10 Décembre 2016

Les P’tits Roberts ont tenté
de revenir cette semaine !

Par Hakim Laâlam
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Haddad aurait reçu «l’injonction ferme de démissionner
sans faute.» Démissionner, peut-être, mais…
… sans fautes, j’ai des doutes !
Je ne sais pas qui a mis un coup d’arrêt à la «machine infernale». Boutef’ lui-même ? Son entourage très immédiat ? Son entourage un peu moins entourant ? Je ne sais pas ! Et pour l’heure, très franchement, je n’éprouve pas le besoin vital de le savoir. Même si mon p’tit doigt, toujours aussi mutin, me pousse à croire à une réelle reprise en main de la part de Abdekka, une sorte de rémission politique aidée par une rémission de santé, tout court. Qu’importe ! L’essentiel à mes yeux, c’est qu’un processus mortel pour le pays vient d’être enrayé. Nous ne cessions de le dénoncer, ici même. Avec d’autres. L’Algérie était sur le point d’être «cédée». Sous-louée. L’une des plus récentes illustrations de cette sous-location honteuse, l’arrivée sur notre sol, ces dernières heures, de «consultants» de lobbyistes, notamment français, qui, à l’occasion du Forum sur l’investissement africain, se sont comportés en P’tits Roberts de l’époque, arpentant la Mitidja et hurlant aux khamassine que nous sommes de suer un peu plus du burnous. Les paroles que j’ai entendues, les attitudes qu’il m’a été donné de voir ou que l’on m’a rapportées auraient pu être tenues et prises par Borgeaud en personne, du haut de son balcon surplombant les vignobles de Bouchaoui ! Je ne crois pas au miracle, je ne m’ébaubis pas non plus comme un naïf ni ne m’enthousiasme comme un ado boutonneux face à ses premiers émois. Je dis juste qu’une «main», quelle que soit cette main, a stoppé la «revente» du pays à ceux qui l’avaient violé et conquis par le glaive il y a si longtemps. Les chargés d’affaires locaux de cette vente sans enchères sont sur le point de goûter au retour de flamme, au «déplanage» et à la gueule de bois. Juste ça ! Rien que cette petite reprise en main, je suis preneur. Ça n’abaissera pas pour autant mon niveau de vigilance. Ça ne m’empêchera pas de cultiver le scepticisme critique comme première religion chez moi, mais aujourd’hui, ça me va déjà. Tellement d’ailleurs que j’en fume du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.