Chris Froome domine le contre-la-montre et creuse l'écart sur ses rivaux

Grand favori du contre-la-montre mardi, Chris Froome (Sky) s'est logiquement imposé et prend le large sur ses concurrents directs pour le classement général de la Vuelta.
Chris Froome (Sky) a mis presque tout le monde d'accord en 47 minutes. Le maillot rouge a, comme attendu, dompté la concurrence mardi lors du contre-la-montre de la troisième semaine de la Vuelta. Les quarante kilomètres de plat au programme lui ont permis de reléguer tous ses poursuivants à plus de deux minutes au classement général.
Vincenzo Nibali (Bahrain-Merida) a conservé sa deuxième place, mais il a cédé 57 secondes sur son rival britannique. Le seul qui a tenu la dragée haute à Froome s'appelle Wilco Kelderman. Le coureur de LottoNL – Jumbo, excellent rouleur, a pris la deuxième place à 29 secondes de Froome. Cette performance le propulse sur le podium aux dépens d'Ilnur Zakarin (Katusha-Alpecin).
Contador en forme, Bardet en perdition
L'autre bonne opération est pour Alberto Contador (Trek-Segafredo). Le Pistolero, qui disputait le dernier exercice chronométré de sa carrière, a été le premier coureur à passer sous la barre des 48 minutes. Il a pris plus de deux minutes sur ses concurrents directs (Michael Woods, Fabio Aru, Miguel Angel Lopez et Esteban Chaves) et remonte ainsi à la cinquième place du classement général.
Inversement, le Colombien de l'équipe Orica-Scott a lâché près de quatre minutes sur ce chrono alors qu'il ne comptait que 2'39'' de retard sur la tête de course avant le départ. Le premier Français au général, Romain Bardet, a vécu une journée cauchemardesque. Victime d'une chute et d'un ennui mécanique, il a fini à 8'23'' de son voisin du podium des Champs-Elysées.
Froome l'a joué crescendo
Froome a fait un démarrage en douceur. Le leader du classement général est allé moins vite dans la première partie du parcours, concédant même 23 secondes sur Kelderman. Il ne fallait pas croire pour autant que le coureur de la Sky était dans le dur, au contraire, il roulait plutôt à l'économie.
Dès le deuxième intermédiaire, Froome a repris les commandes face au Néerlandais pour sept petites secondes. Sur ce même rythme crescendo, il a augmenté son écart dans le dernier tiers pour signer le cinquième succès de sa carrière sur la Vuelta, le deuxième cette année.
Le doublé se rapproche
Un an plus tôt, Froome était amer malgré sa victoire à Calp sur le même exercice. Les écarts ne suffisaient pas pour déloger Nairo Quintana de la tête de la course. En 2017, le Britannique peut arborer son plus grand sourire. Son rêve de doublé Tour-Vuelta lui tend les bras.
Il faudra certes affronter les pourcentages indécents de Los Machucos mercredi (+ de 25%) et l'Angliru samedi, mais le maillot rouge disposera d'un matelas confortable et d'un net avantage psychologique sur ses adversaires. Il n'a pas tué le suspense à Logrono, mais il n'en a pas été loin.





Le vélo de Froome avance-t-il tout seul?

C'est une scène pour le moins étrange à laquelle ont assisté certains spectateurs venus accueillir les coureurs à l'arrivée de la 12e étape du Tour d'Espagne. Chris Froome, victime notamment de deux chutes a dû batailler pour franchir la ligne d'arrivée. Une vidéo fait même débat. Alors qu'il semble être sur du plat et qu'il ne pédale pas, son vélo se met à avancer tout seul. Des images interpellantes.
Chris Froome a-t-il été pris en flagrant délit de dopage mécanique? Dans une vidéo, relayée par le journaliste de France 2, Thierry Vildary, on peut voir le vainqueur du Tour de France à l'arrivée de la 12e étape de la Vuelta, avancer sur son vélo, mais sans pédaler. "La meilleure façon de se reposer après l'arrivée est d'arrêter de pédaler", commente d'ailleurs le journaliste.
Une séquence qui a rapidement interpellé les observateurs et relancé le débat sur le dopage mécanique sur les réseaux sociaux.
Un système fiable?
Dans un reportage diffusé dimanche, Stade 2 s'est justement intéressé aux contrôles mis en place par l'UCI pour lutter contre le dopage mécanique. D'après l'ingénieur hongrois Istvan Varjas, le système de détection de moteurs sur les vélos ne serait pas vraiment fiable. Seuls les moteurs placés dans le cadre du vélo seraient détectables par les tablettes utilisées par l'UCI.

Dans un communiqué publié ce lundi, l'Union cycliste internationale s'est défendue, assurant que sa méthode de contrôle "basée sur la résonance magnétique a prouvé son efficacité, tant lors de ses tests que dans la pratique. Une efficacité confirmée par une étude réalisée par la société Microbac. L'imagerie thermique est également utilisée à l'occasion, tout comme les rayons X, même si ce procédé est compliqué à mettre en oeuvre".