La th�ologie scolastique ('ilm ul kal�m) : sa d�finition, ses origines, les sectes qui la pervertirent, l'�cole ash'arite qui la repr�sente dans toute sa splendeur et ses grandes figuresAl Im�m 'Abd Ur Rahm�n Ibn Khald�n (qu'All�h lui fasse mis�ricorde) a dit :
� Al 'ilm ul kal�m est la science des arguments rationnels (adilla 'aqliyyah) pour la d�fense des dogmes et la r�futation des innovations qui s'�cartent des premiers Musulmans et de la doctrine sunnite. �(Al Muqaddimah)
Al Im�m 'Abd Ur Rahm�n Ibn Khald�n (qu'All�h lui fasse mis�ricorde) a dit �galement dans sa Muqaddimah :� Le l�gislateur (Sayyidun� Muhammad) nous a d�crit le premier degr� de foi, qui est la croyance (at tasd�q). Il a pr�cis� les points particuliers auxquels nous devons croire de tout notre cœur, de toute notre �me, et que notre langue doit affirmer. Ce sont les articles de foi (al 'aq��d). Interrog� l�-dessus, [Sayyidun�] Muhammad r�pondit : � La foi, c'est croire en All�h, en Ses Anges, Ses Livres, Ses Proph�tes, au jour du jugement et � la pr�destination ; bonne ou mauvaise. � [1]Ces croyances ('aq�id) sont �tablis par la th�ologie scolastique ('ilm ul kal�m). Nous allons les d�crire sommairement, pour bien montrer le caract�re et l'origine de cette science.* Voici : Le L�gislateur nous enjoint de croire au Cr�ateur, Source Unique de tous les actes. Telle est la garantie de notre salut � l'heure de la mort. Mais Il ne nous dit rien de la vraie nature de ce Cr�ateur que nous adorons, car cela d�passerait notre perception et notre niveau. Il nous a seulement ordonn� de croire que, par Son Essence-M�me (Adh Dh�t), All�h ne saurait �tre compar� � aucune cr�ature : sinon, Il ne pourrait �tre vraiment Le Cr�ateur.* Deuxi�mement : l'�limination d'�l�ments anthropomorphiques (at tanz�h)permet de distinguer All�h de toute cr�ature semblable. Ensuite : l'Unicit� (At Tawh�d) d'All�h est indispensable, pour expliquer la cr�ation du monde, rendue impossible sans cela par l'existence d'antagonismes mutuels (tam�mu'). [2]
* Autres croyances : All�h est L'Omniscient (Al '�lim) et Le Tout-Puissant (Al Q�dir), ce dont t�moignent toutes les actions, comme par syllogisme, pour attester de la perfection de la cr�ation. D'autre part All�h est Celui Qui veut (Al Mur�d) : sans cela, il n'y aurait aucune diff�rence entre Ses cr�atures. Il a pr�d�termin� le sort de chacune d'elles : sinon, Sa Volont� serait une chose nouvelle. Il nous ram�ne � la vie apr�s la mort, compl�tant ainsi la Divine Providence ('in�ya) de Sa premi�re cr�ation. Si celle-ci devait dispara�tre, elle ne serait que d�rision, alors qu'elle est destin�e � la survie �ternelle (baq� sarmad�). La mission des Proph�tes (que Le Salut et La Paix d'All�h soient sur eux) a pour but de nous sauver, au jour de la r�surrection, car celui-ci peut �tre bon ou mauvais pour nous, sans que nous le sachions d'avance. C'est pourquoi All�h a mis le comble � Sa bont� en nous expliquant les deux issues : f�licit� paradisiaque ou ch�timent infernal.Tels sont les principaux articles de foi, fond�s sur des preuves logiques (adilla), dont certaines, nombreuses, sont tir�es du Qur��n ou de la Sunnah. Telles sont celles qu'on tir�es les premiers Musulmans : leurs docteurs ont montr� la voie et leurs im�ms ont authentifi� les preuves. Plus tard, cependant, surgirent des divergences de d�tail sur ces articles de foi, surtout au sujet des versets ambigus(mutash�bih). Cela conduisit � des litiges et des disputes, et au recours suppl�mentaire au raisonnement logique. Telle est l'origine du kal�m.* Voyons ici les choses plus en d�tail : Dans le Qur��n, L'Adorable est d�crit en des termes d'un d�santhropomorphisme absolu (at tanz�h) [3], clairement et sans qu'une interpr�tation soit n�cessaire. Tous ces versets, et ils sont nombreux, emploient la forme n�gative [en ce qui concerne l'anthropomorphisme]. Ils sont nets et imp�ratifs. Les propos du Proph�te (que Le Salut et La Paix d'All�h soient sur lui), de ses compagnons (qu'All�h les agr�e), et de leurs successeurs imm�diats (at t�bi'�n) en ont donn� l'ex�g�se litt�rale. Cependant, il y a quelques autres versets, peu nombreux, qui sugg�rent l'anthropomorphisme (at tashb�h) [4], en ce qui concerne soit L'Essence (Adh Dh�t), soit les Attributs d'All�h (Sif�tu Ll�h). Aux yeux des premiers Musulmans, les preuves l'emportaient largement et clairement en faveur d'un Dieu non-anthropomorphe, car ils savaient bien que l'anthropomorphisme est une absurdit� (istih�la). Ils d�cid�rent que les versets non-anthropomorphiques �taient le Verbe d'All�h, ils crurent en eux et ne tent�rent pas de les examiner ou d'en interpr�ter le sens. C'est ce que signifie le propos de la plupart d'entre eux : � Transmettez-les comme ils sont venus - amirr�h� kam� j�'at �. Ce qui veut dire : croyez que ces versets viennent d'All�h et ne cherchez pas � les interpr�ter ou � les modifier - sous pr�texte qu'ils doivent vous mettre � l'�preuve (ibtil�'). Il vaut donc mieux s'en tenir l� et s'en remettre � All�h.Pourtant, il y eut, en leur temps, quelques rares innovateurs pour s'occuper des versets ambigus et plonger dans l'anthropomorphisme. Certains, prenant les mots sacr�s � la lettre, pr�t�rent � All�h une Essence anthropomorphe et crurent qu'Il avait des mains, des pieds, un visage. C'�tait l� de l'anthropomorphisme (tajs�m) pur et simple, en opposition aux versets contraires. En effet, l'id�e d'un corps (jism) entra�ne celle de d�faut (naqs) et d'imperfection (iftiq�r). Mieux vaut donc s'en tenir aux versets n�gatifs (�y�t us sul�b), qui indiquent qu'All�h est absolument d�pourvu d'attributs humains. et qui sont nombreux et clairs - plut�t que de s'attacher � la lettre des autres versets, dont on peut fort bien se passer, et de chercher � concilier l'inconciliable. Les partisans de l'anthropomorphisme ont bien essay� d'�chapper � leur abomination en pr�tendant que � le corps d'All�h n'est pas comme les autres �. Mais ce n'est pas un argument, puisqu'il s'agit d'une d�claration contradictoire, qui combine n�gation et affirmation pour exprimer une id�e unique, celle du corps. Et si l'on veut ainsi appliquer la n�gation � un tel concept de corps, et l'affirmation � tel autre, dans ce cas on rejette l'id�e habituelle de � corps � (jism) et l'on devra reconna�tre, avec nous, qu'All�h n'est pas anthropomorphe [5] …D'autres de ces innovateurs regardent l'anthropomorphisme comme une d�finition des Attributs d'All�h, auquel ils donnent une direction (al jiha), un �tablissement (al istiw�), une descente (an nuz�l), une voix (as sawt), un phon�me (al harf) etc. Cette opinion conduit � l'anthropomorphisme, m�me si ses partisans pr�tendent s'en tirer par � une voix qui n'est pas comme les autres �, � une direction �, ou � une descente �, � pas comme les autres �, c'est-�-dire selon eux, � pas comme les autres corps � On r�futera cette opinion comme la pr�c�dente.Tout ce qu'il reste � faire, concernant le sens clair de nombreux versets coraniques, c'est donc de s'en tenir � ce qu'on cru et suivi les premiers Musulmans. De la sorte, on �vitera, en niant la signification des textes, de d�savouer leur autorit�, alors qu'ils sont tout � fait authentiques et qu'ils font partie int�grante du Qur��n. Tel est, d'ailleurs, le fond des positions prises par Ibn Ab� Zayd [Al Qayraw�n�], dans sa Ris�lah ou dans son Mukhtasar par Ibn 'Abd Ul Barr le muhadd�th (sp�cialiste du had�th) et par d'autres. Ils tournent autour de la m�me id�e et il ne faut pas fermer les yeux � leurs arguments, au fil de leurs discours.Plus tard, avec le progr�s des sciences et des arts, on se mit � �crire des recueils syst�matiques et � se livrer � la recherche dans tous les domaines. Les th�ologiens (al mutakallim�n) dissert�rent contre l'anthropomorphisme. C'est alors qu'apparurent les mu'tazilites (qui sont un autre extr�me) [6]. Entendant le d�bat aux � versets n�gatifs �, ils d�cid�rent de retirer � All�h tout attribut id�al (sif�t al ma'�n�), tel que La Science (Al 'Ilm), La Puissance (Al Qudrah), La Volont� (Al Ir�dah) et La Vie (Al Hay�t), dont ils ni�rent �galement les cons�quences. Penser autrement, disaient-ils, serait admettre � le pluralisme de L'Eternel � (ta'addud Al Qid�m). Mais on r�futera leurs erreurs en remarquant que les Attributs (d'All�h) ne sont ni confondus avec Son Essence, ni en dehors d'Elle.L�-dessus, les mu'tazilites d�cid�rent qu'All�h n'�tait pas dou� de Volont�(ir�dah), ce qui les obligea � nier la pr�destination (al qadar), puisque celle-ci n'est autre que La Volont� Divine ant�rieure aux cr�atures. Ils rejet�rent aussi les Attributs Divins de L'Ou�e et de La Vue, sous pr�texte qu'il s'agirait d'accidentsphysiques. Cela se r�fute quand on sait que le sens des mots ou�e et vue n'est pas n�cessairement li� � l'existence d'une forme corporelle, mais seulement � la perception des choses audibles ou visibles. Les mu'tazilites voulurent encore priver All�h de la parole, pour des raisons analogues : ils ne comprenaient pas que Le Verbe est un Attribut de l'�me. Enfin, ils pr�tendirent que le Qur��n �tait cr�� (makhl�q), ce qui est une innovation bl�mable contraire � l'opinion formelle des premiers Musulmans (les salaf). Cette invention fit beaucoup de mal. Certains im�ms mu'tazilites l'inculqu�rent aux califes qui l'impos�rent � la population. Mais les im�ms sunnites y r�sist�rent, et il fut permis de les fouetter et de les mettre � mort. C'est alors que les d�fenseurs de la sunnah se dress�rent pour d�fendre les articles de foi et r�futer ces inventions avec des preuves raisonnables.Le chef de file des th�ologiens, Ash Shaykh Abul Hasan Al Ash'ar�, se chargea de cette t�che, en suivant une voie m�diane au milieu des diff�rents syst�mes. Il rejeta l'anthropomorphisme tout en admettant les attributs abstraits. Il rejoignit l'attitude des salaf, dans la mesure o� il r�duisit les attributs anthropomorphe d'All�h � ceux que ceux-l� avaient retenus, lorsque les principes g�n�raux probatoires s'appliquaient aux cas particuliers. En recourant � la raison et � la tradition (al 'aql wa an naql), il d�montra la r�alit� des 4 attributs spirituels et celui de l'ou�e, de la vue et de la parole - fonction essentielle. Sur tous ces points, il r�futa les erreurs des innovateurs. Il discuta avec eux (les mu'tazilites) sur leurs vision du bien, du mieux, du bon et du mauvais : inventions fondamentales de leur h�r�sie. Il perfectionna l'expression des dogmes concernant la R�v�lation, les circonstances de la revivification, le Paradis et l'Enfer, la r�compense et le ch�timent. Il introduisit �galement une discussion sur l'im�mat, car les shi'ites de son temps venaient de pr�tendre que cette question �tait un article de foi et que le Proph�te, aussi bien que la communaut� musulmane, avait le devoir de r�gler la succession des Im�ms et de lib�rer de toute responsabilit� de ce genre celui qui deviendrait im�m. En r�alit� on sait que l'im�mat n'est pas un article de foi mais, au mieux, une question d'int�r�t g�n�ral, d�pendant du consensus des savants. C'est � cause de l'attitude des shi'ites que les th�ologiens sunnites ont abord� ce probl�me.C'est tout cela qui constitue ce qu'on appelle la science du verbe (th�ologie dialectique) peut-�tre � cause de ses controverses pour r�futer les innovations. Mais il n'y aurait l� que des paroles, sans aucun passage � l'action. La v�ritable explication pourrait �tre que l'origine et le d�veloppement de cette science ont �t� dus aux discussions sur la r�alit� du Verbe Spirituel (Al Kal�m Un Nafs�n�) [7]. Abul Hasan Al Ash'ar� eut beaucoup de disciples, comme Ibn Muj�hid [AtT�'�], qui form�rent Al Q�d� Ab� Bakr Al B�qill�n�. Celui-ci �tudia, comme ils l'avaient fait, le probl�me de l'im�mat, en y r�ussissant encore mieux. Il posa les prol�gom�nes logiques qui gouvernent les arguments et les r�flexions sur ce sujet […]C'est ainsi que la m�thode d'Al Ash'ar�, une fois compl�t�e (par ses disciples et successeurs), devint une des premi�res disciplines sp�culatives (fun�n nazariyyah) et l'une des principales sciences religieuses. Pourtant, la pr�sentation de ses arguments est, parfois, loin de la perfection technique : c'est que les savants de son temps �taient encore pleins de simplicit� et que l'Isl�m ne connaissait pas encore la science de la logique (al 'ilm ul mantiq), qui sonde les d�monstrations et observe les syllogismes. Il est vrai que les th�ologiens n'y auraient pas eu recours, parce que la logique tient de trop pr�s aux sciences philosophiques, qui sont elles-m�mes enti�rement diff�rentes des doctrines de la Shar�'ah, ce qui montre qu'on doit s'en abstenir.Apr�s le shaykh ash'arite Al Q�d� Ab� Bakr vint l'Im�m Al Haramayn Abul Ma'�l� [Al Juwayn�]. Il dicta le texte d'un trait� d'ensemble sur le syst�me ash'arite et s'y montra fort explicite. Ensuite, il en donna un r�sum� - Kit�b Ul Irsh�d - qui devint le guide spirituel en mati�re de doctrine ash'arite.L�-dessus, apparut, en terre d'Isl�m, l'�re de la logique. On �tudia cette science (nouvelle) et on la con�ut comme distincte des sciences philosophiques, en ce sens qu'elle n'est qu'une r�gle ou un �talon pour les preuves, qui permet de soutenir les arguments philosophiques comme les autres. On se mit alors � l'examen des principes de base pos�s par les premiers th�ologiens. On finit par les rejeter, � l'aide d'arguments souvent tir�s de discussions philosophiques sur la physique et la m�taphysique (al il�hiyy�t) [8]. Soumis � la pierre de touche de la logique, ces arguments ne parurent pas applicables � la th�ologie. Pourtant, on ne crut pas - malgr� Al Q�d� Al B�qill�n� - qu'une fausse preuve implique la nullit� de ce qu'on veut prouver. De toute, on eut l� une nouvelle m�thode technique, diff�rente de la premi�re, et on l'appela � la voie des modernes � (tar�qat ul muta'akhkhir�n). En raison de leur position sur les articles de foi, ces derniers entreprirent souvent de r�futer les philosophes, tenus par eux comme ennemis des dogmes et, � bien des �gards, apparent�s aux innovateurs.Le premier de ces th�ologiens modernes est Al Ghaz�l�, suivi par l'Im�m Al Khat�b, puis par un grand nombre de savants, partisans de leurs m�thodes [...] � [9].Fin de citation.Notes :[1] Muslim.[2] C'est-�-dire que plusieurs dieux se seraient disput�s, et le monde aurait �t� alors soit non-cr��, soit d�truit.[3] Absence d'attributs humains, absence d'attributs faisant ressembler All�h � Sa cr�ation.[4] Fait de faire ressembler All�h � Ses cr�atures en lui donnant des attributs humains par exemple.[5] Qu'All�h ne ressemble pas � Sa cr�ation.[6] Secte cr��e par W�sil Ibn 'At� et 'Amr Ibn 'Ubayd, elle tire son nom " mu'taziliyyah " du fait qu'�tant �l�ves de l'Im�m Al Hasan Al Basr� (qu'All�h l'agr�e) ils all�rent le voir et diverger avec lui au sujet de points de croyance, suite aux affirmations d�viantes de ses disciples, il dit qu'il s'�cart�rent de la voix des ahl us sunnah : al i'tizal �tant le fait de � s'�carter de �. Elle emprunta de nombreuses conceptions philosophiques antiques ainsi qu'une utilisation abusive de la raison, et produisit par cons�quent de nombreux avis innov�s en total contradiction avec la Sunnah. Elle se divisa en de nombreuses branches ce qui amena une multitude d'h�r�sie venant de tout c�t� de la part des penseurs affili�s � cette secte. Elle fut combattue avec force par les Ahl Us Sunnah, notamment par l'Im�m Ahmad (qui en paya le prix fort en mourant � la suite de tortures fr�quentes inflig�es par le pouvoir en place) et ses disciples (que La Mis�ricorde d'All�h les accompagne) alors qu'elle �tait la r�f�rence officielle du califat de l'�poque en mati�re de croyance. Elle fut � nouveau combattue plus tard, puis an�antie, par l'Im�m Abul Hasan Al Ash'�r� et ses disciples (que La Mis�ricorde d'All�h soit sur eux). Cependant de nombreux points de cette secte subsistent encore de nos jours du fait de nombreuses concordances avec les croyances shi'ites im�m�tes (raw�fid), courant officiel de la r�publique d'Iran. Ils pr�tendent que le mu'tazilisme fut cr�� par Al Im�m Al Hasan Al Basr� (qu'All�h le b�nisse) qui tenait cela de l'Im�m 'Al� (qu'All�h l'agr�e)...chose totalement fausse et surtout : d�nu�e de preuves.[7] C'est-�-dire une sorte de science de la connaissance de la Parole Divine, du discours sur All�h ect.[8] Aujourd'hui ce mot a en g�n�ral le sens de th�ologie, par exemple la facult� de th�ologie d'Ankara s'appelle en turc : Il�hiyy�t Fak�ltesi.[9] Tels Ibn 'Abd Is Sal�m, Al Qurtub�, Al Qar�f�, Ab� Hayy�n, As Subk� ou encore Ibn Kath�r, qui furent tous d'�minents th�ologiens ash'arites.