La patronne du FMI Christine Lagarde sera jugée en France
23 juillet 2016-18:55
En France, il faut 8 ans pour qu’une ex ministre impliquée dans le vol de
près d’un demi milliard d’euros au trésor public arrive en justice et encore.
Oui, et encore car la cour de justice qui s’occupera d’elle et la CJR qui est
une justice spéciale pour politiciens véreux et voyous et non la justice
populaire simple et classique ! Une preuve supplémentaire que nous ne
sommes pas en démocratie mais bien en ploutocratie !La directrice générale
du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde, soupçonnée de
négligence lors d’un arbitrage lorsqu’elle était ministre de l’Économie, sera
jugée en France, a décidé vendredi la Cour de cassation. La Justice française
a décidé vendredi du renvoi en procès de la patronne du Fonds monétaire
international (FMI) Christine Lagarde, qui sera jugée pour négligence lors
d’un arbitrage en 2008 alors qu’elle était ministre de l’Économie.
Christine Lagarde, qui a toujours protesté de sa bonne foi, risque un an de prison
et 15 000 euros (environ 21 600 dollars) d’amende. L’arbitrage a permis un
détournement de fonds publics. Son renvoi en procès validé par la Cour de
cassation est embarrassant pour la directrice du FMI, même si l’institution n’a
cessé de lui témoigner sa confiance tout au long de sa mise en cause par la
justice française, position réaffirmée sitôt connue la décision de la plus haute
instance judiciaire. Dans une déclaration à l’AFP, son avocat Patrick Maisonneuve
a de son côté regretté cette décision, tout en soulignant que la Cour de cassation
n’avait « en rien tranché la question de fond de la responsabilité de
Christine Lagarde ».Première femme à diriger le FMI, reconduite cette année pour
un deuxième mandat de cinq ans à la tête de l’institution basée à Washington,
Christine Lagarde s’est forgée l’image d’une dirigeante ferme à l’épaisse carapace.
À 60 ans, celle qui a connu une ascension météorique jusqu’au gotha des leaders mondiaux va devoir conjuguer poursuite de ses obligations professionnelles à travers
le monde et défense de sa probité devant des juges.
« J’ai toujours agi de bonne foi », a-t-elle répété lors
d’un entretien début juillet à l’AFP.
La justice lui reproche d’avoir laissé faire un arbitrage entre Bernard Tapie et
l’ancienne banque publique Crédit Lyonnais, dont a résulté en 2008 un détournement
de fonds publics de 404 millions d’euros (plus de 583 millions de dollars) en faveur
de l’homme d’affaires français. Cet arbitrage visait à mettre un terme à un long
contentieux lié à une vente de l’équipementier sportif Adidas. Christine Lagarde était
alors ministre de l’Économie du président de droite Nicolas Sarkozy.
Bernard Tapie estimait avoir été floué par la banque au moment de la revente de l’équipementier sportif Adidas en 1994. Plutôt que d’aller devant la justice, le ministère
de l’Économie avait choisi de recourir à un arbitrage privé.
L’arbitrage a ensuite été annulé pour fraude par la justice civile.
Sommet du pouvoir
Mme Lagarde devra comparaître devant la Cour de justice de la République (CJR),
une instance habilitée à juger les délits commis par des membres de gouvernement en exercice. En décembre, les magistrats de la CJR avaient décidé son renvoi en procès
pour le délit de « négligence », mais l’ancienne ministre avait déposé un recours devant
la Cour de cassation. Les magistrats de la CJR ont évoqué « de graves négligences de
la part d’un ministre chargé de la conduite des affaires de l’État ».
La patronne du FMI a toujours affirmé avoir agi dans « l’intérêt de l’État »
et « le respect de la loi ».
Au cours de sa carrière, Christine Lagarde a notamment été avocate d’affaires aux
États-Unis, avant de devenir ministre de l’Économie en France. Fille d’enseignants,
mère de deux fils, elle s’est frayé en moins de dix ans un chemin vers le sommet du pouvoir où les femmes ne sont pas légion.Au cours des dernières années, son nom
avait été avancé pour prendre la présidence de la Commission européenne, voire
pour concourir à la présidence française en 2017. Mais début juillet, dans son entretien avec l’AFP, elle a assuré qu’il n’en était pas question.« Je pense que je suis mieux faite pour ce que je fais aujourd’hui que pour le monde politique et les acteurs politiques
tels qu’ils sont », tranche-t-elle.
Agence France Presse
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