- La réforme du bac a été ajournée
- Comment tu le sais ?
- Une fuite ! Tous les observateurs sont d’accord là-dessus en Gambie, la défaite à l’élection présidentielle du sortant Yaya Jammeh, au pouvoir depuis 22 ans, a été une surprise totale. L’occasion pour moi, aujourd’hui, d’en finir avec un mythe surfait, celui de la «surprise». Et de distinguer, une bonne fois pour toutes, entre les sociétés non développées, voire en retard de développement chronique et la nôtre de société. Désolé, mais la surprise en élection est un élément anachronique. Les pays où l’on se fait encore surprendre par le résultat d’un scrutin ont un grave problème institutionnel, voire un déficit civilisationnel. Ce dont nous ne souffrons pas, al hamdoulillah. Il faut savoir qu’un paramètre comme la surprise, contrairement à ce que raconte la légende, c’est maîtrisable, contrôlable. Nous ne sommes plus à l’âge de la pierre que nous en soyons encore à nous faire surprendre, à être surpris ou à arrondir notre bouche en cul-de-poule parce que nous ne nous attendions pas à un résultat, à un dénouement. Voilà bien là les sociétés arriérées qui souffrent encore aujourd’hui, au 21e siècle, du syndrome de la surprise ! Un pays qui avoue ressentir encore de la surprise au sortir d’un vote devrait voir son classement dans le concert-live des nations dégringoler. Attention ! Il n’est pas question, ici, de donner des leçons aux autres ou de profiter de notre avantage extraordinaire en matière de gestion intelligente de la surprise. Mais l’Algérie, toujours solidaire des autres contrées de la terre, est prête à aider pour vaincre le fléau terrible de la surprise. Nous sommes disposés à mettre notre immense expérience anti-surprises au service de l’humanité agitée, trop agitée, voire fortement perturbée par la succession rapide des surprises. Nous avons l’antidote à la surprise. Oh ! Peuples du monde ! Y a qu’à demander ! Tout en fumant du thé pour rester éveillé, sans surprise, à ce cauchemar qui continue.
H. L.
|