Je suis sur le c*l, un débat dans la joie te la bonne humeur, je crois que ça cache quelque chose, non je rigole, ça me rappele une petite recherche que j'ai fait il ya quelques jours;
sciences versus religion,

Le judéo-christianisme, l'islam, la religion grecque prétendent bien rendre raison du réel. Mais il faut avouer que depuis que la science s'est emparée de ces questions, elle est invariablement sortie victorieuse sur le plan strictement théorique du conflit l'ayant opposée historiquement à la religion. Alors d'où vient la supériorité théorique de la science ? On peut répondre sans prendre le risque de se tromper que sa supériorité découle de la fécondité et de la fiabilité de sa méthode dans la conquête des savoirs. La science est une connaissance s'élaborant à partir de deux fondements : -la raison c'est-à-dire la faculté permettant d'établir des rapports, d'inventer des concepts, de développer des raisonnements. -l'expérience c'est-à-dire l'observation des faits et l'expérimentation. Connaître scientifiquement consiste à construire un savoir positif d'un objet donné dans l'expérience. Il s'agit au moyen de l'observation et du raisonnement basé sur celle-ci de découvrir les faits, de les relier les uns aux autres par des lois, puis à un second niveau d'abstraction de systématiser les lois dans des théories. Les lois et les théories sont d'abord posées comme des hypothèses de travail, non comme des vérités. Elles ne seront validées scientifiquement que si elles résistent aux tests destinés à en contrôler la vérité. Mais comme une loi ou une théorie sont des énoncés généraux et qu'on ne peut les tester que sur des cas particuliers, il est impossible de conclure à la vérité absolue d'une hypothèse. Il n'y a pas en science de vérité éternelle et absolue. Les vérités scientifiques sont des vérités approchées ; elles gardent un caractère provisoire s'attestant dans la formule consacrée « dans l'état actuel de nos connaissances, nous pensons que... » De nouvelles découvertes amènent ainsi à remanier les théories scientifiques et révèle que le savoir scientifique se conquiert progressivement dans un effort mobilisant des générations et autorisant à parler de progrès. On a plus de science en physique en 2008 qu'en 1700 et si les hommes ne relâchent pas leurs efforts, moins qu'en 3000. La description de la méthode scientifique met en évidence la supériorité intellectuelle du discours scientifique sur le récit mythique. La vérité du discours mythique n'est vérifiable ni par une procédure expérimentale ni par une démonstration. Elle s'impose par voie d'autorité. Ce qui la fonde est une révélation ou le prestige de ceux qui dans la cité sont vécus comme ayant la compréhension des choses sacrées. Prophètes, chamanes, sorciers, prêtres, imams etc. ces hommes sont considérés comme supérieurs à ceux qui ne sont pas dans le secret des dieux. Leur parole ne se discute donc pas. La vérité mythique a un caractère dogmatique exigeant la foi. « Tout peut être changé sauf le Coran » dit un proverbe somali. Elle a l'arbitraire de ce qui prétend échapper à l'épreuve de la preuve empirique ou rationnelle. On comprend dans ces conditions sa faiblesse. Que les hommes osent se servir de leur entendement, que les données de l'observation démentent les dogmes et ceux-ci doivent nécessairement apparaître pour ce qu'ils sont : des énoncés sans valeur théorique. Bertrand Russell souligne que « le conflit entre la théologie et la science a été en même temps un conflit entre l'autorité et l'observation ». Le géocentrisme ne résiste pas longtemps aux observations de Galilée ; la Création du monde aux alentours de 4004 av. J-C. selon des estimations tirées de l'âge des Patriarches ou le fixisme ne résistent pas longtemps aux observations géologiques ou biologiques. «La nouvelle méthode obtint de tels succès, écrit Russell, tant pratiques que théoriques que la théologie fut peu à peu forcée de s'adapter à la science. Les textes bibliques gênants furent interprétés d'une manière allégorique ou figurative ...On en vint peu à peu à reconnaître que la vie religieuse ne dépend pas de prises de position sur des questions de fait, comme par exemple l'existence historique d'Adam et d'Eve » Science et Religion 1962.