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    Post Le Baccalauréat Algérien et ses dérives (2re partie et fin)

    08.07.2015
    Le Baccalauréat Algérien et ses dérives (2re partie et fin)


    Par Ahmed Tessa, pédagogue
    [email protected]


    «Il faut arracher l’examen aux misères, aux écueils et aux mensonges de la préparation mnémonique et mécanique.»
    Jules Ferry (1880)
    Les examens scolaires (5eAP, BEM et bac) accomplissent-ils vraiment ce rôle de certification dont on les qualifie ? De quelle certification s’agit-il ? Formelle ou pertinente? Répondre à ces questions c’est aborder, dans le fond, la problématique de l’antagonisme conceptuel entre l’évaluation formative des compétences et le contrôle/restitution des connaissances.
    Un bref rappel des définitions est utile avant d’aborder les conséquences générées par l’organisation de ces examens. L’évaluation en tant qu’activité pédagogique est indissociable de l’acte d’enseigner, tout en étant partie prenante de l’acte d’apprendre chez l’élève. Formative, l’évaluation est aussi formatrice. Elle participe aussi bien à l’amélioration du processus enseignement/apprentissage qu’à l’épanouissement de la personnalité de l’élève, en lui faisant prendre conscience de ses forces, de ses lacunes et en le motivant à adhérer à la remédiation/remise à niveau. Elle renforce son caractère, développe sa volonté, l’initie à l’autoévaluation et à l’autonomie, soubassement de l’autoéducation.
    L’évaluation est action dans son mode opératoire : conscientiser l’élève (évaluation diagnostic) – remédier aux lacunes et le remettre à niveau –, le motiver, l’encourager à aller de l’avant. Elle est partie intégrante de la pédagogie de la motivation.
    Quant au contrôle des connaissances, il a fait ses preuves par le passé pour sélectionner de façon arbitraire. A l’opposé de l’évaluation motivante, le contrôle se caractérise par le verdict — sans appel – qu’il prononce. Il favorise l’hypermémorisation chez l’élève et le bachotage (ou ‘‘bourrage de crâne’’) chez l’enseignant : deux attitudes néfastes. Chez une certaine catégorie d’élèves, il est source de frustration, d’inhibition. Il les démotive plus qu’il n’incite à l’effort. Pour d’autres, dans le contrôle, l’élève se sent jugé, toujours coupable par anticipation (l’effet pygmalion).
    Dans son ouvrage Bac inutile (éditions De l’œuvre, 2012), le sociologue Michel Fize s’interroge : «(...) Peut-on seulement envisager une évaluation valorisante quand, dans le même temps, la fin de la scolarité secondaire est couronnée par des épreuves très académiques ? L’existence même du baccalauréat fait qu’on n’a pas d’autre solution que de laisser primer la logique de compétition.»
    En tant que symbole immuable du contrôle, et non de l’évaluation formative, l’examen du bac pèse énormément sur la vie scolaire de nos élèves. Comme l’affirme le sociologue François Dubet : «(...) Un peu comme un verrou dans les esprits (.) Presque tout ce que l’on fait durant les trois années de lycée, tant côté élèves qu’enseignants, est tourné vers l’horizon de l’obtention de l’examen. C’en est étouffant.»
    D’autant que, pour certaines familles, ce n’est pas en seconde, mais bien dès la 6e que les regards sont rivés sur le bac. Quand ce n’est pas sur la mention.»

    Dérives psychopédagogiques
    L’une des dérives du bac algérien réside dans le faible niveau d’exigence de ses épreuves. Qualitativement elles sont en dessous de la moyenne du niveau taxonomique classique. Elles sont élaborées de façon à ne solliciter que les niveaux inférieurs de l’activité intellectuelle de l’élève : la compréhension et l’application de connaissances apprises en classe. Les fonctions intellectuelles supérieures, telles que l’analyse, la synthèse, l’esprit critique, la production originale sont ignorées.
    Les résultats à l’examen étant l’unique objectif fixé par notre tradition scolaire, c’est en toute logique que ces fonctions supérieures sont peu suscitées – donc peu développées — par des pratiques pédagogiques, totalement vouées à la préparation de l’élève à l’échéance de l’examen de juin. Au motif que le modèle à suivre est les épreuves du baccalauréat, les enseignants alignent leurs enseignement sur le niveau (faible) taxonomique de ces épreuves. Idem au primaire et au collège pour la sixième et le brevet. Cette façon d’agir participe à l’appauvrissement intellectuel de nos enfants, malgré le fait que toutes les disciplines scolaires visent aussi au développement de ces aptitudes intellectuelles supérieures sans lesquelles l’intelligence ne saurait s’exprimer et encore moins s’éveiller. Des enfants formés dans ce moule (évaluations de niveau taxonomique faible) deviendront des adultes handicapés sur les plans intellectuel et culturel. En font foi les témoignages des professeurs d’université sur les profils des bacheliers qu’ils reçoivent. Même son de cloche auprès des institutions, privées ou publiques, qui recrutent les jeunes universitaires.
    Cet alignement sur le modèle des épreuves des examens pousse l’enseignant à utiliser les mêmes procédures de contrôle tout au long de l’année scolaire. Les compositions, les devoirs surveillés ou les simples interrogations, écrites ou orales, n’échappent pas à ce rituel. Ainsi, nos élèves sont exposés, leur scolarité durant, à des épreuves d’évaluation et à des situations d’apprentissage qui ne sollicitent nullement leur intelligence.
    Cette conception des épreuves les amène à faire appel seulement à leur mémoire et, la plupart du temps, pour des réponses courtes portant sur des connaissances factuelles. Les spécialistes attribuent ces procédures de contrôle à la nature même du contexte d’enseignement et d’apprentissage. Un contexte archi-connu depuis des lustres où le maître domine. Il sait tout. L’élève est passif, écoute, enregistre et ne participe que rarement à l’animation de la leçon. Est aussi souligné le déficit des enseignants en formation basée sur les techniques d’évaluation : ou comment poser la bonne question ou élaborer des épreuves d’un niveau taxonomique élevé. Soucieux de leur image auprès des élèves et des collègues, laquelle image est conditionnée par les résultats obtenus à l’examen, les enseignants développent deux réflexes préjudiciables à la formation intellectuelles des élèves.
    En premier lieu, le bachotage. Cette pratique anti-éducative occulte des pans entiers de la formation intellectuelle de l’enfant/adolescent. Le bachotage est une préparation intensive aux épreuves d’examen. Du dopage à l’état pur ! Une pratique qui transforme l’enseignant en machine à débiter des leçons (et des exercices) et qui infantilise l’élève, le rend assisté. L’enseignant use, en abondance, de l’enseignement magistral (les critiques le qualifient de «pédagogie de la salive») en demandant à ses élèves de mémoriser les leçons et à défaut, en leur distribuant des polycopies. Le bachotage et son pendant, le «parcœurisme», favorisent le laxisme professionnel. En guise de leçon, des enseignants utiliseront la même fiche pédagogique pendant plusieurs années, alors qu’elle est censée être élaborée au quotidien et varier d’une année à l’autre. Cette entorse à la conscience professionnelle a un impact négatif sur le rendement pédagogique dans son ensemble.
    Dans la suite de son alignement sur la nature des épreuves et obsédé par le taux de réussite au bac, l’enseignant aura à cœur de ne s’intéresser qu’aux élèves potentiellement habilités à réussir. L’effet pygmalion viendra aggraver cette obsession. Les nobles principes d’impartialité et d’équité en prennent un coup.
    Sur le plan psychologique, le contexte d’avant l’examen est édifiant. Les candidats vivent sous tension, stressés. L’environnement distille au quotidien, et allant crescendo, une panoplie d’images angoissantes. Tout le monde s’y met. Une certaine presse utilise des formules assassines («el imtihane el massiri», l’examen décisif ; «el youm el hassim», le jour J), reprises par la famille, les amis. Chez les candidats les moins outillés psychologiquement, ce climat anxiogène a un impact traumatisant. Des situations conflictuelles se créent, aggravées par l’organisation policière du centre d’examen laquelle est perçue par les candidats comme étant un signe de méfiance de l’institution à leur égard. En réaction, des candidats développent un sentiment de défiance (complaisance, triche, actes de violence). Et parfois il y a le pire. En Algérie, ces dernières années, des cas de tentatives de suicide ont été signalées (Oran, Blida en 2011, 2012). Il y a eu ce drame d’une candidate qui décède à la lecture de sa copie d’examen, lors du brevet 2013, à Akbou (wilaya de Béjaïa), des cas d’évanouissement sont monnaie courante au bac, au brevet et à la sixième. Dans d’autres pays où la compétition scolaire est érigée en dogme, les suicides jalonnent l’examen du bac (pendant et après la proclamation) : Égypte, Japon, Chine.
    La palme revient à la Corée du Sud avec près de 800 suicides par an chez les écoliers, collégiens, lycéens et étudiants. Il est connu que la compétition scolaire génère une concurrence entre les élèves avec l’apparition accentuée des défauts de la nature humaine que l’école a pourtant pour mission de juguler : la vanité, l’orgueil, la jalousie. Et malheureusement aussi, une certaine catégorie d’élèves souffre la frustration, la dévalorisation de soi, le manque de confiance. Des ingrédients annonciateurs de l’échec scolaire. De la violence.

    Autres dérives
    Si pendant les années 1970-1980, les enseignants et les administratifs se faisaient un point d’honneur de retenir leurs élèves jusqu’à la veille de l’examen du baccalauréat et les autres classes à la fin du mois de juin, la donne a changé. Les mœurs scolaires ont été bouleversées, dans le mauvais sens, aux abords des années 1990. Pour des raisons qui n’ont rien de pédagogique, l’année scolaire se retrouve mutilée à cause, entre autres, de l’organisation des examens. Les élèves se retrouvent privés de tout apprentissage pendant la totalité du mois de juin, voire dès la mi-mai. Plus grave : sous l’instigation de cette minorité d’enseignants/commerçants, de plus en plus d’élèves de terminale désertent dès la mi-avril. Inimaginable ! De plus, il faut organiser la préparation des centres, la passation des examens, la correction, les délibérations. Au finish, l’année scolaire algérienne détient la palme mondiale de la moins courte au monde. Elle ne comporte que 24 à 25 semaines de cours contre 38 à 40 pour les normes internationales. Pour atteindre le volume horaire annuel exigé par les programmes, le ministère est contraint de surcharger la journée de l’élève. Avec les conséquences que l’on sait. Autre record que l’école algérienne traîne depuis des décennies : sur l’ensemble de sa scolarité de 13 ans, l’élève souffre d’un déficit en acquisitions de savoirs équivalent à deux années scolaires. Qu’il soit bachelier ou pas. En France, la patrie du bac, selon un syndicat de proviseurs, 10% de l’année scolaire est escamoté. En hommes de terrain, ces syndicalistes pointent du doigt l’absentéisme généré par le bac français : «Avec l’inflation du nombre d’épreuves, qui a doublé depuis les années 1970, certains professeurs n’ont plus eu de classe entière depuis les vacances de printemps.»
    C’est qu’il n’y a pas que les apprentissages qui sont bousculés. Au coup de starter du bac, une véritable machine s’emballe avec une mobilisation tous azimuts au niveau de la wilaya et des chefs-lieux de daïra : les personnels du secteur, épaulés par les services de sécurité, les pompiers, la santé, l’armée ; parfois même des imams sont appelés en renfort (eh oui !). On assiste à un véritable plan Orsec.

    D’année en année, et ce, afin de réduire les tentatives de fraude, l’organisation du bac devient hypermilitarisée. Sur le front de cette traque à la triche, des hommes et des femmes avec des missions spéciales, le temps de l’examen : à leur tête le superviseur du MEN, le chef observateur, les observateurs, les quatre ou cinq surveillants de salle. Une chaîne descendante où chacun surveille l’autre, en plus de surveiller les candidats. N’est-ce pas ce climat de suspicion qui règne dans les prisons, partout dans le monde ? La triche, hantise des officiels, a fini par devenir une obsession chez les candidats. Le comble est atteint quand des parents et des commerçants véreux les y encouragent dans cette voie. Et malheureusement, il nous faut le dire, par des enseignants irresponsables. Et si le faible niveau d’exigence des épreuves servait de terreau à ce comportement condamnable ? En effet, quand on exige du candidat de restituer des connaissances mémorisées ou des automatismes montés pour l’occasion, il n’est pas étonnant que la tentation soit forte chez certains d’y recourir. A l’opposé, quand ces épreuves visent à évaluer les capacités intellectuelles supérieures telles que l’analyse, la synthèse ou l’esprit critique, le recours à la triche ne sera d’aucun secours. Depuis 2010, une innovation de ce genre a pris racine, avec succès, au Danemark et en Finlande. Lors des examens, leurs candidats sont autorisés à consulter Internet, via les tablettes numériques, pour se documenter et ainsi pouvoir construire leur raisonnement. La triche ou le copiage n’ont pas lieu d’être puisque les épreuves ne sollicitent que des réponses originales dites d’intelligence. La qualité de la formation des futurs cadres du pays est à ce prix.
    Bien avant l’entrée au lycée, l’examen de 5e AP et celui du brevet sont perçus par les parents comme étant des «obstacles à sauter» pour réussir – sinon c’est l’échec pour leur enfant. Face à l’examen d’accès à l’université, cette perception se retrouve fortement justifiée. Ce diplôme étant la seule voie offerte par le système éducatif pour accéder, plus tard, à un statut social. L’idée, fausse, est fortement ancrée que le poste d’emploi, quel qu’il soit, est du seul ressort de l’université. Elle se transforme en un droit imprescriptible alors que l’université a, d’abord et avant tout, pour vocation de former des esprits. Ainsi, l’utilitarisme est érigé en devise par l’institution scolaire ainsi que par l’opinion publique («travailles bien et tu réussiras à ton examen, à ta composition»).
    Comprendre : bachote, mémorise et… triche s’il le faut. En réponse à cet utilitarisme imposé, les parents répondent par un consumérisme effréné, encouragé et stimulé par des «commerçants» qui transforment l’éducation en marchandise (cours payants, ouvrages parascolaires…). Ainsi apparaît sur la scène nationale — au vu et au su de tous, en toute impunité — une école parallèle qui nage dans l’informel et l’évasion fiscale. Une école informelle qui brasse des milliards de dinars annuellement. Elle ne se soucie guère de l’épanouissement des enfants qu’elle réduit en clientèle/cible.
    La gestion chaotique de l’école algérienne a donné naissance à une équation infernale, destructrice de tous les référents éducatifs et éthiques : utilitarisme + consumérisme = école informelle ou marchandisation de l’éducation. Et cela dure depuis des décennies. Conséquence de toutes ces dérives : des ingrédients explosifs, connus de tous, se mettent en place pour doper ce consumérisme. Un climat anxiogène à la maison, au lycée et dans le centre d’examen où règne la peur/panique chez certains candidats. Contraints, les parents et leurs enfants se mettent à développer des stratégies dites d’évitement de l’échec scolaire.
    Effet placébo, bien souvent. La liste est longue à détailler.
    - Avènement des cours payants avec leur cortège de dérives morales – n’est-ce pas la naissance de la corruption/racket dans les langes du berceau scolaire («tu payes et tu auras de bonnes notes») ?
    - Achat boulimique de livres parascolaires plagiés (et traduits) à partir de manuels français et d’annales de bachotage dont certaines sont piratées de chez l’Onec (Office national des examens et concours). Les vendeurs sans foi ni loi ont pignon sur rue. Quand ils ne sont pas admis à vendre leur marchandise frelatée et/ou piratée dans les enceintes des établissements scolaires, avec la bénédiction d’une administration complice.
    - Visites chez le psychologue pour cause de troubles (surmenage, anxiété, insomnie…) ou chez le charlatan pour enlever le mauvais œil et se remettre l’amulette de la réussite. Le phénomène de la rokia atteint des pics à l’approche des examens scolaires. Belles moissons pour les charlatans qui se font un plaisir d’écumer les plateaux de certaines télévisions à cet effet.
    - Attitude ségrégationniste dans certains établissements scolaires. Pour faire plaisir ‘’aux puissants’’, des chefs d’établissement créent des classes spécialement dédiées à leurs enfants (effectif restreint et tri des enseignants pour ces classes).
    - Mobilisation de sommes colossales avec le coût de nos trois examens qui s’élève à des centaines de milliards de centimes déboursés chaque année. Et encore, cette estimation chiffrée ne prend pas en compte la perte en argent des leçons perdues et en utilisation de moyens extra-secteur. A titre indicatif, en France, le syndicat des proviseurs avance la faramineuse somme de 1,5 milliard d’euros, et ce, en comptabilisant les trois semaines de cours perdues pour cause d’organisation.
    Conscients de ces dérives, le ministère de l’Education nationale tente — depuis la Conférence d’évaluation des cycles primaire et moyen (20 et 21 juillet 2014) — de redorer le blason terni de la pédagogie algérienne. Ce ne sera pas une mince affaire. La refonte pédagogique, cet axe stratégique adopté depuis la rentrée de septembre, a besoin d’un colossal travail de sensibilisation auprès de toutes les couches de la société. A commencer par les membres de la communauté éducative. Concernant l’examen du baccalauréat, il y a fort à parier qu’il fera l’objet d’une réforme qui sera détaillée lors de la prochaine Conférence d’évaluation du cycle secondaire. Lors de sa dernière sortie médiatique, la ministre a laissé entrevoir des pistes de changement. Qu’elles soient radicales ou progressives, des innovations sont inévitables afin de rendre dynamique l’école algérienne. La retirer de cette inertie sclérosante qui n’a que trop duré.

    Une alternative
    En France, chaque année, des voix, y compris celles des ministres du secteur, s'élèvent pour demander la suppression pure et simple de l’examen du bac dans sa formule actuelle – similaire à la nôtre. Elles avancent les arguments de son coût et de sa valeur symbolique : son organisation coûte cher au contribuable et au Trésor public. De plus, à partir du moment où plus de huit candidats sur dix vont le décrocher, il n'a plus vraiment de valeur. Ils estiment que «le bac participe même au nivellement général de l'éducation». Et aux détracteurs de la formule actuelle du bac de porter l’estocade en faisant remarquer que les futurs élèves français, qui postulent pour des formations post-bac dans les instituts universitaires technologiques ou dans les fameuses classes préparatoires, ont déjà été pré-recrutés sur la base de leur livret scolaire, avant même le début des épreuves du bac. Sommes-nous condamnés à attendre que la France daigne bien s’ouvrir au changement pour éradiquer les dérives charriées par nos examens scolaires ? Des solutions existent. Loin de coûter en argent, elles sont pourvoyeuses d’économies, comparées à l’actuelle débauche de moyens déployés par l’Etat chaque année pour organiser nos trois examens scolaires. Toutefois, aucune réforme du système d’évaluation scolaire, voire même de l’université ne pourra aboutir sans l’indispensable valorisation de la voie professionnelle. L’urgence de cette valorisation est fortement signalée. Elle conditionne, pour une grande partie, la réussite de la nouvelle stratégie mise en place par le MEN depuis septembre 2014 (voir article «La déperdition scolaire n’est pas une fatalité», dans Le Soir d’Algérie du lundi 29 juin 2015).
    La question du verrou universitaire s’impose d’année en année. En établissant le veto aux lauréats des Instituts supérieurs d’enseignement professionnel, l’université coupe la branche sur laquelle elle est assise. Le recrutement des seuls bacheliers, via une orientation internet, lui fait courir le risque d’une overdose d’effectifs. Ce qui est déjà perceptible, avec des amphithéâtres bondés à ras bord. Et la qualité de ses prestations s’en ressent à vue d’œil. Autre verrou, celui de la Fonction publique dont la réglementation stipule l’obtention du bac par le fonctionnaire, pour toute promotion. A la clé de cette contrainte, des bataillons de candidats libres – des fonctionnaires pour la plupart. Et c’est parmi eux que sont signalés la majeure partie des incidents qui émaillent l’examen du bac. Ils viennent arracher le sésame de la promotion interne. Alors que ce genre de promotion se règle facilement par la formule de la VAE (Validation des années d’expérience) en vogue dans les pays développés. Il est bizarre que nos législateurs ne s’en soient pas inspirés, depuis le temps.
    Comme solution radicale, en plus de valoriser la formation et l’enseignement professionnels, il s’agit de préparer l’université à s’adapter à la suppression du baccalauréat napoléonien. Le modèle anglo-saxon dont celui de la Finlande doit nous
    interpeller : évaluation continue couplée à un examen terminal allégé et ciblé pour ensuite recruter sur concours les futurs étudiants. Cela mettra fin à l’orientation/clavier qui a donné naissance à des inepties. Elle pousse de plus en plus d’étudiants de première année à refaire leur bac, pour fuir la spécialité imposée. Quant au relèvement du niveau taxonomique des épreuves d’évaluation (examens, compositions et devoirs surveillés), il sonnera la fin du tandem infernal bachotage/mémorisation, source des dégâts récurrents tels que la triche et le business des cours payants. Pour les sceptiques, attachés au mythe du mérite napoléonien, nous conseillerons de voir ce qui se passe dans les pays développés.
    D’ailleurs, avec l’avènement d’universités privées dont celles de pays étrangers, on ne donnera pas cher de notre examen du bac dans sa version actuelle. Peut-on penser que les patrons de ces universités l’accepteront comme unique passeport pour y accéder ? Ici quelques exemples de ce qui se fait à l’étranger.
    En Espagne, il n’existe pas de baccalauréat. S’ils veulent accéder à l’université, les lycéens doivent passer un examen, la «Selectividad». Les autres pays européens – à l’exception de la France — n’organisent pas l’examen terminal comme seul voie d’accès à l’université. Ils adoptent l’évaluation continue sur toute l’année ou sur tout le cycle secondaire couplée à un examen basé sur les disciplines de spécialité et parfois avec une ou deux épreuves au choix. En Finlande par exemple, une fois obtenu le diplôme de fin d’études secondaires, l’élève passe un concours d’accès à l’université. Chaque faculté possède ses propres modalités de recrutement. Par contre en Chine, le gaokao (équivalent du bac français), ce symbole de bachotage à la chinoise, connaîtra sa réforme en 2017. Cet examen, essentiellement sous forme de questions à choix multiple (QCM), favorise le «parcœurisme». La pression est tellement écrasante que certains candidats abandonnent. Ses opposants le qualifient «d’examen abrutissant». N’a-t-on pas vu des drones surveiller les centres d’examen où se bousculent pas moins de 9 millions de candidats pour la session de juin 2015 ? Ahurissant !

    Conclusion
    Mettre fin au bac napoléonien revient à évacuer le motif idéologique qui lui a donné naissance. Seule l’éducation globale et son corollaire l’évaluation formative & formatrice doivent préoccuper l’acte pédagogique au service de nos élèves.
    Basée sur l’encyclopédisme et les examens sélectifs, la pédagogie traditionnelle privilégiait l’accumulation formelle — et souvent passive — des connaissances. On disait de l’école qu’elle donnait le savoir. Cette vision de l’éducation scolaire n’est plus de mise avec les bouleversements technologiques et les progrès de la psychopédagogie de ces dernières décennies. L’école n’est plus seule à fournir des savoirs. Elle doit donc s’adapter au monde de demain en mettant au premier plan le pouvoir de l’élève à construire ses connaissances, pouvoir participer à sa propre éducation/instruction tel que préconisé par les nouvelles approches. Et pour reprendre Adolphe Ferrière «le but de l’école nouvelle n’est plus dans l’acquisition des connaissances inscrites dans un programme, mais la conservation et l’accroissement de puissance de l’esprit de l’enfant». N’est-ce pas que c’est la puissance de son esprit qui confère à l’élève/enfant ce pouvoir et… ce savoir tant recherchés.
    La réforme du baccalauréat ou pour être plus précis, l’instauration/généralisation de l’éducation formative et formatrice doit avoir pour seule matrice pédagogique cette approche moderne esquissée dans les propos de A. Ferrière. Cette puissance de l’esprit qui construit le savoir et permet de s’adapter aux changements constitue le viatique le plus solide pour poursuivre des études universitaires et réussir dans la vie.
    A. T.

    P.S : Pour un meilleur éclairage de cette contribution en deux parties, lire dans Le Soir d’Algérie du lundi 29 juin 2015 «La déperdition scolaire n’est pas une fatalité».
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    Post Le site de l'ONEC enregistre 35 millions de connexions en 2 heures

    A LA UNE/
    Résultats BAC 2015
    09.07.2015|14H22

    Le site de l'ONEC enregistre 35 millions de connexions en 2 heures


    Le site internet de l'Office national des examens et des concours (ONEC) qui a diffusé jeudi les résultats du baccalauréat 2015, a enregistré un nombre record de 35 millions de connexions en 2 heures, a-t-on appris auprès d'Algérie Télécom (AT).


    "Environ 35 millions de connexions ont été enregistrées jeudi deux heures seulement après la diffusion à 10h00 des résultats du baccalauréat 2015 sur le site, http://bac.onec.dz", a-t-on précisé de même source.
    A 10h05, un million de connexion était enregistré pour atteindre les 19 millions une heure après, a indiqué AT, qui relève un pic de 270.000 connexions simultanées enregistrées avec une consommation de la bande passante de 263 mbps.
    "La consultation des résultats du baccalauréat s'est déroulée sans incidents", a-t-on affirmé, ajoutant qu'AT a mis en place tous les moyens pour faire face à une hausse de la fréquentation du site de l'ONEC et éviter toute interruption du service.

    APS
    Dernière modification par zadhand ; 09/07/2015 à 22h33. Motif: Le site de l'ONEC enregistre 35 millions de connexions en 2 heures
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    Post 51,36% de réussite

    A LA UNE/
    Résultats BAC 2015
    10.07.2015|10H00



    51,36% de réussite

    Le taux de réussite à l’examen du baccalauréat est de 51,36% pour la session de 2015. Le ministère estime que c’est un taux «appréciable» compte tenu de «la campagne de perturbation ayant ciblé le secteur durant la période du déroulement de l’examen», soutient Nedjadi Messeguem, inspecteur général au ministère de l’Education nationale,
    dans un point de presse animé hier à Alger.

    51,36% de réussite.jpg


    La wilaya de Tizi Ouzou détient cette année encore la première place en matière de taux de réussite avec 65,75% de taux de réussite. Le même responsable refuse de fournir plus de détails concernant les autres wilayas, annonçant que la ministre animera prochainement une autre conférence pour analyser les résultats et les sujets des examens. Le nombre des élèves inscrits au bac est de 629 914. Mais ce sont 623 247 élèves qui ont passé les épreuves. Le nombre des admis est de 320 072 candidats, précise M. Messeguem.Ce dernier estime que les élèves ont eu droit à un barème avantageux et une répartition de temps favorable. Pour les copies dont l’appréciation n’était pas la même lors des deux corrections réglementaires, elles ont été soumises à une troisième correction pour ne pas pénaliser les candidats, révèle également le même responsable. «Tout a été mobilisé pour que les épreuves du baccalauréat se déroulent dans de bonnes conditions», a-t-il souligné en annonçant des ponctions sur les salaires des enseignants ayant boycotté les corrections. «Le ministère procèdera aussi à des sanctions disciplinaires pour ce genre de manquements», a-t-il précisé.Des brouilleurs de réseauAbordant le cas des fraudeurs et auteurs de tentatives de fraude, l’inspecteur général a expliqué que 471 cas avérés de triche via téléphone portable ont été relevés. Les copies de ces candidats n’ont pas été corrigées. Leurs dossiers sont soumis à la commission nationale chargée de statuer sur leur sort. Dans ce contexte, de nouvelles mesures seront effectives à partir de la prochaine session du bac. «Le ministère a engagé des démarches pour faire aboutir de nouvelles mesures afin de contrecarrer les techniques utilisées par les tricheurs.Parmi les mesures envisagées pour la prochaine session, l’installation de brouilleurs de réseau au niveau des centres d’examen. Les textes régissant les modalité d’organisation, les sanctions et autres aspects liés à cet examen décisif dans la scolarité seront également soumis à amendement», a annoncé le même responsable. Ce dernier reconnaît que le secteur connaît beaucoup de retard.«En matière d’enseignement, on a cumulé au total 2 ans de retard en tant que préjudice causé par les différents types de perturbations depuis 2003.» l’inspecteur général désigne par perturbation les grèves des enseignants, celles des élèves, les perturbations climatiques, mais aussi les manifestations qu’ont connues certaines wilayas et qui ont joué sur le bon déroulement de la scolarité.Réforme du bacM. Messeguem annonce par la même occasion la tenue de la conférence nationale d’évaluation de l’enseignement secondaire, les 25 et 26 juillet. Il s’agit de mettre en place des ateliers où seront représentées toutes les tranches de la société pour dresser une série de propositions afin de revoir certains aspects de l’enseignement secondaire. Pour M. Messeguem, «il s’agit de revoir certains mécanismes du baccalauréat, la réhabilitation ou non de la fiche de synthèse…» Plusieurs mesures seront débattues avant d’être soumises aux «autorités concernées».La ministre de l’Education nationale disposera de toutes les propositions à soumettre au gouvernement en vue de leur adoption, précise l’inspecteur général. Le secteur doit également se faire à l’exigence de rationaliser les dépenses publiques. «Il ne s’agit en aucun cas de revoir à la baisse la durée de l’enseignement obligatoire, mais il faut corriger les dysfonctionnements qui coûtent beaucoup d’argent», soutient le même responsable.

    Nouria Belghebrit : Les résultats sont «bons et encourageants»

    La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit a qualifié les résultats du baccalauréat de «bons et encourageants» en dépit des «grèves» qui ont marqué l’année scolaire.Les résultats sont «acceptables», «le taux aurait pu être meilleur conformément aux objectifs de la loi d’orientation de l’éducation nationale promulguée en 2008», ajoutant que son département et les acteurs du secteur poursuivraient les efforts pour atteindre un taux de réussite de plus de 70% durant les prochaines années.Mme Benghebrit a souligné que son secteur veillerait à assurer un climat serein pour la prochaine rentrée scolaire notamment en ce qui concerne «l’amélioration des conditions d’élaboration des sujets des examens en vue de les adapter au niveau de l’élève moyen». APS

    Fatima Arab

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    Post Le bac en quête d’un saut qualitatif

    A LA UNE/
    Résultats BAC 2015
    11.07.2015|10H00

    Longtemps réduit à la régulation des flux des élèves

    Le bac en quête d’un saut qualitatif

    Le taux de réussite de 51,36%, qui a beau être le plus élevé depuis trois ans,
    révèle les limites du système actuel d’évaluation scolaire.

    Le bac en quête d’un saut qualitatif.jpg


    Enseignants, pédagogues et parents d’élèves sont unanimes à juger que les chiffres ne sont plus représentatifs du niveau des élèves. La tutelle a été réduite, depuis l’instauration des réformes, à la gestion des flux et est appelée aujourd’hui à réaliser ce saut nécessaire pour passer à une autre étape, celle de la qualité de l’enseignement et de la réhabilitation, entre autres, du baccalauréat qui constitue le premier plus important examen dans la scolarité des Algériens.
    Car, du point de vue d’une grande tranche d’enseignants, le baccalauréat est resté longtemps tributaire des conditions générales de scolarité, caractérisées notamment par la priorité donnée exclusivement à la gestion des flux des élèves au détriment de la modernisation des systèmes d’évaluation. «Le secteur de l’éducation n’avait pas trop le choix. Il fallait faire face aux importants effectifs d’élèves qui atterrissent à tous les niveaux de la scolarité.
    Surcharge, pénurie d’enseignants, équipements, réalisation des structures…»
    «Le baccalauréat reflète aujourd’hui les conséquences de cette approche.

    Avait-on réellement le choix ? Aurions nous pu opter pour un diplôme sanctionnant un volume défini de connaissances ? Ou plutôt étions-nous obligés de retenir celui sanctionnant simplement un certain nombre d’années d’études ?» s’interroge Idir Achour, porte-parole du Conseil des lycées d’Algérie, qui estime que cet examen
    «montre aujourd’hui qu’on est encore loin des objectifs fixés au lancement des réformes de Benzaghou».

    35% des élèves ont la moyenne annuelle
    Le syndicat estime que la ministre actuelle, Nouria Benghebrit, a donné des signaux forts démontrant sa volonté de mener le secteur vers «ce saut», mais elle est appelée à faire plus d’efforts pour ce qui est des conditions de réalisation de ce bond conditionné par le soutien de tout le gouvernement.
    Car, selon le CLA, les résultats obtenus au baccalauréat «ne sont pas des indicateurs réels du niveau de nos élèves». Le CLA estime que le taux des élèves ayant obtenu la moyenne égale ou supérieure à 10 durant l’année scolaire ne dépasse pas les 35%. Les questions et les barèmes des sujets étaient très avantageux pour les élèves.
    Le CLA se réjouit, par ailleurs, de l’organisation par la tutelle de la conférence les 25 et 26 juillet, qui sera consacrée à l’évaluation de l’enseignement secondaire. «Nous espérons que des mesures réelles pour la refonte du baccalauréat seront prises et les autres examens de fin de cycle doivent être plus réalistes. Le secteur doit bénéficier de l’appui de toute la société et des pouvoirs publics pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement.
    La réhabilitation de l’enseignement professionnel doit également être cet outil efficace pour soulager la pression sur l’enseignement général», soutient le syndicaliste. Bachir Hakem, professeur de mathématiques, s’inquiète quant à lui du sort des 439 000 nouveaux universitaires «alors que nos capacités d’accueil
    ne peuvent dépasser les 300 000 places universitaires en première année».

    Comment arrivera-t-on à gérer le cas des 414 780 candidats qui ont échoué qu’il faut impérativement placer dans l’éducation ou dans les centres de formation ? «Les beaux discours sont dépassés», lâche-t-il. L’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation abonde dans le même sens : «Les résultats du bac 2015 montrent les limites du système d’évaluation en vigueur depuis des décennies.» Messaoud Amraoui, chargé de l’information, estime que la tutelle est appelée en urgence à décréter des mesures permettant, en même temps, de réhabiliter cet examen en sanctionnant
    les connaissances réelles des élèves et en lançant des mécanismes pour ne pas les pénaliser.

    Pour ce syndicat, un débat sérieux autour du baccalauréat s’impose pour des mesures sur le court terme. «Aucune entreprise sérieuse ne peut donner ses résultats sans la réhabilitation du conseil des classes»,
    soutient le même syndicaliste.


    Fatima Aït Khaldoun-Arab

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    Post Bilan diagnostic et feuille de route pour atteindre 70% de réussite au bac

    A LA UNE/La stratégie de Benghebrit
    16.07.2015|10H00


    Bilan diagnostic et feuille de route pour atteindre 70% de réussite au bac


    Veillée studieuse pour la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit qui était, dans la nuit de mardi à mercredi, l’hôte de la cérémonie organisée à Tizi-Ouzou en l’honneur des lauréats des différents examens scolaires issus de cette wilaya qui se sont adjugé la première place au niveau national, au BEM et à la 5e AP, et pour la septième fois consécutive, à l’examen du bac.
    La ministre qui a salué les performances réalisées par les élèves de cette wilaya qui sont le fruit des efforts conjugués des élèves, de leurs parents et des enseignants n’a pas manqué de présenter, dans un point de presse, les grandes lignes de la stratégie que compte déployer son département ministériel pour améliorer les performances des élèves des différents paliers avec un taux escompté de réussite au bac de 70%, tel que fixé par la loi d’orientation de l’éducation nationale.
    L’apaisement du climat social pour assurer la stabilisation du secteur, la maîtrise de la pratique de la classe, l’amélioration du niveau des performances pédagogiques des enseignants et l’amélioration de la gouvernance et du management des établissements scolaires sont les conditions perçues par la ministre comme étant les passerelles qui permettront d’atteindre les objectifs fixés, à savoir le taux de 70% de réussite au bac, cap fixé par la loi d’orientation de l’éducation nationale de 2008 et qui n’est pas encore atteint, selon la ministre qui se félicite quand même du taux de réussite dans l’examen de fin de cycle secondaire réalisé cette année avec un gain de 6 points par rapport à l’année précédente, soulignera encore Mme Benghebrit qui confère un rôle-pilote aux chefs d’établissements scolaires, dans la conduite de ce processus d’amélioration des performances du système éducatif national.
    «Le pilotage des établissements est une clé de la réussite. Il y a une articulation d’ensemble dont le fil conducteur repose sur la nécessité d’arriver
    à une professionnalisation du métier d’enseignant,
    mais également sur l’amélioration du pilotage et de la gouvernance des établissements.»


    Gel de la fiche de synthèse : un recul stratégique
    Le gel de la proposition faite au mois de janvier dernier portant sur l’introduction de la fiche de synthèse comme élément d’évaluation de la moyenne à l’examen du bac «est un recul stratégique», dira Benghebrit qui considère «prématurée et insuffisamment expliquée» une telle idée qui, par conséquent, a reçu un accueil mitigé ou carrément négatif sur le terrain.
    L’espoir n’est pas pour autant perdu, selon la ministre qui soumettra la même proposition au débat, l’occasion de la rencontre nationale qui se tiendra les 24, 25 et 26 juillet prochains et qui regroupera tous les intervenants dans le secteur de l’éducation nationale où la réorganisation du baccalauréat sera au centre des débats.

    Enseignement de tamazight : passer de 11 wilayas à 20 wilayas
    Admettant le constat établi sur le recul de l’enseignement de tamazight qui est prise en charge avec des fortunes diverses, au niveau de onze wilayas seulement, N. Benghebrit annonce qu’un effort supplémentaire sera fait pour augmenter la pénétration de l’enseignement de cette langue dans les établissements scolaires d’autres wilayas. «J’ai demandé aux chefs d’établissements de faire l’effort pour passer de onze à vingt wilayas», dira-t-elle,
    sans annoncer de décisions fortes pour le passage du caractère optionnel à
    la généralisation de l’enseignement de tamazight, pourtant langue nationale.

    Point d’orientations, le temps est à la réflexion. «Dans le cadre de la commission mixte avec le HCA nous essayons de trouver des solutions opérationnelles pour que cette langue nationale puisse trouver sa place dans le paysage institutionnel de l’éducation nationale», dira la ministre qui s’est montrée aussi peu incisive et tranchante quant au recrutement des enseignants de tamazight. «L’ouverture de postes budgétaires se fera à la demande des directeurs de l’éducation des wilayas», ajoutera Benghebrit qui tend la main à tous les acteurs de l’éducation nationale.
    Elle appellera à la fin des clivages idéologiques.

    «L’intérêt de tous doit porter sur l’amélioration des apprentissages dans toutes les disciplines et les langages fondamentaux : maîtrise de la langue arabe, des langues étrangères, des mathématiques… Ce sont des chantiers lourds qu’il faut essayer de mener ensemble», a estimé Nouria Benghebrit.
    S. A. M.

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    Post Je me forme, je me spécialise, je me qualifie

    A LA UNE/Centres de formation professionnelle
    31.07.2015|10H00
    Je me forme, je me spécialise, je me qualifie

    Vous avez échoué au bac ou au BEM ?
    Vous avez encore toutes les chances de suivre une formation pour embrasser un métier.
    Les centres de formation professionnelle vous attendent
    jusqu’au 17 septembre prochain pour vous inscrire.

    Travaux pratiques de stagiaires en formation professionnelle, spécialité maçonnerie.jpg

    La campagne de sensibilisation pour la rentrée 2015/2016 pour les centres de formation professionnelle à travers tout le territoire bat son plein. Contrairement aux inscriptions à la fac et aux lycées qui sont conditionnées par le taux de réussite aux épreuves pédagogiques, les inscriptions aux différentes spécialités de la formation professionnelle dépendent seulement de la volonté du stagiaire de suivre une formation et de son projet professionnel.
    Si certains «se complexent» encore d’être un stagiaire de la formation professionnelle, d’autres «quittent les écoles pour venir aux CFPA (centre de formation professionnelle et d’apprentissage)», affirme Fateh Michacou, enseignant en électrotechnique au CFPA Ghanem Boualem, de Bordj Ménaïel. Selon lui, «beaucoup de jeunes des villages riverains ont trouvé du travail grâce au diplôme de cette formation, mais beaucoup ignorent la nécessité d’avoir un diplôme, ils travaillent sans être déclarés ; n’empêche qu’ils se présentent à la formation professionnelle même à un âge avancé».
    A 49% d’échec au bac de cette année et 47% au BEM, presque la moitié des candidats aux épreuves académiques vont quitter les bancs des écoles pour intégrer le monde professionnel qui ne promet pas grand-chose sans diplôme. Une rentrée annoncée difficile pour tous les secteurs, les établissements de la formation professionnelle ont pour tâche de récupérer le plus grand nombre possible d’entre eux. Les estimations pour cette année annoncent
    le chiffre de plus que 410 000 stagiaires, nombre qui avait atteint auparavant les 600 000.

    Pour répondre au besoin, le nombre de spécialités au menu de la rentrée de cette année s’élève à 380 pour les 5 diplômes de la formation professionnelle. Ces spécialités sont réparties sur 22 branches professionnelles. Les inscriptions sont ouvertes depuis le 14 juin dernier et le resteront jusqu’au 17 septembre prochain. Des journées de sélection et d’orientation se tiendront durant trois jours, du 20 au 22 septembre, et la proclamation des résultats aura lieu le lendemain, soit le 23. La rentrée officielle de la session de septembre est prévue pour le 27 septembre,
    sinon les aspirants peuvent toujours se présenter pour la session d’hiver qui verra sa rentrée en février.

    Economie
    La qualification, qui est une exigence fondamentale pour intégrer ou développer une activité professionnelle et évoluer dans le monde économique et du travail, est assurée par le secteur de la formation et de l’enseignement professionnels. «Nous encourageons la formation de tous les jeunes en mettant en place plusieurs dispositifs adaptés diplômants et qualifiants, pour permettre l’égal accès de tous à la qualification professionnelle en améliorant leur employabilité. Surtout que le secteur est en adaptation permanente avec les spécialités dont a besoin l’économie nationale à travers le partenariat.
    Cette adaptation fait que la formation professionnelle est à la portée de tous les niveaux acquis», affirme Ouardia Khaldi, à la tête de la direction de l’orientation des examens et des équivalents au ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels. Par le biais des différents modes de formation, notamment l’apprentissage, la diversification des dispositifs de formation, il est possible de suivre une formation à n’importe quel niveau académique.
    Néanmoins, certaines spécialités, dont l’économie nationale a fortement besoin, notamment les métiers du bâtiment, de l’agriculture, de l’artisanat traditionnel, sont délaissées par les jeunes. Ounissa Alloun, directrice de l’organisation et du suivi de la formation professionnelle au ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels, affirme que «la réhabilitation de ces métiers manuels figure parmi les axes prioritaires de la réforme entamée par le secteur». Pour mettre en exergue ces métiers, le secteur a mis à la disposition des stagiaires un large éventail de spécialités, dont 18 dans l’agriculture, 43 dans le bâtiment et travaux publics, 25 dans la construction mécanique et 26 spécialités dans l’artisanat traditionnel.
    «Grâce aux efforts du secteur de la formation et de l’enseignement professionnels, comme l’octroi d’une bourse d’équipement à tous les stagiaires qui suivent une formation dans ces domaines, l’extension de l’âge d’accès à la formation par apprentissage de 25 à 35 ans… nous constatons une évolution par rapport aux années précédentes dans ces domaines. Par exemple dans le domaine de l’agriculture, de 7500 stagiaires et apprentis enregistrés en 2012, on est passés à 28 500 en 2014 ; ou encore dans le domaine du bâtiment et des travaux publics, en 2012 on avait 40 000 et en 2014
    on est passés à 66 000 stagiaires et apprentis», relève Ounissa Alloun.
    Complexe

    Toutefois, beaucoup de stagiaires choisissent les écoles privées et les formations de secrétariat sans même avoir de projets clairs avant l’entame de leur cursus. Narimane a choisi de payer pour sa formation dans une école privée parce que la formation dans les CFPA lui semble «archaïque», dit-elle. Elle confie que selon la perception de son entourage, «ma formation est prise plus au sérieux lorsque je la fais dans une école privée et où je paye».
    Pourtant, Yahia Tarmoul, directeur du CFPA de Tigzirt, affirme que ce sont généralement «les professeurs des centres étatiques qui assurent des vacations dans les écoles privées. En plus du fait que ces écoles manquent de matériel nécessaire, malheureusement certaines d’entre elles ne s’intéressent qu’à amasser de l’argent». Pourquoi choisir les formations chez les privés ? Il semble y avoir «un complexe», selon le témoignage de Amina, 23 ans. «La société marginalise le stagiaire dans un centre. Après avoir raté mon bac, j’ai décidé de faire une formation en informatique au CFPA, mon grand-père m’a alors mal jugée.»
    Pour certains, «le centre de formation est pour les nuls».

    Amina est opératrice en micro-informatique, elle a eu son diplôme dans un CFPA, mais ceci ne l’a quand même pas empêchée de suivre dans une école privée une formation de déclarante en douane. «Entre autres, il faut dire la vérité, je ne peux rien faire avec ma formation en informatique, j’ai dû chercher autre chose de plus privilégiant», confie-t-elle. De l’autre côté, Nadia Amiar, docteur d’Etat en aménagement du territoire et enseignante dans la formation professionnelle, fait l’éloge de ce secteur, allant même à le comparer aux universités : «Dans la formation professionnelle, on fait beaucoup de cours pratiques.
    Le stagiaire est directement mis en contact avec son domaine.

    D’ailleurs, beaucoup d’universitaires viennent compléter leur formation dans les CFPA, surtout dans les domaines technique, électronique, chimique et autres.» Ouardia Khaldi déplore pour sa part le «manque d’engouement chez les jeunes», et ce, malgré les besoins ressentis dans les milieux du travail. «L’offre de places pédagogiques reste toujours supérieure à la demande et cela pour des raisons nombreuses, qui peuvent être d’ordre social, culturel et pédagogique. Puisque la formation professionnelle est toujours perçue comme le réceptacle des jeunes en situation d’échec scolaire,
    des efforts doivent être conjugués pour communiquer l’importance d’acquérir un métier !»


    Hanane Semane

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    Post Une nouvelle gouvernance pédagogique?

    A la une/Baccalauréat 2016
    26.12.2015 15:00

    La ministre de l’Éducation nationale, Mme Nouria Benghebrit.jpg

    Une nouvelle gouvernance pédagogique?

    Par Amar Naït Messaoud

    L’examen du baccalauréat connaîtra des changements cette année. Si la ministre de l’Éducation nationale, Mme Nouria Benghebrit, avait insisté auparavant sur le déroulement même des épreuves afin de mettre fin à la fraude et à la «technologie» du copiage à grande échelle, ses efforts sont braqués, depuis quelques temps, sur le contenu même des épreuves. Il s’agit, pour les responsables de l’Éducation nationale, d’amener les candidats à donner le meilleur d’eux-mêmes et de montrer qu’ils ont suivi la scolarité et les cours de manière régulière et assidue. D’ailleurs, la scolarité elle-même a beaucoup de chances, selon les orientations de Mme la ministre, d’être prise en compte et évaluée dans la note générale de l’examen. Autrement dit, les élèves auront intérêt à suivre les cours de manière régulière,
    non seulement en terminale, mais également de la première et deuxième année secondaire.

    Le bruit court que le baccalauréat sera divisé en deux parties. La première partie, pour certaines matières jugées secondaires, serait programmée à la fin de la 2e année secondaire. Le reste des matières fera l’objet de l’examen de la fin de l’année de terminale. Cette dernière partie est censée se dérouler en trois jours seulement.
    S’agissant des mesures tendant à limiter ou juguler le phénomène de fraude, le ministère de l’Éducation nationale compte, outre une surveillance accrue et l’utilisation de moyens dissuasifs, introduire des
    questions d’intelligence qui ne sont pas susceptibles de se prêter à une forte possibilité de copiage.

    Jusqu’à présent, les épreuves du Bac sont majoritairement conçues de façon à répéter dans l’examen ce qui a été dit ou écrit dans le cours. Pire, la formulation elle-même demeure en l’état. «Votre marchandise vous est rendue!», selon la boutade de l’école algérienne. Cette façon de faire est dictée par la facilité de la correction. Il s’agit de chercher la conformité de la réponse par rapport à un standard établi à l’avance, avec son barème. Le changement dans la méthode d’évaluation, à partir de question basée sur la compréhension et l’intelligence, en donnant à l’élève la liberté d’avoir son style et sa formulation, génère indubitablement beaucoup de responsabilité. Cela suppose la présence d’enseignants d’un niveau appréciable, adoptant pendant les cours d’autres méthodes pédagogiques autre que le «parcœurisme». Ensuite, dans les évaluations intermédiaires (devoirs et compositions), la même méthode d’évaluation
    qui attend les élèves au baccalauréat, doit être adoptée.

    En tous cas, si elle arrive à être mise en œuvre, cette nouvelle méthode d’évaluation basée sur la compréhension et l’intelligence, constituera une petite «révolution» dans l’enseignement secondaire qui, assurément, en appellera d’autres.
    Il est vrai que, dès à présent, une certaine appréhension est exprimée par les élèves et leurs parents. Du côté des enseignants, c’est un sentiment que de nouvelles responsabilités viennent ainsi
    bousculer le rythme et la méthode adoptés jusque-là.

    Au cours du premier trimestre qui vient de s’écouler, le ministère de l’Éducation nationale a fait état de résultats médiocres, chez 70 % des élèves, pour les examens trimestriels. Un autre chiffre, donné il y a quelques semaines par le même ministère, ne peut pas laisser indifférent : seuls 4 % des élèves inscrits à la première année primaire
    décrochent l’examen du baccalauréat. La déperdition en cours de route est incommensurable.

    Mme Nouria Benghebrit a reconnu, en octobre dernier, que les questions sociales et salariales dans son secteur ont eu le dessus sur les questions pédagogiques. Les grèves et autres formes de protestations ont toujours porté sur des problèmes socioprofessionnels. Ce qui a amené la ministre à déclarer : «Depuis mon installation comme ministre de l’Éducation nationale, j’ai senti que je suis plutôt ministre du Travail et des Affaires sociales, tant mon secteur est dominé par le traitement des questions de primes, de salaires et de classement (…) La saison prochaine, l’acte pédagogique sera un projet dont il faudra respecter le délai de réalisation, quitte même à recourir à l’expertise
    des retraités du secteur pour étendre le périmètre de la gouvernance pédagogique».

    A.N.M.

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    Post Le boom des révisions 2.0

    A la une/Baccalauréat 2016
    le 22.04.16 | 10h00

    Le boom des révisions 2.0

    YouTube, sites internet ou encore application téléphonique : pas de révision du bac sans connexion !
    Alors qu’ils sont plus de 818 000 cette année à passer cette épreuve, en l’absence de seuil des cours,
    les lycéens sont obligés de redoubler d’efforts pour rattraper les retards accumulés en classe. Guide de survie.



    «Je ne vais au lycée que le matin. Les après-midis, je les consacre aux révisions
    à la maison. Le soir, je vais au cours particuliers dont certains se terminent vers 21h.
    Quand je rentre le soir, je vais sur les groupes de révision de facebook. Je ne dors
    que vers 1h», nous confie Redouane, un lycéen 18 ans.

    Nesrine, 18 ans, a pratiquement le même programme : «Je suis en retard dans
    mes révisions. Pour me rattraper, on se retrouve, avec ma meilleure amie, pour réviser.
    Ces révisions collectives nous aident à avancer rapidement. Lors de nos séances,
    on utilise les manuels parascolaires. Mais quand je suis seule, c’est sur le Net que
    je révise.» En effet, de plus en plus de jeunes s’orientent vers les sites internet ou
    autres forums pour échanger les sujets d’examen, trouver des réponses aux questions
    et des astuces qui facilitent la compréhension.

    Sami, 19 ans, est administrateur d’une page facebook. Intitulée «Préparez-vous au
    bac 2016», sa page compte 3000 fans. Il explique : «J’ai créé cette page dans le but
    d’aider le maximum de personnes et les motiver. Ici, on partage tout. Des conseils,
    des astuces et des programmes de révision. On se fait même des séances de révisions
    virtuelles via la publication de statuts comprenant des questions ou des photos apportant
    la réponse à certains sujets.» Selon Sami, «cela ne nous empêche pas de réviser
    en groupe quand l’occasion se présente.
    On s’est d’ailleurs retrouvés avant-hier, avec
    quelques amis, pour réviser tous ensemble. Mais ces séances sont rares. Se retrouver
    sur le Net est plus facile pour tous.» Akila Taibi, professeur de mathématiques, affirme
    «Actuellement les élèves suivent les cours au lycée car le programme n’est pas encore
    achevé. Concernant les révisions, en plus des séances individuelles en dehors des
    établissements, de nombreux sites internet, pages et groupes facebook publient des
    résumés des cours, des sujets afin de les aider à avancer.»

    Sites internet
    Pour réviser leurs cours, les bacheliers n’ont que l’embarras du choix ! Akila Taibi,
    professeur de mathématiques et créatrice du site موقع التعليم الجزائري - موقع التعليم الجز&#157 explique
    «Sur ces sites, on partage des leçons, des exercices et des conseils. C’est devenu un
    vrai moyen d’apprentissage et de révision. La preuve, plus de 600 000 visiteurs se sont
    rendus sur mon site depuis son ouverture en 2014. Il compte, en moyenne, plus de
    1000 visiteurs chaque jour. Et cette tendance est revue à la hausse durant la période
    des devoirs et des compositions et peut atteindre les 2000 visiteurs/jour.»
    A essayer aussi : ency-education.com ou guezouri.org.

    Applications
    Vous êtes accro à votre téléphone ? Oubliez les applications de jeux et téléchargez
    plutôt l’appli qui vous aidera à réviser pour le bac. Disponible sur Android, DzBac est
    une application qui permet de trouver du contenu intéressant ainsi que des conseils et
    des astuces afin de faciliter les révisions. Elle permet aussi de communiquer avec
    d’autres bacheliers ou professeurs afin de solliciter leur aide ou de partager leçons et
    résumés. Sara, une utilisatrice, recommande cette application : «J’adore cette application.
    Je la conseille à tout ceux qui passent le bac.». Soraya partage son avis
    «Cette application est juste parfaite pour les bacheliers qui cherchent de l’aide et ont
    besoin d’être motivés.»

    Youtube
    Il s’agit d’une réelle nouveauté. Si les sites internet et les applications commencent à peine
    à se faire une place, YouTube vient désormais les concurrencer. C’est la chaîne du professeur
    Noureddine. Suivi par plus de 63 000 fans, cette chaîne fait fureur auprès des jeunes.
    Le professeur Noureddine enseigne les maths. Il confie : «Je me suis inspiré de
    Selmane Khan, un professeur américain, pour créer ma chaîne. Elle a vu le jour en mars 2014.
    Via ce réseau, je dispense des cours aux élèves à l’aide des vidéos.

    Aujourd’hui, ma chaîne compte plus de 2000 vidéos et j’espère pouvoir continuer à les aider
    longtemps.» Sami, l’administrateur de la page facebook, est d’ailleurs fan de la chaîne du
    professeur Noureddine. Il témoigne : «Je ne remercierai jamais assez le professeur Noureddine.
    Sa chaîne nous aide beaucoup dans nos révisions.» Meriem, une autre abonnée, affirme
    «On se croirait en classe.
    Ce concept est vraiment génial. Grâce à lui, on peut rattraper
    nos lacunes et avancer rapidement dans nos révisions. En fait, c’est comme si nous avions
    un prof à domicile.» De son côté, Salim «espère que des chaines dédiées à d’autres matières
    voient le jour. L’initiative du professeur Noureddine est géniale et on aimerait beaucoup que
    des professeurs d’autres filières fassent comme lui afin qu’on ait toutes les matières à disposition.»

    Groupes/pages Facebook
    Ils se comptent par centaines. Qu’ils soient privés ou publics, ces groupes ont le même objectif
    le partage. Sami explique : «Dans mon groupe, il y a de tout. Des leçons, des exercices,
    des conseils de ceux qui sont déjà passés par là. De tout, quoi ! Je passe le bac pour la première
    fois et je voulais que cet espace nous aide à progresser et à partager nos bonnes idées comme
    nos erreurs.» Akila Taibi est aussi administratrice d’un groupe facebook. Elle raconte
    «Je partage tout ce qui peut aider un élève ou un professeur dans son travail.

    Des cours, des exercices, des sujets, des annales, des fichiers et des vidéos éducatives sont
    disponibles sur mon groupe.» Ces groupes sont donc le moyen le plus rapide pour échanger.
    Mohamed, 18 ans, soutient : «Grâce à ces groupes, on peut communiquer rapidement.
    Non seulement on se partage les sujets d’examen et les réponses des exercices mais en plus,
    on peut avoir des informations sur d’autres sujets tels que la réception de
    la carte nationale biométrique nécessaire pour passer l’examen...»

    Sofia Ouahib

    Atlas-HD-200 B102 B118
    Icone I-5000

    ZsFa

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