Yémen
Un attentat suicide fait 40 morts à Aden


Publié le 18.12.2016 à 11:08
Mis à jour le 18.12.2016 à 11:08

TERRORISME Cinquante personnes ont également été blessées
dans ce nouvel attentat suicide...

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Dimanche matin, un kamikaze a fait sauter ses explosifs alors que des soldats étaient rassemblés pour toucher leur solde mensuelle près d’une base au nord-est d’Aden, la deuxième ville du Yémen. Au moins 40 soldats ont été tués et quelque 50 blessés dans un attentat suicide dimanche à Aden. Le bilan des morts pourrait s’aggraver car, parmi les blessés, il y a « des cas critiques », a ajouté Abdel Nasser al-Wali, le chef du département local de la Santé. C’est la troisième attaque meurtrière de ce type en moins de quatre mois dans la grande cité portuaire du sud.
Un sol couvert de sang et jonché de sandales
Le kamikaze s’est mêlé à la foule devant la résidence d’un chef militaire près de la base d’al-Sawlaban, située dans le quartier d’al-Arish, avant de perpétrer son attentat, a précisé l’un d’eux. Il « a visé des soldats rassemblés devant la résidence, dans une zone ouverte et non sécurisée », a ajouté ce responsable militaire. Après l’attaque, le sol était couvert de traces de sang et jonché de sandales et de chaussures.
Raid meurtrier au Yémen: «C'est une guerre par procuration entre l’Arabie Saoudite et l’Iran» Le colonel Nasser Sarea, chef des forces de sécurité spéciales yéménites à Aden,
a déclaré que le kamikaze « avait profité du rassemblement et avait activé ses explosifs ». L’attentat de dimanche est survenu huit jours après une attaque similaire le 10 décembre, revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) et qui avait fait 48 morts parmi des soldats qui étaient aussi rassemblés pour encaisser leur solde.
Déjà, le 29 août, un kamikaze au volant d’une voiture piégée avait visé de jeunes recrues de l’armée à Aden, faisant 71 morts. L’EI avait également revendiqué cette attaque. L’EI et Al-Qaida ont profité du chaos engendré par la guerre au Yémen pour multiplier leurs actions dans le sud, notamment contre les forces gouvernementales qui peinent à sécuriser les zones sous leur contrôle et à recruter de jeunes soldats.
Plus de 7 000 morts
Jeudi dernier, Al-Qaida au Yémen avait pris ses distances avec l’attentat du 10 décembre, qualifiant l’EI de groupe « déviant » qui cherche à « semer la zizanie » avec des tribus.
Les forces gouvernementales yéménites, soutenues depuis mars 2015 par une coalition arabe sous commandement saoudien, affrontent à la fois des rebelles Houthis alliés à des partisans de l’ancien président du Yémen, qui contrôlent une partie du territoire dont la capitale Sanaa (nord), et des groupes djihadistes bien implantés dans le sud et le sud-est du Yémen. Le conflit au Yémen a fait plus de 7 000 morts et près de 37 000 blessés depuis près de 21 mois, selon l’ONU.