
Guardiola
«Avant de connaître Cruyff, je ne savais rien du football»
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Par Baptiste Desprez
Mis à jour le 25/03/2016 à 15h33 – Publié le 25/03/2016 à 14h59
Disciple de la légende néerlandaise, Pep Guardiola s’est exprimé longuement au sujet
de sa rencontre et de l’héritage avec Johan Cruyff.
Respect et admiration. Appelé à s’exprimer au sujet de Johan Cruyff, disparu jeudi à l’âge de 68 ans,
Pep Guardiola a fait l’éloge de celui qui lui a tout appris, avec notamment la victoire en Coupe d’Europe
en 1992 avec le Barça. «Je ne savais rien du football avant de connaître Cruyff, a raconté Guardiola dans
une interview à la radio catalane Rac1. Il m'a protégé à mes débuts comme footballeur. Il me donnait
une leçon footballistique sur la façon de me conduire, de garder mes distances avec les médias.»
Les conseils de Cruyff le prenaient parfois à contrepied. «A la mi-temps, quand tu jouais mal, tu t'attendais
à recevoir un savon et à ce qu'on te dise de redoubler d'efforts. Lui te disais que tu jouais mal parce que
tu courais trop, s'est-il souvenu. Il fallait envoyer le ballon où tu voulais qu'il aille, et ne pas courir derrière lui.
Il te disait exactement le contraire de ce que tu avais toujours appris.»
Parfois, je me demande ce que ferait Johan
Pep Guardiola au sujet de Johan Cruyff
«Il nous a laissé beaucoup de choses. Nous l'avons tous suivi d'une façon ou d'une autre.
Certains comme entraîneurs, d'autres comme directeurs sportifs, d'autres encore comme commentateurs,
et ça ce n'est possible que si on t'a donné quelque chose, a poursuivi le Catalan avant d’en dire encore
un peu plus sur l’héritage laissé par la légende. Ce n'est pas un hasard si Andoni Zubizarreta et Txiki Begiristain
(deux anciens de la "dream team" qui se sont succédé comme directeurs sportifs du Barça entre 2003 et 2015, ndlr)
sont de grands directeurs sportifs. Il nous a aidé à comprendre le football....
Il t'encourageait à suivre ton instinct, ton nez, à prendre des décisions.»
Considéré comme l’un des meilleurs techniciens du monde, Pep Guardiola avoue que, quand il est en difficulté,
il essaie de se mettre dans la peau de son mentor. «Parfois, je me demande ce que ferait Johan, sourit le coach
du Bayern Munich. C'est ce qui m'est arrivé face à la Juventus (Ndlr : en 8e de finale retour de Ligue des champions le 16 mars, ndlr),
j'avais déjà la corde au cou, mais nous avons fini par l'emporter.»(Avec AFP)
Johan Cruyff : dans son équipe de rêve il n'y avait ni Platini, ni Zidane
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Par Gilles Festor Mis à jour le 25/03/2016 à 13:44 Publié le 25/03/2016 à 07:16 LE SCAN SPORT - S'il avait intégré Pelé, Maradona ou encore Beckenbauer à sa «dream team»
imaginée en 2012, le Néerlandais n'avait pas accordé de place pour les joueurs français.
Jeudi, Michel Platini a rendu hommage à Johan Cruyff en déclarant qu'il était le plus grand joueur de tous les temps.
Le Néerlandais ne pensait visiblement pas la même chose à propos du n°10 tricolore. Dans un livre écrit en 2012,
«Football, ma philosophie», le Néerlandais s'était amusé à imaginer son onze de rêve. Au sein de cette équipe fictive,
Cruyff n'avait pas trouvé de place pour des footballeurs français. Ni Michel Platini, ni Zinédine Zidane n'ont eu les faveurs
du «Hollandais volant» qui n'a accordé que deux invitations à ses compatriotes Ruud Krol et Piet Keizer.
Marco van Basten est lui aussi passé aux oubliettes.
Guardiola, Maradona, Yachine ...
Dans cette dream team pensée il y a quatre ans, on ne trouvait pas non plus la trace de Lionel Messi ou de Cristiano Ronaldo.
Il faut dire que le secteur offensif était déjà bien embouteillé puisque Pelé était associé à Di Stefano, Garrincha et le Néerlandais Keizer.
Adepte d'un football tourné vers l'offensive, Cruff a composé un milieu à trois où figurent son ancien élève à Barcelone Pep Guardiola,
Bobby Charlton et Diego Maradona. La défense évolue elle aussi à trois en incorportant une légende de l'Ajax Amsterdam, Ruud Krol,
aux côtés de Franz Beckenbauer et du Brésilien Carlos Alberto. Sans surprise, le dernier rempart de cette formation se nomme Lev Yachine,
emblématique gardien de la sélection russe.
Le onze de rêve de Cruyff: Yachine (URSS); Carlos Alberto (Brésil), Beckenbauer (Allemagne), Krol (Pays-Bas) - Guardiola (Espagne),
Charlton (Angleterre), Maradona (Argentine) - Di Stefano (Argentine/Espagne), Keizer (Pays-Bas), Pelé (Brésil), Garrincha (Brésil)
Les Pays-Bas pleurent Johan Cruyff
Par Vincent Duchesne
Mis à jour le 25/03/2016 à 14h56 – Publié le 25/03/2016 à 07h06