Zapping de Canal +:le licenciement du rédacteur en chef contesté par le CE

Patrick Menais, rédacteur en chef du Zapping, a été mis à pied pour "faute lourde" et convoqué pour un entretien préalable de licenciement. Mais le comité d'entreprise de Canal+ s'oppose à cette décision.

Canal+ ne se débarrassera pas facilement de Patrick Menais. Alors que la chaîne a mis a pied le rédacteur en chef du Zapping le 9 juillet dernier pour "faute lourde", reçu le 20 juillet pour son entretien préalable de licenciement, le comité d'entreprise de la chaîne s'oppose à cette décision.
D'après les informations du site puremédias.com, c'est à l'unanimité que le CE de Canal+ a contesté le licenciement de Patrick Menais, obligeant l'inspection du travail, qui a deux mois pour rendre sa décision, à ouvrir une enquête.

Patrick Menais dispose d'un statut de salarié protégé, depuis qu'il s'est syndiqué à la CGT à la fin du mois de mai dernier. Le rédacteur en chef du Zapping et quatre membres de son équipe, eux aussi syndiqués, sont théoriquement devenus "invirables" durant six mois, les candidats à une élection professionnelle étant protégés contre la rupture de leur contrat, et ce, dès le dépôt des candidatures.
Canal+ lui reproche un dépôt de marques à l'INPI

Canal+ reproche à Patrick Menais d'avoir déposé la marque "Le Zapping" ainsi que celle "L'année du Zapping" auprès de l'INPI en juin. "Patrick Menais a voulu s'approprier des marques qui font partie du patrimoine de Canal+, pour défendre ses intérêts", avait indiqué une porte-parole du groupe à l'AFP.


Quelques jours plus tard, Vincent Bolloré a annoncé la suppression du programme, après 27 années d'antenne. Gérald-Brice Viret, directeur général des antennes du groupe, a expliqué que cela n'avait plus de sens "de faire la promotion des chaînes gratuites sur une chaîne cryptée".