L’UNESCO s’oppose à l’inscription du Raï au patrimoine universel tant
qu’elle n’a pas identifié quel genre de créature est Warda Charlomanti
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Algérie /31 Août 2016|IL Y A 6 HEURES
Le ministre algérien de la Culture, Azzeddine Mihoubi, a annoncé que
l’Algérie avait officiellement déposé une demande d’inscription de la
musique Raï au patrimoine universel de l’UNESCO. « Il s’agit, pour
le monde en général et notre pays en particulier, de valoriser cette musique
qui bercé notre enfance et qui a marqué des générations entières » a admis
le ministre dans une déclaration à la presse, avant d’ajouter qu’ « il était
temps que le monde entier en sache un peu plus sur cette musique qui a été
popularisée dans les années 90 avec les chansons de Cheb Khaled.»
Il est vrai que celui qu’on surnomme le Roi du Raï, en l’occurrence,
Khaled Hadj Brahim a été celui qui a mondialisé cette musique avec son tube
« Didi », mais le mérite revient aussi aux autres grands noms comme
Blaoui El Houari, Ahmed Wahbi, cheikh Hamada ou encore Cheikha Rimiti
pour n’en citer que ceux-là, qui ont aussi exporté cette musique en France
notamment. Bien après eux, il y a eu Raïna Raï, Abdelkader Khaldi ou encore,
le mythique Cheb Hassni qui ont donné aussi leurs lettres de noblesse à cette
tranche du patrimoine culturel algérien. Depuis quelques années, d’autres
chanteurs ont poursuivi l’œuvre de leurs aînés mais dans des styles différents
qu’on aime ou on n’aime pas. Cependant, nous avons appris ce matin que la
commission chargée de l’instruction du dossier de demande d’inscription au
patrimoine culturel universel a émis un avis temporairement défavorable à la
demande algérienne pour une raison pour le moins cocasse. En effet, cette
commission dont le travail consiste en l’examen de toutes les œuvres de cette
musique pour en déterminer le cachet authentique et particulièrement
exceptionnel, s’est heurtée à un mystère de taille au sujet de la personne de
Warda Charlomanti, une chanteuse algérienne qui se dit « chanteuse de raï ».
la commission d’instruction s’est longuement arrêtée sur son cas et les membres
ont débattu entre sur cette « créature » dont ils n’arrivaient à déterminer ni la
nature, ni l’origine. Après plusieurs heures de recherches, de débats, d’analyses
scientifiques et même anthropologique, le président de la commission a décrété
qu’il n’était pas possible d’aller plus loin dans l’étude du dossier, et qu’il était
absolument impératif que l’Algérie apporte davantage de détails et
d’éclaircissements sur le genre de créature qu’est Warda Charlomanti. Sans quoi,
le dossier restera suspendu et risque de ne pas être validé. Du coup, c’est la branle-bas
de combat au ministère de la culture, où tout le monde a été mobilisé pour travailler
en collaboration avec les différents laboratoires scientifiques et les instituts de recherche anthropologique pour essayer de résoudre l’énigme Charlomanti. L’affaire est à suivre…