Actualit�_Royaume-Uni SOURCE AFP| Le Point.fr
Modifi� le 06/05/2016 � 20:46
Publi� le 06/05/2016 � 19:09
Le travailliste Sadiq Khan �lu nouveau maire de LondresLe travailliste Sadiq Khan vient de remporter la mairie de Londres, et devient �galement,
� 45 ans, le d�put� travailliste Sadiq Khan devient le nouveau maire de Londres,
en rupture totale avec le conservateur Boris Johnson.
au passage, le premier �dile musulman d'une grande capitale occidentale. En �cosse,
les ind�pendantistes ont remport� une victoire en demi-teinte au Parlement r�gional.
D�s les estimations de 16 heures GMT, Sadiq Khan devan�ait d�j� nettement son principal
adversaire, le conservateur et fils de milliardaire Zac Goldsmith, 41 ans, selon des r�sultats
du site officiel de la mairie de Londres portant sur la quasi-totalit� des votes.
� Il est largement devant �, commentait dans le Guardian Peter Kellner, de l'institut
de sondage You Gov, estimant que Sadiq Khan avait � incontestablement gagn� �.
Les r�sultats d�finitifs �taient attendus en fin de journ�e. Vers 20 heures, le parti travailliste
a mis fin au suspense en revendiquant la victoire de son candidat. Sadiq Khan, d�put� de
Tooting, un quartier populaire du sud de Londres o� il a grandi en cit� HLM, succ�de �
l'excentrique conservateur Boris Johnson.En �cosse, le parti ind�pendantiste SNP a d�croch�
63 si�ges sur les 129 du Parlement r�gional, soit moins bien que les 69 obtenus en 2011.
Quelques heures avant l'annonce des r�sultats, Nicola Sturgeon, la dirigeante du SNP, avait
revendiqu� une � victoire historique �, car il s'agit de la troisi�me �lection cons�cutive remport�e
par le SNP en �cosse. Mais le parti nationaliste ne sera pas en mesure de former un gouvernement
majoritaire et devra compter sur l'apport de voix de plus petits partis, face aux conservateurs
qui engrangent 16 si�ges de mieux qu'en 2011, avec 31 �lus.Cette victoire en demi-teinte du SNP
pourrait quelque peu refroidir les revendications ind�pendantistes du SNP, � moins que le Royaume-Uni
ne vote pour une sortie de l'Union europ�enne lors du r�f�rendum sur cette question le 23 juin.
S'exprimant � ce propos, Nicola Sturgeon a d�clar� que son parti � plaiderait toujours sa cause
avec passion, mais aussi patience et respect �, soulignant que son objectif �tait de � persuader,
et pas de diviser �. Men�s par l'atypique Ruth Davidson, personnalit� chaleureuse qui ne cache pas
son homosexualit�, les conservateurs �cossais �crasent le Labour qui perd dans son ancien fief
13 si�ges, � 24 �lus.
Le Parti travailliste dans la tourmente
Ailleurs dans le pays, o� se sont tenues diverses �lections r�gionales et locales, les premiers r�sultats
� ne sont pas aussi mauvais pour le Parti [travailliste] qu'anticip� par les sondages �, a toutefois soulign�
l'expert �lectoral John Curtice, de l'universit� de Strathclyde, sur la BBC. Ainsi, au Pays de Galles,
le Parti travailliste a d�croch� 29 si�ges sur 60, contre 30 la derni�re fois. Un r�sultat suffisant pour
se maintenir au pouvoir. Le parti europhobe Ukip fait, quant � lui, son entr�e dans un Parlement r�gional,
avec 7 si�ges � l'Assembl�e galloise.Reste que le Labour, principal parti d'opposition au gouvernement
conservateur du Premier ministre David Cameron, ne semble pas avoir fait � aussi bien qu'il aurait d�
un an apr�s les �lections � l�gislatives de mai 2015, soulignait Iain Begg, un expert de la London School
of Economics (LSE). Pour David Cameron, ces r�sultats montrent que le Labour a � compl�tement perdu
le contact � avec les personnes qu'il est cens� repr�senter.
Un Labour en difficult�
Le chef du Labour, Jeremy Corbyn, s'est en revanche montr� plut�t satisfait. � Nous devons beaucoup
travailler � en �cosse, mais � nous tenons bon � en Angleterre, a-t-il d�clar� sous l'acclamation de militants
� Sheffield (nord de l'Angleterre). Le bilan de ces �lections sera �tudi� de pr�s par une fraction du
Parti travailliste, qui cherche une occasion de remettre en cause l'autorit� de Jeremy Corbyn, n'ayant pas dig�r�
son �lection � la t�te du parti en septembre et l'estimant incapable de mener les travaillistes � la victoire
aux �lections l�gislatives de 2020. D'autant plus que le Labour est d�j� en difficult�, apr�s la suspension
la semaine derni�re de plusieurs membres du parti pour des propos jug�s antis�mites, dont une d�put�e et
l'ex-maire de Londres, Ken Livingstone, un proche de Jeremy Corbyn.Au cours d'une campagne �pre,
voire calomnieuse, le Parti conservateur ne s'est d'ailleurs pas g�n� pour alimenter la pol�mique sur
l'antis�mitisme au sein du Labour ou pour accuser Sadiq Khan, ancien avocat des droits de l'homme,
d'avoir fr�quent� des extr�mistes islamistes. Mais certains analystes estimaient que ces attaques pourraient
avoir eu l'effet inverse de celui recherch� � Londres, ville cosmopolite par excellence