Algérie. Chômage. Les chiffres pour le mois d’août sont en
augmentation selon…
… Belkhadem !Quoi ? Abdekka aurait fait supprimer les fameuses «écoutes» ? Mon Dieu ! Si cette information se confirme, le raïs aura fait l’exact contraire de ce qu’il devait faire, comme à son habitude. M’enfin ! Il ne faut surtout pas arrêter les écoutes. Tout sauf ça ! Il faut les poursuivre. Que dis-je ? Il faut même les intensifier. C’est une demande populaire, donc massive. Ecoutez-nous encore et encore. Le niveau actuel de vos écoutes, messieurs du Palais, est ridicule, voire nul ! Entendez-vous ce cri du cœur ? Non, justement ! Vous ne pouvez l’entendre, parce que vous venez de décider d’arrêter de nous écouter. Annulez cette décision ! Inversez-la comme le commandant du Titanic a tenté en vain d’inverser le sens du gouvernail. Je vous l’accorde, ce que nous disons au téléphone n’est pas toujours d’un intérêt primordial. Il nous arrive même de casser du sucre, des tonnes de sucre sur votre dos. Et à la limite, je comprends un peu que vous souhaitiez ne plus entendre toutes ces vacheries. Mais dans le lot de nos inepties, faites tout de même l’effort de distinguer quelques «trucs» qui pourraient vous aider dans votre tâche, vous diriger, vous inspirer. Ne vous braquez pas sur nos critiques et nos vannes, et cueillez intelligemment les quelques fulgurances qui ne manqueront pas de jaillir au cours de nos appels. Mais pour ça, il vous faut faire une déclaration publique urgente dans laquelle vous démentiriez l’info parue sur le Net et prétendant que vous renoncez aux écoutes. Utilisez l’APS, comme à l’habitude. Faites même citer des sources proches de vous, comme de bien entendu. Qu’importe le procédé et le canal, l’essentiel étant que le contact entre vous et nous ne soit pas complètement et irrémédiablement rompu, coupé. Parce qu’en dehors de ces écoutes, nous n’avons plus rien, aucun moyen audible de vous faire parvenir nos doléances, notre colère et notre vision d’une autre Algérie. Personnellement, je m’engage à vous communiquer mon numéro de téléphone à usage d’écoutes intensives, même si je sais que vous l’avez déjà. Je vous invite ardemment à m’écouter. Je vous implore de m’écouter à toutes heures du jour et de la nuit. Je n’en serais à aucun moment offusqué. Bien au contraire, vous m’en verrez ravi ! Allô ? Allô ? Ya quelqu’un au bout intermédiaire de mon fil ? S’il vous plaît ! Rassurez-moi. Dites-moi bark que vous écoutez encore. Parce que sinon, que vais-je faire sans le doux cliquetis qui ouvre et ponctue chacun de mes appels ? Hein, que vais-je pouvoir faire ? Fumer du thé et rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L. |