Surdité : une étude américaine met le paracétamol et l'ibuprofène en cause

Le paracétamol et l'ibuprofène sont couramment pris pour soulager les douleurs diverses. Des médicaments dont les effets secondaires ne sont pas anodins puisqu'une étude américaine a établi un lien entre leur prise et la surdité partielle chez les femmes.




Un tiers des personnes de 65 ans et plus souffrent de surdité. © Shutterstock
Des analgésiques responsables de plus de 16 % de la perte auditive des femmes
La surdité est un handicap qui concerne près de 360 millions de personnes dans le monde, selon un rapport de l'OMS publié en 2014. Celle-ci peut intervenir après des otites à répétition, un choc auditif ou bien avoir des origines génétiques. Mais la prise de certains médicaments peut également être responsable de surdité partielle.


Une étude réalisée par l'American Journal of Epidemiology vient de mettre en lumière un lien entre la prise de médicaments antidouleur et la perte d'audition. Des médicaments couramment pris comme le paracétamol et l'ibuprofène augmenteraient le risque de surdité. Le Dr. Gary Curhan, un des auteurs de l'étude avance « qu'environ 16,2 % des pertes auditives survenues chez ces femmes pourraient être dues à l'utilisation d'ibuprofène ou de paracétamol ».


Le paracétamol et l'ibuprofène pointés du doigt mais pas l'aspirine
Pour étayer ses propos, le professeur s'appuie sur les données de l'enquête qui a analysé, entre 1990 et 2012, le lien entre la prise d'analgésiques et la perte auditive sur plus de 54 000 femmes âgées de 48 à 73 ans.


Alors que l'aspirine ne semble pas avoir d'impact sur l'audition, la prise d'ibuprofène et de paracétamol devrait, en revanche, être limitée. Enfin, le docteur Curan souligne la nécessité de « trouver des facteurs de risques sur lesquels on peut jouer ». Cela permettrait d'anticiper la perte auditive et de ralentir sa progression.