Retraite/ L’État ne financera plus la CNR

L’État ne volera plus au secours de la Caisse nationale de retraite (CNR), a indiqué le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en marge de l’ouverture du 21e Salon international du livre d’Alger (SILA), ajoutant que la situation est un niveau critique à un point tel que même les emplois sont menacés. Dans cette optique, le Premier ministre a définitivement écarté tout retour à la retraite anticipée.Les propos d’Abdelmalek Sellal ont le mérite d’être clairs et direct. « L’État ne financera plus le déficit de la CNR qui devra désormais compter sur les cotisations des travailleurs», a-t-il fait savoir. Le chef de l’exécutif a insisté sur le fait que la CNR doit revenir à un mode de fonctionnement normal et parvenir à se rééquilibrer, car la situation économique et sociale actuelle diffère de celle qui prévalait durant les années 90. M. Sellal a également indiqué qu’il ne sera désormais «plus possible de compter sur l’appui de la trésorerie de l’État qui ne peut supporter des charges d’une telle importance».Pour M. Sellal, il n’y a pas que la CNR qui est menacée, mais c’est toute l’architecture du système de la Fonction publique qui est fragilisé pas la situation économique actuelle. À cet effet, il a insisté sur l’urgence de générer de la richesse hors hydrocarbures et de développer l’économie nationale, car si ce n’est pas le cas, dit-il, «il sera difficile de préserver les postes d’emploi».Interrogé sur les grèves qui paralysent une partie du secteur public, le Premier ministre a affirmé qu’il n’y aura pas de retour à la retraite anticipée qui est pour lui «préjudiciables à la CNR qui souffre déjà de déficit depuis trois ans».Massi M.