Altice maintient son chiffre d'affaires
grâce à ses filiales américaines
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le 11/11/2016 à 19:37
mis à jour à 22:56

Bilan en demi-teinte pour l'opérateur français SFR, mais chiffre d'affaires
stable pour sa maison-mère Altice, grâce aux résultats des filiales américaines.
Chiffre d'affaires stable pour le groupe de médias et télécoms Altice, malgré
des résultats en repli pour sa filiale, l'opérateur SFR [propriétaire de L'Express].
Plus forte que prévue, la croissance des filiales américaines Optimum et
Suddenlink a compensé les baisses d'activité en France et dans le reste du monde.
Baisse de 2,4% du chiffre d'affaires de SFR.Altice a publié un chiffre d'affaires de
5,88 milliards d'euros au troisième trimestre. La "tendance à l'amélioration" prévue
par le groupe se confirme, après les reculs de 2,7% au premier trimestre et de
1,4% au deuxième trimestre. Ce redressement concerne aussi en partie SFR, qui
après des baisses de 6,1% au premier trimestre et 4,6% au deuxième trimestre, a enregistré un chiffre d'affaires en repli de 2,4%, à 2,8 milliards d'euros. L'opérateur
paie en partie la chute des frais d'itinérance (roaming) dans l'Union européenne
depuis le 1er mai. SFR fait aussi face à la fuite de ses clients: en trois mois, le nombre d'abonnés a diminué de 100 000 dans la téléphonie mobile (dont 88 000 particuliers)
et de 75 000 dans le haut débit. La hausse du revenu moyen par abonné (ARPU), liée
au déploiement de la fibre optique et de la 4G, a cependant atténué les conséquences financières de cette hémorragie.Des excédents bruts d'exploitations en hausse Malgré ces difficultés en France, Altice a enregistré une nette hausse de sa rentabilité. Le groupe de Patrick Drahi, qui n'a pas publié son résultat net, indique que son excédent brut d'exploitation (Ebitda) ajusté a progressé de 8,3% au troisième trimestre, à 2,32 milliards d'euros. SFR a pour sa part a dégagé un excédent brut d'exploitation ajusté
de 1,04 milliard d'euros (+0,6%), soit une marge de 37,1% en hausse de 1,1 point, "grâce à la poursuite des programmes d'efficacité opérationnelle". L'opérateur
français, qui entend poursuivre sa stratégie centrée sur la fibre optique et "de
nouvelles transformations de la structure des coûts", s'apprête à mettre en oeuvre un plan de suppression de 4000 à 5000 postes d'ici mi-2019, via des départs volontaires.
Ce qui génère des tensions avec les syndicats.