Rugby

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Landreau :«Un bon état d'esprit»





Malgré la défaite face au Pumas (44-21), les Grenoblois retiennent leur bon état d'esprit et comptent corriger leurs erreurs avant le prochain match.



Fabrice Landreau a apprécié l'état d'esprit montré par ses joueurs face à l'Argentine. (L'Equipe)


Battu par l'Argentine 44-21, Grenoble n'a pas à rougir après sa prestation. Car si les Pumas sont à la veille de débuter le Four Nations, les Grenoblois sont encore en phase de préparation afin d'attaquer le Top 14 dans les meilleures conditions.
Pour Fabrice Landreau, le scénario est finalement conforme à ce qu'il attendait. «C'était un excellent match de préparation, a-t-il confié sur la chaîne vidéo du club. Après 50 minutes, on a vu que notre préparation n'était pas optimale (rires), et on a flanché. Mais l'état d'esprit était bon». Cet état d'esprit est également au coeur des satisfactions de Jonathan Wisniewski qui a disputé l'intégralité de la rencontre. «Le gros point positif, c'est notre état d'esprit.
On savait qu'on n'avait pas assez de rugby, mais on a montré du caractère».

Même s'il regrettait un peu l'ampleur du score, Julien Caminati parvenait également à trouver du positif et matière à espérer. «Le premier quart d'heure a été difficile. C'était notre premier match et on a vite été dans le rouge. Mais on a montré un bon état d'esprit. Maintenant, il faut gommer les petite erreurs». C'est également le sentiment de Landreau. «Il nous reste encore du travail, notamment en défense. C'est là-dessus que nous allons travailler cette semaine.
Nous allons être studieux avant le prochain match».

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Coupe du monde féminine de rugby: «Le contrat est rempli»



Malgré leur belle victoire face au pays de Galles (26-0), ce vendredi à Marcoussis en ouverture du Mondial, les Françaises n'étaient pas totalement satisfaites de leur prestation. Mais elles ont néanmoins voulu retenir le positif.



Les Françaises étaient soulagées de s'être imposées pour le premier match.

Christian Galonnier (co-entraîneur de l'équipe de France, sur Eurosport) : «On a connu une entame assez difficile, mais on est content d'avoir marqué quatre essais pour obtenir le point de but. Notre seconde periode a été laborieuse et notre entrée en matière vraiment difficile, ce n'est pas normal d'attendre la 77e minute pour marquer notre 4e essai contre le pays de Galles.
Devant, on a été désoragnisé, on a fait un peu n'importe quoi. Mais je suis satisfait de l'aspect défensif.
On a recupéré pas mal de ballons mal exploités.
Contre l'Afrique du Sud, au prochain match, nos adversaires auront un peu plus d'energie. Il faudra aussi surveiller leurs individualités.»

«On a quand même assez bien géré le public et l'émulation autour du match.» (Marion Lièvre)


Marion Lièvre (ailière de l'équipe de France) : «On savait que ça allait un match très dur, on voulait vraiment la victoire. On a eu du mal à se mettre dedans mais on a bien réagi et réussi à mettre en place notre jeu. On repart avec le bonus donc c'est positif. Je trouve qu'on a quand même assez bien géré le public et l'émulation autour du match. Elles nous ont mis beaucoup de pression, on a eu mal à se trouver. Après, on a réussi à rectifier les choses. Depuis le début de la semaine, on sent qu'il y a un engouement autour de l'évènement, c'est vraiment génial.»

«On vendange trop d'essais et il faudra revoir ça»

Gaëlle Mignot (talonneuse et capitaine de l'équipe de France) : «Nous sommes soulagées. On est bien rentré dans la compétition. Nous avons fait trop d'erreurs car il y avait beaucoup d'envie. On vendange trop d'essais et il faudra revoir ça. Mais l'objectif était les cinq points.»

Sandrine Agricole (demi d'ouverture de l'équipe de France) : «Le contrat est rempli, même si dans la forme on pouvait mieux faire. En tout cas, bravo aux Galloises. De notre côté, la copie n'est pas très propre. On doit encore travailler sur les rucks.

La victoire est là et c'est ce qu'il faut retenir».



Marion, en plein match MARION

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Toulon s'impose en vrai patron






Présent sur les phases de contact, le RCT a pesé en deux accélérations comme autant d'essais, 29-15, pour l'ouverture de la saison, à Bayonne. Premier succès des doubles champions de France et d'Europe, qui donne le ton.



Le double champion de France et d’Europe a déroulé son rugby sans coup férir. Pesant devant de tout son poids en première période, le RCT virait à la pause à égalité avec les Bayonnais,12-12, heureux de se s’en sortir aussi bien après avoir été autant dominé.

En seconde période, changement de registre. Punis en mêlée, puis pénalisés d’un carton jaune (Muller, 46e) au motif de leur côté droit écroulé, les Bayonnais se retrouvaient en infériorité numérique. Et là, en deux accélérations, les Toulonnais pliaient leur premier match. Essai de Mathieu Bastareaud (51e, voir ci-dessous), le premier de cette saison du Top 14, puis de David Smith (57e), transformés facilement par Matt Giteau, l’Australien parvenant succéder sans heurt au glorieux retraité Sir Jonny Wilkinson à l’ouverture du RCT.


Menant alors 29-15, Toulon continuait de jouer à sa main, contenant l’Aviron vaillant mais emprunté et parfois trop maladroit pour espérer inquiéter cette armada, surtout dans les dix dernières minutes, quand il était possible de transpercer des Varois un peu relâchés. Sereins, presque décontractés, les tenants du titre n’ont jamais souffert lors de cette ouverture de la saison 2014/2015, si ce n’est en fin de match, s’imposant à chaque fois sur la zone de contact, accélérant quand ils le souhaitaient, et lançant Guirado, O’Connor, Vosloo et Taofifenua sous leurs nouvelles couleurs.

A noter le retour de Chris Masoe, après sa longue convalescence. Au final, le champion de France l’a affirmé vendredi soir sur le terrain : il vise, au minimum, le doublé en Top 14.




Le fait du match

Ce n’est pas la peine de construire, cette saison, toute une armature juridique pour protéger les arbitres des critiques, et leur permettre d’utiliser la vidéo pour valider leur décision si c’est pour qu'ils accordent un essai (celui de Bastareaud, 51e) quand tout le monde, sauf l'homme en noir et son consultant vidéo, a vu une course à vide avec percussion sans ballon, de Bastareaud, justement, ouvrant l’espace pour le porteur de la balle, Giteau, en l’occurrence. Un défenseur bayonnais a été bloqué illicitement. Cette erreur d'arbitrage, la première de la saison, va à l'encontre de l'esprit du jeu et, qui plus est, ouvre la porte à tous les leurres de type football US. Surtout, elle a cassé l’équilibre du match et offert au RCT l’occasion de creuser un écart au score.



L'homme du match

Il devait succéder à Wilkinson, retraité, et c’est mission accomplie. Matt Giteau avait la lourde tâche de jouer à l’ouverture et il a inscrit seize points, mené les opérations offensives avec vivacité et justesse, joué au pied tactiquement juste ce qu’il fallait et donné du rythme au match, sans oublier d’ouvrir la voie pour l’essai à Bastareaud (51e). Un match plein pour l’Australien qui a aussi marqué les premiers points du Top 14, cette saison, soit un but de pénalité à la huitième minute.

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le Stade Rochelais douché d'entrée à Brive (15-37)





Les Rochelais sont tombés sur une équipe briviste qui leur était supérieure samedi soir


Face à une équipe qui n'avait plus gagné à domicile depuis novembre 2013, La Rochelle a débuté sa saison par une défaite à Brive.

Les Corréziens ont démarré poussivement, étouffés par l'engagement des Rochelais. Barraque et Audy face aux perches concrétisaient la domination de leurs avants (0-6, 17e).

A la demi-heure de jeu, les Brivistes prenaient progressivement la mesure du promu, retrouvaient du liant et parvenaient à mettre à la faute les Rochelais, qui recevaient deux cartons jaunes coup sur coup, pour Grant (30e) puis Botia (32e).

Deux pénalités du buteur Gaétan Germain remettaient Brive à flot, avant que l'arrière ne fasse étalage de toute sa classe avant la pause. Suite à une bonne mêlée, Mignardi fixait la défense rochelaise et servait Germain qui mettait les cannes pour déborder Bobo (13-9, 40e).

Au retour des vestiaires, le CAB allait tranquillement dérouler sa partitionen profitant aisément de sa supériorité numérique. Deux essais de Mafi (41e) et Laranjeira (45e) scellaient le sort d'une rencontre qui n'a finalement duré réellement que 30 minutes.

Bien en place défensivement et surtout bien plus expérimentés que La Rochelle, les Brivistes allaient ensuite gérer leur avance en se reposant sur le pied de Gaëtan Germain pour faire enfler le score et occuper le terrain. Galala sécurisait définitivement le bonus avec un quatrième essai (70e) après une superbe passe dans le dos de la défense de Neveu.

La Rochelle, qui retrouvait le Top 14, est rentrée bredouille de son premier déplacement mais a démontré qu'il faudrait toutefois compter sur elle... à condition de se faire moins pénaliser.

Clermont victorieux face à Grenoble (30-26)


Après une entame convaincante, Clermont a peiné samedi à domicile face à Grenoble (trois essais à deux) mais a tout de même conservé un court avantage pour entamer victorieusement sa saison (30-26). Bon point de bonus défensif pour les Grenoblois.








Le traumatisme vécu face à Castres en barrages la saison dernière devait être évacué. Mais force est de constater que cette défaite (16-22) face aux Castrais (qui mettait un terme à 77 victoires consécutives) était encore présente dans les têtes des joueurs clermontois, ce samedi.

Le club auvergnat a subi une petite révolution durant l’intersaison (10 départs, 8 arrivées et l’intronisation de Franck Azéma comme nouvel entraîneur) mais l’ASM reste encore perfectible.
Après avoir fourni vingt premières minutes abouties avec deux essais (14-0), les Jaunards, coupables d’un certain relâchement, ont laissé Grenoble revenir dans une première mi-temps très ouverte et placée sous le signe de l’offensive avec cinq essais.

La seconde période a été d’un tout autre acabit.
Les défenses ont pris le pas sur les attaques et aucun essai n’a été inscrit. Les Auvergnats ont conservé leur avantage au score pour finalement s’imposer (30-26).

Si Grenoble repart de Marcel-Michelin avec le point du bonus défensif, les joueurs de Mickael Landreau peuvent nourrir des regrets tant l’exploit a été à portée de main. Cette première rencontre du Top 14 n’a pas rassuré l’ASM. « Se rassurer », un leitmotiv qui sera de mise samedi prochain lors du déplacement de Clermont sur la pelouse de Brive.

l'UBB débute par une victoire poussive contre Lyon (18-9)






Bordeaux-Bègles, méconnaissable en début de match, s'est retrouvé pour s'imposer face à Lyon (18-9), samedi, sur la pelouse d'André-Moga de Bègles, en ouverture du Top 14.

Les coéquipiers de Matthew Clarkin peuvent souffler, ils ont échappé à un beau camouflet après une entame désastreuse. Faillibles en conquête, ils ont subi la fougue rhodanienne en début de match et le promu lyonnais en a profité pour engranger six points -deux pénalités de Brett.

Autour de George Smith toujours en forme, avec des systèmes déjà bien assimilés, le LOU a toutefois desserré les crocs au milieu du premier acte, ce qui a permis aux Bordelais de relever la tête.

Malgré leur indiscipline, leur maladresse à l'image de ce contre en dribbling de Guitoune qui n'arrivait pas à contrôler la balle à cinq mètres de l'essai (26e), les hommes d'Ibanez sont revenus dans la partie, passant même devant (9-6, 43e) grâce à leur buteur Bernard et une mêlée retrouvée.

Avec l'apport de leur banc, Auzqui et Marais notamment, les Bordelais, à peine moins brouillons, ont poursuivi leur travail de sape, dominant dans tous les secteurs un promu d'un coup moins fringant qui a perdu pour de très longues semaines Du Preez et Gunther, gravement blessés.

Ce n'était pas le soir pour voir des essais. Soutenus par les spectateurs du stade André Moga, les Bordelais ont montré des belles intentions par la suite mais le pack n'a pu transformer un bel effort collectif de même que Lacroix ou Connor n'ont pas réussi à conclure.

Beauxis s'est quant à lui déjà bien intégré. En signant deux pénalités, il a offert la victoire aux siens et privé les visiteurs du bonus.

Stade toulousain-Oyonnax (20-19) - Flood déjà décisif pour Toulouse





Avec un essai en début de rencontre et surtout la pénalité de la gagne à cinq minutes du terme, Toby Flood a marqué les esprits contre Oyonnax (20-19).

Toulouse ne s’attendait sûrement pas à ça pour le premier match de la saison.
Après un premier essai marqué dans les quinze premières minutes par Toby Flood, qui devait asseoir la supériorité sur le papier des Toulousains, les Stadistes n’avaient pas vu venir le retour agressif d’Oyonnax. Et si finalement, c’est le Stade qui l’emporte 20-19, ce n’est pas avec brio.

Les Oyomen ont en effet multiplié les percées et les tentatives qui ont payé. Ils menaient même à la rentrée aux vestiaires. Quant aux Toulousains, ils ont beaucoup défendu et profité finalement des erreurs oyonnaxiennes pour marquer des points.Les Toulousains le savaient. Ce match allait être compliqué. Mais après deux années sans titres, les Rouge et Noir - qui ont raté la saison dernière la marche du dernier carré du Top 14 pour la première fois depuis vingt ans - rêvaient surement de mieux commencer ce Top 14.

Il est vrai que leur infirmerie était pleine à craquer (Dusautoir, Maestri, Picamoles, McAlister, Ferreira, Galan). Des blessures qui ont dépeuplé leur paquet d'avants, ce qui s'est senti en mêlée. Dominateurs en début de première période, les Toulousains ont ouvert le score par un essai de l'ouvreur anglais Toby Flood, servi par Tekori après une belle percée de Vermaak.

Pas au mieux au pied, le nouveau venu, qui a renoncé au XV de la Rose pour jouer à Toulouse, ne parvenait toutefois pas à transformer après avoir déjà mis une pénalité sur le poteau.


Oyonnax est passé tout près

Montrant de beaux automatismes offensifs, notamment du centre Yann David, Toulouse péchait toutefois souvent par approximation. L'apport de l'expérience en touche de l'ancien international venu du BO, Imanol Harinordoquy, fut en revanche précieuse.

Mais Oyonnax, fidèle à sa réputation de combativité, revenait dans le match au bout de vingt minutes en réduisant l'écart grâce à une pénalité d'Urdapilleta après un en-avant volontaire de Nyanga, sanctionné d'un carton jaune.
Les nombreuses charges du rugueux paquet d'avants d'Oyonnax, qui sonnaient la défense toulousaine, finissaient ensuite par se concrétiser par un essai du pilierTonga'uiha (31) transformé par le métronomique buteur argentin, auteur d'un sans-faute.

Flood permettait ensuite au Stade toulousain de surnager d'un point mais Oyonnax rentrait avec l'avantage au vestiaire après une nouvelle pénalité réussie d'Urdapilleta, après plusieurs minutes de frayeurs pour Toulouse à quelques mètres de son en-but.

Au cours du second acte, Oyonnax montra encore sa dangerosité et fut à deux doigts de faire chuter le Stade dans son enceinte où il n'a perdu qu'une fois l'an dernier face àMontpellier. Le match se résuma alors à un duel de buteurs qui finit par tourner à l'avantage de Flood qui signa la pénalité de la gagne à la 76e minute après en avoir mis une nouvelle sur le montant deux minutes plus tôt.

Alors que Toulouse déçoit sur ce premier match, les Oyomen laissent entrevoir une saison intéressante en prenant déjà un point de bonus défensif.

Le Racing se venge de Montpellier (19-16)







Humilié la saison dernière à Yves-du-Manoir, le Racing-Métro 92 s’est cette fois imposé sur la pelouse de Montpellier (19-16), samedi à l’occasion de la 1ère journée de Top 14.

Candidat à la phase finale au même titre que sa victime du soir, le club francilien réussit une entame idéale face à des Héraultais forcément pénalisés par l’expulsion de Géli.

Quelques mois seulement après une dernière opposition à sens unique (44-10), un match qui avait permis à Montpellier de se qualifier directement pour les demi-finales, le Racing-Métro 92 a pris une sacrée revanche.
A Yves-du-Manoir, les hommes de Laurent Labit et Laurent Travers sont venus à bout du club héraultais au terme d'une rencontre riche en rebondissements conclue par une pénalité salvatrice de Sexton (79e).

D'entrée de jeu, le Racing surprend la défense montpelliéraine sur une action en solitaire de Dumoulin, avant la transformation de Sexton (7-0, 20e), profitant des hésitations d’un XV héraultais bien malchanceux sur une inspiration au pied de Trinh Duc sur le poteau (22e). Défaillant sur plusieurs lancers en touche, Géli vient plomber encore davantage le premier acte de son équipe en écopant à la sirène d’un carton rouge, à la suite d’une bagarre générale.

En tête à la pause (7-3), les Racingmen vont subir dès la reprise une déferlante des hommes de Fabien Galthié, comme transcendés par l’infériorité numérique devant un public conquis. Pour un pied posé sur la ligne de touche avant d’aplatir, Nagusa se voit refuser logiquement l’essai (43e), avant que deux pénalités de Trinh-Duc ne donnent un court avantage aux locaux, rapidement éclipsé par le drop venu d’ailleurs de Goosen à plus de 50 mètres (9-10, 53e).

Loin de rendre son verdict, ce match tourne même à un moment en faveur de Montpellier au prix d'un essai de Nagusa (16-13, 66e).
C'était sans compter sur ce diable de Sexton, transformant deux coups de pied dans le money-time (74e, 79e).

"On est tous contents. C’était vraiment chaud, Montpellier nous a mis en difficulté après la mi-temps, mais on a répondu, on n’a pas lâché, s'est félicité le pilier Luc Ducalcon. On a beaucoup subi, mais on repart avec la victoire, c’est positif. Une victoire à l’extérieur, c’est de bon augure car on a un début de calendrier compliqué, mais il ne faut pas se satisfaire de ça."

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Australie-Nouvelle-Zélande (12-12) - L'Australie brise la série de victoires des All Blacks








Sous la pluie, l'Australie a tenu la dragée haute aux All Blacks (12-12) et les prive d'une 18e victoires de rang, ce qui aurait été un record.

On croyait que l'Afrique du Sud était la seule nation à pouvoir mettre en péril la course effrénée au record de victoires de cette génération neo-zélandaise, c'est finalement l'Australie qui a eu cet honneur. Les All Blacks n'ont certes pas connu une première défaite depuis décembre 2012, mais ont dû concéder le match nul face à de vaillants Wallabies (12-12).

Pénalisés par une indiscipline sanctionnée de deux cartons jaunes (39e, 69e), les hommes de Steve Hansen se sont faits rejoindre au fil du match par les Australiens, après avoir mené 9-3 à la pause.

La Lituanie conserve donc le record ultime de dix-huit victoires d'affilée (entre 2006 et 2010).Ce record, les Kiwis y tenaient pourtant vraiment. Alors que la sirène avait déjà retenti et qu'ils venaient de passer de longues minutes à sauver leur invincibilité, les Blacks choisissaient de jouer une pénalité dans leurs 22 mètres pour aller décrocher à l'arrachée leur bout de gloire éternelle.

Une tentative qui échouait rapidement à cause d'une défense australienne devenue au fil des minutes l'égal de celle des Blacks. Sous la pluie de Sydney, les Wallabies ont en effet su élever leur niveau de jeu pour faire le dos-rond en première période, et pousser les partenaires de Richie McCaw dans leurs derniers retranchements au retour des vestiaires.

Deux cartons jaunes pour les All Blacks

Peut-être un peu stressés à l'idée d'effacer le record déjà stratosphérique de leurs aînés (entre 1965 et 1969), les Neo-Zélandais affichaient une envie débordante à la limite de la nervosité.

Alors qu'ils avaient pris l'ascendant en mêlée fermée, en défense et dans les impacts, ils se mettaient à reculer et à commettre des fautes après la demi-heure de jeu.

Un premier carton jaune intervenait juste avant la pause (Crockett, 39e) tandis qu'un second en fin de partie (Barrett, 69e) et la pénalité de l'égalisation dans la foulée, venaient pratiquement mettre un terme aux ambitions de succès des Blacks.En étant plus réaliste, l'Australie aurait même dû l'emporter. Le poteau de Beale sur une pénalité en face des perches (40e+2) et l'incroyable occasion d'essai gâchée par les Wallabies peu avant l'heure de jeu (55e) laissera sûrement des regrets à Ewen McEnzie.

Le sélectionneur australien ne devrait cependant pas trop forcer pour surmonter cette frustration. La victoire des Waratahs il y a deux semaines en finale du Super Rugby face aux Crusaders (33-32) avait entrouverte la porte d'un retour de l'Australie au premier place. En interrompant l'incroyable série de dix-sept victoires consécutives des All Blacks, les Wallabies ont montré qu'il faudra bien compter sur eux dans les mois à venir.

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Les programmes des 5e et 6e journées

Etalée sur 3 jours, la 5e journée, débutée le vendredi 12 septembre (20 heures), mettra pour la première fois à l'honneur le stade Marcel-Deflandre de La Rochelle, où se déplacera le vice-champion de France Castres.

Avant de se poursuivre le samedi 13 septembre avec deux chocs : Toulouse-Clermont (14h45) etToulon-Stade Français (20h45) ;

la rencontre opposant l'UBB à Montpellier clôturera la journée le dimanche 14 septembre (14h30).La 6e journée ouvrira le vendredi 19 septembre (20h45) par une affiche entre Brive et Toulon, qui avait souri aux Corréziens la saison passée.

Le samedi 20 septembre, le Racing-Métro 92 reçoit Toulouse (14h45), tandis que Montpellier scellera les débats de cette 6e levée face au Stade Français (20h45).

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All Blacks, quel grand écart !




En humiliant les Wallabies, 51-20, six essais à deux, à Auckland, au terme d'un match spectaculaire, les Néo-Zélandais de Richie McCaw, auteur d'un doublé, gravent un nouvel écart record entre les deux nations et conservent la Bledisloe Cup.



Le centre néo-zélandais Conrad Smith échappe à la défense des Wallabies et libére le jeu, samedi, à Auckland. (Reuters)



Le match

Vexé par le match nul encaissé à Sydney, qui a mis fin à une série de succès (17) qui pouvait devenir historique en cas de nouvelle victoire, le staff kiwi avait annoncé du jeu, «une orgie de jeu», et leurs joueurs, revanchards, ont tenu promesse. Dans la brume électrique qui enrobait l’Eden Park à guichets fermés, les All Blacks n’ont pas attendu pour attaquer. Et sans discontinuer.

Les Australiens, rapidement submergés, ont tenu un peu moins d’une demi-heure. Réduits à quatorze après l’expulsion temporaire de leur deuxième-ligne Simmons (22e) pour faute sur un ballon porté kiwi, ils ont encaissé un essai de pénalité sur mêlée enfoncée (28e), avant que Savea ne traverse le terrain (31e) pour porter le score à 23-6 à la pause.

La seconde période fut quasiment un cavalier seul néo-zélandais, Richie McCaw - sanctionné d’un carton jaune d’entrée (13e), c’est à noter - inscrivant un doublé (55e, 59e) pour se racheter. Les All Blacks menaient 44-6 à l’heure de jeu. Une réaction d’orgueil permettait aux Australiens de marquer coup sur coup par Folau (62e) et Hooper (65e) pour revenir au score à 44-20. Mais les Néo-Zélandais voulaient absolument enfoncer le dernier clou et Luatua (80e) s’évadait à la sirène derrière un ruck pour plonger sous les poteaux !

Avec ce 51-20, nouvel écart record entre les deux nations, les All Blacks donnent la mesure de leur talent. Ils sont seuls sur le toit du monde depuis leur titre mondial, conquis sur cette même pelouse de l’Eden Park, en 2011, au détriment de la France.

Le joueur

Aaron Cruden n’a pas seulement inscrit vingt-et un points, il a surtout dynamisé le jeu des Néo-Zélandais à la façon du meilleur Dan Carter (blessé), qu’il remplace en ce début de Four Nations. L’ouvreur néo-zélandais n’a loupé qu’un but (23e) mais aucune passe. On l’a vu surtout contre-attaquer depuis ses 22 m sur un turn-over, feinter deux défenseurs et servir son ailier Julian Savea pour son 24e essai (31e) en autant de tests.

Le chiffre

Après le nul de Sydney et cette victoire à Auckland, les All Blacks, même s’ils sont battus lors du troisième test, conservent la Bledisloe Cup, le règlement obligeant le challenger à remporter, lors de la série, un test de plus que le défendeur. Cela fait maintenant douze saisons, donc, que les Néo-Zélandais détiennent ce trophée qui récompense le vainqueur de la série annuelle de trois tests disputée face à leur voisins australiens, coupe offerte en 1932 par Lord Bledisloe, gouverneur-général de la Nouvelle-Zélande.