JO de Rio. Foot. Après leur défaite face au Honduras,
les Verts ont promis de se rattraper aujourd’hui face
à… l’Argentine. A mes yeux, les P’tits Fennecs ont
d’ores et déjà décroché la médaille d’or de…… l’humour noir ! J’étais en train de lire la fiche technique du dernier-né de Samsung, division Mobiles, le Galaxy Note 7 lorsqu’un «ami» m’a appelé pour me narrer comment les Mouhafadhate FLN, telles des divisions blindées, avaient été sommées de quitter leur cantonnement et d’aller sur le champ de bataille défendre le Frère Saâdani, attaqué par une patrouille de vétérans au nombre de 14. Ou d’un nombre avoisinant, ce genre de chiffres n’étant jamais totalement stable longtemps. Mon Dieu ! Je salivais sur les fonctionnalités nouvelles de ce petit bijou – pas si petit que çà, puisque sa diagonale d’écran flirte avec les 6 pouces —, m’extasiais sur la reconnaissance par l’iris, lorsque j’ai «déplané» et atterri bien malgré moi dans le quartier de Hydra et ses caves à intrigues. Oh ! Je ne la joue pas avec mon histoire de Galaxy Note 7. Mais c’est juste que la distorsion est toute là, dans cette «juxtaposition des préoccupations». D’un côté le Note 7, le monde qui bouge, qui avance, qui innove, qui invente, qui améliore, qui facilite la vie et crée de la richesse, certes encore inégalement répartie, mais en crée tout de même. De l’autre, la nuit glaciale. La Nuit au Musée IV ! Le retour vers l’âge fossile, sans même les dessins sur les parois des grottes, sans les gravures rupestres. Deux planètes. Ou plutôt une planète, celle de la civilisation. Et une exoplanète à la trajectoire de plus en plus en folle, comme si elle cherchait à rejoindre des temps insondables, ceux du big bang, pour s’y désintégrer. La phrase qui va s’aligner, là, immédiatement et que vous lirez si vous me faites l’honneur d’accorder quelque intérêt à mes pitreries quotidiennes, cette phrase va vous déprimer. Tant pis ! Je ne sais pas «bisounourser» le décor ! Donc, je me lâche : lorsque je croise aujourd’hui, chez moi, en Algérie, un jeune couple qui se promène avec un enfant dans une poussette, je les vois déjà… morts ! Oui, morts ! Vides d’avenir. En direction du caveau, au lieu de marcher vers la vie et ses bonheurs futurs. Saâdani et «son» FLN – mais pas que — ont confisqué nos vies pour remplir les leurs ! Et ils croient régner sur un peuple soumis, alors qu’ils n’ont plus affaire finalement qu’à des hères, des zombies errants, dévitalisés. Ailleurs, dans le monde du Galaxy Note 7, les voitures volantes font déjà leur apparition. Ici, dans le marigot aux crocodiles antédiluviens, c’est tout juste si nous sommes encore autorisés à boire dix minutes une eau saumâtre, avec la peur au ventre de nous faire happer par les mâchoires des sauriens. Cet ami n’aurait pas dû m’appeler pour me narrer les péripéties «incroyables de l’encore plus incroyable Monsieur Ammar». Cet ami aurait dû juste fumer du thé pour rester éveillé à son cauchemar qui continue.
H. L. |