malika Boussouf
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Il est des jours comme ça où il me paraît utile de rendre compte
d’une mentalité quelque peu réactionnaire, qui se développe
chez certains, ailleurs, à l’encontre de ceux qui ont choisi la sédentarité.
Il est intéressant, pour qui serait tenté de faire pareil, d’apprécier,
de plus près, la qualité des reproches qui nous sont faits par certains
expatriés algériens qui ne savent toujours pas, au bout de quelques
années d’absence du pays d’origine, s’ils ont bien fait de s’aventurer loin
de leur douar. Voici ce que m’a écrit, il y a quelques jours,
un Algérien qui a choisi d’émigrer au Canada. C’est étrange comme il me
rappelle un autre grossier personnage que j’avais cité, précédemment,
dans l’un de mes écrits. Je ne serais, d’ailleurs, pas étonnée qu’il
s’agisse du même glandeur.C’est un courrier que j’ai reçu en réaction
au billet sur les cerises à 1 500 DA. Un coup de gueule qu’un lecteur avait
poussé après un passage par le marché Meissonnier. «Le mois de ramadhan,
c un mois de prière et aussi c un mois ou en demande le pardon d allah et
ce n’est pas un mois de tube digestif ici a montreal la cerise est a
4 dollars la livre (454 grammes) cad 8 dollars le kilo c normal en Algérie
1500 dinars cesser de critiquer le pouvoir d achat en algerie je suis
antipouvoir algerien mais le pouvoir d achat en algérie est mieux que
le canada tes commentaires prouve que tu ne vois pas plus loin que ton ventre.»
Voilà ! Je vous ai livré la prose telle qu’elle m’a été adressée et je vais me faire
un devoir de recommander aux correcteurs du journal de ne pas y toucher
de façon à ce que vous puissiez mieux vous régaler du niveau et remarquer
comment l’individu en question n’a pas su mettre l’excellence au service d’autre
chose que de la critique absurde. Certains des commentaires que je partage,
à dessein, avec vous en disent tellement long sur ceux censés nous représenter
dignement ! En même temps, je trouve génial qu’un individu pareil vive au
Canada et me réjouis que nous en soyons débarrassés. S’il nous fallait
rajouter son indigence à celle qui fait déjà autorité chez nous, on ne
sortirait pas de l’auberge.
M. B.
عيد مبارك سعيد لكم و للأمة العربية و الإسلامي
يا من احبهم في الله .. ويا من احن واشتاق اليهم كل يوم .. لا املك سوى الدعاء لكم بالصحة والعافية وللجزائر والامة الإسلامية بالخير والمن والبركات .. يارب الف رحمة على أرواح موتانا، والشفاء للمرضى واللطف بذوي الحاجة.. يارب
Aid moubarak 2016.jpg
Danser et chanter la vie !
SOIT DIT EN PASSANT
11 Juillet 2016Danser et chanter la vie !
Par Malika Boussouf
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Il est des jours comme ça où l’on rêverait d’être contredit dans ses
prédictions. En réfléchissant à l’après-Ramadhan, je n’ai cessé de me
dire qu’une identité, quelle qu’elle soit, si elle est maltraitée par les
siens, ne peut pas s’épanouir.Il est vrai qu’une culture va très vite manquer
d’imagination si elle ne manifeste pas la volonté de s’émanciper de la
médiocratie qui la tient fermement en otage et de l’incapacité par laquelle
elle se laisse gagner. Je me souviens avoir un jour évoqué ces gens qui
justifient le fait de vivre entre eux par l’absence d’opportunités et le défaitisme
qui règne sur la vie de la cité.Il semble tellement évident qu’après les
terribles années durant lesquelles ils ont été contraints de contenir leurs
faits et gestes dans un espace réduit à son simple environnement, le pli a
vite été pris de se recroqueviller sur soi. Beaucoup d’entre nous ont appris à
fonctionner en réseau fermé et renoncé à regarder l’Algérie comme un pays
qui, il y a quelques décennies, savait s’accommoder de presque rien pour faire
la fête. On essaie, et cela n’est pas désagréable du tout, de rompre avec
le ronron imposé, en refaisant le monde en cercle restreint. Il est heureux que
cela ne soit pas encore interdit. Même si l’on finit inévitablement par
s’interroger sur le temps que cela a des chances de durer. Certains d’entre nous
ne seront pas étonnés que je revienne sur cette morosité qui s’abat sur le pays
tout entier dès que le Ramadhan plie bagages. C’est, hélas, le cas aujourd’hui,
quelques jours à peine après l’Aïd.De nouveau, les rues se vident et les magasins
baissent rideaux à compter de 19 heures. Rien à faire contre ce réflexe têtu.
La ville reprend son rythme et ses travers habituels. Les rares activités ludiques
proposées aux citoyens durant la saison estivale ont un rapport étroit avec ces
plages où des comités montés par de jeunes frustrés seront prêts à croiser le fer
avec ceux qu’ils qualifient de mauvais musulmans tout en veillant à ce que
la sacro-sainte morale soit protégée de déviants tentateurs qui voudraient lui
substituer un mode de vie interdit par une identité inconnue.
M. B.
Une raclée en sens inverse !
SOIT DIT EN PASSANT
12 Juillet 2016Une raclée en sens inverse !
Par Malika Boussouf
journaliste, écrivaine
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Il est des jours comme ça, et certains d’entre vous commencent à y prendre
goût, où je ne peux résister à l’envie de partager avec vous un message
qui m’a été adressé par une dame que je vais appeler Assia. Voici un extrait
de ce que j’ai trouvé succulent ! «C'était la veille de l'Aïd El-Fitr.
Ma maman, Allah yarhamha, finissait la robe que je devais porter le lendemain.
Ses doigts brodaient du jasmin sur la jupe. Je dansais de joie. Coquetterie
oblige, je voulais à tout prix des rubans pour mes tresses. Il faisait sombre et
les rues d'El-Mouradia étaient désertes… J'ai acheté mes rubans et suis
repartie en courant. Sur mon chemin, j'ai croisé un individu qui a eu la
malencontreuse idée de m'importuner. Grand mal lui en prit ! Je l'ai laissé sur
le trottoir, à moitié assommé. J'étais frêle, il était plus âgé, plus grand, plus fort…
Je n'avais que 11 ans, mais je savais qu'il fallait que je me défende et que
mon futur en dépendait. Pour faire bref, le lendemain, sa maman est venue
se plaindre ! Ce fut une grande première car la maman d'un garçon qui vient
se plaindre d'une fille est un événement ! Il avait quinze ans mais sans savoir
comment, j'avais réussi à lui déformer le visage. Mes ongles lui avaient lacéré
le visage. Il avait saigné du front et le sang lui avait fermé les yeux. Quel beau
souvenir ! J'espère qu'il lira ce billet et que l'envie d'importuner les femmes lui
aura passé. Je me demande aussi si le quidam qui eut la mauvaise idée de
lâcher des obscénités devant moi se souvient de mes hurlements devant la
porte de la mosquée de la placette d'El-Mouradia. Hihihi ! Les gens ont
interrompu leur prière pour venir à son secours. Qu'ils soient instruits ou
pas, nous finissons toujours par nous heurter à la même mentalité. La seule
différence est que l'instruction (je ne dis pas culture)… retarde la confrontation.
Allez les filles ! retroussez vos manches et quand vous en aurez assez, prenez
le grand large avec votre dignité dans vos bagages mais ne pliez jamais
les genoux. Battez-les dans les études et le travail, volez haut et ne vous laissez
atteindre que par ceux qui sont dignes de vous !»Aujourd’hui, Assia est grand-mère.
M. B.
Asiles pour parents abandonnés !
SOIT DIT EN PASSANT
14 Juillet 2016
Asiles pour parents abandonnés !
Par Malika Boussouf
journaliste, écrivaine
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Il est des jours comme ça où lorsque vous croisez
des vieux qui se contentent de vous regarder passer,
sans rien vous demander, vous réalisez combien la
vie peut se montrer cruelle parfois et comment les
choses perdent de leur valeur autour de vous.
Vous comprenez, en même temps, que le culte des aînés,
si précieux jusqu’à il y a quelques années encore, a
pris un sérieux coup dans l’aile au profit d’un
individualisme sévère qui fait qu’aujourd’hui beaucoup
renoncent à leurs père et mère, devenus encombrants,
et qu’ils fourguent aux autres parce qu’ils ne veulent
plus s’en occuper. Deux jours avant l’Aïd, alors que je
me rendais chez des amis pour l’un des derniers repas
de Ramadhan,j’ai, sur mon chemin, croisé une dame
âgée d’environ 70 ans. Elle était assise sur un carton,
adossée au mur du tunnel des facultés mais ne
demandait rien. De ses beaux yeux clairs, elle regardait
aller et venir les passants.De son regard pas triste mais
résigné tout de même, elle suivait,dignement, ce rythme
effréné qui allait s’apaiser au fur et à mesure que les
minutes s’égrenaient. J’ai stoppé net mon élan, et mue
par un besoin pressant de revenir sur mes pas, je suis
allée tenter d’évaluer de plus près ce que la vie avait fait
de cette âme abandonnée.La dame me gratifia d’un sourire
en me demandant pourquoi je m’étais arrêtée. Je n’ai pas répondu, trop émue par les causes supposées qui l’avaient emmenée là.La belle tête aux cheveux blancs, à moitié
couverts comme ceux de nos mamans, m’a replongée dans
le souvenir de cet autre visage découvert un matin de fête religieuse sur une chaîne de télé nationale ! On passe toujours
ce genre d’émissions à ces occasions-là. Je n’ai jamais pu
oublier, alors que la caméra balayait la cour de l’hospice pour vieillards et parents abandonnés,la gorge nouée par les
sanglots de cette vieille femme qui racontait, désespérée, comment son fils l’avait conduite là en lui disant : «attends-moi,
je reviens te chercher.» Deux années s’étaient écoulées depuis qu’il l’y avait déposée comme un paquet encombrant.
Elle n’avait plus jamais revu le sombre produit de ses entrailles.
M. B.
Ces vieux qui sont mieux ailleurs !
Ces vieux qui sont mieux ailleurs !
SOIT DIT EN PASSANT
16 Juillet 2016
Par Malika Boussouf
journaliste, écrivaine
Pièce jointe 24997
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Il est des jours comme ça où, lorsque vous regardez les uns encourager
la communication avec les autres, vous reconnaissez ne pas avoir
besoin de beaucoup d’encouragements pour vous laisser séduire par le
premier venu que vous croisez quelque part et qui s’improvise, tandis
que vous avez un peu de temps à perdre, conteur d’une époque révolue.
J’avoue, en effet, être plus que friande de ces liens sympathiques que
l’on tisse, l’espace d’une courte rencontre, avec autrui. Lorsque, par
le simple fait du hasard, vous échangez quelques mots, au marché,
par exemple, parce que c’est aussi beaucoup là que vous croisez des
gens d’origines, de milieux et d’éducation différents, vous vous rendez
à l’évidence que vous côtoyez au quotidien autant de personnages
que d’histoires individuelles. J’ai, un matin, dans des conditions
similaires, fait la connaissance d’un monsieur d’un âge certain, qui
m’a surprise, en s’adressant à moi dans un français frôlant la perfection.
Le souvenir d’un ou deux de mes professeurs d’arabe qui maniaient
la langue française avec un talent quasi inégalable m’est, aujourd’hui,
à son contact, agréablement revenu en mémoire. Le vieil homme qui
manifeste de façon spontanée son besoin de rompre sa solitude en
maniant excellemment son butin de guerre à lui me rappelle aussi ces
autres personnes, vivant de leur retraite ailleurs depuis bon nombre
d’années, dont les journaux avaient raconté l’histoire et qui ne
voulaient pas rentrer au pays parce qu’ils étaient mieux en France.
Pourquoi ne veulent-ils entendre parler de leur pays que de là où ils
sont ? Peut-être estiment-ils, à juste titre, qu’ils n’ont plus rien à y faire.
Je me souviens m’être demandé ce qui avait bien pu les brouiller
avec leurs origines. Lorsque j’ai évoqué leur histoire avec le monsieur
dont j’ai parlé plus haut, il m’a répondu qu’ils n’avaient, peut-être,
pluspersonne qui les attendait ici. Seuls dans la vie, pourquoi ne pas
admettre le fait que si un jour les petits vieux en question ont échappé
à l’attention des leurs, c’est que l’attention en question n’était pas
ce qu’elle aurait dû être ?
M. B.
Infos on line pour médias traditionnels !
Infos on line pour médias traditionnels !
SOIT DIT EN PASSANT
17 Juillet 2016
Par Malika Boussouf
journaliste, écrivaine
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Il est des jours comme ça où l’on éprouve un sentiment de déjà vu ou entendu
sans réaliser vraiment d’où l’on tient cette sensation vague et étrange. Un soir,
en écoutant un présentateur de JT annoncer, parmi les titres de l’édition, un
fait divers dont vous aviez, auparavant, lu les détails sur internet, et transformer
ce dernier en élément presque majeur du journal, vous réalisez combien la presse
écrite et les médias lourds qui comptent perdent de leur efficacité devant les
nouveaux moyens mis à la disposition de l’information et qui propulsent cette
dernière jusqu’au bout de la terre. L’idée que d’un simple clic on peut défier
les distances et les censures les plus tenaces et fendre les airs et les mers pour
pénétrer les foyers les plus reculés relève presque du fantastique. Si l’on ne se
souvient plus par quel biais on a eu accès à telle ou autre information, on n’a plus
qu’à foncer sur son moteur de recherche favori pour le savoir et en apprendre
même davantage. Aujourd’hui, les télévisions du monde entier peuvent rendre
compte des violences perpétrées aux quatre coins de la terre et il n’y a pas que
les guerres qui sont racontées par les victimes elles-mêmes et autres innombrables
témoins qui usent des réseaux sociaux pour partager l’information avec tout ce que
compte la planète comme indignés, partisans de la vérité et autres militants pour la
paix.Il y a eu ces derniers jours cette vidéo amateur montrant un policier américain,
tuer à bout portant un vendeur, noir, de cassettes sur le parking d’un centre
commercial en Louisiane. La vidéo qui a fait le buzz avant d’atterrir dans les
rédactions, comme un élément majeur, interpelle sur la façon incontournable dont
les faits s’imposent aux médias traditionnels, contraints de s’aligner sur l’information
on- line s’ils ne veulent pas le payer en crédibilité et en audience. Quand les réseaux
sociaux prennent en charge la médiatisation d’un drame comme celui-là, ce sont les
autres, les barons de l’info aseptisée, qui se retrouvent contraints de suivre, histoire
de ne pas se laisser totalement dépouiller de leur pouvoir sur l’opinion générale
M. B.