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Discussion: Tunisie

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    Post Chahed veut un gouvernement de compétences nationales

    Chahed veut un gouvernement de compétences nationales

    Tunisie
    le 05.08.16 | 10h00

    Le chef du gouvernement désigné en Tunisie, Youssef Chahed, a entamé hier des
    consultations sur le futur cabinet d’union qu’il doit former dans les 30 jours.

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    Le nouveau Premier ministre tunisien Youssef Chahed aux côtés
    du président de la Tunisie Beji Caïd Essebsi

    Chahed, 40 ans, jusqu’ici ministre des Affaires locales, s’est d’abord entretenu
    avec les représentants de trois petits partis. Il doit ensuite recevoir des
    responsables du parti islamiste Ennahdha, première force au Parlement, et
    du syndicat UGTT. Ce matin, Chahed doit rencontrer les représentants de son
    propre parti, Nidaa Tounes, fondé par le président Béji Caïd Essebsi.

    La nomination de Youssef Chahed intervient après que le Parlement a retiré sa
    confiance au gouvernement de Habib Essid, tout juste 18 mois après sa
    nomination. Ce cabinet de coalition comprenait Nidaa Tounes, Ennahdha et d
    eux autres formations. Le chef de l’Etat s’était dit le 2 juin en faveur d’un
    gouvernement d’union nationale face aux critiques contre le cabinet Essid,
    accusé d’inefficacité. Youssef Chahed avait affirmé mercredi que «le nouveau gouvernement sera un gouvernement politique et de compétences nationales
    loin de toute logique de quota». Il s’agit, également, d’un gouvernement de
    jeunes compétences où la femme sera bien représentée, a-t-il assuré à l’issue
    de son entretien avec le président Essebsi.

    IMPULSION

    Il a aussi affirmé que le gouvernement s’engagera à exécuter le programme
    contenu dans l’Accord de Carthage et se focalisera sur cinq principaux axes
    la lutte contre le terrorisme et la corruption, l’impulsion du rythme de
    développement, la création d’emplois, le rétablissement des équilibres financiers
    et les questions environnementales, la propreté en premier lieu. Le programme
    du gouvernement et sa composition seront présentés à l’Assemblée des
    représentants du peuple dans les plus brefs délais, a-t-il assuré. S’adressant à
    l’ensemble des Tunisiens, le nouveau chef du gouvernement désigné a sollicité
    l’appui et le soutien des citoyens, exhortant «toute la classe politique, les
    représentants des médias et les organisations nationales à assumer leurs
    responsabilités en cette conjoncture délicate». Si Chahed et son équipe
    obtiennent la confiance du Parlement, il deviendra le plus jeune chef de
    gouvernement depuis l’indépendance de la Tunisie en 1956.


    Faten Hayed
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    Post Nouveau gouvernement de Youssef Chahed en Tunisie

    Nouveau gouvernement de Youssef Chahed en Tunisie

    L’appétit dévorant de Nidaa Tounes et d’Ennahdha
    le 08.08.16|10h00

    A peine nommé, Youssef Chahed, le nouveau chef du gouvernement, essaie de réunir
    autour de lui un spectre politique et associatif le plus large possible.
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    Youssef Chahed,
    le nouveau chef du gouvernement tunisien
    Toutefois, la majorité parlementaire de Nidaa Tounes et Ennahdha essaie
    de le contraindre à les satisfaire. A peine quatre jours après sa nomination,
    Youssef Chahed a déjà fait plus d’une trentaine de rencontres avec les partis
    politiques, les instances constitutionnelles et la société civile. Au compteur,
    les partis Ennahdha, Afek Tounes, Al Moubadara, l’actuel ministre des
    Affaires étrangères, le président de l’Instance de lutte contre la corruption,
    le président du Syndicat des journalistes et d’autres personnalités politiques
    et représentants du monde associatif. Il est clair que Chahed essaie de
    brasser large et d’associer le plus possible de monde pour avoir des chances
    de succès avec son gouvernement.
    Ce qu’on sait aussi de Youssef Chahed,
    depuis sa nomination par le président de la République, c’est qu’il a cinq
    priorités. D’abord, gagner la bataille contre le terrorisme ; vient en second lieu
    la guerre à la corruption et aux corrompus ; le relèvement de la cadence de
    la croissance pour créer de l’emploi arrive en troisième position. Il y a ensuite
    la maîtrise des équilibres financiers globaux. Enfin, le volet propreté et
    environnement. Il a également indiqué que son gouvernement allait être
    politique et de compétences et non de quotas partisans, les jeunes et les
    femmes y seront bien représentés.

    Pressions

    Maintenant, face aux pressions de tous bords des partis politiques cherchant
    à placer leurs hommes, notamment Nidaa Tounes et Ennahdha, dont le
    gouvernement a besoin pour son investiture au Parlement, Youssef Chahed
    est dans l’obligation de composer. Il est toutefois conscient des risques
    encourus de sortir avec un gouvernement de quotas partisans, conforme au
    cabinet sortant. Chahed sait néanmoins qu’il bénéficie du soutien des deux
    «vieux», le président Béji Caïd Essebsi et le leader d’Ennahdha,
    Rached Ghannouchi. Ce dernier a toutefois réclamé que son parti soit présent
    «avec ses jeunes et ses femmes» dans le gouvernement d’union nationale,
    d’une manière reflétant les résultats des élections de 2014 où les islamistes
    d’Ennahdha (69 sièges) sont arrivés derrière Nidaa Tounes (86 sièges).
    Ghannouchi s’est toutefois défendu de prôner un gouvernement de quotas
    partisans.
    La position de Ghannouchi, contre les quotas et encourageant les
    femmes et les jeunes, n’est pas partagée par les vieux routiers d’Ennahdha,
    ministres des deux gouvernements de la troïka en 2012 et 2013, qui veulent
    revenir aux commandes. Il s’agit des anciens ministres Abdellatif Mekki (Santé), Abdelkarim Harouni (Transports), Mohamed Ben Salem (Agriculture) qui
    constituent l’aile dure du mouvement et qui se sont exprimés dans les médias,
    demandant de leur donner «une nouvelle chance».
    Du côté de Nidaa Tounes,
    l’autre gros calibre de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), la situation
    n’est pas meilleure. Il y a déjà eu une grande querelle pour s’entendre sur la
    composition de la délégation de Nidaa Tounes qui négociera, à partir d’aujourd’hui,
    avec Youssef Chahed les propositions du parti pour le prochain gouvernement.
    Le combat autour des postes bat son plein à Nidaa Tounes.
    Les actuels ministres appartenant au parti dirigent les Affaires étrangères, l’Education, le Tourisme,
    la Santé, les Transports et les Finances, en plus des Affaires locales qui était dirigé
    par le chef de gouvernement. Les six ministres veulent faire partie du nouveau gouvernement. D’autres dirigeants de Nidaa Tounes postulent, eux aussi, à des portefeuilles ministériels. Cette querelle ne saurait être réglée que par le palais de Carthage. De toute façon, comme Youssef Chahed a besoin des voix de ces
    mastodontes de la vie politique tunisienne, la solution ne saurait être qu’une
    présence suffisamment convaincante de Nidaa Tounes et d’Ennahdha pour
    garantir le vote de confiance à l’ARP.

    Veto
    Les problèmes ne se limitent pas à ce niveau de proposition de noms et de
    querelles autour des départements, il y a aussi les veto avec lesquels il faut
    composer. Lesquels veto viennent notamment des organisations nationales et
    des institutions. Ainsi, le ministre des Affaires sociales ne doit pas faire l’objet
    d’un veto de l’UGTT ou de l’Utica, du moment qu’il va gérer un département qui
    réglemente le monde du travail. Le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Hfayedh,
    l’a clairement dit hier dans un meeting ouvrier à Hammamet
    «Le ministre des Affaires sociales doit être une personnalité neutre.» Cela va sans
    dire que sa «neutralité» est évaluée par l’UGTT.
    Les choix dans les départements
    de l’Economie et de l’Industrie se font généralement de concert avec l’Utica et les
    patrons, qui veulent de grosses pointures en matière d’encouragements à la libre entreprise.
    Par ailleurs, si Youssef Chahed a rencontré Chawki Tabib, président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption, c’est parce que le chef du
    gouvernement considère stratégique la lutte contre ce fléau et cherche l’avis de
    Me Tabib à propos de la stratégie à suivre en la matière, voire des noms de potentiels candidats à un département devant s’occuper de cette mission. La lutte contre
    la corruption vient juste après le terrorisme dans les priorités de Chahed. Le chef du gouvernement nommé est certes encore au début des prospection. Il a demandé
    aux partis politiques concertés de faire des propositions. Le plus dur est à venir avec
    la phase du choix des noms et du respect des équilibres politiques.

    Mourad Sellami
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    Post Manifestations de rue et grèves dans plusieurs secteurs

    Manifestations de rue et grèves dans plusieurs secteurs

    La Tunisie dans le tourbillon de la contestation sociale
    le 05.12.16|10h00

    Pressé par les syndicats, d’un côté, et les exigences du Fonds
    monétaire international (FMI) pour l’obtention d’un prêt de
    2,8 milliards de dollars, de l’autre, le gouvernement tunisien
    ne dispose quasiment d’aucune solution pour dégonfler le ballon de
    la contestation sociale.
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    La Tunisie est traversée depuis quelques jours par une vague
    de grèves qui touchent plusieurs secteurs d’activité dans le
    public et le privé, alors que les discussions entre le
    gouvernement et la puissante centrale syndicale, l’Union générale
    des travailleurs tunisiens (UGTT), autour des augmentations
    salariales, sont toujours dans l’impasse. La rencontre de samedi
    entre le secrétaire général de l’UGTT, Hocine Abassi, et le
    président Béji Caïd Essebsi n’a donné aucun résultat, le
    gouvernement refusant de revoir sa copie concernant la loi de
    finances 2017 qui ne prévoit aucune augmentation des salaires,
    encore moins le versement des primes promises dans le cadre d’un
    accord conclu en 2015, dans lequel l’ancien exécutif de Habib Essid
    s’était engagé par écrit en faveur d’une révision des salaires et
    certaines primes. Hier matin, Hocine Abassi est revenu à la charge
    pour rappeler que la grève prévue pour le 8 décembre est toujours maintenue, en l’absence d’un accord avec le gouvernement. Profitant
    de la commémoration de l’assassinat le 5 décembre 1952 de Farhat
    Chahed, une des figures du syndicalisme tunisien à l’époque coloniale,
    les travailleurs ont rappelé leur détermination à aller jusqu’au bout
    de leurs revendications et à user de tous les moyens légaux pour faire reculer un gouvernement aux abois et en manque de solutions.“Le peuple
    veut la justice sociale”, “le peuple veut la justice fiscale”, ce sont entre autres les slogans scandés par les adhérents de l’UGTT, dont des collègues sont en grève ouverte depuis samedi au niveau du ministère
    du Commerce, lit-on sur la page officielle de la centrale syndicale.
    Les fonctionnaires et les cadres supérieurs tiennent aussi un
    rassemblement devant le siège de ce ministère et au niveau des antennes locales du secteur du commerce, pour exiger une revalorisation de leurs salaires. Aussi, dans le secteur industriel, les travailleurs de l’une
    des plus importantes cimenteries du pays à Kairouan sont en grève depuis
    le 1er décembre pour cinq jours. Il s’agit de leur troisième grève en
    deux mois, en raison de l’échec des négociations sur l’amélioration des conditions de travail et sur les rémunérations qu’ils jugent dérisoires. Dans le secteur privé, la colère monte chez le syndicat des pharmaciens
    qui ont voté le principe d’une grève, en raison d’une augmentation de 6% des taxes sur les médicaments importés. De leur côté, les avocats
    tunisiens entameront une grève générale ouverte dans tous les tribunaux
    à partir d’aujourd’hui pour protester contre la loi de finances 2017 dans son volet dédié à la fiscalité du barreau, a annoncé le conseil de
    l'Ordre national des avocats (Onat). Une marche nationale vers la Casbah sera également organisée mardi, a indiqué Lotfi Arbi, président de la section de l'Onat de Tunis, cité par l'agence TAP. Cette vague de protestation intervient quelques jours seulement après la tenue d’une rencontre internationale sur l’investissement “Tunisie 2020”, durant laquelle de nombreux pays, comme le Qatar et la France ont promis des
    aides conséquentes pour la relance de l’économie tunisienne.

    Lyès Menacer


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    Post Tunisie-des victimes de la dictature sous Ben Ali racontent leur calvaire

    Tunisie
    des victimes de la dictature sous Ben Ali racontent leur calvaire


    Publié le 18/12/2016

    Les auditions publiques des victimes de la dictature en Tunisie ont repris vendredi soir et se poursuivront samedi 17 décembre, date anniversaire de l'immolation de Mohamed Bouazizi
    qui avait déclenché la révolution. De premiers témoignages ont été entendus les 17 et 18
    novembre dans le cadre de ces auditions organisées par l'Instance Vérité et Dignité (IVD),
    créée fin 2013 pour faire la lumière, en cinq ans maximum, sur les multiples violations des
    droits de l'Homme de ces dernières décennies.
    Mehrezia El Abed raconte la torture
    Dans un local destiné aux avocats, près de Tunis, Mehrezia El Abed, qui a été emprisonnée
    pour son appartenance au parti islamiste Ennahda, sous le régime du président Zine
    El Abidine Ben Ali, commence son récit dans un silence total. "Il n'y pas un jour qui passe
    sans que je me rappelle ce que j'ai vécu dans la chambre de torture au ministère de l'Intérieur
    (...), j'ai connu toutes les formes de torture au point de souhaiter ma mort", a-t-elle raconté.
    "La liberté n'est pas une chose facile! Nous respirons maintenant Liberté! vous devez la
    préserver!, dit-elle en larmes au public, des hommes politiques, des représentants de la société
    civile et des proches de victimes, très émus.
    Le calvaire de Salem Kardoun
    Après le témoignage de Najoua Rezgui, 44 ans, torturée elle aussi sous le régime de Ben Ali,
    Salem Kardoun, un ancien haut cadre militaire, a raconté son calvaire dans les locaux des
    services de la Sûreté de l'Etat. Il était accusé d'être impliqué dans l'affaire dite de
    "Baraket Essahel" du nom d'une localité à 45 km de Tunis et qui remonte à 1991 lorsque des
    officiers supérieurs se seraient réunis pour préparer un coup d'Etat présumé contre Ben Ali.
    Un travail sur la mémoire
    Les témoignages, retransmis en direct par la chaîne nationale Watanya 1, ont continué avec
    ceux de deux victimes de violations de droit de l'Homme, dont le frère d'un enseignant tué par
    balle en janvier 1984 lors des violentes émeutes provoquées par le doublement du prix du pain.
    "Je ne vais pas pardonner! Ma famille ne va pas pardonner! Ma mère veut savoir qui a tué son
    fils! Il faut qu'il y ait une poursuite (judiciaire) et jugement des coupables!", clame le frère.
    Ces auditions publiques de victimes s'inscrivent dans un travail de mémoire rendu possible par
    la révolution ayant fait plus que 300 "martyrs", selon un bilan officiel. Plus de 15.000 victimes
    ont déjà été entendues à huis clos par l'IVD, qui a étudié les expériences d'autres pays ayant
    mis en oeuvre de telles structures comme l'Afrique du Sud et le Maroc.
    Réhabiliter les victimes
    La deuxième partie des auditions reprendra samedi, six ans jour pour jour après l'immolation,
    le 17 décembre 2010, d'un vendeur ambulant, Mohamed Bouazizi. Cet incident avait donné le
    coup d'envoi de la révolte contre le régime Ben Ali ayant abouti à sa chute le 14 janvier 2011
    et sa fuite avec sa famille en Arabie Saoudite. Créée durant la transition démocratique née de
    la révolution de 2011, point de départ du printemps arabe, l'IVD, une instance autonome, est
    chargée aussi de réhabiliter les victimes et de leur octroyer réparation. La période sur laquelle
    elle enquête s'étend de juillet 1955 à fin 2013. L'IVD dispose de très larges pouvoirs et a -en
    principe- un accès total aux archives publiques. Les crimes dont elle peut être saisie vont de
    l'homicide volontaire à la torture, en passant par le viol, les exécutions extrajudiciaires, la
    privation de moyens de subsistance et la violation de la liberté d'expression.Malgré le caractère historique du rendez-vous, ni le président Béji Caïd Essebsi ni le chef du gouvernement Youssef Chahed n'ont assisté à ces nouvelles séances publiques de l'IVD.

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    Re : Tunisie-des victimes de la dictature sous Ben Ali racontent leur calvaire

    Citation Envoyé par zadhand Voir le message
    Tunisie
    des victimes de la dictature sous Ben Ali racontent leur calvaire


    Publié le 18/12/2016

    Les auditions publiques des victimes de la dictature en Tunisie ont repris vendredi soir et se poursuivront samedi 17 décembre, date anniversaire de l'immolation de Mohamed Bouazizi
    qui avait déclenché la révolution. De premiers témoignages ont été entendus les 17 et 18
    novembre dans le cadre de ces auditions organisées par l'Instance Vérité et Dignité (IVD),
    créée fin 2013 pour faire la lumière, en cinq ans maximum, sur les multiples violations des
    droits de l'Homme de ces dernières décennies.
    Mehrezia El Abed raconte la torture
    Dans un local destiné aux avocats, près de Tunis, Mehrezia El Abed, qui a été emprisonnée
    pour son appartenance au parti islamiste Ennahda, sous le régime du président Zine
    El Abidine Ben Ali, commence son récit dans un silence total. "Il n'y pas un jour qui passe
    sans que je me rappelle ce que j'ai vécu dans la chambre de torture au ministère de l'Intérieur
    (...), j'ai connu toutes les formes de torture au point de souhaiter ma mort", a-t-elle raconté.
    "La liberté n'est pas une chose facile! Nous respirons maintenant Liberté! vous devez la
    préserver!, dit-elle en larmes au public, des hommes politiques, des représentants de la société
    civile et des proches de victimes, très émus.
    Le calvaire de Salem Kardoun
    Après le témoignage de Najoua Rezgui, 44 ans, torturée elle aussi sous le régime de Ben Ali,
    Salem Kardoun, un ancien haut cadre militaire, a raconté son calvaire dans les locaux des
    services de la Sûreté de l'Etat. Il était accusé d'être impliqué dans l'affaire dite de
    "Baraket Essahel" du nom d'une localité à 45 km de Tunis et qui remonte à 1991 lorsque des
    officiers supérieurs se seraient réunis pour préparer un coup d'Etat présumé contre Ben Ali.
    Un travail sur la mémoire
    Les témoignages, retransmis en direct par la chaîne nationale Watanya 1, ont continué avec
    ceux de deux victimes de violations de droit de l'Homme, dont le frère d'un enseignant tué par
    balle en janvier 1984 lors des violentes émeutes provoquées par le doublement du prix du pain.
    "Je ne vais pas pardonner! Ma famille ne va pas pardonner! Ma mère veut savoir qui a tué son
    fils! Il faut qu'il y ait une poursuite (judiciaire) et jugement des coupables!", clame le frère.
    Ces auditions publiques de victimes s'inscrivent dans un travail de mémoire rendu possible par
    la révolution ayant fait plus que 300 "martyrs", selon un bilan officiel. Plus de 15.000 victimes
    ont déjà été entendues à huis clos par l'IVD, qui a étudié les expériences d'autres pays ayant
    mis en oeuvre de telles structures comme l'Afrique du Sud et le Maroc.
    Réhabiliter les victimes
    La deuxième partie des auditions reprendra samedi, six ans jour pour jour après l'immolation,
    le 17 décembre 2010, d'un vendeur ambulant, Mohamed Bouazizi. Cet incident avait donné le
    coup d'envoi de la révolte contre le régime Ben Ali ayant abouti à sa chute le 14 janvier 2011
    et sa fuite avec sa famille en Arabie Saoudite. Créée durant la transition démocratique née de
    la révolution de 2011, point de départ du printemps arabe, l'IVD, une instance autonome, est
    chargée aussi de réhabiliter les victimes et de leur octroyer réparation. La période sur laquelle
    elle enquête s'étend de juillet 1955 à fin 2013. L'IVD dispose de très larges pouvoirs et a -en
    principe- un accès total aux archives publiques. Les crimes dont elle peut être saisie vont de
    l'homicide volontaire à la torture, en passant par le viol, les exécutions extrajudiciaires, la
    privation de moyens de subsistance et la violation de la liberté d'expression.Malgré le caractère historique du rendez-vous, ni le président Béji Caïd Essebsi ni le chef du gouvernement Youssef Chahed n'ont assisté à ces nouvelles séances publiques de l'IVD.

    Normal que Caîd Essebsi n’assiste pas à ça vu qu'il était un des acteurs du système de ZABA.
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    Un poids lourd supporté par un groupe devient un poids plume
    Il vaut mieux que l’œil ne voit pas pour que le cœur ne s'attriste pas.
    Il y a cinq degrés pour arriver à être sage : se taire, écouter, se rappeler, agir, étudier ...


    S'aimer soit même c'est se lancer dans une histoire d'amour qui durera toute la vie.

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    Post Loi « en urgence » contre le racisme

    Le Premier ministre Youssef Chahed
    appelle à une loi « en urgence » contre le racisme


    Tunisie
    mardi, 27 décembre 2016 06:00
    Le Premier ministre tunisien Youssef Chahed a appelé hier le Parlement de son pays
    à examiner en «urgence» un projet de loi pénalisant le racisme.
    **Contenu caché: Cliquez sur Thanks pour afficher. **


    Cet appel a été lancé à l’occasion de la Journée nationale contre la discrimination raciale.Il intervient au lendemain d’une manifestation à Tunis d’étudiants africains dénonçant de « multiples cas d’agressions ». Une centaine de personnes dont des Tunisiens ont pris part à la protestation, selon des médias électroniques tunisiens qui se sont par ailleurs inquiétés de la multiplication d’actes d’agressions à connotation raciste dans le pays. Le débat sur la nécessité d’une législation tunisienne contre le racisme est d’actualité depuis plusieurs mois déjà quand de nombreux militants associatifs se sont alarmés de la multiplication d’actes racistes notamment dans les transports publics. En juin dernier, des associations et des organisations de la société civile avaient présenté une proposition de loi criminalisant toute forme de discrimination. Leur initiative a bénéficié du soutien de députés de la majorité. Elle bénéficie maintenant de l’encouragement de l’Exécutif, quelques jours après que trois personnes aient été sauvagement agressées à Tunis. Samedi dernier, trois Congolais, deux femmes et un homme, ont été agressés par un Tunisien, en plein centre-ville, au lieu-dit le « Passage ». Les deux femmes ont été égorgées, le jeune étudiant, en essayant de les aider, aurait reçu un coup de couteau dans la main, selon les récits de presse. L’une des deux femmes agressées est toujours à l’hôpital et ne devrait le quitter que dans trois à quatre jours, selon des sources de presse. D’après l’Association malienne des étudiants et stagiaires en Tunisie - AMEST, l’agresseur aurait été rapatrié de France après des déboires avec son ex-compagne congolaise. « S’il remarque que tu parles le niguala, il t’agresse », rapporte cette association. Devant être présenté hier à la justice, son père a affirmé sur la radio Mosaïque FM qu’il souffrait de « troubles psychologiques ». « Nous réclamons justice », a déclaré, pour sa part, Rachid Ahmad Souleimane, président de l’Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie (Aesat). Dans un discours hier, à l’occasion de la Journée nationale contre la discrimination raciale, le Premier ministre tunisien a déclaré qu’ « il faut une stratégie nationale afin de changer les mentalités, [et] une loi qui criminalise la discrimination ». Youssef Chahed a ajouté que « l’initiative législative présentée il y a presque deux ans au Parlement est une étape vers (...) la poursuite des auteurs de ces crimes : je demande à ce que les députés en débattent en urgence. Il faut aussi lancer des campagnes de sensibilisation », a-t-il poursuivi.
    Selon le Premier ministre tunisien, il est du « devoir » de son gouvernement « d’entamer la discussion (...) sur ces sujets tabous », car « la discrimination raciale constitue une atteinte aux droits de l’Homme ». Il a indiqué vouloir faire de cette « Journée nationale » du 26 décembre un « rendez-vous annuel » pour dénoncer et condamner toutes les violations de ces droits ainsi que les actes de racisme et de xénophobie. Le ministre chargé des droits de l’Homme, Medhi Ben Gharbia, a, pour sa part, appelé également à « briser le silence ». « Un grand travail nous attend afin de changer les mentalités », a-t-il jugé. Selon des juristes, la Tunisie ne compte à ce jour aucune loi spécifique à la lutte contre les discriminations, une seule, dédiée à la liberté de la presse. La célébration de la Journée nationale contre la discrimination raciale et l’appel du Premier ministre Youssef Chahed à la promulgation en urgence d’une loi contre le racisme relancent le débat sur la réalité du racisme en Tunisie.
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    Re : Loi « en urgence » contre le racisme

    Citation Envoyé par zadhand Voir le message
    Le Premier ministre Youssef Chahed
    appelle à une loi « en urgence » contre le racisme


    Tunisie
    mardi, 27 décembre 2016 06:00
    Le Premier ministre tunisien Youssef Chahed a appelé hier le Parlement de son pays
    à examiner en «urgence» un projet de loi pénalisant le racisme.
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    Cet appel a été lancé à l’occasion de la Journée nationale contre la discrimination raciale.Il intervient au lendemain d’une manifestation à Tunis d’étudiants africains dénonçant de « multiples cas d’agressions ». Une centaine de personnes dont des Tunisiens ont pris part à la protestation, selon des médias électroniques tunisiens qui se sont par ailleurs inquiétés de la multiplication d’actes d’agressions à connotation raciste dans le pays. Le débat sur la nécessité d’une législation tunisienne contre le racisme est d’actualité depuis plusieurs mois déjà quand de nombreux militants associatifs se sont alarmés de la multiplication d’actes racistes notamment dans les transports publics. En juin dernier, des associations et des organisations de la société civile avaient présenté une proposition de loi criminalisant toute forme de discrimination. Leur initiative a bénéficié du soutien de députés de la majorité. Elle bénéficie maintenant de l’encouragement de l’Exécutif, quelques jours après que trois personnes aient été sauvagement agressées à Tunis. Samedi dernier, trois Congolais, deux femmes et un homme, ont été agressés par un Tunisien, en plein centre-ville, au lieu-dit le « Passage ». Les deux femmes ont été égorgées, le jeune étudiant, en essayant de les aider, aurait reçu un coup de couteau dans la main, selon les récits de presse. L’une des deux femmes agressées est toujours à l’hôpital et ne devrait le quitter que dans trois à quatre jours, selon des sources de presse. D’après l’Association malienne des étudiants et stagiaires en Tunisie - AMEST, l’agresseur aurait été rapatrié de France après des déboires avec son ex-compagne congolaise. « S’il remarque que tu parles le niguala, il t’agresse », rapporte cette association. Devant être présenté hier à la justice, son père a affirmé sur la radio Mosaïque FM qu’il souffrait de « troubles psychologiques ». « Nous réclamons justice », a déclaré, pour sa part, Rachid Ahmad Souleimane, président de l’Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie (Aesat). Dans un discours hier, à l’occasion de la Journée nationale contre la discrimination raciale, le Premier ministre tunisien a déclaré qu’ « il faut une stratégie nationale afin de changer les mentalités, [et] une loi qui criminalise la discrimination ». Youssef Chahed a ajouté que « l’initiative législative présentée il y a presque deux ans au Parlement est une étape vers (...) la poursuite des auteurs de ces crimes : je demande à ce que les députés en débattent en urgence. Il faut aussi lancer des campagnes de sensibilisation », a-t-il poursuivi.
    Selon le Premier ministre tunisien, il est du « devoir » de son gouvernement « d’entamer la discussion (...) sur ces sujets tabous », car « la discrimination raciale constitue une atteinte aux droits de l’Homme ». Il a indiqué vouloir faire de cette « Journée nationale » du 26 décembre un « rendez-vous annuel » pour dénoncer et condamner toutes les violations de ces droits ainsi que les actes de racisme et de xénophobie. Le ministre chargé des droits de l’Homme, Medhi Ben Gharbia, a, pour sa part, appelé également à « briser le silence ». « Un grand travail nous attend afin de changer les mentalités », a-t-il jugé. Selon des juristes, la Tunisie ne compte à ce jour aucune loi spécifique à la lutte contre les discriminations, une seule, dédiée à la liberté de la presse. La célébration de la Journée nationale contre la discrimination raciale et l’appel du Premier ministre Youssef Chahed à la promulgation en urgence d’une loi contre le racisme relancent le débat sur la réalité du racisme en Tunisie.
    Je l'admets les tunisiens sont racistes. Ils sont très méprisent sur les gens de couleur.


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