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    Post La boîte de Pandore !

    A la une/Actualité/Télévisions privés
    21 Avril 2015

    Financement
    La boîte de Pandore !


    Vide il y a tout juste quelques années de cela, le paysage audiovisuel algérien s’est vu, d’un coup de baguette magique, renforcé d’une vingtaine de chaînes de télévision. Malgré la promulgation de la loi portant ouverture du champ audiovisuel, le statut de ces chaînes de télévision pose problème : elles sont toutes de droit étranger et seules cinq d’entre elles bénéficient d’une accréditation pour travailler en Algérie.

    Mais au-delà de l’aspect légal, c’est la question du financement de ces chaînes qui pose problème. Car en plus des frais de fonctionnement, ces chaînes de télévision émettent à partir de l’étranger, ce qui implique un transfert de fonds vers les pays de domiciliation. Pour payer les droits de diffusion qui s’élèvent à 20 000 dollars le mois (environs 2 millions de dinars), chaque chaîne trouve son propre stratagème.

    Ainsi, certaines de ces télévisions payent des intermédiaires en dinars et ces derniers se chargent de régler la facture en devises dans le pays de la domiciliation. Pour d’autres, une source d’une chaîne privée reconnaît que le transfert se fait par la «valise». D’autres responsables soupçonnent, par contre, des financements étrangers. Mais là, l’information est difficile à vérifier. Reste maintenant à savoir comment sont financées ces chaînes. Surtout que contrairement aux médias classiques, une télévision est budgétivore.

    Un talk-show d’une heure en prime time peut coûter un million de dinars ! Pour cela, certaines d’entre elles ont trouvé la parade : adossées à des journaux, à l’image d’El Khabar, Echourouk, Ennahar ou encore Le Temps d’Algérie, certaines chaînes puisent donc dans les caisses de la «maison mère» pour trouver les ressources nécessaires. Mieux, certaines «contournent» le handicap légal en payant leurs personnels sur le compte des journaux. D’autres, comme KBC ou Dzaïr TV, ont carrément fondé des agences de communication qui leur permettent de disposer du personnel nécessaire à leur fonctionnement.

    Pour trouver des recettes financières, certaines chaînes cassent les prix de la publicité. Selon un responsable d’une chaîne privée qui a pignon sur rue, le prix d’un spot de 30 secondes peut descendre jusqu’à… 10 000, 12 000 ou 15 000 DA. Alors que dans les faits, les prix affichés sont de 200 000 DA. «Mais cela permet de payer au moins le personnel», indique notre interlocuteur. Pour faire semblant d’exister malgré le manque de moyens, certaines chaînes s’endettent.
    Pour cela, elles se séparent de certains producteurs ou de collaborateurs qui laissent derrière eux d’énormes impayés. C’est le cas d’une des premières chaînes créées, qui avait démarré sur les chapeaux de roues, mais a vite été rattrapée par la réalité. D’anciens employés témoignent qu’ils n’ont jamais perçu leur dû des mois après avoir été embauchés. Ce sont ces données que s’emploiera, en principe, à régler l’Autorité de régulation de l’activité de l’audiovisuel. A-t-elle la volonté politique pour le faire ?

    Ali Bouklhef
    Dernière modification par zadhand ; 21/04/2015 à 17h49. Motif: La boîte de Pandore !
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