Les Suisses très inquiets après la disparition, depuis
quelques heures, de Boutef’. Selon des sources
neutres, il serait en …
…Algérie !Il est marrant, Rachid Nekkaz ! Il veut que les autorités disent la vérité, toute la vérité, rien que la vérité sur l’état de santé de Abdekka ! M’enfin ! Rachid Khouya, que veux-tu qu’elles te disent de plus que ce qu’elles ont eu l’outrecuidance et l’indécence de dire et de montrer jusque-là ? Mahachmouch ! Elles n’ont pas eu honte de l’exhiber avec un micro-ampli collé à la joue, et tu voudrais plus de précisions aujourd’hui ? Mahachmouch ! Elles n’ont pas eu honte de le traîner sur une chaise roulante conduite par un médecin réanimateur pour qu’il puisse, avec un air hagard, plonger un bulletin dans une urne encore plus hagarde que lui, et tu voudrais, mon ami Rachid, qu’elles soient plus prolixes sur son état de santé, ces autorités-là ? Tout est déjà dit sur l’état de santé de cet homme, non ? Tout a été déjà vu. Tout a été déjà tourné en dérision et en bouffonnerie. Le problème n’est plus, depuis longtemps, de savoir, de connaître la vérité sur l’état de santé de Abdekka. Dépassé comme débat ! Réchauffé ! Périmé ! La seule question qui mérite vraiment d’être posée est celle-là : comment ne tombe-t-il pas ? Comment, dans cet état végétatif, continue-t-il à rester au Palais ? En toile de fond à cette question brutale, il en est une qui me tient particulièrement à cœur : quelles sont ces forces au pouvoir exorbitant qui tiennent en otage 38 millions d’Algériennes et d’Algériens, leur imposant un Président fantôme ? Tout le monde sait que Abdekka ne peut pas gouverner le pays, tout le monde sait qu’il passe plus de temps en soins qu’en gouvernance, pourtant, rien en face, ou si peu et avec une efficacité ridiculement riquiqui. Voilà le fond du problème algérien. Un peuple entier ne peut rien face à un clan qui a des raisons, ses «raisons propres» de garder branché un président H.S. Très honnêtement Ya Si Rachid, je n’attends plus depuis un moment déjà les pitreries de ministres-réanimateurs qui viendraient me chanter avec des voix de fausset et de surtout de faussaires qu’un «pays se gère avec la tête et pas avec les pieds». Ceux-là, il y a longtemps que je ne leur permets plus de me casser les… pieds avec leur rengaine. Par contre, je suis furieux, en colère contre l’incapacité que nous avons de reconduire à l’hôpital ce vieil homme malade, de le border un instant et de passer enfin aux choses sérieuses. Des fois, je me dis que c’est nous qui devrions être frappés d’empêchement, que c’est à notre encontre que l’article 88 devrait être appliqué. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
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