Le FMI prévoit une augmentation des revenus budgétaires pour l’Algérie
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17 Avril 2016
Le FMI prévoit une augmentation des revenus budgétaires pour l’Algérie
Effet d’une hausse des recettes pétrolières ou ordinaires ?
Le Fonds monétaire international dit envisager un redressement modulé des revenus budgétaires
de l’Etat algérien à partir de 2017, à l’horizon 2021. Nonobstant ses statistiques relativement positives,
le Fonds n’a émis aucune précision sur les facteurs ou la nature des recettes qui boosteront cette reprise.
Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - Selon les dernières prévisions du FMI, l’année 2017 consacrera
une légère hausse des revenus de l’Algérie. Ils seront portés à hauteur de 27,2% du PIB contre 26,1% du PIB
en 2016, selon son rapport «moniteur des finances publiques» dédié à l’examen des politiques budgétaires
des Etats. A en croire la source, cette augmentation sera soutenue jusqu’en 2021 où la part des recettes
budgétaires atteindra 29,3% du PIB. Parallèlement, le déficit du solde global du budget ne représentera
que -5% du PIB pour la même année prévisionnelle. Ceci, sans autres précisions sur les facteurs qui conduiront
à l’obtention de ces éventuels indicateurs économiques relatifs à la finance publique.
Hausse des recettes pétrolières ou ordinaires à l’origine de ces prévisions, le FMI n’a pas émis de spécifications
sur le sujet. Néanmoins, certaines hypothèses peuvent ressortir de ces résultats. Si cette éventuelle élévation
des revenus budgétaires est liée à celle des recettes ordinaires, il est question de deux suppositions : soit l’ébauche
de la diversification économique menée aujourd’hui serait bien menée ou la politique publique de rationalisation
et de fiscalité serait optimalisée. Voire les deux conjointement. Dans le cas contraire, où la reprise serait conduite
par celle du prix du baril du pétrole, celui-ci devrait fluctuer au-delà des 50 dollars en 2021.
Effectivement, en début 2015 quand le baril dépassait encore le seuil des 50 dollars, les revenus budgétaires constituaient
plus de 29% du PIB. Toutefois, depuis sa chute en deçà de ce seuil, le déficit du solde global du budget a plus que
doublé pour atteindre -15,3% du PIB en 2015 contre -7,3% en 2014. Par ailleurs, même si ce déficit fléchit à partir
de l’année en cours pour atteindre -14,6% du PIB puis -11.6% en 2017, selon le rapport du Fonds, il n’est pas
sans savoir que ces statistiques resteront très loin des proportions réalisées entre 2008 et 2012. Un intervalle consacrant
une conjoncture où le baril flânait autour des 100 dollars, son plus haut niveau.Suite à des indications optimistes,
le FMI a tenu à préciser dans son rapport «moniteur des finances publiques» qu’à l’heure actuelle, il serait irréaliste
de parler de croissance économique durable et soutenue dans un contexte d’incertitude multidimensionnelle.
Véritablement, les perspectives demeurent très hasardeuses et confuses à l’échelle planétaire.
Le synopsis d’une stabilité quelconque est, par ailleurs, improbable, attendu que le cumul des facteurs de vulnérabilité
des Etats n’a jamais été aussi sensible.
N. B.
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