Agence Nationale de Soutien a l'Emploi des Jeunes ( ANSEJ )
Plus de 366 000 microentreprises financées en 20 ans
2 novembre 2016|19:54
L’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) a financé, depuis
sa création en 1996, plus de 360 000 microentreprises à travers le pays,
a annoncé hier son directeur général, Mourad Zemali.
Ce dispositif, lancé il y a 20 ans, a permis la création de plus d’un million
de postes d’emploi à travers tout le territoire national, selon M. Zemali,
qui s’exprimait hier sur les ondes de la Chaîne I de la radio nationale.
Selon lui, ce dispositif a financé pas moins de 50% des microentreprises
en 2016 avec les fonds récupérés, et ce sans avoir recours au trésor public.
Le DG de l’Ansej a tenu à confirmer l’efficacité de ces microentreprises
qui participent fort à la stratégie de la diversification de l’économie nationale.
« Tout cela fait de notre organisme aujourd’hui un acteur incontournable
dans la création d’emplois, répondant ainsi aux aspirations de la société
dans le développement de l’économie nationale », a souligné Mourad Zemali.
Parlant des problèmes rencontrés par les microentreprises, Mourad Zemali
a évoqué celui de la commercialisation des produits, ainsi que la loi sur les
marchés publics, notamment la partie concernant l’octroi de 20% de ces
offres aux microentreprises, laquelle n’a pas été appliquée comme il le faut,
a indiqué l’invité de la radio. Pour accompagner les petites entreprises créées
dans le cadre de l’emploi des jeunes, le directeur de l’ANSEJ a indiqué que
1 500 sociétés ont bénéficié de contrats dans le cadre des marchés publics.
Le montant de ces marchés est de quatre milliards de dinars pour 8 000 projets
Ce chiffre, a-t-il dit, est insignifiant, appelant, à cet effet, les collectivités
locales à ce que les petites entreprises soient prioritaires dans ce cadre.
Une fédération nationale des jeunes entrepreneurs pour bientôt
Le responsable a également évoqué la création d’une fédération nationale
des jeunes entrepreneurs. Cette entité sera une plate-forme pour toutes les
microentreprises, a-t-il indiqué. Mourad Zemali a souligné l’engouement des
entreprises à adhérer à la fédération, qui verra le jour bientôt.Une fois créée,
cette fédération nationale, affirme le DG de l’ANSEJ, pourra participer aux
réunions de la tripartite comme membre du patronat. Elle pourra également
participer aux plus importants évènements économiques et sera une force
de proposition. « Elle contribuera également à la diffusion de la culture
entrepreneuriale chez les jeunes algériens. La fédération participera aussi à
trouver des solutions à tous les problèmes que rencontrent les microentreprises,
notamment celui de la commercialisation des produits », a-t-il souligné.Le
responsable invite ainsi les jeunes qui ont bénéficié d’aides dans le cadre du
dispositif de l’ANSEJ à adhérer à cette initiative. Abordant, par ailleurs, la
participation de l’Algérie à la conférence organisé par la Banque africaine du
développement sur l’emploi des jeunes dans les pays du Nord africain, en
Tunisie, le DG de l’Ansej a indiqué qu’après avoir exposé l’expérience
algérienne dans le domaine, nous avons remarqué que l’Algérie y est avancée.
Il a fait savoir que l’expérience algérienne dans le domaine de l’emploi des
jeunes a reçu une grande attention de la part de nos voisins tunisiens.Ces
derniers ont, selon lui, exprimé leur satisfaction quant aux privilèges et
facilités offerts par l’Algérie dans le domaine de l’emploi des jeunes. Depuis
sa création en septembre 1996, l’Agence nationale de soutien à l’emploi des
jeunes a mené plusieurs projets structurants, financé des activités nouvelles
et mis en place un climat d’entrepreneuriat à travers des campagnes de
sensibilisation, des portes ouvertes au niveau des universités et des centres
de formation ainsi que l’organisation de Salons. Présente sur l’ensemble du
territoire national avec un réseau de 51 antennes et 165 annexes dont 47
chefs-lieux de wilaya, l’Ansej assure à ses promoteurs, à travers ses 786
accompagnateurs, conseil et formation ainsi qu’un suivi, le tout adapté à leurs
besoins, et ce pour assurer la pérennité de leurs microentreprises.