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Discussion: Le Saviez-vous?

Vue hybride

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    10 Mai 2015

    J'ai l'est déplacé ici
    "Aâm aâm celui qui nous avait taxé de ghachis..." vue ce sujet n'est pas traité sur l'Islam.

    L’art de détruire


    Par Nour-Eddine Boukrouh
    [email protected]

    L’histoire que je vais vous raconter (pas celle de la grenouille, laissée à la fin) est authentique. Même si vous ne me croyez pas, vous ne sauriez ni ne pourriez récuser sa véracité, car une fois que vous l’aurez entendue, elle se diffusera en vous comme une lumière répandant ses photons dans tous les recoins de votre être ; réveillera en vous une histoire approchante ou éclairera sous un jour nouveau quelque chose de déjà vu, entendu, pensé ou fait à un moment ou un autre de votre existence.

    Si vous tentez de la chasser de votre esprit, elle reviendra vers vous tel un boomerang, transpercera vos défenses et ira déposer au plus profond de vous-même sa vérité, car vous conviendrez qu’elle relève au moins du vraisemblable. Même si elle n’était pas arrivée, elle pouvait ou devait arriver comme quelque chose d’inscrit dans l’ordre naturel des choses. Et si vous poussez la dénégation jusqu’à l’autisme, c’est que vous la connaissiez et aviez tout simplement peur de la voir remonter à la surface. L’effet de surprise sera néanmoins amorti si vous avez lu Ferhat Abbas et que vous vous êtes arrêté aux témoignages de héros de la Révolution rapportés dans ses livres comme ces paroles de Larbi Ben Mhidi quelques semaines avant sa mort : «Lorsque nous serons libres, il se passera des choses terribles. On oubliera toutes les souffrances de notre peuple pour se disputer les places. Ce sera la lutte pour le pouvoir. Nous sommes en pleine guerre et certains y pensent déjà… Oui, j’aimerais mourir au combat avant la fin. »
    Ou ces propos de Abane Ramdane à propos des chefs de l’armée des frontières : «Ce sont de futurs potentats orientaux. Ils s’imaginent avoir droit de vie et de mort sur les populations. Ils constituent un danger pour l’avenir de l’Algérie. Ce sont tous des assassins. Ils mèneront une politique personnelle contraire à l’unité de la nation. L’autorité qu’ils ont exercée ou qu’ils exerceront les rend arrogants et méprisants. Par leur attitude, ils sont la négation de la liberté et de la démocratie. Je ne marche pas pour un tel avenir…»
    Le vœu de ces héros auxquels on aurait pu ajouter le nom du colonel Lotfi et de dizaines d’autres a été exaucé, puisque la Providence leur a épargné de connaître une deuxième colonisation, plus insupportable que la première, par le fait d’Algériens soi-disant patriotes mais dans la réalité plus cruels et immoraux que les pires ennemis de l’Algérie à travers l’Histoire.
    Pour la paix de leur âme, ces héros n’ont pas connu ce que beaucoup d’Algériens ont subi sans même la possibilité de gémir car l’argument-massue a constamment été là, prêt à être utilisé comme une arme fatale ou un couperet de guillotine : «Ah bon ? Tu regrettes le colonialisme ?» Toujours le choix entre le mauvais et le pire, jamais entre le mauvais et le meilleur : colonialisme étranger ou despotisme criminel ; régime mafieux ou islamisme terroriste ; stabilité avec un Etat malade ou saut dans l’inconnu… Venons-en à l’histoire : un vieux pied-noir du nom de Célarié, mécanicien de son état et sur le point d’embarquer pour la France en juin 1962, avait voulu, dans un élan d’affection pour un apprenti algérien qu’il employait dans son garage, Rachid, l’emmener avec lui. Mais Rachid, songeant à sa mère et à ses sœurs qui vivaient de son labeur, déclina l’offre malgré l’insistance de son patron qui lui dit dans une ultime tentative : «Ecoute-moi, Rachid, il faut que tu viennes avec moi sinon tu vas le regretter toute ta vie. Tu veux que je te dise ce que va devenir ton pays ? L’Algérie va être une grande prison ; dehors ça va être la cour et chez toi ça va être la cellule ; mais à la différence de la prison, tu t’enfermeras tout seul…Tu sais, tes frères arabes quand ils font le bien, ils le font très mal ; mais quand ils font le mal, ils le font très bien.»
    Propos racistes ? Ce serait trop facile et la ficelle a bien vieilli. A en croire l’ami qui m’a rapporté l’histoire, M. Célarié, militant communiste connu, vivait en symbiose avec la population algérienne locale. Il a prédit l’ère du parti unique, notre style urbain — nous nous enfermons bel et bien derrière des portes blindées, des fenêtres barreaudées ou des clôtures électrifiées — et dépeint notre comportement public, porté davantage à la malfaisance qu’à la bienfaisance publique. Ce dernier trait, il ne l’a pas prédit ; il l’avait vu. N’y est-on pas ? Dans la même veine, un proche de la famille de Malek Bennabi qui a assisté à la discussion m’a raconté que le penseur algérien, sur son lit d’hôpital à Paris, a reçu en juillet 1973, quelques mois avant sa mort, la visite d’un haut fonctionnaire algérien qui, faussement inquiet et hautain à souhait, lui a demandé : «De quoi souffrez-vous, Si Bennabi ?» Le penseur, dont l’Algérie du parti unique n’a édité que le tome 1 de ses Mémoires (L’Enfant), lui répondit : «De tes semblables» !
    Le 1er décembre 1972, j’ai publié dans le quotidien El Moudjahid un article intitulé «L’art de détruire». L’Algérie indépendante avait dix ans et pourtant, je parlais déjà de son autodestruction sans que quiconque protestât. Est-ce à dire que la liberté d’expression était encouragée sous Boumediene et que le régime tolérait les critiques écrites contre les «responsables» ou les reproches d’«abus de pouvoir»? Du tout ! Un an plus tôt était sorti dans le même journal un article intitulé «Le bon, la presse et le truand» (24 novembre 1971), plus inoffensif, mais qui m’avait valu d’être convoqué chez le chef de la police d’Alger en personne, le très craint Salah «Vespa». Pourquoi alors ? Je crois, avec le recul, que personne ne comprenait de quoi je parlais, que tout le monde était persuadé que la montgolfière algérienne s’élevait irrésistiblement dans les sphères célestes vers le trône divin où elle allait prendre la place de Dieu et se reposer des œuvres et miracles réalisés sur la terre. Même aujourd’hui, je ne suis pas sûr qu’on le comprenne. (Début de citation de l’article) «Machiavel a écrit : “Un homme qui ne voudrait faire en toute circonstance que le bien serait anéanti parmi tant de gens qui ne sont pas bons. C’est pourquoi un prince qui veut se maintenir doit apprendre également à ne pas agir selon le bien.” En remplaçant ‘’prince’’ par ‘’homme’’, on parvient à la conclusion que dans un entourage où le mal est pratiqué, la conduite qui ne se réfère qu’à la droiture, l’honnêteté et la justice peut valoir inconvénients et mauvaise fortune à qui les fait siennes.
    Si dans un pays, le nôtre par exemple, il se trouve que certains ne reculent pas devant les exactions pour parvenir à leurs fins, si d’autres desservent les intérêts de la nation par leur attitude, si un responsable dilapide ou sabote par son inconscience, s’il est des gens qui, pour préserver leurs avantages, vont à contre-courant de la marche révolutionnaire, alors chaque citoyen, chaque témoin, chaque observateur que de tels agissements révoltent doit, pour ne pas rester en laisse dans une course d’arrivisme, se préparer à faire autant à la faveur de l’occasion qui lui en offrira les possibilités et l’aubaine. Sans quoi il serait anéanti au milieu de tant de prévaricateurs… Au lieu de claironner au bien parmi tant de sourds, mieux vaut donner tête basse dans la mêlée des actes indélicats peut-être, mais payants. Mieux vaut inclure dans son arc l’idée du mal (celui-ci pouvant être synonyme de mauvaise foi, d’égoïsme, d’abus de pouvoir, de népotisme, d’inconscience professionnelle, d’absence de sens civique…), puisque celui-ci peut laisser entrevoir d’heureuses positions... Ainsi prend forme la méthode de détruire, se parfait l’art de se tirer d’affaire lorsque la mode est au ‘’savoir-faire’’ pour réussir socialement ou économiquement, et ainsi se développe l’esprit de faillite quand il est encouragé par une conception tournée vers le profit personnel et légitimée par des exemples concrets. Dans l’ordre du normal, le mal s’installe souverainement et se réclame de l’efficacité : ‘’De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins”.» (Fin de citation de l’article).
    Ces extraits suffisent pour établir un parallèle avec la situation actuelle où la corruption, l’incompétence et le cynisme, autrement dit les formes que peut prendre l’art de détruire, sont déployés telles les voiles d’une caravelle majestueuse sur une mer étale. Cet art a pris des proportions sans précédent avec la montée du prix du pétrole qui n’était, au moment où j’écrivais, que de 2 dollars le baril ou moins.
    La prophétie de M. Célarié en 1962, mon article de 1972 et ce que vous voyez de vos propres yeux en 2015 sont trois manières de résumer l’art de détruire appliqué à l’Algérie des Larbi Ben Mhidi, Abane Ramdane et Bennabi, du million et demi de martyrs, des deux cent mille morts de la décennie noire et des millions de pauvres et de chômeurs qui enragent devant l’étalage éhonté de prévarications et de provocations. Si la pensée de Machiavel repose sur le présupposition que le «prince» est crédité du bien et le «peuple» du mal, c’est le contraire que je soutenais dans mon
    article : le peuple suit la religion de son roi. Notre pays a passé plus de temps dans son histoire occupé et colonisé que libre et souverain, principalement par la faute de ses dirigeants ; sa terre a plus souvent été arrosée par le sang de ses enfants que par les systèmes d’irrigation qu’il n’a pas construits ; sa révolution libératrice a été entachée de crimes fratricides, de mensonges et de faux et usage de faux ; l’ignorance, l’incompétence et la corruption ont, à de rares exceptions près, présidé à ses destinées ; il vit encore à ce jour sur une rente volatile, tout le monde le sachant mais continuant quand même à différer le jour où il faudra enfin commencer à construire sur du vrai, du solide et du durable ; toute éthique sociale, toute échelle des valeurs a été détruite ; personne ne croit qu’en ses intérêts ; presque tout le monde va à la mosquée la carpette de prière à la main, symbole du morceau de terre où se prosterner et du bout de ciel convoité.
    Un pays sans vision globale de la marche du monde et de l’Histoire, sans pensée éclairant l’horizon, sans projet de société compatible avec le destin de l’humanité dans son ensemble, sans politique économique productive et compétitive, sans élite engagée dans la nécessaire réforme de l’esprit public pour le ramener sur la voie de la rationalité et du progrès, ne peut pas prétendre à un avenir mais doit s’attendre à un effondrement sanglant. Un pays qui n’est pas géré mais juste tenu, une économie concédée à la mafia, une société livrée au charlatanisme, sont condamnés au désordre et à la guerre civile. Que de fois n’a-ton vu cela à travers l’Histoire ? Si l’art de s’autodétruire nous est familier, que savons-nous de celui d’être détruit ? Notre pays, c’est une évidence, est très atteint en termes psychologiques et moraux et il sera très difficile de lui faire remonter la pente, mais ce n’est pas tout : il y a aussi le risque de destruction extérieur auquel il peut être confronté comme c’est arrivé à des pays de son niveau qui, même dans leurs pires cauchemars, n’ont pas imaginé se retrouver dans la situation où ils sont. Selon le fameux mot de Clausewitz : «La guerre est la poursuite de la politique par d’autres moyens.»
    Mais comme il n’y a pas de politique qui ne comporte un substrat de pensée, on peut dire que la politique a toujours été et restera la continuation de la pensée par d’autres moyens. Ce qui nous conduit à la question : «Y a-t-il une pensée derrière la politique étrangère de l’Algérie ou n’est-elle, comme la politique intérieure, qu’un mélange d’arrière-pensées irresponsables du genre : ‘’Après moi le déluge’’, ‘’Hannini, nhannik’’ et ‘’Takhti râssi’’ ?» D’autant que nos dirigeants ont toujours fièrement soutenu que la première est le reflet de la seconde. Ce qui n’augure rien de bon.
    Si nous ne connaissons pas nos vulnérabilités ou les dissimulons à l’opinion publique, les autres, concurrents et adversaires en puissance, les connaissent très bien et savent quoi faire le jour où notre tour viendra d’être déstabilisé ou dépecé. Je gage que les plans d’attaque sont dans les tiroirs de plusieurs états-majors militaires proches et lointains.
    La spirale infernale qui est en train d’aspirer les pays arabo-musulmans l’un après l’autre pourrait nous happer si le pétrole devait nous lâcher brusquement ou en cas de troubles intérieurs graves. Sans parler des impondérables, terme sous lequel on peut ranger beaucoup de choses allant des émeutes aux catastrophes naturelles. N’oublions pas que nous sommes assis sur une faille géologique. Ceux des pays autour de nous que nous regardons comme petits le sont peut-être en termes de superficie géographique, de démographie ou de puissance économique, mais ils pourraient devenir des points de départ ou d’appui pour des opérations de déstabilisation contre nous.
    Il n’y a que la Tunisie dont nous n’ayons vraisemblablement rien à craindre. Par contre, nous avons des problèmes notoires avec notre voisin de l’Ouest depuis l’époque de l’Emir Abdelkader et il ne faudrait pas s’étonner, en cas d’aggravation de nos différends à l’avenir ou de vulnérabilité intérieure subite, de voir la coalition arabo-musulmane à laquelle vient de se joindre le Sénégal s’installer à nos frontières en solidarité avec le Maroc qui a été solidaire avec elle contre les Houtis et le sera demain contre l’Iran. N’a-t-elle pas été conçue pour sous-traiter l’interventionnisme occidental, plus humiliant aux yeux des masses musulmanes ? Peut-on croire un seul instant que les Etats-Unis, la France, l’Union européenne, l’Union africaine, la Ligue arabe, l’Organisation de la conférence islamique et l’ONU pencheraient en faveur de nos thèses, indépendamment du problème et de l’adversaire ? Nous aurions des bases militaires contre nous dans au moins cinq pays frontaliers !
    Connaissons-nous le véritable enjeu de la guerre mondiale intra-islamique dont je parle depuis novembre dernier, donc bien avant la formation de la coalition arabo-musulmane ? N’est-il pas question que cette coalition intervienne en Syrie quand elle en aura fini avec le Yémen? Avons-nous défini une stratégie à l’égard de cette guerre qui ne fait que commencer et qui est appelée à durer et à s’étendre car encouragée en sous-main par Israël et ses soutiens américains et européens? A-t-elle pour objectifs l’occupation de territoires et l’accaparement de richesses comme c’était le cas pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale entre l’Allemagne et la France ? Est-elle une guerre idéologique comme au temps de la guerre froide entre l’Est et l’Ouest ? Ou une guerre de religion comme au temps du schisme protestant ? Ce qu’on constate sur le terrain c’est que le Congres américain vient d’entériner implicitement la division de l’Irak en trois entités, que le Liban, la Libye, la Syrie, le Yémen et le Nigeria peuvent connaître le même destin, que le Soudan et la cause palestinienne l’ont déjà connu et que le Pakistan et l’Afghanistan ne sont pas près de retrouver leur stabilité d’antan. Pouvons-nous rester éternellement en dehors de tout regroupement économique et de toute alliance militaire? Ne pourrions-nous pas devenir par nos propres moyens un Etat-phare et une économie en mesure de pourvoir à ses besoins en cas de «sanctions économiques» comme celles qui ont mis à genoux l’Irak de Saddam, affaibli la Russie de Poutine et amené l’Iran à renoncer à l’usage militaire de l’uranium ? N’y-a-t-il vraiment aucune solution tripartite au problème du Sahara occidental ? L’UMA est-elle l’unique projet d’ensemble économique homogène et viable voué à rester dans les cartons ? Ce sont là des questions en rapport direct avec la sécurité et l’avenir de notre pays qui doit repenser ses politiques intérieure et extérieure pour enrayer le processus d’autodestruction et se donner une place parmi les nations respectables, toutes choses à notre portée pour peu que nous changions les conceptions qui président à nos actes d’Etat et à nos comportements sociaux. Voici, comme promis et en raison de la concordance de sa morale avec celle de cette contribution, l’histoire de la grenouille d’Olivier Clerc telle que je l’ai reçue sur ma boîte email : (début de l’histoire) : «Imaginez une marmite remplie d’eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite, l’eau chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue à nager.
    La température continue à grimper. L’eau est maintenant chaude. C’est un peu plus que n’apprécie la grenouille, ça la fatigue un peu, mais elle ne s’affole pas pour autant. L’eau est cette fois vraiment chaude. La grenouille commence à trouver cela désagréable mais elle s’est affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien. La température continue à monter jusqu’au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir. Si la même grenouille avait été plongée directement dans l’eau à 50 degrés, elle aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l’aurait éjectée aussitôt de la marmite…
    Cette expérience montre que lorsqu’un changement s’effectue d’une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte. Si nous regardons ce qui se passe dans notre société depuis quelques décennies, nous constatons que nous subissons une lente dérive à laquelle nous nous habituons. Des tas de choses qui nous auraient horrifiés il y 20, 30 ou 40 ans ont été peu à peu banalisées et nous dérangent mollement à ce jour, ou laissent carrément indifférents la plupart des gens… Alors si vous n’êtes pas, comme la grenouille, déjà à moitié cuits, donnez le coup de patte salutaire avant qu’il ne soit trop tard.» (Fin de l’histoire).
    De mon point de vue, c’est la première fois qu’un principe moral, psychologique ou politique, peu importe, est soumis à une expérience de laboratoire qui démontre sa validité. On peut l’appliquer à l’art de détruire dont il a été question, tout autant qu’au bain-marie du salafisme dans lequel nous barbotons depuis deux décennies en attendant la cuisson finale. L’un et l’autre se sont donné la patte sur le plan politique, suscitant en un certain nombre d’entre nous la sensation que nous sommes doublement cuits. Ne pouvons-nous vraiment rien contre le choix imposé depuis l’indépendance entre le mauvais et le pire ?
    N. B.
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    Post De la colonisabilité à l’encanaillement

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    J'ai l'est déplacé ici
    "Aâm aâm celui qui nous avait taxé de ghachis..." vue ce sujet n'est pas traité sur l'Islam.

    De la colonisabilité à l’encanaillement


    Par Nour-Eddine Boukrouh
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    «Le tigre d’aujourd’hui est identique à celui d’il y a six mille ans, parce que chaque tigre doit recommencer à être tigre comme s’il n’y en avait jamais eu avant lui.
    L’homme n’est jamais un premier homme ; il ne peut commencer à vivre qu’à un certain niveau de passé accumulé. L’important, c’est la mémoire des erreurs ; c’est elle qui nous permet de ne pas toujours commettre les mêmes. Le vrai trésor de l’homme, c’est le trésor de ses erreurs.»
    (José Ortega y Gasset)

    Dans les années soixante-dix, les Algériens regardaient au-dessus et autour d’eux pour estimer au jugé la distance qui les séparait des nations plus avancées qu’eux ou de niveau comparable. Il y en avait peu en Afrique, dans le monde arabe, notre voisinage et même le sud de l’Europe. Aujourd’hui, nous regardons au-dessous et derrière en nous demandant s’il y a plus bas sur les degrés de l’échelle ou plus retardataires pour fermer la marche du convoi humain en ce troisième millénaire. Il n’y en a pas, les peuples burkinabé et burundais, pauvres parmi les plus pauvres de la planète, étant passés devant. Les annales de l’Histoire témoignent du phénomène à travers les temps et les lieux : nul n’est prophète en son pays. Les vrais prophètes plus que les faux et les penseurs visionnaires, plus que les démagogues ont eu à le constater parfois au prix de leur vie. Mais si on a pu les bannir ou les tuer, on n’a jamais réussi à faire de même avec leurs idées qui ont fini par être reconnues comme vraies chez eux et ailleurs.
    Le penseur algérien Malek Bennabi a utilisé pour la première fois la notion de «colonisabilité» dans son livre Discours sur les conditions de la renaissance algérienne paru à Alger en février 1949. Confondant entre analyse de la mécanique sociale et slogans politiques revendicatifs, les partis du mouvement national y ont vu une trahison de la cause nationale et dressé un bûcher à son intention. On retrouve les minutes du procès en sorcellerie ouvert jusque dans la Charte d’Alger de 1964.
    Si tout le monde connaît la notion de «colonisabilité», peu en ont saisi la profondeur réelle à l’image de la «relativité» d’Einstein dont nombreux sont ceux qui en parlent et rares ceux qui peuvent l’expliquer. On croit même qu’elle est liée à une période révolue de l’histoire des peuples colonisés et qu’elle a disparu avec leur accession à l’indépendance. C’est vrai dans le cas des peuples burkinabé et burundais, faux dans le nôtre.
    On n’est pas colonisé parce qu’on s’est trouvé au mauvais endroit et au mauvais moment comme aiment à dire les Américains, mais seulement si on est colonisable ; si on présente les signes avérés de la «colonisabilité» qui est une pathologie mentale, culturelle et sociale rendant une communauté éligible à la colonisation qui peut être durable et récurrente comme dans le cas algérien, ou ne pas avoir lieu par pur hasard comme dans le cas du Yémen, de l’Afghanistan ou des peuplades de la forêt amazonienne et de la savane africaine.
    Il y a des séropositifs qui portent le virus du sida mais à l’état latent, et des constructions sociales et immobilières qui donnent l’impression d’être éternelles jusqu’à la première secousse sérieuse. On l’a plusieurs fois vu chez nous que ce soit en matière d’immeubles (tremblement de terre de Boumerdès) ou de systèmes sociaux (socialisme de Boumediene, libéralisme de Chadli, islamisme du FIS).
    Le colonisateur n’est pas un chômeur de l’Histoire à la recherche d’une occupation lucrative ou un sadique faisant le mal pour le mal ; il ne va pas là où il y a des êtres colonisables mais uniquement là où il y a des richesses à piller ou une position stratégique à prendre. Jouant de malchance, nous avons toujours possédé les deux. Et comme pour nous punir de n’en avoir rien fait à notre propre usage à travers les âges, l’Histoire s’est souvent amusée à orienter vers nous les pas de congénères qui savent saisir les opportunités en se faisant payer directement sur la bête (Phéniciens, Romains, Turcs, Français) ou contre monnaie sonnante et trébuchante (entreprises et main-d’œuvre étrangères opérant dans notre pays).
    Les Algériens se sont libérés du colonialisme à la faveur d’une conjonction de facteurs endogènes et exogènes après avoir connu le déshonneur d’être le premier pays arabo-musulman à être occupé par une puissance occidentale, l’unique à avoir connu une colonisation de peuplement, et le dernier à obtenir son indépendance. Le problème n’est plus là, certes, mais sommes-nous sûrs de ne pas être colonisés une autre fois, un jour, après les mandats de Boutef, le pétrole et le gaz de schiste ? En d’autres termes, sommes-nous guéris de notre «colonisabilité» comme peuvent s’en vanter les peuples burkinabé, burundais et d’autres ? Ceux-là sont guéris même s’ils restent pauvres car la psychologie du colonisé, du colonisable, de l’indigène est morte en eux, ils l’ont tuée ; ce sont désormais des citoyens.
    Je n’ai pas mieux trouvé dans le savoir sociologique que le concept d’«encanaillement» forgé par le penseur espagnol José Ortega y Gasset pour résumer notre comportement depuis l’indépendance. Par le fait de notre seul génie et sans la moindre contrainte extérieure, nous avons développé un comportement qui tend de toute ses forces à reproduire à l’identique les conditions qui nous ont conduits à la colonisation entre l’époque de Massinissa et la Révolution du 1er Novembre 1954.
    J’ai calqué le contenu de ce terme sur notre réalité dans un article paru dans le journal Liberté du 6 avril 1993 sous le titre «L’encanaillement du peuple algérien de 1926 à nos jours» et découvert qu’il nous allait sur mesure. J’ai alors écrit ces paragraphes (début de citation) : «Telle une société en faillite qui voit ses actionnaires se disperser, l’Algérie est en voie d’être réduite à sa plus simple expression : des richesses naturelles qui dépérissent, du temps qui s’écoule inutilement et des êtres humains qui déambulent dans la vie sans but ni raison. Vivre ? C’est, répond le philosophe, ‘‘se diriger vers quelque chose, c’est cheminer vers un but. Le but n’est pas mon chemin, n’est pas ma vie. C’est quelque chose à quoi je la dévoue’’. Pour que la marche des Algériens ait eu, dès 1962, une direction et leur vie une signification autre que zoologique, il eût fallu leur indiquer un but, leur fournir des raisons et des modalités pour qu’ils vivent les uns avec les autres, les uns des autres, à l’intérieur de normes économiques et sociales rationnelles et équitables. Il eût fallu leur proposer une ‘‘açabiya’’ nationale, provoquer en eux une ‘‘secousse psychique’’, leur injecter de nouveaux stimuli. Or, à part celui de devoir en toutes circonstances ouïe et obéissance à des dirigeants qui leur promettaient de devenir ce qu’un Belaïd Abdesselam (ancien Premier ministre algérien) appelait ‘‘la population à nourrir’’, aucun idéal commun, aucune liberté d’entreprendre, aucun rêve collectif n’ont été offerts aux Algériens. Sitôt fini le combat libérateur, on les déchargea de toute mission, on les délivra de tout embarras du choix, on les exonéra de toute contribution à la réflexion et aux décisions engageant l’avenir. On les adjurait régulièrement par contre de rester ‘‘durs de tête’’, ‘‘mendiants et orgueilleux’’, rebelles les uns aux autres, opposés à toute forme ‘‘d’exploitation de l’homme par l’homme’’… On les laissa dans une totale disponibilité mentale et culturelle jusqu’à ce qu’ils soient devenus les âmes vacantes que des illuminés sont venus un jour arracher de leurs gonds et précipiter dans la croyance au merveilleux, le reniement du moi national et la haine fratricide…» (fin de citation).
    C’était en 1993. Et aujourd’hui ? A vous d’apprécier à travers la définition qu’en donne Ortega y Gasset lui-même : «L’encanaillement n’est rien d’autre que l’acceptation, en tant qu’état naturel et normal, d’une irrégularité, d’une chose qui continue de paraître anormale, mais que l’on continue d’accepter. Or, comme il n’est pas possible de convertir en une saine normalité ce qui, dans son essence même, est criminel et anormal, l’individu décide de s’adapter de lui-même à la faute essentielle et de devenir ainsi partie intégrante du crime et de l’irrégularité qu’il entraîne… Toutes les nations ont traversé des époques pendant lesquelles quelqu’un qui ne devait pas les commander aspirait pourtant à le faire. Mais un fort instinct leur fit concentrer sur-le-champ leurs énergies et expulser cette illégitime prétention. Elles repoussèrent l’irrégularité et reconstruisirent ainsi leur morale publique. Mais il en est qui font tout le contraire ; au lieu de s’opposer à être commandées par quelqu’un qui leur répugne dans leur for intérieur, elles préfèrent falsifier tout le reste de leur être pour s’accommoder de cette fraude initiale.» La «colonisabilité», c’est aussi le produit d’un rapport de forces et le peuple algérien s’est opposé comme il a pu à travers les siècles au fait colonial et sacrifié par millions les siens pour s’en libérer. Il lui avait manqué à chaque fois pour réussir le sens historique, le «common sense», le sens collectif, le sens de l’efficacité... Quand il les a enfin réunis, il ne lui a pas fallu plus de sept petites années pour réaliser son rêve millénaire. Mais qu’a-t-il fait juste après les larmes de joie et la liesse du 5 Juillet 1962 ? Ce que nous avons longtemps pris pour une vertu digne d’une grande nation civilisée, la sortie des Algériens en juillet 1962 pour scander «Sept ans ça suffit !», était en fait une funeste erreur. C’était une réaction affective, sentimentale, mais aussi une faute politique par laquelle nous avons entériné l’acte fondateur de notre «encanaillement» car les causes qui ont provoqué cette réaction étaient celles d’un coup d’Etat. Normalement, il aurait fallu s’y opposer mais, à la décharge de nos aînés, qui connaissait les tenants et les aboutissants du conflit opposant les clans qui se disputaient le pouvoir ?
    En fait de conscience nationale, politique et civique, nous n’avions que celle tournée vers l’étranger pour nous en distinguer ou le combattre ; tel un robot programmé pour une tâche unique, nous ne savions pas reconnaître un mal venant de nos rangs ; en la matière nous étions des nouveaux-nés, nous héritions d’un vide génétique, nous étions de «premiers hommes», les premiers Algériens indépendants depuis trois mille ans, aussi étrangers à une vie nationale que des hominidés débarquant aujourd’hui à Genève.
    Le peuple algérien n’était pas encore une société et il ne l’est toujours pas, de même que la conscience citoyenne n’était pas encore formée et ne l’est toujours pas. Sinon nous n’aurions pas accepté le coup d’Etat de 1962, celui de 1965, la violation de la Constitution en 2008 pour un troisième mandat et le quatrième mandat qui a débouché, comme prévu et annoncé, sur un Etat malade, absent, aphone, impotent et indifférent aux dérives qui sont en train d’emporter le pays, pour ne pas dire qu’il en est l’auteur résolu pour on ne sait quelles sataniques raisons.
    C’est trop deux tares, «colonisabilité» et «encanaillement», pour un seul
    peuple ? Bien sûr ! Mais pourquoi les avoir accumulées ? Pourquoi les perpétuer, pourquoi les mitonner chaque jour ? L’«encanaillement» est quelque chose de plus terrible, de plus horrible que la «colonisabilité» ; c’est une abdication totale devant le mal, un consentement à son propre avilissement. Nous vivons comme si tout allait de soi, comme si les jours se ressemblent invariablement et que le soleil luira éternellement aussi bien sur les bons que sur les méchants.
    Quelles nouvelles aventures autoriseront dans le futur ces exemples sans exemple dans l’histoire des nations ? Nous ne les connaissons pas, je ne peux pas dire ce qu’elles seront, mais elles sont garanties, certaines.
    Nous avons accepté ces viols, ces anomalies, comme on a accepté que le terrorisme soit combattu sur le terrain et toléré dans la vie sociale et médiatique. A son sujet aussi nous avons dit, avec la même insouciance, «une décennie noire ça
    suffit ! Nous sommes tous des frères, il faut pardonner et oublier» et que, somme toute, «djabha chitan» ! Dans les trois cas nous avons oublié qu’il n’y a pas pire que les mauvais exemples pour détruire une nation et pas mieux que les fausses paix pour préparer les prochaines guerres, forcément plus féroces et plus coûteuses que les précédentes.
    L’Europe l’a expérimenté à son détriment avec la Première et la Seconde Guerres mondiales. J’ai commencé à parler de l’auteur espagnol dans les années 1970 car j’avais découvert entre lui et Bennabi des affinités qui m’avaient frappé. Leurs concepts signifient à peu près la même chose et résultent des conclusions tirées de l’observation de leurs sociétés respectives.
    Ils sont les deux faces d’une même médaille, et cette médaille constitue la pierre de Rosette qui a permis à l’un et à l’autre de déchiffrer les causes des tragédies connues par leurs pays.
    Si les deux penseurs ressuscitaient aujourd’hui, le plus malheureux des deux serait assurément Bennabi car l’Espagne a renoué avec le développement et la démocratie, tandis que l’Algérie s’enfonce dans la régression mentale, culturelle et politique, seules les effluves des hydrocarbures cachant sa nudité sur le plan économique. Quelle ne fut ma joie quand, au cours d’un dîner offert à Valence en l’honneur de notre délégation par le chef de gouvernement espagnol de l’époque, José Maria Aznar, celui-ci répondit à une question que je lui avais posée sur Ortega y Gasset, la surprise peinte sur son visage : «C’est notre maître à penser !» Je crois que notre Président et les membres de notre délégation étaient encore plus surpris que lui : d’abord d’entendre ce nom, ensuite d’entendre le chef de gouvernement d’un pays qui a joué un rôle majeur dans l’histoire humaine déclarer avec fierté qu’il avait un «maître à penser».
    A part Djouha, eux ne voyaient pas… Si cela devait nous consoler, les Français aussi se sont laissé gruger par deux putschistes appartenant à la même famille dans l’intervalle d’un demi-siècle : Napoléon le Grand qui a renversé la 1re République et instauré une dizaine d’années après la Révolution de 1789 le premier Empire, et Napoléon le Petit qui a renversé la IIe République, née de la Révolution de 1848, pour lui substituer le IIe Empire. Celui-là a trompé même Victor Hugo qui s’est vengé de lui en l’affublant de ce sobriquet qui lui est resté : Napoléon le Petit. Les deux coups d’Etat ont été suivis de grandes catastrophes pour les Français dont les répliques comptent parmi les causes des deux guerres mondiales (perte de l’Alsace-Lorraine). Ce n’est qu’après la défaite de Sedan (septembre 1870) et la chute de Louis Napoléon Bonaparte que la République (la IIIe) et la démocratie ont été définitivement instaurées en France.
    Cette comparaison est cependant superficielle, de pure forme, car nous ne sommes pas la France. Nous n’avons ni son passé historique, ni ses traditions étatiques et sociales, ni ses penseurs et sa culture, ni ses universités et ses instituts de recherche, ni sa puissance économique et sa créativité technologique, ni son potentiel industriel et militaire, ni son environnement européen et son rayonnement mondial. Nous sommes orphelins de tout cela et devons tout reconstruire à partir de zéro pratiquement. Si l’occasion nous était donnée…
    N. B.


    Note : une erreur de manipulation lors de la mise en page a privé les lecteurs de la citation qui servait d’entrée en matière à la contribution «L’art de détruire» parue la semaine dernière. La voici : «A force de tout voir, on finit par tout supporter ; à force de tout supporter, on finit par tout tolérer ; à force de tout tolérer, on finit par tout accepter ; à force de tout accepter, on finit par tout approuver.» (Saint Augustin l’Algérien, cité par Olivier Clerc in Histoire de la grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite, reçue sur ma boîte email).
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    Re : ~Le saviez-Vous?~



    Albert Einstein n'était pas un cancre en mathématiques





    Albert Einstein a toujours été brillant en mathématiques : il a d'ailleurs maîtrisé l'intégralité du calcul mathématique dès ses 15 ans (alors que c'est à cet âge que les élèves allemands commençaient à l'apprendre à l'époque).

    Pourquoi cette rumeur ? Personne ne sait exactement mais certaines théories sont très plausibles. La plus répandue explique que les notes utilisées par le système scolaire à l'époque allaient du 1 (excellent) au 6 (très mauvais) mais que l'école où Einstein étudiait a un jour totalement inversé le système de notation. Le 1 est devenu une note très mauvaise tandis que le 6 était l'excellence même.





    L'eau du siphon des toilettes tourne dans le sens inverse en Australie




    Un autre mythe largement répandu et assez vieux : l'eau des toilettes tournerait dans le sens inverse des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère Sud. Tout serait serait lié à la Force de Coriolis (qui explique entre autres pourquoi les ouragans et typhons tournent dans un sens et pas dans l'autre).

    Mais le fait est que cette force concerne surtout des échelles immenses et est difficilement applicable à des objets relativement petits comme la tuyauterie de toilettes. En réalité, l'écoulement de l'eau dans des toilettes dépend surtout de la façon dont elles ont été conçues.





    Les Poinsettias ne sont pas mortelles




    Oui, ces plantes sont légèrement toxiques, mais pas de là vous tuer, vous et votre chat (ou chien). Pour qu'un enfant pesant environ 22 kg soit empoisonné à cause des poinsettias, il faudrait qu'il ingère environ 500 feuilles. En revanche, cela ne veut pas dire que les feuilles n'ont pas quelques effets secondaires : irritation de la peau ou encore de la nausée. Mais pas de quoi tuer. Il y a des plantes bien plus toxiques que ça.






    On peut réveiller un somnambule... Mais il faut quand même éviter




    Les légendes racontent que si on réveille un somnambule en plein milieu d'une crise, il risque d'entrer en état de choc ou de faire une crise cardiaque. Heureusement, en réalité c'est plutôt inoffensif.

    Il y a tout de même un danger à réveiller une personne somnambule : en effet, les crises ont lieu lors d'une phase 3 de sommeil, un sommeil très profond. Il n'est pas impossible de réveiller, mais le passage d'un sommeil profond à un réveil abrupt présente des risques, notamment par le fait que la personne peut être totalement surprise, désorientée, etc. et pourrait devenir agressive.

    Les organismes sanitaires, plutôt que de réveiller un somnambule, il vaut mieux le guider gentiment en lui prenant le bras.






    Les sept péchés capitaux... Ne sont jamais mentionnés dans la Bible



    Les sept péchés capitaux ne sont jamais listés dans la Bible. Ils font en revanche partie d'une tradition de l'Église catholique. Les sept péchés sont notamment énumérés dans l'ouvrage "Catéchisme de l'Église catholique" (publié en 1992). Même si la Bible les mentionne plus ou moins vaguement comme des péchés, ils ne sont jamais listés ensemble et nommés de cette façon.






    Le chewing-gum ne met pas sept ans à être digéré





    Vous pouvez continuer à le faire croire aux méchants enfants, mais en dehors de ça, ce fait n'est pas fondé. Même si la base du produit n'est pas digérable, elle va tout simplement être évacuée dans le système digestif tandis que les nutriments (s'il y en a) et le sucre sont eux assimilés.





    Le Vomitorium ne désigne pas l'endroit où les Romain se faisaient vomir



    En réalité, c'est tout simplement le nom des entrées dans les amphithéâtres romains. Mais quand tu vois une centaine de personnes sortir d'une seule et même entrée, t'as un peu l'impression qu'elle "régurgite" les spectateurs.





    Se raser ne fait pas repousser des poils plus épais





    C'est comme une illusion d'optique. Le poil humain est formé comme une lance ou une épée : le bout est plus fin que la racine. Du coup, lorsque l'on rase un poil (ou plusieurs), l'extrémité devenue fine disparaît et on ne voit que l'aspect épais de la racine.




    Se craquer les jointures des mains ne donne pas des rhumatismes




    Se craquer les jointures des articulations, beaucoup de monde le fait. Ça apporte du plaisir, un soulagement, ou c'est tout simplement un réflexe dû au stress... Et on s'est déjà tous demandés : est-ce que je vais finir par avoir de l'arthrose à cet endroit ?

    De nombreuses études se sont penchées sur le sujet et la réponse est non : pas de rhumatismes à cause des craquements (même s'il se peut que vous en ayez dans tous les cas).






    La Grande Muraille de Chine n'est pas visible de l'espace





    Malgré sa taille titanesque... Non : la Grande Muraille de Chine n'est pas visible depuis l'espace. Même depuis un orbite assez bas dans l'espace : les contours sont trop étroits et trop proches des contours naturels pour que la muraille soit réellement distinguable.
    Dernière modification par edenmartine ; 29/07/2015 à 07h36.


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